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==== La nutrition et la malnutrition intra-utérine ====
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L'alimentation de l'humain commence dans le ventre de sa mère. La [[malnutrition]] de la mère pendant la grossesse augmente le risque de mortalité des enfant à naître, durant la période périnatale. La malnutrition de la mère augmente le risque que l'enfant naisse [[Enfant prématuré|prématuré]], ait un faible poids suivant un [[retard de croissance intra-utérin]] et soit suivi d'un [[retard de croissance staturo-pondérale]] et d'un retard de développement général qui touchera le cerveau.
L'alimentation de l'humain commence dans le ventre de sa mère. La [[malnutrition]] de la mère pendant la grossesse augmente le risque de [[Mortalité infantile|mortalité]] des enfant à naître, durant la période périnatale. La malnutrition de la mère augmente le risque que l'enfant naisse [[Enfant prématuré|prématuré]], ait un faible poids suivant un [[retard de croissance intra-utérin]] et soit suivi d'un [[retard de croissance staturo-pondérale]] et d'un retard de développement général qui touchera le cerveau.


La [[Malnutrition in-utero|malnutrition intra-utérine]] et précoce (néo-natale et infantile précoce) peut avoir des effets néfastes jusqu'à l'âge adulte. Ainsi une étude de Moore et al. (1997) menée en Gambie, indique que les adultes nés durant les saisons de [[famine]] ont un risque dix fois plus élevé de mourir que ceux nés à une autre saison la même année <ref>Moore, S. E., Cole, T. J., Poskitt, E. M., Sonko, B. J., Whitehead, R. G., McGregor, I. A., & Prentice, A. M. (1997). Season of birth predicts mortality in rural Gambia. ''Nature'', ''388''(6641), 434-434.</ref>. Des études conduites par Ezra Susser, Richard Neugebauer et Hans W. Hoek suggèrent que les enfants nés pendant la grande période de [[Famine aux Pays-Bas en 1944|famine aux Pays-bas en 1944]] présentent des [[Trouble de la personnalité|troubles de la personnalité]] (de type schizophrénique et personnalité anti-sociale), plus fréquemment que leurs pairs qui ne sont pas nés pendant cette période de famine <ref>Neugebauer, R., Hoek, H. W., & Susser, E. (1999). Prenatal exposure to wartime famine and development of antisocial personality disorder in early adulthood. ''Jama'', ''282''(5), 455-462.</ref>. Dans les années 1980, des chercheurs découvraient qu'une carence en [[acide folique]] (vitamine B9, présente surtout dans les fruits et légumes) pouvait entraîner des défaillances dans le développement du [[tube neural]] chez [[Embryon|l'embryon]], durant les toutes premières semaines de la grossesse.
La [[Malnutrition in-utero|malnutrition intra-utérine]] et précoce (néo-natale et infantile précoce) peut avoir des effets néfastes jusqu'à l'âge adulte. Ainsi une étude de Moore et al. (1997) menée en Gambie, indique que les adultes nés durant les saisons de [[famine]] ont un risque dix fois plus élevé de mourir que ceux nés à une autre saison la même année <ref>Moore, S. E., Cole, T. J., Poskitt, E. M., Sonko, B. J., Whitehead, R. G., McGregor, I. A., & Prentice, A. M. (1997). Season of birth predicts mortality in rural Gambia. ''Nature'', ''388''(6641), 434-434.</ref>. Des études conduites par Ezra Susser, Richard Neugebauer et Hans W. Hoek suggèrent que les enfants nés pendant la grande période de [[Famine aux Pays-Bas en 1944|famine aux Pays-bas en 1944]] présentent des [[Trouble de la personnalité|troubles de la personnalité]] (de type schizophrénique et personnalité anti-sociale), plus fréquemment que leurs pairs qui ne sont pas nés pendant cette période de famine <ref>Neugebauer, R., Hoek, H. W., & Susser, E. (1999). Prenatal exposure to wartime famine and development of antisocial personality disorder in early adulthood. ''Jama'', ''282''(5), 455-462.</ref>. Dans les années 1980, des chercheurs découvraient qu'une carence en [[acide folique]] (vitamine B9, présente surtout dans les fruits et légumes) pouvait entraîner des défaillances dans le développement du [[tube neural]] chez [[Embryon|l'embryon]], durant les toutes premières semaines de la grossesse.
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Entre la naissance et l'âge de 4 mois, le nourrisson double son poids, ses organes se développent rapidement. Ces changement requièrent de grandes quantités d'énergie et de nutriments <ref name=":5">{{Ouvrage|langue=anglais|prénom1=|prénom2=|auteur1=Garrow, J.S.|auteur2=James, W.P.T.|auteur3=Ralph, A.|titre=Human Nutrition and Dietetics (10th Edition)|lieu=London|éditeur=Churchill Linvingstone|année=2000|pages totales=900|isbn=|lire en ligne=|passage=}}</ref> . Le développement du cerveau requiert de grands apports en phospholipides, cholestérol, glycolipides et protéines qui sont les principaux constituants des neurones et de la myéline. Les [[acides gras polyinsaturés]] (AGPI) [[Oméga-3|omega-3]] (ou n-3 ; ω3) et [[Oméga-6|omega-6]] (n-6 ; ω6) augmentent la flexibilité et les fonctions des membranes des cellules neuronales et gliales. Ces nutriments pourraient avoir des conséquences sur le développement mental ultérieur du nourrisson, développement cognitif ou santé mentale, quoi que cette question continue de faire l'objet de débats et de recherches <ref>Vancassel, S. (2004). Oméga 3 et neurotransmission cérébrale. ''Oléagineux, Corps gras, Lipides'', ''11''(1), 58-65.</ref>.
Entre la naissance et l'âge de 4 mois, le nourrisson double son poids, ses organes se développent rapidement. Ces changement requièrent de grandes quantités d'énergie et de nutriments <ref name=":5">{{Ouvrage|langue=anglais|prénom1=|prénom2=|auteur1=Garrow, J.S.|auteur2=James, W.P.T.|auteur3=Ralph, A.|titre=Human Nutrition and Dietetics (10th Edition)|lieu=London|éditeur=Churchill Linvingstone|année=2000|pages totales=900|isbn=|lire en ligne=|passage=}}</ref> . Le développement du cerveau requiert de grands apports en phospholipides, cholestérol, glycolipides et protéines qui sont les principaux constituants des neurones et de la myéline. Les [[acides gras polyinsaturés]] (AGPI) [[Oméga-3|omega-3]] (ou n-3 ; ω3) et [[Oméga-6|omega-6]] (n-6 ; ω6) augmentent la flexibilité et les fonctions des membranes des cellules neuronales et gliales. Ces nutriments pourraient avoir des conséquences sur le développement mental ultérieur du nourrisson, développement cognitif ou santé mentale, quoi que cette question continue de faire l'objet de débats et de recherches <ref>Vancassel, S. (2004). Oméga 3 et neurotransmission cérébrale. ''Oléagineux, Corps gras, Lipides'', ''11''(1), 58-65.</ref>.


La transition entre l'allaitement et la nourriture solide s'appelle le [[Sevrage (alimentation)|sevrage]] du bébé. Les recommandations concernant l'âge de sevrage ont beaucoup varié. Dans les populations, on trouve certaines sociétés traditionnelles qui pratiquent un sevrage très tardif jusqu'à l'âge de deux ans. Dans la plupart des populations actuelles cependant, le sevrage commence en moyenne vers l'âge de 3 mois, avec l'introduction progressive de [[Farine|farines]] adaptées qui peuvent être ajoutées au lait du biberon, ce que l'industrie alimentaire a mis au point en 1867 <ref name=":5" />.
La transition entre l'allaitement et la nourriture solide s'appelle le [[Sevrage (alimentation)|sevrage]] du bébé. Les recommandations concernant l'âge de sevrage ont beaucoup varié. Dans les populations, on trouve certaines sociétés traditionnelles qui pratiquent un sevrage très tardif jusqu'à l'âge de deux ans. Dans les pays développés, le sevrage commence en moyenne vers l'âge de 3 mois. Des [[Farine|farines]] adaptées qui peuvent être ajoutées au lait du biberon ont été mises au point par l'industrie alimentaire en 1867 <ref name=":5" />. Les aliments donnés pour le sevrage de l'enfant sont également très variés et dépendant du contexte culturel. Au Laos, des mère donnent du riz gélatineux qu'elles sont mâché auparavant <ref name=":7">{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Wilson (B)|titre=First Bite, How We Learn to Eat|lieu=London|éditeur=Harper Collins|année=2015|pages totales=|isbn=|lire en ligne=|passage=}}</ref>; en Tanzanie, dans certaines tribus, la première [[nourriture pour bébé]] consiste à donner de la moelle épinière d'un animal tué à la chasse <ref name=":7" /> ; en Europe occidentale, les bébés peuvent être sevrés par des purées en pots vendues par l'[[industrie agroalimentaire]] spécialisée en [[nutrition infantile]], ou le partage des mets familiaux réduits en purée.


Vers l'âge de six mois, l'allaitement ne suffit plus pour fournir au nourrisson le [[Fer (nutriment)|fer]] dont il a besoin pour son développement. Le fer issue de l'alimentation est essentiel à la génération d'énergie (au niveau intracellulaire des [[Mitochondrie|mitochondries]]) et aide donc l'enfant à faire preuve d'une activité psychomotrice normale. Le fer est également un ingrédient critique du développement cérébral post-natal car il joue un rôle essentiel dans la [[myélinisation]] et la synthèse (fabrication) des [[Neurotransmetteur|neurotransmetteurs]] <ref name=":5" />. C'est pourquoi les nutritionnistes recommandent le début du [[sevrage]] vers six mois <ref name=":5" />. Ce sevrage devra être progressif, introduisant un aliment nouveau à la fois, à quelques jours d'intervalle <ref name=":5" />. Dans les populations les plus pauvres, l'alimentation peut commencer à présenter des déficits en fer et autre nutriments dès le sevrage, en raison de la mauvaise qualité nutritive des purées données au nourrisson. Un déficit en fer grave mène à [[Anémie|l'anémie]] qui entraîne la mort dans les cas sévères <ref>Nguefack, F., Chelo, D., Tejiokem, M. C., Pondy, A., Dongmo, R., Awa, H. D. M., ... & Ndombo, P. O. K. (2012). Fréquence des anémies sévères chez les enfants âgés de 2 mois à 15 ans au Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya, Yaoundé, Cameroun. ''Pan African Medical Journal'', ''12''(1).</ref>, ou des retards de développement psycho-moteur.
Vers l'âge de six mois, l'allaitement ne suffit plus pour fournir au nourrisson le [[Fer (nutriment)|fer]] dont il a besoin pour son développement. Le fer issue de l'alimentation est essentiel à la génération d'énergie (au niveau intracellulaire des [[Mitochondrie|mitochondries]]) et aide donc l'enfant à faire preuve d'une activité psychomotrice normale. Le fer est également un ingrédient critique du développement cérébral post-natal car il joue un rôle essentiel dans la [[myélinisation]] et la synthèse (fabrication) des [[Neurotransmetteur|neurotransmetteurs]] <ref name=":5" />. C'est pourquoi les nutritionnistes recommandent le début du [[sevrage]] vers six mois <ref name=":5" />. Ce sevrage devra être progressif, introduisant un aliment nouveau à la fois, à quelques jours d'intervalle <ref name=":5" />. Dans les populations les plus pauvres, l'alimentation peut commencer à présenter des déficits en fer et autre nutriments dès le sevrage, en raison de la mauvaise qualité nutritive des purées données au nourrisson. Un déficit en fer grave mène à [[Anémie|l'anémie]] qui entraîne la mort dans les cas sévères <ref>Nguefack, F., Chelo, D., Tejiokem, M. C., Pondy, A., Dongmo, R., Awa, H. D. M., ... & Ndombo, P. O. K. (2012). Fréquence des anémies sévères chez les enfants âgés de 2 mois à 15 ans au Centre Mère et Enfant de la Fondation Chantal Biya, Yaoundé, Cameroun. ''Pan African Medical Journal'', ''12''(1).</ref>, ou des retards de développement psycho-moteur.
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Dans les pays développés, une [[Végétalisme|alimentation végétalienne]] stricte imposée par certains parents peut également mettre l'enfant en situation de [[sous-nutrition]] (déficiences en [[Protéine|protéines]], en [[Calorie|calories]], en [[Fer (nutriment)|fer]], en [[Vitamine B12|vitamines B12]], [[Calcium (nutriment)|calcium]], [[Zinc (nutriment)|zinc]], [[riboflavine]], [[vitamine D]], etc) <ref name=":5" /> et entraîner des lésions neurologiques à long-terme <ref>Mathey, C., Di Marco, J. N., Poujol, A., Cournelle, M. A., Brevaut, V., Livet, M. O., ... & Michel, G. (2007). Stagnation pondérale et régression psychomotrice révélant une carence en vitamine B12 chez 3 nourrissons. ''Archives de pédiatrie'', ''14''(5), 467-471.</ref>, voir le [[coma]] suivi du [[Mortalité infantile|décès du nourrisson]] dans les cas extrêmes <ref>Fourreau, D., Peretti, N., Hengy, B., Gillet, Y., Courtil-Teyssedre, S., Hess, L., ... & Heissat, S. (2013). Complications carentielles suite à l’utilisation de «laits» végétaux, chez des nourrissons de deux mois et demi à 14 mois (quatre cas). ''La Presse Médicale'', ''42''(2), e37-e43.</ref>.
Dans les pays développés, une [[Végétalisme|alimentation végétalienne]] stricte imposée par certains parents peut également mettre l'enfant en situation de [[sous-nutrition]] (déficiences en [[Protéine|protéines]], en [[Calorie|calories]], en [[Fer (nutriment)|fer]], en [[Vitamine B12|vitamines B12]], [[Calcium (nutriment)|calcium]], [[Zinc (nutriment)|zinc]], [[riboflavine]], [[vitamine D]], etc) <ref name=":5" /> et entraîner des lésions neurologiques à long-terme <ref>Mathey, C., Di Marco, J. N., Poujol, A., Cournelle, M. A., Brevaut, V., Livet, M. O., ... & Michel, G. (2007). Stagnation pondérale et régression psychomotrice révélant une carence en vitamine B12 chez 3 nourrissons. ''Archives de pédiatrie'', ''14''(5), 467-471.</ref>, voir le [[coma]] suivi du [[Mortalité infantile|décès du nourrisson]] dans les cas extrêmes <ref>Fourreau, D., Peretti, N., Hengy, B., Gillet, Y., Courtil-Teyssedre, S., Hess, L., ... & Heissat, S. (2013). Complications carentielles suite à l’utilisation de «laits» végétaux, chez des nourrissons de deux mois et demi à 14 mois (quatre cas). ''La Presse Médicale'', ''42''(2), e37-e43.</ref>.


==== La nutrition, la malnutrition et les troubles des conduites alimentaires chez le jeune enfant (avant 5 ans) ====
==== La nutrition, la malnutrition et les conduites alimentaires chez le jeune enfant (avant 5 ans) ====
La [[malnutrition]] chez l'enfant prend deux formes principales : d'une part le surpoids et l'obésité ; d'autre part les déficiences provenant d'une insuffisance de l'[[Calorie|apport calorique]] ([[Macronutriment|macronutriments]]) et d'une insuffisance d'apport de [[Micronutriment|micronutriments]] (fer, zinc, [[Vitamine|vitamines]], etc).
La [[malnutrition]] chez l'enfant prend deux formes principales : d'une part le surpoids et l'obésité ; d'autre part les déficiences provenant d'une insuffisance de l'[[Calorie|apport calorique]] ([[Macronutriment|macronutriments]]) et d'une insuffisance d'apport de [[Micronutriment|micronutriments]] (fer, zinc, [[Vitamine|vitamines]], etc).


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Dans les pays en développement, la [[malnutrition]] la plus commune est l'insuffisance de [[Nutriment|nutriments]], ou [[sous-alimentation]]. Près d'un tiers des enfants de moins de cinq ans présente des retards de croissance (taille et poids anormalement faibles pour l'âge), ou ''stunted growth'' en anglais entraînant le [[rachitisme]], le syndrome de [[Kwashiorkor]] dans les cas les plus extrêmes. Ces retards physiques sont accompagnés de retards du développement de la motricité et des fonctions cognitives (Unicef, 2007 <ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=UNICEF|titre=Progrès pour les enfants : Un monde digne des enfants, bilan statistique, no. 6|lieu=|éditeur=UNICEF|année=2007|pages totales=|isbn=978-92-806-4194-3|lire en ligne=http://www.unicef.org/french/publications/index_42117.html|passage=}}</ref>). Le retard de développement est l'un des deux indicateurs pris en compte par le groupe universitaire " groupe international d'étude du développement de l'enfant" (''International Child Development Steering Group'') qui s'est mis en place pour rendre compte des problèmes de santé des enfants au niveau international. Ce groupe de chercheurs spécialisé dans le développement de l'enfant estime qu'environ 200 millions d'enfants dans le monde souffrent d'un retard de croissance ou vivent en dessous du [[Seuil de pauvreté|seuil de pauvreté absolu]] <ref name=":6">Grantham-McGregor, S., Cheung, Y. B., Cueto, S., Glewwe, P., Richter, L., Strupp, B., & International Child Development Steering Group. (2007). Developmental potential in the first 5 years for children in developing countries. ''The lancet'', ''369''(9555), 60-70.</ref>. Ces auteurs notent qu'il est cependant difficile de distinguer des relations causales directes entre malnutrition et déficits cognitifs ou troubles de la santé mentale, puisque la [[pauvreté]] entraîne d'autres problèmes qui ont également un impact négatif sur l'environnement de l'enfant ([[Dépression (psychiatrie)|dépression]] maternelle, sous-stimulation dans l'environnement familial, bas niveau d'éducation des personnes s'occupant de l'enfant) <ref name=":6" />.
Dans les pays en développement, la [[malnutrition]] la plus commune est l'insuffisance de [[Nutriment|nutriments]], ou [[sous-alimentation]]. Près d'un tiers des enfants de moins de cinq ans présente des retards de croissance (taille et poids anormalement faibles pour l'âge), ou ''stunted growth'' en anglais entraînant le [[rachitisme]], le syndrome de [[Kwashiorkor]] dans les cas les plus extrêmes. Ces retards physiques sont accompagnés de retards du développement de la motricité et des fonctions cognitives (Unicef, 2007 <ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=UNICEF|titre=Progrès pour les enfants : Un monde digne des enfants, bilan statistique, no. 6|lieu=|éditeur=UNICEF|année=2007|pages totales=|isbn=978-92-806-4194-3|lire en ligne=http://www.unicef.org/french/publications/index_42117.html|passage=}}</ref>). Le retard de développement est l'un des deux indicateurs pris en compte par le groupe universitaire " groupe international d'étude du développement de l'enfant" (''International Child Development Steering Group'') qui s'est mis en place pour rendre compte des problèmes de santé des enfants au niveau international. Ce groupe de chercheurs spécialisé dans le développement de l'enfant estime qu'environ 200 millions d'enfants dans le monde souffrent d'un retard de croissance ou vivent en dessous du [[Seuil de pauvreté|seuil de pauvreté absolu]] <ref name=":6">Grantham-McGregor, S., Cheung, Y. B., Cueto, S., Glewwe, P., Richter, L., Strupp, B., & International Child Development Steering Group. (2007). Developmental potential in the first 5 years for children in developing countries. ''The lancet'', ''369''(9555), 60-70.</ref>. Ces auteurs notent qu'il est cependant difficile de distinguer des relations causales directes entre malnutrition et déficits cognitifs ou troubles de la santé mentale, puisque la [[pauvreté]] entraîne d'autres problèmes qui ont également un impact négatif sur l'environnement de l'enfant ([[Dépression (psychiatrie)|dépression]] maternelle, sous-stimulation dans l'environnement familial, bas niveau d'éducation des personnes s'occupant de l'enfant) <ref name=":6" />.


Des déficits en micronutriments affectent deux milliards d'enfants dans le monde, ce que les Nations Unies a nommé la "faim cachée" (''hidden hunger''). Dans les pays affluents économiquement, les carences en fer, zinc, vitamines, acides gras essentiels, vitamine D, etc. sont également observables, mais les conséquences de ces déficiences sur le développement cognitif ou la santé mentale de l'enfant sont encore débattus.
Des déficits en micronutriments affectent deux milliards d'enfants dans le monde, ce que les Nations Unies a nommé la "faim cachée" (''hidden hunger''). Dans les pays affluents économiquement, les carences en [[Micronutriment|micronutriments]] (surtout fer, zinc, vitamines A et D) et [[Acide gras essentiel|acides gras essentiels]] sont également observables. Les [[Obésité|populations obèses]] sont les plus touchées par ces déficits en micronutriments en raison d'une faible consommation de [[fruits et légumes]] diversifiés <ref name=":7" />. Les conséquences de ces déficiences en micronutriments sur le [[Psychologie du développement|développement cognitif]] ou la [[santé mentale]] de l'enfant sont très probables mais font l'objet de débats parmi les spécialistes <ref>Kieling, C., Baker-Henningham, H., Belfer, M., Conti, G., Ertem, I., Omigbodun, O., ... & Rahman, A. (2011). Child and adolescent mental health worldwide: evidence for action. ''The Lancet'', ''378''(9801), 1515-1525.</ref>. Le manque de consensus provient en partie du manque d'[[Étude randomisée en double aveugle|études randomisées en double aveugle]] sur ce sujet <ref name=":6" />.

Les [[Comportement alimentaire|comportements alimentaires]] des enfants (du sevrage à l'adolescence) engagent fortement les interactions parent-enfant. Le déjeuner et le dîner familial, loin d'être uniquement des moments de partage et de plaisir, sont souvent source de conflit entre l'enfant qui ne veut pas manger et ses parents qui veulent le forcer ou l'inciter à manger des aliments que l'enfant n'aime pas. De tels conflits sont transitoires et normaux. Toutefois, si les parents forcent l'enfant à manger contre son gré, les enfants peuvent [[Vomissement|vomir]], s'étrangler, renforcer leur comportement de refus. De tels conflits, s'ils s'aggravent, peuvent mener à des problèmes de conduites alimentaires et des problèmes de malnutrition à long-terme <ref name=":5" />. Des études montrent qu'un aliment nouveau doit être présenté plusieurs fois à un enfant avant qu'il ne soit accepté et finalement apprécié (mais il n'existe pas de consensus sur comment inciter l'enfant à essayer cet aliment nouveau).

Jusqu'à l'âge de six ou sept ans, il est normal qu'un enfant fasse preuve de [[néophobie alimentaire]] quand des aliments nouveaux lui sont présentés. L'encourager à finir ses épinards en lui faisant miroiter le dessert sucré a l'effet opposé, appelé l'effet de sur-justification (''over-justification'', Prescott, page 58) : le légume devient moins attractif et le dessert plus attractif pour l'enfant <ref>{{Ouvrage|langue=anglais|auteur1=Prescott, J.|titre=Taste matters: Why we like the foods we do|lieu=London|éditeur=Reaktion Books|année=2012|pages totales=|isbn=|lire en ligne=|passage=}}</ref>.

En 2015, une revue de 31 articles expérimentaux sur le sujet conclue que les parents flexibles vis-à-vis de la nourriture de leur enfant (ni trop restrictifs, ni trop indulgents, ni hyper-protecteurs) arrivent aux meilleurs résultats : leurs enfants souffrent moins souvent de problèmes d'obésité ou de surpoids <ref>{{Article|prénom1=Netalie|prénom2=Lisa R.|prénom3=Nathalie|prénom4=Marion M.|nom1=Shloim|nom2=Edelson|nom3=Martin|nom4=Hetherington|titre=Parenting Styles, Feeding Styles, Feeding Practices, and Weight Status in 4–12 Year-Old Children: A Systematic Review of the Literature|périodique=Frontiers in Psychology|volume=6|date=2015-12-14|issn=1664-1078|pmid=26696920|pmcid=4677105|doi=10.3389/fpsyg.2015.01849|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4677105/|consulté le=2016-04-01}}</ref>.

Les préférences alimentaires résultent surtout de facteurs environnementaux, la plupart des psychologues, neuropsychologues, biologistes et anthropologistes sont d'accord sur ce fait <ref name=":7" />. Des différences de sensibilité au [[goût]] amer ont des origines génétiques démontrées <ref>{{Article|prénom1=Alexander A.|prénom2=Natalia P.|prénom3=Cailu|prénom4=Ichiro|nom1=Bachmanov|nom2=Bosak|nom3=Lin|nom4=Matsumoto|titre=Genetics of Taste Receptors|périodique=Current pharmaceutical design|volume=20|date=2014-01-01|issn=1381-6128|pmid=23886383|pmcid=4764331|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4764331/|consulté le=2016-04-01|pages=2669–2683}}</ref>. Certains gènes, hormones et neurotransmetteurs influencent également les préférences pour certains goût. Cependant ces études ne remettent pas en cause le fait la plus grande partie des préférences gustatives résulte d'un apprentissage dans le contexte familial et culturel <ref name=":7" />.


==== Troubles de conduites alimentaires chez le jeune enfant et l'enfant d'âge scolaire ====
==== Troubles de conduites alimentaires chez le jeune enfant et l'enfant d'âge scolaire ====
Le principal problème alimentaire chez les jeune enfant et l'enfant d'âge scolaire dans les pays développé est le surpoids et l'obésité.

D'autres troubles alimentaires touchent un nombre d'enfants beaucoup plus restreints : Pica, etc.


=== Les principaux facteurs de risque pour la santé dans l'environnement physique de l'enfant ===
=== Les principaux facteurs de risque pour la santé dans l'environnement physique de l'enfant ===

Version du 1 avril 2016 à 11:20

La psychologie de l'enfant est une discipline de la psychologie qui a pour objet d'étude les processus de pensée et des comportements de l'enfant humain, son développement psychologique et ses problèmes éventuels. Elle prend en compte son environnement.

L'enfance est une période d'intenses changements. Ces changements affectent le développement physique (et les habiletés motrices), le cerveau, la cognition (mémoire, raisonnement, compréhension du monde...), le langage et la capacité à communiquer, les apprentissages (lecture, mathématiques...), les émotions et leur gestion, les relations sociales, la santé en général.

Plusieurs facteurs de risque sur la santé physique et mentale sont répertoriés. L'environnement de l'enfant, sa famille, ses pairs, son environnement préscolaire et scolaire, et son environnement général influencent grandement son développement. Ces facteurs aident l'enfant à développer ses habiletés (exemple : bilinguisme, résilience) mais peuvent aussi nuire à son développement normal et à son bien-être (exemples : manque de confiance en soi, retard intellectuel, anxiété,...).

La psychologie de l'enfant (ou de l'enfance) est voisine de la psychologie du développement qui s'attache à comprendre le comment et pourquoi du développement humain (de sa conception à sa mort) et construit des modèles théoriques qui permettent de comprendre et prédire les changements et les périodes de stabilité au cours de la vie humaine. Les deux disciplines ont les mêmes racines historiques et les mêmes fondements théoriques.

La psychologie de l'enfant est une discipline voisine de disciplines médicales et de sciences humaines centrées sur l'enfance : l'histoire de l'enfance, les neurosciences cognitives du développement, la pédagogie, la psychologie clinique de l'enfant, la psychopathologie de l'enfant, la pédiatrie, la pédopsychiatrie. La discipline emprunte et partage ses méthodes et concepts avec les autres branches de la psychologie, comme la psychologie cognitive, la psychométrie, la psychologie sociale, la psychologie interculturelle et la psychanalyse.

Les psychologues spécialistes de l'enfance utilisent des techniques spécifiques (entretiens cliniques, tests projectifs, jeux, dessins en interaction, tests standardisés, etc.) et proposent des prises en charges spécialisées (psychothérapie de l'enfant, psychanalyse de l'enfant).

Cet article n'inclut pas la période de l'enfance après la puberté (voir Adolescent, Adolescence et Psychologie de l'adolescence).

Histoire de la psychologie de l'enfant

Frère et soeur, photographie de 1900 (Siblings, 1900) hg

Périodes de l'enfance

Les âges des acquisitions ou compétences psycho-motrices ou psychologiques varient d'un enfant à l'autre. Cependant, pour des raisons pratiques et théoriques, les psychologues praticiens et chercheurs distinguent différentes phases de l'enfance en les classant en catégories. Leurs limites sont données ici à titre indicatif. Les chercheurs et les psychologues praticiens distinguent les catégories décrites ci-dessous.

  • La vie prénatale concerne l'enfant avant la naissance (embryon ; fœtus
  • Juste après la naissance, l'enfant est appelé le nouveau-né jusqu'à environ deux semaines ou un mois. En médecine, on parle aussi de période périnatale (de quelques semaines avant la naissance à quelques jours après).
  • Avant l'acquisition de la marche, l'enfant est un bébé ou nourrisson (en anglais, infant) [1]. C'est la période du stade sensori-moteur selon le modèle de développement de l'intelligence de Jean Piaget (de 0 à 2 ans), de la période d'affiliation (modèle du développement socioculturel de l'intelligence de Lev Vygotsky) et des stades oral, puis anal et phallique (selon le modèle de développement sexuel et affectif développé par Sigmund Freud) [1].
  • Lorsqu'il marche et avant sa scolarisation, l'enfant est un jeune enfant. C'est la petite enfance (environ 2 ans à 6 ans, selon les auteurs et les institutions). On parle d'enfant d'âge pré-scolaire de 3 à 6 ans environ lorsque l'enfant entre en maternelle (France) ou équivalent (kindergartens, etc). C'est la période pré-opératoire (modèle de Piaget, de 2 à 7 ans environ), de la période du jeu (modèle de Vygotsky), et la période oedipienne (modèle de Freud). [1]
  • L'enfant d'âge scolaire réfère généralement à l'enfant de 6 ans à la puberté ou environ 12 ans. Bien que la scolarité ne s'arrête par à cet âge, on parle ensuite d'adolescence. En anglais on parle de Middle Childhood (7 ans à 12 ans). [1] C'est la période des opérations concrètes (Piaget), de l'apprentissage conscient (Vygotsky), de la latence (Freud).
  • Vers l'âge de 12 ans et jusqu'à la puberté, le jeune humain est pré-adolescent.
  • L'entrée dans l'adoslescence est marquée par la puberté. Dans les pays anglophones, on parle non seulement d'adolescence mais aussi de « teenager » ou « teen » pour désigner un jeune de 13 ans à 19 ans [2], quand le terme "teen" apparaît dans l'âge (thirteen, fourteen... nineteen). L'adolescence marque la fin de l'enfance au sens strict, sur le plan psychologique et médical. Sur le plan du développement psychologique, c'est l'entrée dans la période des opérations formelles (modèle de Piaget), de résolution de problèmes à l'aide des pairs (Vygotsky), et le début du stade génital (Freud). [1]

Les termes enfant ou enfance peuvent également être employés au sens plus large, en référence à la période de la naissance à l'âge adulte.

L'enfant est une personne mineure ou un mineur, terme législatif qui signifie que l'individu n'a pas atteint la majorité civile. Ce terme n'est pas employé en psychologie pour désigner un enfant ; le terme s'emploie dans un contexte juridique ou législatif.

Le développement du cerveau ne se termine pas à l'âge de l'adolescence. Il se termine par la myélinisation des lobes frontaux (fonctions exécutives) qui a été observée vers l'âge de 20 ans voire même 25 ans (voir ci-dessous, développement du cerveau). Les psychologues et chercheurs parlent de jeune adulte, et non plus d'enfant, même si le développement n'est pas totalement achevé autour de 20 ans. La psychologie du développement considère d'ailleurs que le développement est un processus qui ne s'achève qu'à la mort.

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Le développement physique de l'enfant

La croissance et les transformation physiques

Adulte mesurant la croissance d'un enfant (Nutrition and growth in children, 1922) (14781197971)

Avant la naissance, l'enfant se développe en suivant des phases appelées: la phase de conception (fécondation), la période germinale (de la fécondation à deux semaines), période embryonnaire (jusqu'à la huitième semaine) et la période fœtale (de huis semaines à la naissance). On parle de développement prénatal. La grossesse de la mère est suivie par une sage-femme et un(e) gynécologue-obstétricien(ne). La spécialité consistant à suivre les grossesses est appelée l'obstétrique.

Le développement prénatal est influencé principalement par des facteurs génétiques. Les stimulations de l'environnement sont également possibles et des facteurs environnementaux toxiques peuvent perturber le développement de l'embryon et du fœtus.

À la naissance, l'indice Apgar est une mesure qui évalue la vitalité du nouveau-né et permet une première évaluation rapide des risques qui engagent le pronostic vital. Un score faible indique que l'enfant a besoin de soins spécifiques, comme une aide pour déclencher la respiration ou des soins intensifs.

Un bébé est prématuré lorsque sa naissance a lieu avant la trente-septième semaine de gestation. En médecine, le suivi de nouveau-nés relève de la néonatalogie. La spécialisation médicale pour le suivi des nourrissons et des enfants est la pédiatrie.

Durant l'enfance et jusqu'à l'âge adulte, le changement physique le plus frappant, outre la croissance, est le différence de proportions entre la tête et le reste du corps. La tête représente un quart de la hauteur du nouveau-né, et passe à 1/5ème à l'âge de 2 ans; 1/6ème à 6 ans ; 1/7ème à 12 ans, pour atteindre 1/8 de la taille totale à 25 ans. [3]

La puberté est une période de changements physiques remarquables. Elle est déclenchée par le système endocrinien en deux étapes : l'adrénarche (maturation des glandes surrénales) puis la gonadarche (maturation des glandes sexuelles). La puberté est le processus qui permet à l'individu d'arriver à maturité sexuellement. La taille et le poids croissent rapidement. La poussée de croissance pubertaire est plus précoce chez les filles qui atteignent leur taille adulte vers 15 ans. Les garçons l'atteignent vers 17 ans. [3] Des changements d'humeur et une émotivité accrue pendant cette période peuvent être attribués (du moins en partie) à ces changements physiques d'ordre hormonal. Ainsi les symptômes dépressifs chez les filles augmentent au fur et à mesure que la puberté progresse. [3]

Le développement du cerveau

Neurone (schéma)
Myélinisation : autour de l'axone (neurone) s'enroule la gaine de myéline (cellule gliale)
Lobe frontal gauche du cerveau humain (en rouge). Animation

Le développement du cerveau, ou neurodéveloppement, est étudié par les neurosciences et plus spécifiquement, la neurobiologie développementale (source : Society for Neurosciences aux États-Unis [4]).

Durant l'embryogenèse humaine et avant la naissance prend place l'essentiel du développement des cellules du cerveau. Les premiers neurones sont développés par induction et prolifération : c'est la neurogenèse. Ces neurones développent leurs synapses et leur axone autour duquel s'enroulera une gaine de myéline (provenant d'une autre cellule, une cellule gliale). Les cellules gliales sont de plusieurs types et sont 10 fois plus nombreuses que les neurones.

Les neurones se mettent en place suivant un processus décrit comme la migration. Les neurones suivent ensuite un processus d'intégration (coordination entre neurones qui régissent les fonctions de différents muscles) et un processus de différentiation (chaque neurone développe des fonctions spécifiques). La multiplication des dendrites et des synapses (qui assurent les communications entre neurones) se poursuit et sera plus tard influencée par l'environnement. La myélinisation (gaine de myéline s'enroulant autour des axones et permettant de multiplier par 100 la vitesse de transmission de l'information) se poursuit pendant plusieurs années, jusqu'à l'âge adulte.

Le développement du cerveau humain commence durant la vie embryonnaire par le tronc cérébral déjà observé 2 semaines après la fécondation. À quatre semaines, les principales régions du cerveau sont présentes dans leur forme primitive [4]. En référence à la phylogenèse (étude de l'évolution des espèces), cette partie du cerveau humain qui se forme en premier a été nommée le cerveau reptilien, partie fondamentale à la survie d'un individu car elle régule les fonctions vitales comme la respiration ou la circulation sanguine. Les parties plus extérieures, le cerveau limbique puis le cortex cérébral se développent ensuite à mesure que le cerveau croit. Les parties frontales se développent en dernier.

A la naissance, le cerveau humain possède 25% de sa masse adulte pour atteindre 90% vers la fin de la troisième année (Rao & Georgieff, 2000 cités par [3]), une croissance qui s'explique surtout par la croissance des neurones, cellules rudimentaires qui se mettent à développer des dendrites et des axones, des connexions (synapses).

Dans le cortex cérébral, les parties sensorielles et motrices se développent en premier : leur maturation est achevée vers l'âge de six mois [3].

La densité des synapses dans le cortex frontal atteint son apogée vers l`âge de 4 ans.

Le corps calleux, réseau de fibres reliant les hémisphères droit et gauche, se myélinise progressivement ce qui permet une transmission de plus en plus rapide des informations et une meilleure intégration des informations (Toga, Thomson et Sowell, 2006, cités par [3] ).

De trois à six ans, la croissance la plus rapide du cerveau se produit dans les régions frontales responsables de l'organisation et planification.

À 6 ans, le cerveau possède 95% de son volume maximal.

La densité de la matière grise dans le cortex atteint son maximum pendant l'enfance puis diminue, en raison de l'élagage des dendrites non utilisées par les neurones. Les pertes en densité de la matière grises ne sont pas uniformes mais affectent des régions du cortex à différents âges [5]. Ainsi la densité de matière grise dans les lobes frontaux, siège des fonctions exécutives, est maximale chez les filles vers onze ans et chez les garçons vers douze ans. Dans les lobes temporaux, cette densité maximale est atteinte à seize ans (garçons et fille) (Lenroot et Giedd, cités par [3]). Les chercheurs tentent de comprendre les relations entre ces changement et les habiletés cognitives des sujets ; les relations avec les changements des comportements sociaux de l'enfance et de l'adolescence sont moins souvent étudiées [5].

Tandis que la matière grise augmente puis réduit en densité, la matière blanche ou substance blancheaugmente de manière constante [3]. La matière blanche correspond aux axones et permet la transmission de l'information entre neurones. Elle augmente en volume sous l'effet de la myélinisation (voir schéma). Une étude d'imagerie cérébrale suivant des individus tous les deux ans indiquait en 1993 que le corps calleux grossit jusqu'à l'âge de 25 ans environ. En 2005, une revue d'études d'imagerie par résonance magnétique (IRM) a suggéré que la myélinisation se poursuit durant l'adolescence [6]. Une étude longitudinale utilisant l'imagerie par résonance magnétique (IRM) sur des enfants suivis sur plusieurs années suggère que la myélinisation continue jusqu'à au moins 20 ans [7].

Les capacités sensorielles

Le nouveau-né naît avec un ensemble de réflexes, dits réflexes archaïques. Les réflexes sont des comportements innés et automatiques en réponse à des stimulations spécifiques, qui disparaissent au bout de plusieurs mois : le réflexe de succion ; le réflexe des points cardinaux ; le réflexe d'agrippement ; le réflexe tonique du cou ; le réflexe de Moro ; le réflexe de Babinsky ; le réflexe de marche ; le réflexe de nage. [3] Gabbard (1996) estime qu'il existe 27 principaux réflexes, dont beaucoup sont observables chez les nouveau-nés [3]. Ces réflexes jouent un rôle important dans le développement du système nerveux central et de la motricité dans les premiers mois de la vie. Ils disparaissent pour laisser place aux mouvements volontaires lorsque le système nerveux est suffisamment mature, quelques mois après la naissance.

Tous ses sens fonctionnent, même s'ils sont encore immatures. Ces capacités sensorielles se développent très rapidement, plus rapidement que les habiletés motrices. Ainsi, la peau du nourrisson est sensible aux stimulations (sens tactile) : la sensation d'humidité dans sa couche ; la caresse d'un proche. Le nouveau-né est sensible à la douleur, c'est pourquoi certaines organisations nationales de pédiatrie (Canada ; États-Unis) recommandent de soulager la douleur prolongée des nouveau-nés pour éviter des effets néfastes à long-terme [3]. Le goût et l'odorat semblent fonctionner avant la naissance. À la naissance, des bébés ont des préférences pour les goûts sucrés et ont tendance à rejeter les goûts amer (Harris, 1997[8]).

L'ouïe ou l'audition sont fonctionnelles également avant la naissance. Des expériences ont montré que les nouveau-nés peuvent différentier des sons assez proches (paradigmes d'habituation sur des enfants de trois jours qui montrent des réactions différentes en présence de sons nouveaux). Cette capacité leur permettrait de différentier la voix maternelle. La capacité à distinguer des phonèmes nouveaux ou une prosodie nouvelle est observée très tôt chez le nourrisson dans des expériences sur l'acquisition du langage : Les réactions physiologiques de l'enfant indiquent qu'il détecte la différence entre certaines langues par des méthodes relevant de la psychologie expérimentale.

La vue ou vision est le sens le moins développé à la naissance. Cependant, un nouveau-né peut voir, même si sa vision est encore immature. Il peut ainsi suivre des yeux un objet qui se déplace. Sa vision est la meilleure à environ 20 ou 30 cm de ses yeux. À cette distance, il peut voir le visage de la mère qui l'allaite ce qui pourrait avoir une valeur adaptative. [3] Vers 4 ou 5 mois, la convergence des yeux est établie et lui permet de voir la profondeur. Vers le huitième mois, l'acuité visuelle du nourrisson est bonne.

La sensation et la perception sont deux phénomènes neurologiquement et psychologiquement différents. La perception implique une relation entre le cortex et les appareils sensoriels : la sensation est comprise, ou interprétée par le cerveau. La perception se développe graduellement, au fil des mois et des années. [3] La psychologue américaine Eleanor J. Gibson a été une pionnière dans l'étude de la perception des bébés. Vers 1960, Gibson et Walk ont mis au point un dispositif expérimental donnant l'illusion d'un vide (une « falaise visuelle ») et on observé les comportements de nourrissons et jeunes enfants face à cette illusion. Gibson et Walk en ont conclu que la perception de la profondeur n'était pas innée mais est apprise. [9]

Les capacités motrices et le développement psychomoteur

Chez les nourrissons et jeunes enfants (jusqu'à l'âge d'environ deux ans), le psychologue observe le développement psychomoteur (on ne parle pas encore de développement intellectuel proprement dit). Des psychomotriciens sont des professionnels du secteur paramédical spécialisés dans la rééducation des troubles de la psychomotricité.

Le développement psychomoteur suit certains principes généraux. Ce développement suit une progression céphalo-caudale (de la tête vers les pieds) : un nourrisson peut tourner la tête avant de pouvoir tourner son torse, par exemple. Le développement suit une progression proximo-distale (du centre vers les extrémités) : le nourrisson est capable de prendre des objets d'abord avec la main entière avant de pouvoir pincer entre le pouce et l'index pour attraper un objet, par exemple. [3]

L'âge auquel les enfants peuvent effectuer certains mouvements (s'asseoir sans soutien, se tenir debout avec appui, marche debout, manger avec une cuiller...) varie beaucoup d'un enfant à un autre. Cette variabilité s'explique par le fait que le développement moteur (par exemple la marche, très étudiée par Esther Thelen) repose non seulement sur la maturation (réflexes présents à la naissance, croissance du cerveau, génétique) mais aussi en interaction avec l'environnement qui influence la motivation de l'enfant et favorise (ou non) les actions de l'enfant en créant des conditions physiques favorables (une aide pour marcher ou au contraire une absence d'aide).[3],[10]

En raison des grandes différences individuelles, les psychologues décrivent les acquisitions motrice et psychomotrices sous forme de moyenne et de statistiques. La psychologie du développement est l'étude systématique de ces jalons ou paliers de développement qu'elle cherche à mesurer et à comprendre. En psychologie de l'enfant, on cherche à décrire ces acquisitions précisément en utilisant des statistiques faites sur de larges échantillons ou cohortes. Ainsi on sait qu'en moyenne, un nourrisson (fille ou garçon) peut s'asseoir sans soutien à 5,9 mois dans 50% des cas et à 6,8 mois pour 90% de la population. [3] Un enfant marche bien dans 50% des cas à 12,3 mois, dans 90% des cas à 14,9 mois. C'est le principe qui permet la mise au point d'échelles de développement (voir test de psychologie) dont la construction et la validation sont du domaine de la psychométrie.

Lorsque les parents ou autres personnes de l'entourage personnel ou professionnel soupçonnent un retard de développement chez les nourrisson ou le jeune enfant, les psychologues peuvent utiliser des tests psychométriques ou tests de développement pour évaluer leurs performances comparés à une population normale. Ils observent les nourrissons ou jeunes enfants dans une situation standardisée. Les scores de performance sont comparées aux résultats d'enfants comparables en genre, âge et pays (cohortes). La mise au point de tests standardisé est du domaine de la psychométrie et son interprétation relève du domaine professionnel (cf. métier de psychologue).

Chez le nourrisson, les mouvements volontaires apparaissent vers le 4ème mois (mouvements générés par le cortex)[3]. Ensuite, jusqu'à l'âge de trois ans environ, l'enfant continue de développer sa capacité de se déplacer librement et de manipuler des objets de plus en plus précisément. Les coordinations entre perception et mouvement se développent et en particulier la coordination visuo-motrice. L'enfant développe sa motricité générale ou motricité globale (engageant le corps entier, comme s'asseoir ou courir) et sa motricité fine (le contrôle de la main et des doigts, en particulier la préhension, essentielle dans des tâches comme se nourrir avec une cuiller, dessiner, écrire).

Le contexte culturel influence le développement de la motricité chez le nourrisson et le jeune enfant. En Ouganda, la plupart des bébés marchent en moyenne à 10 mois ; cette moyenne est de 12 mois aux États-Unis et 15 mois en France [11]. Chez les indiens Aches du Paraguay, les bébés commencent à marcher très tard, entre 18 et 20 mois (observations de Kaplan & Dove en 1987 [12]).

Chez le jeune enfant, les habiletés motrices progressent. La myélinisation du cerveau qui se poursuit permet une amélioration continue de la coordination motrice. Le jeune enfant fait preuve d'une activité motrice très intense qui lui permet d'exercer et de développer sa motricité générale. Il adore jouer, ce qui l'amène à bouger et apprendre de nouvelles compétences motrices (faire du vélo, marcher sur le bord d'un muret, attraper une balle, frapper dans un ballon de football en l'envoyant dans la direction voulue, etc.). Sur le plan de la motricité fine, la latéralité manuelle ou préférence manuelle est en place vers l'âge de trois ans. À cet âge, la plupart des enfants ont une préférence claire pour l'utilisation de la main droite (82 % des individus sont droitiers) ou de la main gauche (gauchers) ; certains ne développent pas de préférence et sont ambidextres.

L'enfant d'âge scolaire continue d'améliorer ses performances de motricité grâces aux nombreux jeux physiques appris ou improvisés. Les cours d'école sont d'excellents terrains d'observation pour le chercheur. Les jeux de course et de poursuite, par exemple, sont très populaires chez les enfants partout dans le monde ; ils culminent vers l'âge de six ans et diminuent progressivement vers l'âge de 11 ans. [3]

Les différences entre filles et garçons sont de plus en plus prononcées sur le plan moteur. Vers 6 ans, les filles font preuve d'une plus grande précision de mouvement tandis que les garçons ont de meilleures performances dans les actions moins complexes qui demandent de la force [3]. Les garçons peuvent courir à une vitesse de 5m par seconde vers 9 ans, les filles vers 10 ans [3]. Les filles et garçons ont des préférences pour des sports et jeux différents (football, saut à la corde par exemple) qui les amènent à exercer leur motricité et coordination motrice différemment. [3]

Les performances générales et fines continuent de se développer au cours de la vie, grâce aux apprentissages et entraînements (pratique de sports, d'instruments de musique, etc). Cependant, selon René Paoletti, le stade final de la maîtrise des comportements moteurs fondamentaux est atteint 8 ans : les mouvements sont alors coordonnés et fluides. [13]

Le sommeil et les troubles du sommeil

Les enfants endormis (par Evariste Carpentier)
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Les rythmes de sommeil

Le cycle du sommeil et d'éveil est en majeur partie réglé par une horloge biologique ou rythme biologique qui régule le sommeil, la faim, l'élimination. Les rythmes circadiens (rythmes biologiques sur 24 h) de l'enfant sont bien différents de ceux de l'adulte. Ainsi, dés la naissance, le nouveau-né passe la plus grande partie de son temps (environ 18h par jour) à dormir. Vers trois mois, le bébé se réveille toutes les deux ou trois heures (jour et nuit) pour être nourri. Vers environ six mois, un nourrisson est capable de passer plusieurs heures par nuit (cinq ou six) sans se réveiller : on dit qu'il "fait ses nuits". [3] Ce sommeil du bébé est composé de périodes de sommeil calme et de périodes de sommeil actif (environ 50%). Le sommeil actif est comparé au sommeil paradoxal chez l'adulte. Ce type de sommeil décroît tout au long de la vie pour atteindre environ 20% du temps de sommeil total.[3]

Le comportement de sommeil d'un nourrisson provoque des effets chez les parents ou les autres personnes qui s'occupent de lui. Un nourrisson qui dort bien et se montre calme, donne aux parents un sentiment de compétence. Au contraire, un enfant qui dort peu et qui est agité (qui pleure) provoque l'irritabilité voire l'exaspération dans son entourage. Certains parents (par manque d'éducation, sous l'effet de stress, ou parce qu'ils ont des attentes irréalistes à l'égard du bébé) peuvent aller jusqu'à secouer leur enfant pour tente de le faire taire. Ce comportement qui peut provoquer de graves lésions irréversibles au cerveau, voire même le décès (syndrome du bébé secoué) [3].

Vers deux ans, un enfant dort en moyenne 13 heures par jour (principalement la nuit et un peu en journée sous formes de sieste) [14]. Cette moyenne varie d'un pays à l'autre en fonction de facteurs culturels qui influencent les éthno-théories parentales (théories implicites des parents) et des pratiques parentales qui leur sont associées [15]. À mesure que l'enfant grandit, il passe moins de temps à dormir. L'enfant de deux ans passe environ 13h à dormir (dont la sieste). Les enfants de cinq ans en moyenne passent 12h à dormir la nuit et ne font plus la sieste. Les enfants de six ans ont, en moyenne, un besoin de sommeil de 11h ; ceux de douze ans, un besoin de sommeil d'environ 9 heures [16].

Les rituels du coucher de l'enfant

L'heure du coucher peut provoquer des angoisses de séparation chez l'enfant qui peut parfois vouloir y résister. Les parents peuvent aider l'enfant en établissant une routine ou rituel de coucher permettant de rendre le moment agréable et moins anxiogène. Il est recommandé que la routine soit simple et stable, ce qui "comprend une heure fixe pour le coucher et des rituels de mise au lit qui s'effectuent dans le calme et ne s'éternisent pas".[3] Les routines peuvent inclure de la lecture à voix haute de livres pour enfants, les comptines. La présence d'un tissu doux ou d'un jouet de texture douce aide l'enfant à se sentir plus apaisé. Ainsi le pédiatre et psychanalyste Donald Winnicott décrivait des objets d'attachement comme des objets transitionnels, aidant l'enfant à mieux vivre les séparations (un doudou, une peluche, un ours en peluche).

Les troubles du sommeil de l'enfant

Les enfants peuvent souffrir de troubles du sommeil. Les cauchemars sont courants. Ils surviennent surtout à la fin de la nuit et l'enfant en garde le souvenir. Ils sont plus fréquents chez les filles que chez les garçons. Des cauchemars fréquents qui rendent l'enfant anxieux pendant les périodes d'éveil signalent un stress excessif [14].

Les terreurs nocturnes sont différentes du cauchemar. L'enfant semble se réveiller soudain d'un sommeil profond dans un état de panique (il peut crier ou regarder fixement devant lui) mais n'a pas souvenir d'un rêve. Il se rendort puis se réveille sans souvenir de l'épisode. Les terreurs nocturnes surviennent plus souvent chez les garçons et sont observées plus fréquemment entre 3 et 13 ans [17], [3].

Le somnambulisme (le fait de marcher en dormant) et la somniloquie (le fait de parler en dormant) sont également fréquents chez l'enfant. Hoban (2004 [14]) recommande de ne pas réveiller un enfant somnambule ou un enfant qui a fait une terreur nocturne pour ne pas l'effrayer. Ces troubles du sommeil disparaissent généralement avec le temps.

L'énurésie nocturne (uriner pendant le sommeil) est un problème également fréquent chez les enfants. L'énurésie touche environ 10 à 15% des enfants de 5 ans puis diminue avec l'âge.

La nutrition et les conduites alimentaires

La nutrition et la malnutrition intra-utérine

L'alimentation de l'humain commence dans le ventre de sa mère. La malnutrition de la mère pendant la grossesse augmente le risque de mortalité des enfant à naître, durant la période périnatale. La malnutrition de la mère augmente le risque que l'enfant naisse prématuré, ait un faible poids suivant un retard de croissance intra-utérin et soit suivi d'un retard de croissance staturo-pondérale et d'un retard de développement général qui touchera le cerveau.

La malnutrition intra-utérine et précoce (néo-natale et infantile précoce) peut avoir des effets néfastes jusqu'à l'âge adulte. Ainsi une étude de Moore et al. (1997) menée en Gambie, indique que les adultes nés durant les saisons de famine ont un risque dix fois plus élevé de mourir que ceux nés à une autre saison la même année [18]. Des études conduites par Ezra Susser, Richard Neugebauer et Hans W. Hoek suggèrent que les enfants nés pendant la grande période de famine aux Pays-bas en 1944 présentent des troubles de la personnalité (de type schizophrénique et personnalité anti-sociale), plus fréquemment que leurs pairs qui ne sont pas nés pendant cette période de famine [19]. Dans les années 1980, des chercheurs découvraient qu'une carence en acide folique (vitamine B9, présente surtout dans les fruits et légumes) pouvait entraîner des défaillances dans le développement du tube neural chez l'embryon, durant les toutes premières semaines de la grossesse.

Les conduites alimentaires du bébé qui va naître peuvent être influencées par la nutrition de sa mère durant sa grossesse. Dans liquide amniotique qui l'entoure, le fœtus perçoit déjà les odeurs et montre des préférences pour ces odeurs familières après sa naissance (parfum de la mère, certains aliments consommés régulièrement durant la grossesse comme l'ail).

Certains nourrissons et jeune enfants montrent une forte appétence pour le sel alimentaire, une envie de sel ou appétence au sel (ou addiction au sel, selon l'auteur B. Stuckey) qui persiste durant l'enfance et l'âge adulte [20], fort nuisible à la santé dans le long-terme [21]. Nicolaidis et al. (1990) ont observé que ce phénomène chez des enfants dont les mères avaient souffert de nausées et vomissements très fréquents pendant leur grossesse et l'expliquent pas la déshydratation extracellulaire dont le fœtus a souffert [22].

La nutrition et premiers comportements alimentaires du nourrisson : allaitement, biberon et sevrage

À la naissance et dans les premiers mois de la vie, les enfants ne peuvent pas assimiler de nourriture solide et sont nourris par allaitement (au sein) ce qui leur permet de bénéficier du lait maternel et comporte de nombreux avantages, en particulier une bonne protection contre les infections. D'autres enfants sont nourris au biberon pour des raisons de santé (mères souffrant de maladies transmissibles par le lait maternel comme le Sida, la tuberculose ou d'intoxication comme les mères consommant des drogues) ou par choix maternel. La nourriture au biberon ne pose pas de risque pour le développement du nourrisson [3].

Entre la naissance et l'âge de 4 mois, le nourrisson double son poids, ses organes se développent rapidement. Ces changement requièrent de grandes quantités d'énergie et de nutriments [23] . Le développement du cerveau requiert de grands apports en phospholipides, cholestérol, glycolipides et protéines qui sont les principaux constituants des neurones et de la myéline. Les acides gras polyinsaturés (AGPI) omega-3 (ou n-3 ; ω3) et omega-6 (n-6 ; ω6) augmentent la flexibilité et les fonctions des membranes des cellules neuronales et gliales. Ces nutriments pourraient avoir des conséquences sur le développement mental ultérieur du nourrisson, développement cognitif ou santé mentale, quoi que cette question continue de faire l'objet de débats et de recherches [24].

La transition entre l'allaitement et la nourriture solide s'appelle le sevrage du bébé. Les recommandations concernant l'âge de sevrage ont beaucoup varié. Dans les populations, on trouve certaines sociétés traditionnelles qui pratiquent un sevrage très tardif jusqu'à l'âge de deux ans. Dans les pays développés, le sevrage commence en moyenne vers l'âge de 3 mois. Des farines adaptées qui peuvent être ajoutées au lait du biberon ont été mises au point par l'industrie alimentaire en 1867 [23]. Les aliments donnés pour le sevrage de l'enfant sont également très variés et dépendant du contexte culturel. Au Laos, des mère donnent du riz gélatineux qu'elles sont mâché auparavant [25]; en Tanzanie, dans certaines tribus, la première nourriture pour bébé consiste à donner de la moelle épinière d'un animal tué à la chasse [25] ; en Europe occidentale, les bébés peuvent être sevrés par des purées en pots vendues par l'industrie agroalimentaire spécialisée en nutrition infantile, ou le partage des mets familiaux réduits en purée.

Vers l'âge de six mois, l'allaitement ne suffit plus pour fournir au nourrisson le fer dont il a besoin pour son développement. Le fer issue de l'alimentation est essentiel à la génération d'énergie (au niveau intracellulaire des mitochondries) et aide donc l'enfant à faire preuve d'une activité psychomotrice normale. Le fer est également un ingrédient critique du développement cérébral post-natal car il joue un rôle essentiel dans la myélinisation et la synthèse (fabrication) des neurotransmetteurs [23]. C'est pourquoi les nutritionnistes recommandent le début du sevrage vers six mois [23]. Ce sevrage devra être progressif, introduisant un aliment nouveau à la fois, à quelques jours d'intervalle [23]. Dans les populations les plus pauvres, l'alimentation peut commencer à présenter des déficits en fer et autre nutriments dès le sevrage, en raison de la mauvaise qualité nutritive des purées données au nourrisson. Un déficit en fer grave mène à l'anémie qui entraîne la mort dans les cas sévères [26], ou des retards de développement psycho-moteur.

Dans les pays développés, une alimentation végétalienne stricte imposée par certains parents peut également mettre l'enfant en situation de sous-nutrition (déficiences en protéines, en calories, en fer, en vitamines B12, calcium, zinc, riboflavine, vitamine D, etc) [23] et entraîner des lésions neurologiques à long-terme [27], voir le coma suivi du décès du nourrisson dans les cas extrêmes [28].

La nutrition, la malnutrition et les conduites alimentaires chez le jeune enfant (avant 5 ans)

La malnutrition chez l'enfant prend deux formes principales : d'une part le surpoids et l'obésité ; d'autre part les déficiences provenant d'une insuffisance de l'apport calorique (macronutriments) et d'une insuffisance d'apport de micronutriments (fer, zinc, vitamines, etc).

L'obésité touche les enfants de plus en plus jeunes, en France, dans les pays développés tout comme dans les pays à l'économie émergente: c'est l'obésité infantile. En 2007, on évaluait que 39% des enfants en Europe, 20% en Chine, 50% en Amérique du Nord, souffraient d'un surplus de poids, ou surpoids (Baker, Olsen & Sorensen, 2007). L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estimait, en 2014, que dans les pays en développement à économie émergente " la prévalence du surpoids et de l’obésité infantile chez les enfants d’âge préscolaire est supérieure de 30%. Si la tendance actuelle se poursuit, le nombre de nourrissons et de jeunes enfants en surpoids atteindra 70 millions à l’horizon 2025." (Commission sur les moyens de mettre fin à l’obésité de l'enfant de l'OMS en 2014) [29]. Dans son rapport de 2016, la Commission sur les moyens de mettre fin à l'obésité de l'OMS a estimé qu'au moins 41 millions d'enfant de moins de cinq ans souffrent de surpoids ou d'obésité actuellement dans le monde [30].

Dans les pays en développement, la malnutrition la plus commune est l'insuffisance de nutriments, ou sous-alimentation. Près d'un tiers des enfants de moins de cinq ans présente des retards de croissance (taille et poids anormalement faibles pour l'âge), ou stunted growth en anglais entraînant le rachitisme, le syndrome de Kwashiorkor dans les cas les plus extrêmes. Ces retards physiques sont accompagnés de retards du développement de la motricité et des fonctions cognitives (Unicef, 2007 [31]). Le retard de développement est l'un des deux indicateurs pris en compte par le groupe universitaire " groupe international d'étude du développement de l'enfant" (International Child Development Steering Group) qui s'est mis en place pour rendre compte des problèmes de santé des enfants au niveau international. Ce groupe de chercheurs spécialisé dans le développement de l'enfant estime qu'environ 200 millions d'enfants dans le monde souffrent d'un retard de croissance ou vivent en dessous du seuil de pauvreté absolu [32]. Ces auteurs notent qu'il est cependant difficile de distinguer des relations causales directes entre malnutrition et déficits cognitifs ou troubles de la santé mentale, puisque la pauvreté entraîne d'autres problèmes qui ont également un impact négatif sur l'environnement de l'enfant (dépression maternelle, sous-stimulation dans l'environnement familial, bas niveau d'éducation des personnes s'occupant de l'enfant) [32].

Des déficits en micronutriments affectent deux milliards d'enfants dans le monde, ce que les Nations Unies a nommé la "faim cachée" (hidden hunger). Dans les pays affluents économiquement, les carences en micronutriments (surtout fer, zinc, vitamines A et D) et acides gras essentiels sont également observables. Les populations obèses sont les plus touchées par ces déficits en micronutriments en raison d'une faible consommation de fruits et légumes diversifiés [25]. Les conséquences de ces déficiences en micronutriments sur le développement cognitif ou la santé mentale de l'enfant sont très probables mais font l'objet de débats parmi les spécialistes [33]. Le manque de consensus provient en partie du manque d'études randomisées en double aveugle sur ce sujet [32].

Les comportements alimentaires des enfants (du sevrage à l'adolescence) engagent fortement les interactions parent-enfant. Le déjeuner et le dîner familial, loin d'être uniquement des moments de partage et de plaisir, sont souvent source de conflit entre l'enfant qui ne veut pas manger et ses parents qui veulent le forcer ou l'inciter à manger des aliments que l'enfant n'aime pas. De tels conflits sont transitoires et normaux. Toutefois, si les parents forcent l'enfant à manger contre son gré, les enfants peuvent vomir, s'étrangler, renforcer leur comportement de refus. De tels conflits, s'ils s'aggravent, peuvent mener à des problèmes de conduites alimentaires et des problèmes de malnutrition à long-terme [23]. Des études montrent qu'un aliment nouveau doit être présenté plusieurs fois à un enfant avant qu'il ne soit accepté et finalement apprécié (mais il n'existe pas de consensus sur comment inciter l'enfant à essayer cet aliment nouveau).

Jusqu'à l'âge de six ou sept ans, il est normal qu'un enfant fasse preuve de néophobie alimentaire quand des aliments nouveaux lui sont présentés. L'encourager à finir ses épinards en lui faisant miroiter le dessert sucré a l'effet opposé, appelé l'effet de sur-justification (over-justification, Prescott, page 58) : le légume devient moins attractif et le dessert plus attractif pour l'enfant [34].

En 2015, une revue de 31 articles expérimentaux sur le sujet conclue que les parents flexibles vis-à-vis de la nourriture de leur enfant (ni trop restrictifs, ni trop indulgents, ni hyper-protecteurs) arrivent aux meilleurs résultats : leurs enfants souffrent moins souvent de problèmes d'obésité ou de surpoids [35].

Les préférences alimentaires résultent surtout de facteurs environnementaux, la plupart des psychologues, neuropsychologues, biologistes et anthropologistes sont d'accord sur ce fait [25]. Des différences de sensibilité au goût amer ont des origines génétiques démontrées [36]. Certains gènes, hormones et neurotransmetteurs influencent également les préférences pour certains goût. Cependant ces études ne remettent pas en cause le fait la plus grande partie des préférences gustatives résulte d'un apprentissage dans le contexte familial et culturel [25].

Troubles de conduites alimentaires chez le jeune enfant et l'enfant d'âge scolaire

Le principal problème alimentaire chez les jeune enfant et l'enfant d'âge scolaire dans les pays développé est le surpoids et l'obésité.

D'autres troubles alimentaires touchent un nombre d'enfants beaucoup plus restreints : Pica, etc.

Les principaux facteurs de risque pour la santé dans l'environnement physique de l'enfant

Durant la période prénatale, l'environnement peut avoir des conséquences tératogènes, c'est-à-dire nocives pour le développement du fœtus. Les facteurs de risque sont l'âge de la mère (qui augmente les risques de prématurité), l'incompatibilité des groupes sanguins (le facteur Rhésus), l'alimentation de la mère (un risque surtout pour les mère souffrant de carences alimentaires, c'est le cas dans les milieux souffrant de pauvreté), l’absorption de médicaments ou de drogues (la nicotine due à la consommation de tabac pendant la grossesse), la consommation d'alcool (qui peut entraîner le syndrome d'alcoolisation fœtale ou SAF).

Le Sida est dû au virus d'immunodéficience humaine (HIV) qui peut être transmis à l'enfant à travers le placenta, lors de l'accouchement ou lors de l'allaitement. La rubéole contractée avant la onzième semaine provoque surdité et anomalies cardiaques chez le bébé. La toxoplasmose peut entraîner des lésions cérébrales et affecter la vue et l'audition, ou provoquer l'avortement et la mort du fœtus. Le diabète de la mère peut affecter le développement neurologique et cognitif de l'enfant qu'elle porte. Certaines études suggèrent que le stress maternel pendant la grossesse peut provoquer des troubles d'anxiété et d'hyperactivité et des troubles cognitifs quelques années plus tard, chez les jeunes enfants.

La mortalité infantile dans les premiers jours de la vie est faible dans les pays occidentaux, aux alentours de 5 enfant sur 1000.

L'enfant malade chronique

Le handicap physique ou sensoriel chez l'enfant

L'enfant en fin de vie (et parents en deuil)

Les troubles du développement

Le développement cognitif et intellectuel chez l'enfant de 2 à 12 ans

Lecture dans une école maternelle de Californie (Story Time). Wikimedia, daveparker, 2007

[Partie en construction]

Apprentissage des mathématiques dans un collège français (classe de 5ème). Photo de Luc Comeau-Montasse, 2008

La cognition et l'apprentissage chez l'enfant

Le nouveau-né est équipé de sens, tous fonctionnels, et de réflexes qui lui permettent d'agir sur son milieu. Ainsi un nouveau-né peut téter ou crier. Ces comportements sont involontaires mais provoquent des réactions dans l'environnement que le nouveau-né perçoit et qu'il commence à mémoriser (ce que Piaget nomme des réactions circulaires). C'est l'apprentissage qui va permettre le développement psychologique de l'enfant puis de l'adolescent et de l'adulte qu'il deviendra. L'apprentissage est "une modification relativement durable du comportement qui résulte habituellement de l'expérience" [3] (l'apprentissage, en psychologie, n'engage pas forcément la pensée consciente).

Les apprentissages, leurs causes, leur impact sur la pensée de l'enfant, ont fait l'objet de beaucoup de recherches dans les diverses branches de la psychologie.

Les théories du béhaviorisme et le constructivisme de Jean Piaget ont pour principal sujet d'étude les apprentissages.

Les cognitivistes (psychologie cognitive) ont beaucoup étudié les processus d'apprentissage, chez l'adulte d'abord. Leurs méthodes expérimentales sont couramment utilisées pour mener des recherches sur les apprentissages chez les enfants.

Les neurosciences cognitive du développement utilisent des techniques d'imagerie cérébrale et les méthodes de la psychologie expérimentale pour comprendre les mécanismes biologiques impliqués dans les apprentissages des enfants.

L'intelligence et les mesures standardisées de l'intelligence

- Théories

- Controverses

- Tests psychométriques de mesure de l'intelligence

- Notion de retard intellectuel

Le développement de la communication et l'acquisition du langage

- Vocabulaire

- Syntaxe

- Communiquer

- Le bilinguisme

- Les troubles du langage

La mémoire

- Les modèles et types de mémoire

- Mémoire de travail chez l'enfant et attention

- Mémoire à long terme

- Formation de souvenirs d'enfance

L'apprentissage de la lecture et écriture

- Précurseurs métalinguistiques

- Graphophonologique

- Lecteur expert

- Les troubles de la lecture et écriture

Troubles de l'apprentissage et troubles en dys-

La compréhension du monde et des autres (théories de l'esprit)

Le jeu

Le développement affectif et social de l'enfant de 2 ans à la puberté

La conscience de soi et l'estime de soi

Le développement de l'identité de genre

Le développement de la personnalité (Freud, Erickson)

La vie d'un humain commence parfois avec le désir d'enfants des parents (il peut aussi être absent dans le cas de grossesse indésirée). Ses origines en sont complexes. Le besoin d'enfant correspond à un désir d'ordre biologique (Freud parlait d'un instinct chez la femme). Il est la conséquence du sentiment d'amour dans le couple, l'envie de prolonger (soi même ou son partenaire ou sa famille) à travers un autre être vivant. Il peut aussi résulter du désir de plaire au partenaire (par exemple un homme veut faire plaisir à sa femme qui a très envie d'un enfant). L'enfant commence à exister dans « l'imaginaire » des parents, ce qui peut influencer par la suite le développement de sa personnalité.

La compréhension des émotions et la régulation des émotions

Les comportements pro-sociaux et anti-sociaux (empathie, agressivité, amitié)

Principaux troubles émotionnels chez l'enfant

- Les phobies et l'anxiété

(ici : phobie scolaire)

- La dépression

- Le stress et réactions aux événements traumatisants

- La résilience

L'enfant dans son milieu familial

Attachement

Les styles parentaux

(ici : maltraitance)

Le soutien psychologique (et social) aux familles en difficulté

(pauvreté ; immigration et intégration ; parents handicapés...)

La structure familiale

(divorce, famille monoparentales, etc)

L'équilibre parental travail-famille, les crèches et garderies

(crèche, garderie)

L'enfant dans le milieu scolaire

École d'enfants bretons, peinture de Jean-Baptiste Jules Trayer, 1882

L'éducation pré-scolaire

La réussite scolaire et l'échec scolaire

Impact du genre, motivation, méthodes (cf. Pédagogie), styles parentaux et QI parental

Les problèmes d'apprentissage

Enfants surdoués

L'importance des pairs, la popularité et les amis à l'école

Les agressions, le harcèlement à l'école

L'enfant, les médias et les nouvelles technologies

Influence des médias

Médias interactifs: Jeux vidéo et nouvelles technologies

La psychopathologie de l'enfant et la psychologie clinique de l'enfant

Principaux facteurs de risque sur la santé mentale

La psychologie clinique de l'enfant (cf. article détaillé)

Le bilan psychologique de l'enfant (tests)

Troubles psychiatriques chez l'enfant : Cf. Pédopsychiatrie / psychiatrie de l'enfant

Les psychothérapies avec l'enfant (cf. articles détaillés)

Les théories en psychologie de l'enfant

La théorie psychanalytique

La psychanalyse s'intéresse moins à la dimension actuelle de l'enfant qu'à la dimension inconsciente de la sexualité infantile qui se trouve refoulée chez l'adulte ou déjà chez le jeune enfant. Chez Freud, à partir des Trois essais sur la théorie sexuelle (1905), le terme d' « étayage » désigne une relation primitive selon laquelle « les pulsions sexuelles, qui ne deviennent indépendantes que secondairement, s'étayent sur les fonctions vitales qui leur fournissent une source organique, une direction et un objet ». Et cette relation est de ce fait « particulièrement évidente dans l'activité orale du nourrisson: dans le plaisir pris à la succion du sein »[37].

En 1909, Sándor Ferenczi écrit Transfert et Introjection, il y établit que la construction du psychisme de l'enfant résulte de l'interaction entre introjections et projections. N'ayant pas de contrôle sur les objets, la relation objectale est source d'angoisse de la dispersion ou de l'intrusion voire de persécution (vers 1 an), puis d'angoisse de séparation (vers 2-3 ans), puis d'angoisse du manque et enfin d'angoisse morale[38].

L'école française de psychologie

Les théories cognitives

La recherche et ses méthodes, en psychologie de l'enfant

Méthodes empiriques et expérimentales

Méthodes non expérimentales

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes