Église Notre-Dame de La Souterraine

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Église Notre-Dame de La Souterraine
L'église en septembre 2009.
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Jacques (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Style
composite roman - gothique
Construction
XIe – XIIIe siècle[2]
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
France
Département
Commune
Adresse
boulevard Mestadier
Coordonnées
Carte

L'église Notre-Dame de La Souterraine est située à La Souterraine, dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine en France[2].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église se trouve boulevard Mestadier, au centre de la ville[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le site a une vocation religieuse depuis le début du XIe siècle où Géraud de Crozant, vicomte de Bridiers, possède une villa vraisemblablemnt dotée d'un sanctuaire lui-même implanté sur une ancienne nécropole. Il fait don des lieux vers 1015 à l'abbaye Saint-Martial de Limoges. Un prieuré s'y développe à partir de l'ancien sanctuaire ; il sera progressivement inclus dans une grande église, initiée au milieu du XIIe siècle[3].

Chef-d'œuvre de transition du roman vers le gothique. Restaurée par Paul Abadie au XIXe siècle, elle conserve également une crypte située sous le chœur et le transept, construite par les moines de l'abbaye Saint-Martial de Limoges vers l'an 1000 selon différents indices[4].

L'édifice auquel le granite confère un aspect sévère fut bâti aux XIIe et XIIIe siècles. La façade, avec son portail polylobé en arc légèrement brisé que flanquent deux lanternons, témoigne d'une influence mozarabe possiblement due aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, La Souterraine se trouvant sur la Via Lemovicensis, une des principales routes de ce pèlerinage, partant de Vézelay.

En 2003, le clocher de l’église menaçait d'effondrement du fait d’une fissure, obligeant des mesures d’urgence de stabilisation de l’édifice avec des restrictions de circulation[5].

De 2018 à 2021, d’autres travaux de réhabilitation ont été menés sur le fût du clocher, la flèche ainsi qu’une partie du bas-côté sud de l’édifice[6]. Subventionnés à 50% par l’État et 15% par la Région Nouvelle-Aquitaine, ils ont fait l’objet d’une souscription publique ouverte à tous et soutenue par la Fondation du patrimoine[7].

L'édifice est classé au titre des monuments historiques par la liste de 1840[2].

Description[modifier | modifier le code]

L'église s'impose sur la cité par son clocher haut de plus de 60 m.

L'accès à la crypte s'effectue depuis la place d'Armes.

Mobilier[modifier | modifier le code]

De nombreux objets sont protégés dans la cadre de la base Palissy[2] dont une cloche de 1555, déposée.

Valorisation du patrimoine[modifier | modifier le code]

L'église détient un patrimoine mobilier conséquent qui est notamment présenté en diverses occasions aux pèlerins jacquaires de la Via Lemovicensis[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. a b c et d « Église Notre-Dame », notice no PA00100206, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Françoise Celer, « Prieuré, église paroissiale de l'Assomption-de-la-Très-Sainte-Vierge - notice IA23000191 », sur Plateforme ouverte du patrimoine, 31 janvier 2002 - dernière modification le 10 août 2022
  4. Jean Michel Desbordes, « La crypte de l'église priorale de La Souterraine », Bulletin Monumental,‎ année 1984, tome 142, n°1, pp. 90-91 (lire en ligne)
  5. « L’église Notre-Dame », sur La Souterraine engagée par nature (consulté le )
  6. « L'église de La Souterraine (Creuse) va retrouver sa charpente », La Montagne,‎ (lire en ligne)
  7. « Clocher de l'église Notre-Dame de la Souterraine », sur Fondation du patrimoine (consulté le )
  8. « La Nuit des églises s’est déroulée à l’église Notre-Dame et a permis de découvrir ses richesses », La Montagne,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claude Andrault-Schmitt, Limousin gothique : les édifices religieux, Paris, Picard éditeur, , 407 p. (ISSN 0986-4881, lire en ligne), p. 365-375
  • Jean Porcher, Pamela Clarke, Albert Delfosse, Marie-Madeleine Gauthier, Jean Maury et Pierre Belzeaux, Limousin roman, Saint-Léger-Vauban, Zodiaque, coll. « La nuit des temps » (no 11), , 323 p. (OCLC 460774707), p. 35-36.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]