Rue d'Elbeuf

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Rue d'Elbeuf
Image illustrative de l’article Rue d'Elbeuf
Rue d'Elbeuf au croisement avec la rue Méridienne.
Situation
Coordonnées 49° 25′ 29″ nord, 1° 04′ 54″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Ville Rouen
Quartier(s) Trianon – Jardin des plantes
Saint-Clément – Méridienne
Début Rue Lafayette
Fin Avenue des Martyrs-de-la-Résistance
Morphologie
Type Rue
Histoire
Monuments Église Saint-Sever

Carte

La rue d'Elbeuf est une voie publique de la commune française de Rouen.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Elle est située sur la rive gauche de la Seine.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Elbeuf est une commune voisine de celle de Rouen, distante de quelque 25 kilomètres, riveraines toutes deux de la Seine.

Historique[modifier | modifier le code]

Le tramway du Trianon à l’arrêt à son terminus rue d’Elbeuf, à proximité du Jardin des plantes ; à droite, une motrice du tramway électrique urbain redescendant vers Rouen

La rue, située dans le faubourg Saint-Sever, est bordée par plusieurs manufactures de faïence au XVIIIe siècle[1]. Des industries textiles s'y installent au début du XIXe siècle (Morris frères au no 68).

L'hôtel Bouillon, au no 42-44, est occupé sous le Premier Empire par le comte Richard Désiré Hay de Slade, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. À sa mort, celui-ci lèguera sa collection ornithologique à la ville de Rouen[2].

En 1824, l'Anglais James Barker y installe une fonderie au no 104[3]. En 1826, M. Lamy crée au 64-66 une fabrique de ressorts et de pièces découpées[4].

Au 114 de la rue d'Elbeuf (aujourd'hui, 114 ter avenue des Martyrs-de-la-Résistance), se trouve le jardin des plantes de Rouen, ouvert au public en 1840[5].

Au 115 de la rue d'Elbeuf (aujourd'hui, 115 avenue des Martyrs-de-la-Résistance, en 1883, 109 rue d'Elbeuf), se trouvait une maison, aujourd'hui détruite, dans laquelle avait habité, entre 1883 et 1894, Albert Fahr, directeur de l'usine de tissage Mallez-Fahr de 1883 à 1923. Cette maison, achetée par Albert Fahr en 1898, a été occupée par André Rot, comptable de l'usine de 1940 à 1962[6].

Au 117 de la rue d'Elbeuf (aujourd'hui, 117 avenue des Martyrs-de-la-Résistance, en 1883, 109 bis rue d'Elbeuf), se trouvait le magasin de vente cette usine. Construite par Isidore Burel en 1860 et située 23 rue de la Mare-du-Parc, l'usine devient la propriété de la famille Fahr de 1883 à 1932 puis de la famille Mallez de 1932 à 1968, date de sa fermeture. Les bâtiments ont été détruits en 2002 pour être remplacés par des immeubles d'habitation[7].

Au 119 de la rue d'Elbeuf (aujourd'hui, 119 avenue des Martyrs-de-la-Résistance, en 1883, 111 rue d'Elbeuf), se trouve une belle demeure, construite à la fin du XIXe siècle par la communauté des Dames de l'Assomption, devenu en 1910, propriété des familles Fahr puis Mallez. Dans cette propriété se trouvait une chapelle, construite à la fin du XIXe siècle par la même communauté. Cette chapelle sert d'école primaire pendant l'année 1916/1917, puis de magasin pour l'usine de tissage Mallez-Fahr. Elle est détruite peu après la fermeture de l'usine[8].

Au 121 de la rue d'Elbeuf (aujourd'hui, 121 avenue des Martyrs-de-la-Résistance, en 1883, 113 rue d'Elbeuf), se trouve une belle demeure dans laquelle avait habité jusqu'à son décès en 1952, Lucien Deglatigny, beau-frère d'Albert Fahr, et copropriétaire des usines de tissage Mallez-Fahr de 1889 à 1919. En 2013, cette demeure était devenue la maison de retraite médicalisée « Korian le jardin »[9].

La rue a été partiellement détruite par des bombardements les 4 et et du 25 au .

L'usine de tissage Mallez-Fahr, qui se trouvait entre le 23 de la rue de la Mare-du-Parc et le 117 de la rue d'Elbeuf a été partiellement détruite par le bombardement du , fait par l’aviation britannique sur la gare de triage de Sotteville. La maison, située sur la propriété du 119 rue d'Elbeuf, à l'angle des rues Linné et Cuvier, ainsi que la serre ont été détruites[10].

Une partie de la rue qui longeait le jardin des plantes de Rouen a été renommée après la Seconde Guerre mondiale avenue des Martyrs-de-la-Résistance.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Saint Sever : Le temps des manufactures de faïence, Rouen, Archéologie et histoire en Seine-Maritime, , 199 p. (ISBN 978-2-9510608-0-7).
  2. Journal de Rouen, 22 mai 1850
  3. Journal de Rouen, 29 décembre 1825, p. 4.
  4. Philippe Renault, Les Bruyères Saint-Julien, coll. « histoire(s) d'agglo », Agglomération de Rouen, 1998 (ISBN 2-913914-38-1)
  5. Guide du Jardin des Plantes de Rouen, https://www.rouen.fr/sites/default/files/download/2017/guide_jardin_des_plantes_17.pdf.
  6. Pierre Sage, Quatre générations dans l'industrie du textile en Normandie : De Antoine Fahr à Jacques Mallez, Paris, édition de l'Harmattan, coll. « Historiques », , 117 p. (ISBN 978-2-343-04571-9), p. 31, 36, 42, 45 et 76.
  7. Pierre Sage, Quatre générations dans l'industrie du textile en Normandie : De Antoine Fahr à Jacques Mallez, édition de l'Harmattan, coll. « Historiques », (ISBN 978-2-343-04571-9), p. 19 à 33, 75 et 76.
  8. Pierre Sage, Quatre générations dans l'industrie du textile en Normandie : De Antoine Fahr à Jacques Mallez, Paris, édition de l'Harmattan, coll. « Historiques », , 117 p. (ISBN 978-2-343-04571-9), p. 59 à 63, 74 et 76.
  9. Pierre Sage, Quatre générations dans l'industrie du textile en Normandie : De Antoine Fahr à Jacques Mallez, Paris, édition de l'Harmattan, coll. « Historiques », , 117 p. (ISBN 978-2-343-04571-9), p. 20 à 23 75 et 76.
  10. Pierre Sage, Quatre générations dans l'industrie du textile en Normandie : De Antoine Fahr à Jacques Mallez, Paris, édition de l'Harmattan, coll. « Historiques », , 117 p. (ISBN 978-2-343-04571-9), p. 29, 64, 69 et 79 à 81.
  11. Patrice Quéréel (préf. Patrice Pusateri et Michel Nouvellon), XXe un siècle d'architectures à Rouen, Rouen, ASI, , 157 p. (ISBN 2-912461-03-0), p. 37
  12. Guy Pessiot, Rouen photos inédites, t. 2, Rouen, éditions des Falaises, , 289 p. (ISBN 978-2-84811-253-4, présentation en ligne), p. 149
  13. Archives départementales de la Seine-Maritime, registres matricules 1R3461
  14. Patrice Quéréel (préf. Guy Pessiot), La Ville évanouie - Rouen : un demi-siècle de vandalisme, Saint-Aubin-lès-Elbeuf, Page de Garde, , 381 p., p. 164-165
  15. Gontran Pailhès (préf. Pierre Varenne), Rouen et sa région pendant la guerre 1939-1945, Rouen, Henri Defontaine, , 309 p., p. 170
  16. Yvon Pailhès, Rouen : un passé toujours présent… : rues, monuments, jardins, personnages, Luneray, Bertout, , 285 p. (ISBN 2-86743-219-7, OCLC 466680895), p. 168.
  17. Notice no IA00022494, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  18. Patrice Quéréel, « La filature "La Ruche" », Bulletin des Amis des monuments rouennais,‎ , p. 79-81.
  19. Patrice Macqueron et Pierre Nouaud, Rouennais des deux rives : 1890-1914, Fécamp, éd. des Falaises, , 319 p. (ISBN 2-84811-054-6), p. 199.
  20. Emmanuelle Real, Reconversions : l’architecture industrielle réinventée, Rouen/Rouen, Inventaire général du patrimoine culturel – Région Haute-Normandie, , 303 p. (ISBN 978-2-9536957-7-9).
  21. Pierre Sage, Quatre générations dans l'industrie du textile en Normandie : De Antoine Fahr à Jacques Mallez, Paris, édition de l'Harmattan, coll. « Historiques », , 117 p. (ISBN 978-2-343-04571-9), p. 58.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Loïc Vadelorge, Décors et urbanisme à travers la rive sud, coll. « histoire(s) d'agglo », Agglomération de Rouen, 2003 (ISBN 2-913914-39-X)
  • André Pottier, Histoire de la faïence de Rouen, Rouen, Auguste Le Brument, (lire en ligne)
  • Pierre Carel et Stéphane Rioland, Saint-Sever : Le temps des manufactures de faïence, Rouen, Archéologie et histoire en Seine-Maritime, , 199 p. (ISBN 978-2-9510608-0-7)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]