Bissy-la-Mâconnaise

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Bissy-la-Mâconnaise
Bissy-la-Mâconnaise
Vue générale du bourg.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes Mâconnais - Tournugeois
Maire
Mandat
Marc Sangoy
2020-2026
Code postal 71260
Code commune 71035
Démographie
Gentilé Bissillons, Becherons[1]
Population
municipale
203 hab. (2021 en diminution de 2,4 % par rapport à 2015)
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 28′ 55″ nord, 4° 47′ 21″ est
Altitude Min. 243 m
Max. 530 m
Superficie 4,96 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mâcon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Hurigny
Législatives Première circonscription
Localisation
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Bissy-la-Mâconnaise

Bissy-la-Mâconnaise est une commune française située en Haut-Mâconnais dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Bissy-la-Mâconnaise et les villages du Haut-Mâconnais en 1759, d'après la carte de Cassini.

De Bissy-la-Mâconnaise, village viticole du vignoble du Mâconnais appartenant à l'aire de production du Mâcon-Lugny[2], dépend un unique hameau : Charcuble.

« C'est une simple seigneurie, au levant entre deux montagnes, au bas desquelles règnent des prés appartenant tant au seigneur [de Lugny] qu'à différents particuliers, et un grand chemin tendant au bourg de Lugny, la montagne située au levant et au nord, au-dessus de laquelle est un bois de haute futaye. » écrivait le curé de Bissy-la-Mâconnaise au milieu du XVIIIe siècle[3].

Sur le territoire de la commune est partiellement implantée une forêt domaniale : la forêt des Grisons (contenance totale : 557,23 ha), mêlant feuillus et conifères[4].

Particularité notable : à l'intérieur du territoire de la commune de Cruzille est enclavée une parcelle de bois d'une contenance de 4,50 hectares (dénommée Le Bois du Mont) appartenant à la commune de Bissy-la-Mâconnaise (mais non limitrophe de celle-ci), situation résultant d'une contestation de propriété ayant opposé les habitants des hameaux de Sagy (Cruzille) à ceux de Charcuble (Bissy) à partir de 1762 (situation qui donna lieu à quantité de procès, qui durèrent pendant un siècle).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Chissey-lès-Mâcon Cruzille Rose des vents
Blanot N Lugny
O    Bissy-la-Mâconnaise    E
S
Saint-Gengoux-de-Scissé

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le principal cours d'eau traversant le territoire de Bissy-la-Mâconnaise est le ruisseau de Bissy, affluent de la rive gauche de la Bourbonne (dans laquelle ce ruisseau se jette en amont du bourg de Lugny, après avoir traversé un étroit vallon).

 : fondation du Syndicat intercommunal des eaux du Haut-Mâconnais, auquel appartiennent Bissy-la-Mâconnaise et neuf autres communes (Lugny, Burgy, Clessé, Viré, Saint-Maurice-de-Satonnay, Vérizet, Cruzille, Péronne et Montbellet), rejointes le par Plottes, Chardonnay et Uchizy (puis par Farges et Grevilly en 1938 et par Saint-Gengoux-de-Scissé, Azé et Igé après-guerre).

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 889 mm, avec 9,8 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jalogny_sapc », sur la commune de Jalogny à 14 km à vol d'oiseau[7], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 873,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,6 °C, atteinte le [Note 1],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bissy-la-Mâconnaise est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[12],[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (59,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (33,1 %), forêts (32,9 %), cultures permanentes (25,3 %), prairies (5,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Plan local d'urbanisme[modifier | modifier le code]

L'urbanisme sur le territoire de Bissy-la-Mâconnaise est régi par un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi), document d’urbanisme dont le territoire d’effet n'est plus la commune mais l’intercommunalité du Mâconnais-Tournugeois, soit vingt-quatre communes membres.

Ce document stratégique traduit les principes d’aménagement du territoire et constitue un outil réglementaire fixant les règles de construction et d’occupation des sols applicables sur le territoire, d'où son contenu : un rapport de présentation retraçant le diagnostic du territoire, un projet d’aménagement et de développement durable (PADD) exposant la stratégie intercommunale, des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) définissant les conditions d’aménagements de certains quartiers/ilots (cas particuliers), un règlement fixant les règles d’utilisation et de droit des sols ainsi que des annexes (plan de zonage, liste des servitudes, etc.).

Le PLUi du Mâconnais-Tournugeois, fruit d'un processus lancé par la communauté de communes en 2016, a été définitivement adopté par le conseil communautaire le 21 décembre 2023[18].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Familles nobles[modifier | modifier le code]

Ci-après, les blasons des quatre familles nobles ayant successivement possédé la seigneurie de Bissy, en tant que seigneurs de Lugny, du XIIIe siècle à la Révolution française :

Période moderne[modifier | modifier le code]

Jusqu'à la Révolution, le hameau de Sagy (Cruzille) dépendit alternativement de Cruzille et de Bissy-la-Mâconnaise (à raison de deux années pour Cruzille et d'une année pour Bissy-la-Mâconnaise, le changement de paroisse intervenant le 29 septembre, jour de la fête de saint Michel archange, « suivant l'usage établi de tout temps »). Ce fut notamment le cas en : 1782-1783, 1785-1786 et 1788-1789.

Guerres de Religion : le château de Bissy, propriété des seigneurs de Lugny, est attaqué et détruit.

Fin  : épisode de la Grande Peur en Mâconnais. L'abbé Louis-François Dubost, curé de Bissy-la-Mâconnaise, consigne le dans ses registres paroissiaux les désordres auxquels il a assisté[19] : « Ô, mes chers successeurs, vous vivrez dans des temps plus heureux, et vous croirez à peine ce que j'ai vu, et ce qui s'est passé autour de moi ! Quoi, direz-vous, dans un siècle éclairé, policé, tant d'horreurs ! Pouvons-nous le croire ? Oui, croyez-le, je ne suis pas le seul pour attester ce que je vais raconter. Mes confrères voisins auront pris soin de transmettre à la postérité ces événements si affreux, dont comme moi ils ont été témoins. »[20].

1790 : à la création des cantons, la commune de Bissy-la-Mâconnaise est rattachée au canton de Lugny, alors composé de douze communes[21].

Au sortir de la Révolution, Bissy-la-Mâconnaise, à l'instar de Burgy, est rattaché à Lugny pour le culte, et cesse dès lors d'avoir un curé[22].

Période contemporaine[modifier | modifier le code]

Vignoble et cabanes de vigne à l'est du bourg.

À compter du , Bissy-la-Mâconnaise fut desservi par le train, à la suite de l'inauguration ce jour-là de la ligne de chemin de fer à voie étroite Mâcon-Fleurville via Lugny (ligne qui fonctionna, pour le trafic quotidien des voyageurs, jusqu'en 1931)[23],[24].

1910 : construction de la mairie-école de Bissy-la-Mâconnaise, d'après des plans de l'architecte Claude Blanc.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, une infirmerie des maquis fut installée à Bissy-la-Mâconnaise, dans la petite maison jouxtant le chevet de l'église, où des soins furent discrètement prodigués aux blessés et malades appartenant aux maquis du Haut-Mâconnais[25].

1972 : création du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) du canton de Lugny (siège en mairie de Lugny), auquel adhèrent Bissy-la-Mâconnaise et treize autres communes du Haut-Mâconnais, avec pour objet : la couverture des dépenses d'investissement et de fonctionnement du collège de Lugny, la réalisation d'une maison de retraite, la création et le fonctionnement de tous services sociaux (tels que dispensaire, aide à domicile par exemple), la réalisation de travaux d'assainissement, le ramassage d'ordures ménagères et l'entretien de la voirie communale[26]. L'un des premiers gros chantiers de ce syndicat, outre la construction du collège public de Lugny (entré en service en janvier 1977), sera d'entreprendre la mise en œuvre, dès 1974, d'un réseau intercommunal d'assainissement équipé d'une station d'épuration, ceci au profit de six communes (Montbellet, Lugny, Burgy, Cruzille, Bissy-la-Mâconnaise et Saint-Gengoux-de-Scissé), grâce au transport sur 6,5 kilomètres environ, de Lugny au hameau de Saint-Oyen (Montbellet), des eaux usées collectées.

1993 : fondation de la communauté de communes du Haut-Mâconnais (avec Lugny pour siège), regroupant sept communes : Bissy-la-Mâconnaise, Burgy, Chardonnay, Cruzille, Grevilly, Lugny et Saint-Gengoux-de-Scissé. À cette première communauté de communes a succédé, le , la Communauté de communes du Mâconnais - Val de Saône (siège à Lugny), résultant de la fusion de trois intercommunalités (celles du Haut-Mâconnais, de la Haute-Mouge et du Mâconnais-Val de Saône) et totalisant une population de 7 336 habitants.

Les vignobles du Mâconnais.

Économie[modifier | modifier le code]

Village viticole, Bissy-la-Mâconnaise dispose de vignes dont la vendange est majoritairement vinifiée à la cave coopérative de Lugny.

Bissy-la-Mâconnaise dispose toutefois de vignerons indépendants implantés sur la commune, parmi lesquels le Domaine des Carmes (Thomas Rattez). La Maison Baldassini (Cruzille) y a son chai de vinification.

On y produit principalement l'appellation d'origine contrôlée « Mâcon-Lugny », qui est l'une des 27 dénominations géographiques complémentaires de l’appellation régionale « Mâcon » (appellation totalisant 484 hectares pour une récolte annuelle de 4,1 millions de bouteilles[27], dont l'aire délimitée est comprise, depuis un décret de 2005, à l’intérieur des communes de Lugny, Bissy-la-Mâconnaise, Saint-Gengoux-de-Scissé et Cruzille pour partie).

Un pressoir à vis installé sous abri à l'entrée sud du village rappelle depuis 2003 la vocation viticole de la commune[28].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie, ancienne « mairie-école » bâtie en 1912.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1946
(démission)
Jean Gabry   Né le 25 octobre 1891 au hameau de Charcuble. Engagé volontaire en 1911, combattant 1914-1918, quitte l'armée après une carrière dans l'artillerie en AFN avec le grade d'adjudant-chef en 1929 (il a notamment pris part à la guerre du Rif, et a participé à la bataille pour la prise de Taza). Revient à Bissy-la-Mâconnaise et s'y installe comme viticulteur. Titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre 1914-1918 avec palmes, de la médaille coloniale, de la médaille interalliée 1914-1918, et décoré dans l'ordre du Ouissam alaouite (Maroc). Décédé en juillet 1993.
  1977 M. Guyon    
1977 février 1992
(décès)
Maurice Lagadrillière PCF Né à Bissy-la-Mâconnaise le 17 mars 1925. Résistant, engagé à 19 ans dans le 4e bataillon de choc. Devenu maire après être entré au conseil municipal lors des élections de 1953 (adjoint au maire à compter de 1971). Décoré en 1984 de la médaille d'honneur régionale, départementale et communale (échelon argent).
avril 1992 mars 2014 Gérard Penot   Chef d'entreprise (maçonnerie). Élu le 3 avril 1992, réélu en juin 1995. Était entré au conseil municipal en 1977 (premier adjoint au maire à compter de 1989). Décédé le 5 octobre 2019, à l'âge de 71 ans.
mars 2014 en cours Marc Sangoy[29]   Viticulteur, président de la Cave de Lugny
Les données manquantes sont à compléter.

Intercommunalité et canton[modifier | modifier le code]

Bissy-la-Mâconnaise, après avoir appartenu à la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône (siège à Lugny), relève depuis le 1er janvier 2017 de la communauté de communes du Mâconnais-Tournugeois (siège à Tournus), à la suite de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (cette nouvelle communauté résulte de la fusion de deux communautés de communes : la communauté de communes du Tournugeois qui regroupait douze communes du Tournugeois et la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône qui regroupait douze communes du Haut-Mâconnais). Cette communauté de communes est gérée par un conseil communautaire composé de quarante et un membres représentant chacune des communes adhérentes (et élus pour une durée de six ans), conseil au sein duquel Bissy-la-Mâconnaise, à l'instar de toutes les autres communes de l'intercommunalité, dispose d'un représentant unique (exception faite de Lugny, Clessé, Viré et Montbellet représentés par deux délégués et de la ville de Tournus qui en totalise treize).

Bissy-la-Mâconnaise, commune qui relevait du canton de Lugny depuis 1790, appartient depuis 2015 au canton d'Hurigny, à la suite du nouveau découpage territorial de Saône-et-Loire entré en vigueur à l'occasion des élections départementales de 2015 (découpage défini par le décret du 18 février 2014[30], en application des lois du 17 mai 2013). Le canton d'Hurigny, tel qu'il se présente depuis cette réforme, est constitué de communes qui appartenaient auparavant à trois anciens cantons : le canton de Lugny (14 communes), le canton de Mâcon-Nord (12 communes) et le canton de Mâcon-Sud (2 communes).

Sécurité[modifier | modifier le code]

L'unité de gendarmerie à laquelle la commune de Bissy-la-Mâconnaise est rattachée est la brigade de Lugny.

Avec Lugny, Saint-Gengoux-de-Scissé, Cruzille, Grevilly et Burgy (ainsi que, depuis juin 2023, une partie des villages de Viré et de Montbellet), la commune de Bissy-la-Mâconnaise relève du secteur d'intervention des sapeurs-pompiers du centre d'incendie et de secours de Lugny.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Pour l'enseignement secondaire, Bissy-la-Mâconnaise, avec dix-huit autres communes, relève de la carte scolaire du collège « Victor Hugo » de Lugny.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].

En 2021, la commune comptait 203 habitants[Note 4], en diminution de 2,4 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
269282313423330324308318323
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
315318274288291327269225244
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
266262224206178177163175145
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
155165149151158177168168211
2014 2019 2021 - - - - - -
208204203------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
Histogramme de l'évolution démographique

Les habitants de Bissy-la-Mâconnaise s'appellent les Bissillons.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • La tour de l'ancien château fort.

De ce château, aux mains des seigneurs de Lugny à compter du milieu du XIVe siècle, il ne subsiste que la tour, de puissante carrure, appareillée de calcaire gris, sur laquelle se distinguent deux petites meurtrières (faces ouest et sud). Appartenant aux Saulx-Tavannes pendant les guerres de la Ligue, il fut pris et repris ; en juin 1593, la maison-forte était entre les mains de Georges-Épaminondas de Bauffremont, comte de Cruzille, qui agissait pour le compte des Royalistes et qui proposa de le rendre à Jean de Saulx, seigneur de Lugny et vicomte de Tavannes, son propriétaire, s’il lui remettait en échange sa tour de Dulphey. Après la soumission de Mâcon à Henri IV, Bissy-la-Mâconnaise fut au nombre des châteaux dont les députés de la ville demandèrent au roi la démolition compte tenu des calamités que ces places avaient attirées sur la région. La maison forte fut renversée, sauf une tour que l'on voit encore.

L'intérieur de l'église romane.

Placée sous le vocable de saint Cyr et de sainte Julitte, deux martyrs chrétiens du IVe siècle, cette église est classée aux Monuments historiques. Construite par les moines de Cluny au XIIe siècle, d'un roman tardif, elle a des allures de donjon avec son clocher barlong (qui abrite une cloche de 610 kg, fondue en 1845 par J.-A. Baudouin, fondeur à Mâcon)[35]. Sa nef unique, prolongée par une courte travée sous clocher, est précédée d'un portail sous auvent. L'abside est en cul-de-four. Tourelle d'escalier circulaire. Sa charpente apparente protège une importante collection de statuettes polychromes d'art populaire datant de la fin du Moyen Âge au XVIIIe siècle.

  • La fontaine du bourg.

Construite à la source du ruisseau de Bissy (affluent de la Bourbonne), à deux pas de l'ancien château fort, et coiffée d'un toit de laves, elle existait déjà en 1764, année où cette « fontaine public et unique dudit Bissy qui est en ruine » fut réparée (en même temps que le lavoir situé à proximité)[36]. Une fontaine que Michel Bouillot a décrite en ces termes : « La fontaine publique, coiffée d’un cône de laves privé de sa cime, est à l’image des puits du voisinage (Lugny, Saint-Gengoux…) ; un grand soin a été apporté à son ouverture, qui regarde au nord et dispose d’un linteau courbe fort habilement exécuté, marque d’une construction communale. »[37].

Le campanile de la chapelle de Charcuble, et sa cloche.

Au hameau de Charcuble, au pied du mont Saint Romain, une petite chapelle a été construite en moins de vingt-quatre heures, le , à l'occasion de la fête du Travail, par le groupement « Vauban » des chantiers de jeunesse, conduit par le chef Louis Vinot et ses chefs de groupe. Dédiée à saint Philippe et à sainte Jeanne d'Arc, elle témoigne de l'activité de ces chantiers de jeunesse. Un rassemblement et une messe y ont lieu chaque 1er mai.

  • Croix routière.

La croix routière érigée à l'entrée du bourg (en venant de Lugny), de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle, en pierre calcaire.

  • « Balade en Brinchamp ».

Au printemps 2023 a été inauguré un sentier de 6 km doté d'une signalétique (10 panneaux), dont une partie du tracé chemine dans la partie est de la commune et permet la découverte du vignoble.

Culte[modifier | modifier le code]

Bissy-la-Mâconnaise appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Notre-Dame-des-Coteaux en Mâconnais, paroisse qui a son siège à Lugny et qui regroupe la plupart des villages du Haut-Mâconnais.

Bissy-la-Mâconnaise, qui a été rattaché à la paroisse de Lugny en ce qui concerne le culte après la Révolution française, a eu pour dernier curé l’abbé Louis-François Dubost, connu pour avoir consigné dans ses registres paroissiaux l'incendie du château de Lugny par les « Brigands » – des paysans et artisans révoltés – lors des troubles qui, à la fin de juillet, pendant la Grande Peur, agitèrent le Mâconnais : « Le , à six heures et demie du soir, les Brigands quittent ma maison pour se rendre à Lugny où plus de 200 autres qui étaient venus de Péronne les avaient devancés. Ils pénètrent dans le château de M. de Montrevel, brisent les portes, les glaces, les vitraux et tous les meubles, jettent les débris par les fenêtres. […] On ne voit de tous côtés que destruction. Enfin, on met le feu au château. La flamme était si grande entre une et deux heures de la nuit que j’aurais pu lire à ma fenêtre à la lueur du feu. Dans vingt-quatre heures ce château bien meublé fut tout pillé et brûlé ; on ne vit plus que des cheminées en l’air et des murs calcinés par le feu ou noircis par la fumée ; il n’y resta rien, pas même des gonds. »

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marie Bouilloud, qui fut maire de Bissy-la-Mâconnaise puis maire de Lugny et qui exerça les fonctions de conseiller général du canton de Lugny de 1871 à 1901.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Raymond Oursel, Anne-Marie Oursel : « Canton de Lugny - Val d'Azé : communes d'Azé, Bissy-la-Mâconnaise, Cruzille, Saint-Gengoux-de-Scissé », collection Histoire et monuments de Saône-et-Loire (n° 24), Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon, 1998, 229 p.
  • Michel Bouillot, Villages à sauvegarder : Bissy-la-Mâconnaise, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 118 (), pp. 4–7.
  • « La ronde des « Brigands » en Haut-Mâconnais », Vive 89, 1990. Ouvrage collectif de cent quarante-cinq pages édité par l'association ayant organisé en 1989 dans le canton de Lugny les festivités du bicentenaire de la Révolution française.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54
  2. Avec trois autres communes du Haut-Mâconnais : Lugny, Saint-Gengoux-de-Scissé et Cruzille (pour partie), conformément à un décret de 2005.
  3. Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, La carte de Cassini en Saône-et-Loire : description topographique des paroisses. Transcription intégrale des réponses données par les curés pour la plupart des paroisses de l’actuelle Saône-et-Loire lors de l’enquête lancée pour établir la carte de Cassini en 1757, Cercle généalogique de Saône-et-Loire, 2015, p. 229.
  4. Source : « Les forêts domaniales », article rédigé en collaboration avec la direction départementale de l'Office national des forêts et paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 7-10.
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. « Après sept ans de travail, le Plan d'urbanisme a été adopté », article signé Florent Muller paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du 23 décembre 2023.
  19. Relation écrite par l'abbé sur le registre de cette paroisse pour l'année 1772.
  20. « La ronde des Brigands en Haut-Mâconnais », Vive 89, 1990. Ouvrage collectif de cent quarante-cinq pages édité par l'association ayant organisé en 1989 dans le canton de Lugny les festivités du bicentenaire de la Révolution française.
  21. Communes qui étaient : Azé, Bissy-la-Mâconnaise, Burgy, Clessé, Cruzille, Lugny (son chef-lieu), Péronne, Saint-Albain, Saint-Gengoux-de-Scissé, Saint-Maurice-des-Prés, Vérizet et Viré. Les communes de Chardonnay, de Grevilly et de Montbellet appartenaient alors au canton de Tournus, La Salle à celui de Charnay-lès-Mâcon et Satonnay (dénommée « Saint-Maurice-de-Satonnay » depuis mars 1861, à la suite de la réunion par décret des communes de Saint-Maurice-des-Prés et de Satonnay) à celui de Saint-Sorlin.
  22. Frédéric Lafarge, Monseigneur Joseph Robert (1898-1987), Une communauté missionnaire en Mâconnais : Lugny, Les Foyers communautaires et l'Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2019 (ISBN 978-2-9570533-0-8).
  23. Source : « Les petits tacots sont morts... Que vivent les petits tacots ! », article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 20 de décembre 1973 (pages 29 et 30).
  24. Cette ligne s’imposa progressivement comme un moyen de transport commode des voyageurs et des marchandises et son petit train, vite adopté sous le nom de « Tacot de Fleurville », connut un succès ininterrompu jusqu’à sa disparition dans les années 1930, effectuant plusieurs allers-retours quotidiens. Outre des voyageurs, le Tacot transportait du vin, du charbon, du bétail, du bois ou de la pierre de taille. Il se composait de deux ou trois voitures de voyageurs, d’un fourgon à bagages et d’un wagon de marchandises. Au sujet de cette ligne, lire : « Le Tacot de Fleurville », article de Pierre Laffont paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 92 (hiver 1992-1993), pp. 9-15.
  25. Infirmerie dans laquelle officia le docteur Charles Caix, qui avait son cabinet à Lugny et devint « médecin des maquis » en 1943. Source : Lieux de résistance 1940-1944 en Saône-et-Loire/Bourgogne-du-Sud : sentiers de la mémoire Mâconnais-Tournugeois, livret édité par Les Amis de la Résistance ANACR avec la participation de l'ancien résistant Séraphin Effernelli, 20 pages.
  26. Par arrêté préfectoral du 19 mai 1972.
  27. Source : https://www.vins-macon.com/les-macon/macon-lugny/ La page consacrée au Mâcon-Lugny sur le site internet de l'Union des producteurs de vins Mâcon (UPVM), syndicat professionnel.
  28. Pressoir d'environ 4 tonnes donné à la commune de Bissy-la-Mâconnaise par le propriétaire du château de La Bruyère, domaine viticole à Igé.
  29. Le Journal de Saône-et-Loire, édition du 17 avril 2014, p.  2
  30. Décret no 2014-182 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de Saône-et-Loire.
  31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  35. Elle fut bénite cette même année par l'abbé Jean-Claude Naulin, curé de Lugny (en tant que prêtre desservant le village de Bissy-la-Mâconnaise). Source : Archives départementales de Saône-et-Loire, Inventaire campanaire des édifices romans de Bourgogne réalisé par l'association ACIRENE (1992). Fiche consultable ici.
  36. « La fontaine communale au bourg de Bissy-la-Mâconnaise » par André Jeannet, revue Images de Saône-et-Loire n° 43 (automne 1979), p. 17 à 20.
  37. Source : « Sur les pas de Michel Bouillot : six circuits à découvrir en Bourgogne-du-Sud », livret édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), juin 2018 (ISBN 978-2-9556826-1-6).