Berzé-la-Ville
Berzé-la-Ville | |||||
Berzé-la-Ville depuis la Roche Coche. Vue sur Milly-Lamartine et la Roche de Vergisson. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Mâcon | ||||
Intercommunalité | Mâconnais Beaujolais Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Éric Faure 2020-2026 |
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Code postal | 71960 | ||||
Code commune | 71032 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Berzélavilliens | ||||
Population municipale |
701 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 127 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 21′ 50″ nord, 4° 42′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 238 m Max. 505 m |
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Superficie | 5,53 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Hurigny | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | berzelaville.fr | ||||
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Berzé-la-Ville est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
Communes limitrophes
Berzé-le-Châtel | Verzé | |||
Sologny | N | |||
O Berzé-la-Ville E | ||||
S | ||||
Milly-Lamartine | La Roche-Vineuse |
Accès et transports
Géologie et relief
Hydrographie
Climat
C'est un climat tempéré à légère tendance continentale avec des étés chauds et des hivers froids[1], avec une amplitude thermique assez importante entre ces deux saisons. Les précipitations sont assez hétérogène sur l'année, avec un mois de mai le plus pluvieux de l'année. Le vent qui souffle une partie de l'année est la bise.
Valeurs climatiques de Mâcon, car cette commune est située vers cette ville.
Pour la ville de Mâcon (216 m), les valeurs climatiques de 1961 à 1990 :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,6 | 0,7 | 2,5 | 5,2 | 8,9 | 12,3 | 12,4 | 13,9 | 11,1 | 7,5 | 2,9 | 0,1 | 6,6 |
Température moyenne (°C) | 2,1 | 4 | 6,8 | 10 | 13,9 | 17,5 | 20,1 | 19,4 | 16,4 | 11,7 | 6 | 2,7 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,9 | 7,3 | 11,1 | 14,8 | 18,9 | 22,8 | 25,7 | 24,9 | 21,7 | 15,9 | 9,1 | 5,3 | 15,2 |
Précipitations (mm) | 66,3 | 60,9 | 58,7 | 69,4 | 85,9 | 74,7 | 58,1 | 77,1 | 75,7 | 71,7 | 72,7 | 70,4 | 841,4 |
Urbanisme
Typologie
Berzé-la-Ville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (54 %), forêts (13,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,8 %), cultures permanentes (8,7 %), prairies (8,7 %), terres arables (4,1 %), zones urbanisées (1,4 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Histoire
Préhistoire
La grotte des Furtins, à cheval sur les communes de Berzé-la-Ville et de Sologny-la-Croix-Blanche[10], a livré des matériaux de l'Aurignacien moyen et gallo-romains[11] ainsi qu'une curieuse « fosse aux ours » avec des crânes d'ours adultes placés délibérément de façon à entourer des crânes d'oursons, et de nombreux os d'ours[12].
Moyen Âge
En 1100, Hugues de Semur, abbé de Cluny de 1049 à 1109, fonda un prieuré à Berzé-la-Ville. Ce prieuré fut rattaché à l'Ordre de Cluny.
Époque contemporaine
À la Révolution, le prieuré fut vendu comme bien national et transformé en grange d'une exploitation agricole. La chapelle fut rachetée par Miss Evans, archéologue britannique qui en fit don à l'Académie de Mâcon en 1947.
Politique et administration
Tendances politiques
Administration municipale
Listes des maires
Canton et intercommunalité
Instance judiciaire et administrative
Jumelages
Population et société
Les habitants de Berzé-la-Ville s'appellent les Berzéens.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2021, la commune comptait 701 habitants[Note 3], en évolution de +6,7 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramides des âges
Enseignement
Santé
Sports
Associations
Cultes
Berzé-la-Ville appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Saint-Vincent en Val-Lamartinien, paroisse qui a son siège à La Roche-Vineuse et qui regroupe quinze villages du Mâconnais.
Écologie et recyclage
Économie
Vignoble
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La chapelle des moines
Le prieuré, dépendance de l'abbaye de Cluny, fut créé sous l'impulsion d'Hugues de Semur, saint abbé de Cluny de 1049 à 1109. La construction attenante dite « château des moines » date du XVIe siècle, soit environ un siècle avant le départ des moines chassés par la Révolution. En 1791, la chapelle est transformée en habitation. Classée monument historique dès 1893, mise en vente et menacée, elle est rachetée en 1947 par miss Joans Evans, archéologue anglaise, qui en fit don à l'académie de Mâcon. La décoration de la chapelle remonte au premier quart du XIIe siècle et l'influence byzantine apparaît nettement (attitudes hiératiques, féminisation des personnages...) à côté de l'influence germanique (art ottonien). Le Christ en majesté, sous la main de Dieu tenant une couronne, et les douze apôtres (dont six sont identifiés) occupent la scène principale. Au pied des apôtres, deux évêques et deux diacres, saint Vincent et saint Laurent, très vénérés dans la région. À l'étage inférieur, au-dessus des chapiteaux, six femmes richement parées, dont certaines portent encore une inscription permettant de les identifier : sainte Agathe et sainte Consorce. Plus bas, en vis-à-vis dans les arcatures aveugles, deux panneaux représentent, l'un le martyre de saint Vincent maintenu sur le gril par les fourches de deux soldats, et l'autre la légende et la mort de saint Blaise. Neuf saints martyrs occupent la frise inférieure, initialement plus longue. L'emploi de colorants minéraux tels que le lapis-lazuli, l'ocre et le minium ont favorisé la conservation de ces fresques.
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La chapelle des moines vue depuis la Roche Coche.
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Fresques de la chapelle des moines dont un Christ en majesté.
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Le martyre.
Les fours à gypse
La présence de gypse ou pierre à plâtre sur le site remonte au Trias. L'exploitation en est très ancienne et on sait que les moines de Cluny ont extrait par puits la partie supérieure constituée de gypse particulièrement pur.
Témoins rares inscrits à l'inventaire des Monuments historiques en 1992[18], les fours aujourd'hui visibles forment un ensemble architectural de grande qualité récemment restauré. Construits au XIXe siècle, ces fours permettaient d'effectuer sur place la transformation du gypse en plâtre. L'entreprise était alors entre les mains d'un ingénieur-entrepreneur local, Étienne Bonnin, qui employait en 1862 douze ouvriers dans ses seules carrières et dans ses fours de Berzé (plus d'autres dans son entreprise de pulvérisation du gypse à Saint-Sorlin, aujourd'hui La Roche-Vineuse)[19].
La cheminée monumentale de 38 mètres de haut qui en assurait le tirage a disparu en 1902. La pierre à plâtre était acheminée sur rail de la galerie d'extraction aux fours. Après cuisson, le plâtre était pulvérisé et conditionné dans des moulins situés à proximité. Parmi les douze carrières de plâtre exploitées en Saône-et-Loire en 1838, celle de Berzé-la-Ville était particulièrement qualitative. L'exploitation sera définitivement abandonnée en 1899.
L'église Notre-Dame-de-la-Purification
Construite au XIe siècle, elle appartenait à l'abbaye de Cluny[20]. La façade occidentale et la baie supérieure en plein cintre qui éclaire les combles sont des témoins de cette époque. L'église a fait l'objet d'agrandissement au XVIe siècle et au XVIIIe siècle, la nef a été partiellement agrandie. L'élément le plus intéressant est le décor intérieur qui orne le chœur et les chapelles nord et sud. Il a été réalisé selon la technique du pochoir au XVIe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Marius Lacrouze (1891-1917), aviateur mort pour la France le 28 novembre 1917, auquel une plaque commémorative fixée au mur sud de la mairie, « offert[e] par la municipalité d'Ausonia, le village jumeau de Berzé-la-Ville », rend hommage, rappelant qu'il fut pilote d'essai pour avion de chasse Blériot.
- Jean-Pierre Simonet (1867-1935), député de Saône-et-Loire du 8 mai 1910 au 31 mai 1914.
- Benjamin Dirx, député de Saône-et-Loire.
Héraldique
Blason | Écartelé: aux 1er et 4e d'argent à trois quintefeuilles d'azur, aux 2e et 3e de sinople à trois grappes de raisin d'or; sur le tout, de gueules à l'épée haute d'argent, à deux clés d'or passées en sautoir et brochant sur l'épée [21]. |
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Détails | L'écusson central représente les armes de l'abbaye de Cluny, à laquelle la commune a toujours été rattachée. Les grappes de raisins rappellent la vigne et les fleurs symbolisent la ville fleurie. Adopté par la municipalité le 31 mai 1991. |
Galerie photos
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Berzé-la-Ville vue depuis le mont de la Fâ. Vue sur Sologny.
Pour approfondir
Bibliographie
- Marie-Anne Gagnol, Un patrimoine industriel en Val lamartinien au XIXe siècle : les plâtrières de Berzé-la-Ville, Les Amis du Vieux Berzé (132 pages).
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- André Dominé : Le vin, « La Bourgogne », p. 181.
- Archives climatologiques mensuelles - Mâcon (1961-1990) Consulté le 17 décembre 2008
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- André Leroi-Gourhan, « La Grotte des Furtins (commune de Berzé-la-Ville (Saône-et-Loire) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 44, nos 1-2, , p. 43-55 (lire en ligne, consulté le ), p. 43.
- Leroi-Gourhan 1947, p. 52.
- Leroi-Gourhan 1947, p. 48-49, 51.
- Le Journal de Saône-et-Loire, édition du 17 avril 2014, p. 2
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Dans le contexte d'une restauration et d'une mise en valeur qui valurent à l'association Les Amis du Vieux Berzé de recevoir en juillet 1992 le Prix des Chefs-d'œuvre en péril.
- « La machine infernale de monsieur Bonnin », article de Pierre Ponsot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 118 de juillet 1999, pages 21 et 22.
- Son clocher était d'ailleurs encore surmonté, dans les années trente, d'une girouette aux armes des abbés de Cluny. Source : « Où donc s'est envolée la girouette de Berzé ? », article d’Élisabeth Balley-Mercier paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 44 (hiver 1979-1980), page 8.
- Armorial de France