Peinture flamande
La peinture flamande se développe du début du XVe au XVIIe siècle. Les Flandres ont produit les principaux peintres de l'Europe du Nord et ont attiré de nombreux jeunes peintres prometteurs des pays voisins. Ces peintres flamands étaient invités à travailler dans les cours d'autres pays et ont eu une influence dans toute l'Europe. Depuis la fin de l'ère napoléonienne, les peintres flamands ont contribué à restaurer la bonne réputation acquise avec les Vieux Maîtres[1].
Gothique tardif
[modifier | modifier le code]Les Flamands primitifs ont été les premiers à rendre populaire l'utilisation de la peinture à l'huile. Leur art tient ses origines de la période gothique tardive. Les principaux ont été Jan van Eyck, Hans Memling, Hugo van der Goes, Robert Campin, Rogier van der Weyden et Jérôme Bosch.
Renaissance
[modifier | modifier le code]Depuis le début du XVIe siècle, la Renaissance italienne commence à influencer les peintres flamands. Le résultat est pourtant très différent des peintures typiques de la renaissance italienne. On parle d'une Renaissance flamande. Le principal artiste est Pieter Brueghel l'Ancien, qui a évité l'influence directe des Italiens, au contraire des maniéristes du Nord. Sont également notables Quentin Metsys, Joachim Patinier et Antonio Moro.
Baroque
[modifier | modifier le code]À la suite du Siège d'Anvers (1585), les Provinces du Sud des Pays-Bas — les Flandres — restent sous domination espagnole et sont séparées de la république néerlandaise indépendante. Bien que beaucoup d'artistes fuient les guerres de religion et déménagent des Pays-Bas méridionaux vers les Provinces-Unies[N 1], les peintures flamandes baroques se multiplient, en particulier grâce à l'École d'Anvers, et au XVIIe siècle sous Rubens, Antoine van Dyck et Jacob Jordaens.
Déclin
[modifier | modifier le code]Après la disparition des artistes les plus importants, tels que Rubens en 1640, et la fin de la guerre de Quatre-Vingts Ans, l'importance culturelle des Flandres a décliné.
Renouveau de la peinture belge post-flamande
[modifier | modifier le code]Un renouveau de la peinture dans cette région a eu lieu lors de l'avènement de la révolution belge de 1830, et les œuvres de cette époque sont considérées flamandes[2]. Les peintres, qui ont émergé des conséquences de cette période patriotique, sont souvent mentionnés comme étant belges plutôt que flamands[N 2].
La peinture belge moderne
[modifier | modifier le code]Bien que James Ensor reste à part de ses contemporains, cet artiste innovateur du XIXe siècle a fortement influencé des artistes du XXe siècle tels que Paul Klee, Emil Nolde, George Grosz, Alfred Kubin, Wols, Felix Nussbaum, Emile Hecq ainsi que d'autres peintres expressionnistes et surréalistes[N 3] du XXe siècle[3].
De l'expressionniste « Group of Latem », Constant Permeke est en général le plus reconnu[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Flemish painting » (voir la liste des auteurs).
Notes
[modifier | modifier le code]- Voir l'Âge d'or de la peinture néerlandaise.
- Voir la Liste de peintres belges.
- Voir notamment le Surréalisme en Belgique.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Belgian painting », sur South African Encyclopedia (SAE) (consulté le ).
- « Episode des journées de septembre 1830 sur la place de l'Hôtel de Ville de Bruxelles » [archive du ], sur insecula.com (consulté le ).
- (en) Ulrike Beck-Malorny, James Ensor, 1860-1949 : masks, death, and the sea, Cologne, Taschen, , 95 p. (ISBN 978-3-8228-5858-5, OCLC 52624099), p. 92.
- (nl) Marie Timmer-van Eunen, Men voelt het of men voelt het niet : De kunstkritiek van Jan Engelman, Groningue, Université de Groningue, , 465 p. (ISBN 978-90-367-3026-6, lire en ligne), p. 117.[PDF]
- Il a notamment figuré pendant plus de quatre ans sur un billet de banque de 1 000 francs belges, puis un de 20 euros a suivi[4].
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Dutch and Flemish paintings from the Hermitage, New York, Metropolitan Museum of Art, , 134 p. (ISBN 978-0-87099-509-5, lire en ligne)
- (nl) Walther Van Beselaere, Moderne Vlaamse schilderkunst van 1850 tot 1950 van Leys tot Permeke, Bruxelles, De Arcade,
- (en) Walter A. Liedtke, Flemish paintings in the Metropolitan Museum of Art, New York, Metropolitan Museum of Art, , 343 p. (ISBN 0-87099-356-9, lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Comté de Flandre
- Renaissance flamande
- École hollandaise, Guilde des romanistes, Guilde de Saint-Luc
- Âge d'or de la peinture néerlandaise
- Peinture baroque flamande
- Liste des peintres flamands (en)
- École d'Anvers
- École napolitaine de peinture
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) « Dutch and Flemish painting of the 16th-17th centuries », sur National Gallery of Art (consulté le )
- (en) « Early Flemish Painting », sur oil-painting-techniques.com (consulté le )
- « Collection « Écoles du Nord » », sur Musée du Louvre (consulté le )
- (en) « Collection de peinture flamande », sur Musée royal des beaux-arts d'Anvers (consulté le )