Jean-Louis Georgelin

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Officier général francais 5 etoiles.svg Jean-Louis Georgelin
Georgelin Reims 00815.JPG
Jean-Louis Georgelin en 2014
Fonctions
Grand chancelier de la Légion d'honneur
-
Chef d'état-major des armées
-
Chef de l'état-major particulier du président de la République française
-
Sous-chef d'état-major Plans (d)
État-major des armées (d)
-
Stéphane Legrix de La Salle (d)
Jean-Marie Faugère (d)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (74 ans)
Aspet (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Autres informations
Membre de
Arme
Grade militaire
Distinctions

Jean-Louis Georgelin, né le à Aspet (Haute-Garonne), est un militaire français.

Général d'armée, il est chef de l'état-major particulier du président de la République du au , puis chef d'État-Major des armées du au et enfin grand chancelier de la Légion d'honneur du au .

Le président Emmanuel Macron le charge en 2019 de superviser la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Le général Jean-Louis Georgelin, chef d'État-Major des armées, aux côtés du président Nicolas Sarkozy en 2008, passant en revue les troupes lors du défilé militaire du 14 Juillet.

Admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en , promotion Lieutenant-colonel-Brunet-de-Sairigné (1967-1969), il choisit à l'issue de sa formation de servir dans l'infanterie et rejoint l'École d'application de l'infanterie à Montpellier.

Affectations[modifier | modifier le code]

À l', le lieutenant Georgelin est affecté au 9e régiment de chasseurs parachutistes où il tient les fonctions de chef de section. Il retourne à Montpellier en 1973 comme instructeur à l'École d'application de l'infanterie.

Trois ans plus tard, il est muté comme capitaine au 153e régiment d'infanterie de Mutzig (Bas-Rhin) où il prend le commandement d'une compagnie.

À l'issue de son commandement, il est affecté durant un an au centre d'exploitation du renseignement militaire avant de rejoindre l'état-major de l'armée de terre où il devient aide de camp du chef d'état-major.

Promu commandant, il part pour Fort Leavenworth au Kansas, aux États-Unis, afin de suivre le Command and General Staff College, à l'issue duquel il rejoint l'École supérieure de guerre à Paris. Muté en 1985 à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, le lieutenant-colonel Georgelin commande un bataillon durant trois ans, avant de réintégrer l'état-major de l'armée de terre où il dirige la section « Études et prospectives » du bureau « Planification-finances ».

De 1991 à 1993, il prend le commandement du 153e régiment d'infanterie à Mutzig avant d'être pendant un an auditeur au Centre des hautes études militaires (CHEM) et à l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN), puis adjoint au chef du cabinet militaire du Premier ministre de 1994 à 1997.

Officier général[modifier | modifier le code]

Promu général de brigade en 1997, il est nommé général adjoint à la 11e division parachutiste et rejoint la Force de stabilisation (SFOR) en Bosnie-Herzégovine, chargé de faire appliquer les accords de Dayton, pour y occuper les fonctions de chef du bureau « Plans and Policy ».

Il est ensuite affecté à l'état-major des armées d'abord en tant que chef de la division « Plans et programmes » puis comme sous-chef d'état-major « Plans ».

Il est promu général de division en et aux rang et appellation de général de corps d'armée en . Chef de l'état-major particulier du président de la République Jacques Chirac en 2002, il est promu général d'armée le , avant d'être nommé chef d'État-Major des armées françaises le [1].

Il est admis dans la deuxième section des officiers généraux le .

Grand chancelier de la Légion d'honneur[modifier | modifier le code]

Le , le général d'armée Georgelin est nommé grand chancelier de l' ordre national de la Légion d'honneur et chancelier de l'ordre national du Mérite[2]. À ce titre, il présente le grand collier de la Légion d'honneur à François Hollande lors de son investiture comme président de la République, le [3]. Il est nommé grand chancelier par intérim après six ans de mandat, à compter du [4]. Le suivant, le général d'armée Benoît Puga lui succède[5].

Reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris[modifier | modifier le code]

Le , à la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris et en vue de la reconstruction de la cathédrale, il est nommé en Conseil des ministres à la tête d'une mission de représentation spéciale « afin de veiller à l'avancement des procédures et des travaux qui seront engagés »[6],[7].

Lors d’un échange à l'Assemblée nationale le , il déclare avoir demandé à Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, « qu'il ferme sa gueule » (sic), alors que ce dernier avait à plusieurs reprises affirmé publiquement son souhait de reconstruire la flèche à l'identique[8],[9], dans le respect du Code du patrimoine et des engagements internationaux de la France[10], et en accord avec la charte de Venise. Ses propos provoquent la « stupeur », y compris au ministère de la Culture[11],[12].

Il est nommé président de l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris le [13].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Jean-Louis Georgelin est oblat chez les bénédictins, et est membre de l'Académie catholique de France[14].

En 2003, il est l'invité du club Le Siècle, avant d'y être coopté en 2007[15].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations françaises[modifier | modifier le code]

Décorations étrangères[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Georgelin fustige "un comportement d'amateurs" », sur nouvelobs.com,
  2. Décret du 9 juin 2010 portant nomination du grand chancelier de la Légion d'honneur.
  3. « Cérémonie d'investiture de François Hollande : déroulement », sur https://www.ina.fr/, (consulté le ).
  4. Décret du 2 juin 2016 chargeant des fonctions de grand chancelier de la Légion d'honneur par intérim.
  5. Jean-Dominique Merchet, « Le général Georgelin "quitte la scène" », sur lopinion.fr,
  6. Erwan Bruckert, « Jean-Louis Georgelin, un général pour veiller sur Notre-Dame », sur lepoint.fr, Le Point, (consulté le ).
  7. Alain Barluet, « Le général Georgelin reprend du service pour reconstruire Notre-Dame », sur lefigaro.fr,
  8. Le JDD, « "Qu'il ferme sa gueule" : le général Georgelin s'en prend à l'architecte en chef de Notre-Dame », sur lejdd.fr (consulté le )
  9. « « Qu’il ferme sa gueule » : le général Georgelin en conflit avec l’architecte sur la flèche de Notre-Dame », sur leparisien.fr, (consulté le )
  10. Clochemerle à Notre-Dame
  11. Claire Bommelaer, « Notre-Dame: Jean-Louis Georgelin intime l’ordre à l’architecte de «fermer sa gueule» », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Tollé politique après le dérapage du représentant de Macron sur le chantier de Notre-Dame de Paris », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Décret du 2 décembre 2019 portant nomination du président de l'Etablissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris
  14. "Notre Dame: Fünf-Sterne-General als Macrons Bauaufseher", Vatican News, 26 avril 2019, https://www.vaticannews.va/de/welt/news/2019-04/notre-dame-macron-georgelin-general-dachstuhl-benediktiner.html.
  15. Emmanuel Ratier, Au cœur du pouvoir : enquête sur le club le plus puissant de France, Paris, Facta, , p. 349, 701.
  16. « Décret du 12 avril 2010 portant élévation », Journal officiel de la République française, no 0087,‎ , p. 6976 (lire en ligne)
  17. Ambassade de Pologne en France, « Cérémonie de décoration du général Jean-Louis Georgelin », sur paryz.msz.gov.pl, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]