Base aérienne 709 Cognac-Châteaubernard

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Cognac Châteaubernard
Base aérienne 709 Cognac-Châteaubernard
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Ville Cognac
Coordonnées 45° 39′ 21″ nord, 0° 18′ 49″ ouest
Altitude 31 m (102 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA CNG
Code OACI LFBG
Nom cartographique COGNAC
Type d'aéroport militaire
Gestionnaire CCI de Cognac
Pistes
Direction Longueur Surface
05R/23L 800 m (2 625 ft) non revêtue
05/23 2 423 m (7 949 ft) revêtue
08/26 1 875 m (6 152 ft) revêtue

Carte

La base aérienne 709 de Cognac Châteaubernard (BA 709) (code AITA : CNG) est située dans le département de la Charente, à six kilomètres au sud de Cognac, principalement sur le territoire de la commune de Châteaubernard, avec une partie des pistes sur le territoire de Genté.

Depuis l'année 2020, la base abrite deux unités de l'Armée de l'air et de l'espace :

L'aérodrome est utilisé par la base aérienne tout en étant ouvert au trafic national commercial, au trafic commercial non régulier, aux avions privés, permettant des vols IFR et des vols VFR.

Histoire[modifier | modifier le code]

Avions-écoles Socata TB-30 de l'armée de l'air en 2004.

En 1938, création d'un terrain d'aviation militaire sur la commune de Châteaubernard, à la demande de la ville de Cognac. Le maire Paul Firino Martell est personnellement intervenu pour obtenir cette décision[1].

En , l'Armée française quitte le camp, dont les aménagements ne sont pas encore terminés. La Luftwaffe occupe les lieux de 1940 à 1944 ; elle réalise d'importants travaux : deux pistes bétonnées, un réseau de dispersion d'avions, une voie de circulation d'avions et un branchement ferroviaire, notamment[2].

À partir de 1943, l'aviation alliée bombarde la base aérienne allemande (notamment le [3]) alors évacuée ; elle sera partiellement détruite en , cette fois par l'occupant, durant sa retraite.

La reconstruction est entreprise dès la Libération. En 1945 se créée la base-école 705 (BE 705).

À la suite du départ de l'école pour le Maroc, la base se transforme en 1950 en base aérienne : BA 135. Son emprise est alors fixée à 92 hectares.

En 1951, la 33e escadre de reconnaissance se pose à Cognac, venant de Fribourg-en-Brisgau[4]. Ses nouveaux F-84G Thunderjet y trouvent des pistes à leurs dimensions.

De 1957 à 1961, elle accueille la 92e escadre de bombardement, créée sur place le , avant son transfert à la base aérienne 106 Bordeaux-Mérignac le . Le Centre d'instruction au bombardement (CIB 328) est en place au [5].

Vue aérienne de la base.

Le , la base accueille de nouveau une école de pilotage élémentaire provenant de Marrakech et devient la BA 709. Le , l'école de pilotage élémentaire prend l'appellation de Groupement école 315 (GE 315), conservée jusqu'à la création de l'École de pilotage de l'Armée de l'air 315 (EPAA 00.315), le [6].

Le , le Convair 990 endommagé dans la collision aérienne de Nantes en 1973 atterrit en urgence après avoir reçu l'autorisation d'atterrissage par tir de fusées vertes.

En 1992, la base reçoit le nom du Commandant Raoul Ménard (1909-1945). Ce pilote, également moniteur et instructeur, est mort en effectuant un bombardement aérien le au-dessus de l'Allemagne.

En 2006, l'armée de l'air externalise la maintenance de ses avions-école qu'elle confie à l'entreprise EADS. Cette dernière crée à cette occasion une filiale locale nommée CASSIDIAN AVIATION TRAINING SERVICES (anciennement ECATS). En plus des Epsilon basés sur la BA 709, EADS intègre de nouveaux moyens pour la formation des pilotes : les avions Grob G 120A et les simulateurs FNPT2.

En 2009, l'escadron d'expérimentation Drones 01.330 Adour s'exerce dans cet aérodrome[7]. Opérationnel, il prend le nom d'escadron de Drones 01.033 Belfort le .

Toujours en 2009, l'École d'aéronautique navale se fixe à Cognac[8].

La BA 709 a abrité également la patrouille acrobatique Cartouche Doré, de 1989 jusqu'à sa dissolution en 2016.

De nos jours[modifier | modifier le code]

L'école de pilotage de l'armée de l'air (EPAA 00.315) est implantée sur la base aérienne. Dans cette école, les futurs pilotes de chasse ou de transport de l'armée de l'air française apprennent à piloter après leur formation initiale à Salon de Provence.

Elle délivre le brevet de pilote militaire.

La base accueille par ailleurs l'Escadron de drones 1/33 Belfort qui met en œuvre des drones General Atomics MQ-9 Reaper[9].

L'un de ces six engins s'est accidenté en novembre 2018, au Niger[10]. Six autres sont commandés pour 2019. Ils sont armés depuis 2018[11].

La base aérienne accueille depuis 2020 l’École d’Aviation de Chasse, en provenance de la base aérienne 705 Tours. En décembre 2016 dix-sept avions d'entraînement avancé Pilatus PC-21 ont été commandés pour remplacer les Alpha Jet de Tours. Les livraisons ont lieu entre le 30 aout 2018 [12],[13] et janvier/février 2019[14] et compteront également cinq simulateurs. Ils seront stationnés sur la base aérienne 709 de Cognac pour servir aux parcours de formation des pilotes. Durant une année, la capacité de formation avoisinera trente élèves pilotes de l'Armée de l'air, dix navigateurs officiers système d'armes, dix élèves pilotes de la Marine nationale et dix élèves moniteurs simulateur[15].

Le lancement des travaux d'infrastructures liés au programme FOMEDEC (Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse) est marqué par une cérémonie symbolique organisée le 12 février 2018 par l'Armée de l'air. Le bâtiment abritera notamment les cinq simulateurs de PC-21. Les premiers moniteurs sont formés en 2018 en vue de commencer la formation des premiers stagiaires en mai 2019[16].

Commandants[modifier | modifier le code]

  • Colonel Etienne Faury (septembre 2014 - 21 juillet 2016)
  • Colonel Vincent Coste (21 juillet 2016 - 6 septembre 2018)
  • Colonel Arnaud Gary (6 septembre 2018 - 2 septembre 2020)
  • Colonel Nicolas Lyautey (2 septembre 2020 - 25 août 2022)
  • Colonel Thierry Kessler- Rachel (depuis le 25 août 2022)

Equipements[modifier | modifier le code]

L'aérodrome de 455 hectares étend son emprise sur les villes de Châteaubernard, de Genté, d'Angles et de Gensac-la-Pallue.

Il exploite deux pistes revêtues, l'une de 2422 mètres x 45 mètres, orientée 05-23 et l'autre de 1814 mètres x 60 mètres orientée 08-26, ainsi que d'une piste en herbe de huit cents mètres de longueur[17].

Ces infrastructures s'accompagnent d'équipements aéronautiques complets, permettant le vol et l'atterrissage aux instruments.

Aéroport civil de Cognac-Châteaubernard et l'aéroclub[modifier | modifier le code]

L'aérodrome accueille un aéro-club, les Ailes Cognacaises[18], constitué de trois sections : aéromodélisme, vol à voile, vol à moteur.

L'aéroport civil de Cognac-Châteaubernard était ouvert au transport de passagers (en concurrence avec l'aéroport d'Angoulême qui a pris l'appellation "Aéroport d'Angoulême-Cognac", plus proche de la ville d'Angoulême), en particulier aux vols privés au bénéfice d'entreprises de la région.

L'aéroport civil qui se trouve dans la base était géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Cognac. Cette aérogare civile a vu le jour en 1977[19] et dans les années 1980, il a vu passer jusqu’à 5 000 passagers avec environ 250 mouvements par an.

Des Boeing 727, des Caravelle, des DC 8 se posaient là, sans difficulté en raison des longueurs de piste. Sans oublier les deux "Mystère 20" appartenant aux maisons Hennessy et Martell.

L'aéroport de Cognac-Châteaubernard est fermé à la circulation aérienne publique depuis 2000. Il est toujours géré par le Syndicat Mixte des Aéroports de Charente basé à Angoulême et qui gère aussi l'Aéroport d'Angoulême-Cognac[20].

Liste des compagnies desservant l'aéroport civil[modifier | modifier le code]

Dès 1975, Air Aquitaine commercialisait une ligne vers Lyon-Satolas (aujourd'hui Lyon-St Exupéry), en Cessna 6/7 places, 3 fois par semaine[21]. L'appareil était celui de la compagnie Europ'Air, basée sur l'aérodrome d'Angoulême et associée à la compagnie Air Aquitaine.

La ligne partait initialement d'Angoulême mais l'état de la piste de ce dernier n'étant pas satisfaisant obligeant les compagnies a réduire le nombre de passagers à bord de leurs avion, le Chambre de commerce et d'industrie était obligée de faire fermer les lignes fin 1974. La ligne Angoulême-Lyon devenait Cognac-Lyon[22].

Insignes[modifier | modifier le code]

Insignes de la Base aérienne de Cognac[modifier | modifier le code]

  • Base aérienne 135 de Cognac :
  • Base école 709 de Cognac : une salamandre blanche ailée sur fond vert[23] ;
  • Base école 709 de Cognac :
  • Base aérienne 709 de Cognac : l'insigne actuel porte un aigle sur fond rouge, portant dans son bec le macaron des navigants de l'Armée de l'air[24] (référence A-865).

Insignes des unités navigantes stationnées à la Base aérienne[modifier | modifier le code]

Insignes d'autres unités stationnées à la Base aérienne[modifier | modifier le code]

Liens internes et articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La base aérienne de Cognac : quelques éléments pour comprendre l’évolution des aéronefs utilisés dans l’Armée de l’air », sur APHG Poitou-Charentes, (consulté le ).
  2. « Atlas DGAC – Cognac – Châteaubernard – ANCIENS AÉRODROMES », sur anciens-aerodromes.com (consulté le ).
  3. http://archives.lacharente.fr/arkotheque/client/ad_charente/_depot_arko/articles/230/charentais-sous-les-bombes_doc.pdf
  4. Philippe Jarry, PILOTE DE RECO Le temps des commandements de cognac à washington, , 398 p. (ISBN 978-2-7233-9582-3, lire en ligne), p. 14.
  5. (en) « Anfas.fr »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur anfas.fr (consulté le ).
  6. « GE 315 Groupement Ecole 315 de Cognac école de pilotage de base de l'Armée de l'air », sur traditions-air.fr (consulté le ).
  7. https://www.traditions-air.fr/texte/documents_pdf/DP_70e_anniversaire_St_Ex.pdf
  8. « Ecole de l’aéronautique navale de Cognac », sur netmarine.net (consulté le ).
  9. Jean-Marc Tanguy, « REPORTAGE - Dans le secret des drones de l'armée de l'air », (consulté le ).
  10. « Cognac : les militaires de la base aérienne ont perdu un drone au Niger », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  11. Pierre Marsat, « Cognac : voyage au cœur d'un escadron de drones », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  12. Commandes de 21 avions PC-21 pour Pilatus, dont 17 en France, Le Temps, 5 janvier 2017.
  13. Loïc, « Les premiers PC-21 destinés à l'Armée de l'air arrivent en France », sur defens-aero.com, .
  14. « La BA 709 de Cognac à l’heure suisse », (consulté le ).
  15. L'Armée de l'Air a sélectionné le PC-21 de Pilatus, Defens'Aero, 5 janvier 2017.
  16. Emmanuel Huberdeau, Fomedec : début des travaux d'infrastructures, 20 février 2018, sur air-cosmos.com.
  17. https://www.ville-chateaubernard.fr/wp-content/uploads/2013/6-3-PEB-Rapport-approuve.pdf
  18. http://aeroclub.cognac.free.fr/20150527_NP_BA709_SO_10070_CONVENTION_AC_Cognac.pdf
  19. « En images, dans les coulisses de l’aérogare fantôme de Cognac », sur SudOuest.fr (consulté le ).
  20. « Union des Aéroports Français »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.aeroport.fr (consulté le ).
  21. « Air Aquitaine », sur www.timetableimages.com (consulté le ).
  22. « AIR AQUITAINE à BORDEAUX-MERIGNAC | - Historique de la Société de 1970 à 1976 | - Statuts, Novembre 1970 | - Renseignements généraux, fiches de juin 1971 août et novembre 1972 | - rapports CSAM, arrêté (octroi d'autorisation) du 1er décembre 1971, du 23 Août 1973 et du 31 juillet 1974. | - Etudes de lignes : Biarritz-Tarbes-Lyon | Biarritz-Tarbes-Marseille | Périgueux-Bordeaux | Périgueux-Paris | - Lignes postales : Biarritz-Pau-Bordeaux-Pau-Biaritz et Périgueux-Agen-Bordeaux-Agen-Périgueux, 1974-1975 | - Ligne : Cognac-Lyon : 1975 | - Renouvellement d'autorisations | - La Société a déposé son bilan en décembre 1976. », sur FranceArchives (consulté le ).
  23. « Planche 2 insignes Base », sur traditions-air.fr (consulté le ).
  24. « C à F Stationnement de C à F », sur traditions-air.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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