Ivan Jablonka

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Ivan Jablonka, né le à Paris, est un historien et écrivain français.

Il est professeur d'histoire contemporaine à l'université Sorbonne Paris Nord et membre de l'Institut universitaire de France[1].

Ses livres sont traduits en quinze langues[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Paris d’un père ingénieur physicien et d’une mère professeur de lettres, petit-fils de Juifs polonais communistes morts à Auschwitz[3], Ivan Jablonka fait ses études secondaires au lycée Buffon. Après des études en khâgne au lycée Henri-IV, il intègre l'École normale supérieure (promotion B/L 1994) et est reçu à l’agrégation d’histoire[4].

Élève d’Alain Corbin et de Jean-Noël Luc à la Sorbonne, il soutient en 2004 sa thèse de doctorat sur les enfants de l’Assistance publique sous la Troisième République[5]. L’année suivante, il est nommé maître de conférences en histoire contemporaine à l’université du Maine, puis, en 2013 professeur à l'université Sorbonne Paris Nord.

Il a été professeur invité à l'IDAES de Buenos Aires en 2018[6],[7], à l'université de New York en 2020[8] et à l'université du Surrey en 2022[9].

Édition[modifier | modifier le code]

Depuis 2009, il codirige avec Pierre Rosanvallon la collection La République des idées (éditions du Seuil)[10], où il a édité des ouvrages de sociologues et d'économistes comme Éric Maurin, Camille Peugny, Robert Castel, François Dubet, Esther Duflo, Gabriel Zucman, Laurent Davezies ou Thomas Piketty.

Il est un des fondateurs et rédacteurs en chef de La Vie des idées, revue en ligne créée en 2007[11],[12],[13].

En 2013, il fonde la collection « La Vie des idées » aux Presses universitaires de France[14].

En 2022, il fonde la collection « Traverse »[15], aux Éditions du Seuil[16]: Moi aussi: la nouvelle civilité sexuelle[17], d'Irène Théry, est publié en septembre 2022. Des mains heureuses: une archéologie du toucher[18], de Claire Richard, est publié en janvier 2023.

Histoire des enfants et des jeunes[modifier | modifier le code]

Il a publié en 2004 une biographie de Jean Genet, où il étudie le parcours social, politique et littéraire de l'écrivain, depuis l'Assistance publique jusqu'à son compagnonnage pro-palestinien. Jablonka estime qu'une lecture « plus approfondie » de l'œuvre de Genet prouve « une adhésion aux valeurs nazies ».

Ni père ni mère (2006) est une histoire des enfants abandonnés. Il montre que ces enfants grandissent dans les humiliations et la violence, mais que certains s’intègrent et font souche dans la région où ils ont été placés. Ce travail s'appuie notamment sur 400 dossiers de pupilles de la Seine, de la Somme et du Loir-et-Cher[19].

Dans son ouvrage Enfants en exil : transfert de pupilles réunionnais en métropole (1963-1982) publié en 2007, il présente le déplacement de 1 630 enfants vers la métropole. Plus de soixante départements, principalement dans le Massif central et le Sud-Ouest français, ont reçu ces pupilles de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) de la Réunion. L'objectif de cette migration forcée, orchestrée par Michel Debré, était de lutter contre la surpopulation sur l'île et de repeupler les déserts ruraux de la France métropolitaine. Pour l'auteur, ce transfert d'enfants n'est pas un dérapage, mais « une institution républicaine, séquelle du colonialisme dans la France de la Ve République »[20].

Biographie familiale[modifier | modifier le code]

Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus: une enquête raconte la vie et la mort de Matès et Idesa Jablonka, les grands-parents paternels de l’auteur, depuis la Pologne jusqu’à Auschwitz en passant par l’engagement dans le Parti communiste polonais, l’exil en France et le régime de Vichy. Ce récit-essai, basé sur une vingtaine de fonds d’archives et de nombreux témoignages, tente de faire revivre les disparus entre histoire, mémoire et travail de deuil.

L'écrivain le désigne comme « biographie familiale » mais relève explicitement de ce que le théoricien de la littérature Dominique Viart appelle des « récits de filiation », à l'image de ceux qui se sont développés en littérature depuis le début des années 1980 (chez des écrivains tels que Michon, Ernaux, Rouaud, Philippe Sands). Comme dans ces récits, l'auteur ne livre pas seulement le trajet reconstitué de ses grands-parents mais produit en effet aussi la narration de sa propre recherche, les éléments de son enquête, ses impasses et ses découvertes. Publié aux éditions du Seuil dans la collection de Maurice Olender « La librairie du XXIe siècle »[21], il a été salué par Jean-Louis Jeannelle comme un « très grand livre »[22].

Les quatre grands-parents de Jablonka étaient juifs, mais ses grands-parents paternels sont déportés et assassinés, contrairement à ses grands-parents maternels qui ont survécu à Paris pendant toute la guerre. Selon Jablonka, cette différence de destin est due en partie à l'immigration récente et au statut social de ses grands-parents paternels. «Ils n’étaient pas très insérés, et allaient de taudis en taudis. Cette précarité dans ces années-là, entre 1939 et 1945, pouvait être une question de vie ou de mort[23]». Le grand-père paternel d'Ivan Jablonka, Mates Jablonka, est né le à Parczew, Pologne. Sa grand-mère, Idesa Jablonka (née Feder), est née le à Parczew, Pologne. Ils sont déportés par le Convoi No. 49, en date du , du Camp de Drancy vers Auschwitz[24]. Le père de Jablonka, né en 1940, se retrouve «orphelin de la Shoah[23] ». Recueilli par des membres de sa famille, il est exfiltré chez des paysans grâce à un réseau clandestin juif[23].

En camping-car[25], récit de ses souvenirs de vacances familiales dans les années 1980, se présente comme une « autobiographie avec des "nous" »[26]. Jablonka considère que, puisque « l’historien fait partie de l’histoire », son travail doit être une réflexion sur sa propre historicité[27].

En janvier 2023, Jablonka publie une nouvelle édition de Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus: une enquête, Points Seuil[28].

Méthode[modifier | modifier le code]

Sciences sociales et littérature[modifier | modifier le code]

Dans L'histoire est une littérature contemporaine (2014), à la fois fondement théorique de Histoire des grands-parents et Manifeste pour les sciences sociales, il montre qu'on peut concilier sciences sociales et création littéraire. D'un côté, le chercheur peut assumer la littérarité de son texte en choisissant d'« écrire pleinement »[29]. De l'autre, l'écrivain peut comprendre une réalité passée ou présente (p. ex. un crime), comme font Truman Capote, Annie Ernaux, Emmanuel Carrère[30] et les écrivains-survivants du XXe siècle (Primo Levi, Varlam Chalamov). Ce livre prolonge la réflexion de Michel de Certeau ou Paul Veyne sur l'écriture de l'histoire, mais pour Jablonka toute histoire n'est pas un « roman vrai » et toute littérature n'est pas roman. Les sciences sociales sont plutôt du côté des « écrits du réel » (témoignage, grand reportage, autobiographie...), sous la forme du « texte-recherche ». Des outils comme la « fiction de méthode » et le « je de méthode »[31] permettent de concilier rigueur, réflexivité et écriture au sein d'une enquête.

Analysant Un garçon comme vous et moi, Annie Jouan-Westlund, professeur à Cleveland State University estime que le livre est « une auto-critique de genre, à l’intersection entre l’histoire et la littérature, les sciences sociales et le récit de soi », afin de remettre en cause la masculinité traditionnelle et ses représentations[32].

Formes de la recherche[modifier | modifier le code]

À partir de 2012, Jablonka a publié des textes théoriques sur les sciences sociales et la notion d’enquête, partant de l’idée que la recherche est aussi une recherche sur sa forme (récit, langue, mais aussi théâtre, peinture, bande dessinée…)[33]. La réconciliation entre création et recherche permet d’inventer des « formes nouvelles pour dire du vrai »[34]. S’ensuit selon Jablonka une nouvelle cartographie des écritures, avec trois continents : premièrement le travail académique, deuxièmement le roman et enfin le « troisième continent », constitué des formes nouvelles que permet l’enquête.

Il a ainsi publié Laëtitia ou la fin des hommes en 2016 consacré à un fait divers par lequel il obtient le prix Médicis, le prix littéraire du Monde et le prix des prix littéraires, mais ce livre lui vaut également des critiques[35]. Lorsque le livre est adapté en 2020 pour France2 par le réalisateur Jean-Xavier de Lestrade, Jablonka juge le résultat « pudique et magnifique »[36].

Prolongeant cette réflexion sur les nouvelles écritures du savoir[37], Jablonka a publié une enquête sociologique sur les métiers de l'esthétique, le Corps des autres (2015), dans la collection de Pierre Rosanvallon, « Raconter la vie ».

En 2005, il a publié sous le pseudonyme d’Yvan Améry un roman, Âme sœur. Bien qu’appartenant au genre de la fiction, ce livre partage des thèmes communs avec ses recherches d'historien, comme la défaillance parentale, la solitude des jeunes ou encore l'exil.

Histoire des femmes[modifier | modifier le code]

Travaux[modifier | modifier le code]

Jablonka a contribué à l’histoire des femmes, en étudiant la stigmatisation des « filles-mères » (mères célibataires) aux XIXe et XXe siècles[38], les nombreuses violences sexuelles subies par les filles placées à l’Assistance publique[39],[40] et plus généralement le destin de celles-ci[41],[42].

Il a aussi étudié des figures de femmes peu connues ou anonymes : par exemple, la jeune Thérèse, une Réunionnaise devenue folle à la suite de son transfert forcé en métropole dans les années 1970[42],[43],[44] ; sa grand-mère Idesa Jablonka, une communiste juive assassinée à Auschwitz[45] ; ou encore Laëtitia Perrais, tuée à l’âge de 18 ans dans un fait divers en 2011[46],[47].

À la fin de son essai Les Hommes Justes, Jablonka rappelle « tout ce que [sa] réflexion d’homme doit au féminisme des femmes », avant de se dire « féministe » par solidarité[48][source insuffisante]. En tout, Olympe de Gouges est citée 7 fois, Mary Wollstonecraft 5 fois, Hubertine Auclert 8 fois, Simone de Beauvoir 11 fois, Simone Veil 6 fois, Christine Delphy 5 fois et Monique Wittig 4 fois[49][source insuffisante].

Réception[modifier | modifier le code]

À l'occasion de la sortie de Laëtitia en 2016, consacrée à un féminicide de 2011 dont fut victime une jeune femme de 18 ans[50][source insuffisante], la question est posée de la forme hybride de cet ouvrage, entre l'essai de sciences sociales et le reportage journalistique, et s'inscrit dans les débats sur le rôle de l'intellectuel public [51].

L'essai d'Ivan Jablonka sur les nouvelles masculinités, Des Hommes Justes (2019), a rencontré un succès en librairie[réf. nécessaire]. Il a suscité des éloges. Ainsi le philosophe Roger-Pol Droit écrit-il dans le Monde : « La part la plus neuve du texte, la plus philosophique et la plus intéressante aussi, est consacrée à l’éthique du masculin. »[52]. Dans L'Humanité, la philosophe Cynthia Fleury consacre une chronique à la notion de « contre-masculinité » développée par Jablonka[53].

Après que, dans la matinale de France Inter, Nicolas Demorand et Léa Salamé ont reproché à Jablonka de critiquer la galanterie, l'historien est défendu par Matilde Meslin, journaliste à Télérama : « Avec sérieux, Ivan Jablonka parle de charge mentale, de plafond de verre et de sexisme dans le monde du travail. "Les privilèges du patriarcat sont partout", lâche-t-il. »[54].

Dans les colonnes du Figaro (FigaroVox), la journaliste Eugénie Bastié parle d'un « acte de contrition féministe », estimant que refonder les masculinités est une « tâche eschatologique »[55].

À l'autre bout de l'échiquier politique, l'essai a suscité certaines interrogations chez des intellectuelles féministes[56]. Dans L’Obs, la députée Clémentine Autain regrette que « Jablonka ne formule pas de réponses passionnantes », mais elle conclut qu'elle souhaite « remercier Ivan Jablonka de son livre, qui est bel et bien un pavé dans la mare »[57]. Plus sévère est Camille Froidevaux-Metterie, qui se dit « stupéfaite devant la superficialité de l’analyse et le mépris dans lequel sont tenues les autrices qui, depuis des décennies, ont pensé la domination patriarcale. »[58] Marie-Jeanne Zenetti considère que le livre « hésite constamment entre essai de sciences sociales, [...] et ambition éthique à visée universalisante. » Cette perspective éthique, selon elle, « n’évite pas toujours l’idéalisation du sujet moral, au risque de l’abstraire du contexte historique, social et culturel qui détermine ses conditions d’existence ». Elle déplore qu'à côté des meilleures pages de son livre, on retrouve des « assertions péremptoires » et des « prescriptions morales », qui « reconduisant sur le mode symbolique une autorité qu’on peut juger typiquement « masculine » »[59].

Essai sur Jean-Jacques Goldman[modifier | modifier le code]

Contenu et réception[modifier | modifier le code]

Dans Goldman (Seuil, 2023, publié dans la collection La Librairie du XXIe siècle comme ses cinq précédents ouvrages[60]), Jablonka s’intéresse au « mythe Goldman » en étudiant la trajectoire et l’œuvre du chanteur, « pour explorer en creux la culture populaire »[61]. Ivan Jablonka avait déjà évoqué Goldman dans un livre consacré à un autre sujet en 2019[62], en émettant la théorie d'une « morale Goldman », selon lui « forgée dans un foyer collectif, celui des Juifs laïcs épris de la France des Lumières et des droits de l’homme »[62]. Cette « morale Goldman » reposerait sur quatre piliers, un parti pris de modestie (faire profil bas, reconnaître que l’on est « démodé »), un idéal méritocratique (ne compter que sur sa volonté et son courage), la douceur (être un homme tendre, adopter une masculinité non violente), la nécessité de la gratitude (être heureux de vivre, alors que d’autres ont été tués, comme la petite Sarah dans Comme toi[62].

Cette biographie et les interviews données par l'auteur à sa sortie reviennent sur la question du judaïsme, la pop, la place des minorités en France, le déterminisme social, le mépris qui aurait, selon l'auteur, frappé le chanteur dans les années 1980, l’affaire Pierre Goldman ou encore le meurtre de Sirima qui chante le duo Là-bas[63].

A sa sortie le 18 août 2023, le livre obtient "quatre couvertures dans les grands titres de presse" nationaux (Libération, L'Obs, Le Parisien et Le Point), ainsi que dans Moustique Mag en Belgique[64].

Les critiques sont favorables, l’essai étant jugé « captivant » par L'Obs[65], « brillant » par Europe 1[66] et « passionnant » par Télérama[67], Ouest France[68] ou Marie-Claire[69]. Alors que le livre ne révèle pas d’information inédite, le site Arrêt sur images analyse ce succès médiatique et y voit un mélange entre trois effets : la date de parution (l’été), Goldman et Jablonka [70].

Pluralisme des sources d'information[modifier | modifier le code]

Au début du livre, Jablonka explique :

« Ce livre n’est pas une « biographie de star », ni une mine de révélations sur l’«homme secret». Je n’ai pas cherché à rencontrer Goldman, considérant que sa disparition volontaire n’était pas un obstacle à surmonter, mais une énigme à laquelle je devais tenter de répondre. Je n’ai pas non plus sollicité ses enfants. En revanche, je lui ai demandé – en vain – d’avoir accès à certaines de ses archives, par exemple le courrier qui lui est adressé depuis les années 1980, ou un dossier permettant de documenter l’une de ses tournées. J’ai aussi écrit à son frère, qui m’a fait une réponse aimable mais négative. »

— Jablonka, Goldman, p. 16-17.

Un article de Bruno Dive dans Le Canard enchaîné[71], évoquant la méthode de l'historien une semaine après la sortie du livre[71], avance que Jablonka avait « sollicité des entretiens avec Goldman, les membres de sa famille et ses plus proches amis, qui ont tous refusé »[71] alors que l'auteur, comme il l'explique dans son livre, n'a pas demandé à rencontrer Goldman, préférant analyser plutôt la disparition et l'absence de Goldman. Il est à noter que Bruno Dive ne cite ni le livre, ni l'auteur qui n'a pas été contacté à l'occasion de cet article[71].

"Je n'ai jamais rencontré cet auteur, mes amis non plus, et je suis triste pour tous les gens qui se font duper en achetant ces livres qui parlent de moi", a déclaré Jean-Jacques Goldman, cité par l'article dans Le Canard enchaîné[72],[71].

Ivan Jablonka estime que « Goldman, c'est un peu l'Arc Triomphe au bout de l'avenue », un symbole de « la deuxième gauche »[71], l'« équivalent de Michel Rocard en politique »[71], Goldman ayant selon lui « inventé une gauche pragmatique qui parle à des millions de Français ».

« Ce livre est aussi un autoportrait », déclare en page 17, l'historien, précisant qu'il s'agit « en creux, un portrait » de lui-même[73],[74] tout en se justifiant de l'avoir écrit sans parler à aucun proche du chanteur[74].

Répondant à Goldman dans les médias, Jablonka a défendu sa méthode : « Un historien, ce n'est pas quelqu'un qu'on autorise (...) Le but d'un livre de sciences sociales, c'est de dire des choses vraies. Peu importe si cela ne plaît pas aux uns, ou aux autres"[75].

Publications[modifier | modifier le code]

[réf. incomplète]

  • Les vérités inavouables de Jean Genet, Éditions du Seuil, 2004.
  • Âme sœur, sous le pseudonyme d'Yvan Améry, La Volte, 2005.
  • Ni père ni mère : histoire des enfants de l’Assistance publique (1874-1939), Éditions du Seuil, 2006.
  • Enfants en exil : transfert de pupilles réunionnais en métropole (1963-1982), Éditions du Seuil, 2007.
  • Jeunesse oblige : histoire des jeunes en France (XIXe – XXIe siècle), PUF, 2009.
  • Les enfants de la République: l'intégration des jeunes de 1789 à nos jours, Éditions du Seuil, 2010.
  • Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus, Éditions du Seuil, La librairie du XXIe siècle, Paris, 2012.
  • Nouvelles perspectives sur la Shoah (avec Annette Wieviorka), PUF, 2013.
  • L'Enfant-Shoah, PUF: Paris, 2014
  • Le monde au XXIIème siècle. Utopies pour après-demain, PUF: Paris, 2014 (avec Alexis Jenni et Nicolas Delalande)
  • L'Histoire est une littérature contemporaine. Manifeste pour les sciences sociales, Éditions du Seuil, La librairie du XXIe siècle, Paris, 2014.
  • Le corps des autres, Éditions du Seuil, Raconter la vie, 2015.
  • Laëtitia ou la Fin des hommes, Éditions du Seuil, La Librairie du XXIe siècle, 2016. - Prix littéraire du Monde 2016[76] et prix Médicis (roman) 2016[77].
  • En camping-car, Éditions du Seuil, La Librairie du XXIe siècle, 2018. - Prix France Télévisions 2018, catégorie essai[78].
  • Des hommes justes. Du patriarcat aux nouvelles masculinités, Éditions du Seuil, 2019.
  • Un garçon comme vous et moi, Éditions du Seuil, 2021
  • Goldman, Éditions du Seuil, 2023

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Les membres - Institut Universitaire de France », sur iufrance.fr (consulté le ).
  2. « Un garçon comme vous et moi , Ivan Jablonka, Littérat... », sur editionspoints.com (consulté le ).
  3. Ivan Jablonka : “On prétend parfois que tout a été dit sur la Shoah. Bien au contraire !”
  4. Séverine Nikel, « Ivan Jablonka, fils d’orphelin », in L’Histoire, no 373, mars 2012, p. 18-19
  5. Jablonka, Ivan, « Les abandonnés de la République : l'enfance et le devenir des pupilles de l'Assistance publique de la Seine placés en famille d'accueil (1874-1939) », http://www.theses.fr/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. https://www.unsam.edu.ar/escuelas/idaes/factoridaes/project/ivan-jablonka-en-el-idaes/
  7. https://www.traitdunion.com.ar/2018/09/30/yvan-jablonka-en-visite-a-buenos-aires/
  8. (en) « Faculty », sur nyu.edu (consulté le ).
  9. https://www.ias.surrey.ac.uk/fellows/professor-ivan-jablonka/
  10. « Équipe - La République des idées », sur repid.com (consulté le ).
  11. Biographie d'Ivan Jablonka sur laviedesidees.fr
  12. « La vie des idées.fr - Wellnews », Wellnews,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Pierre Rosanvallon, un évangéliste du marché omniprésent dans les médias, Denis Souchon, acrimed.org, 6 octobre 2015
  14. « laviedesidées.fr : Livres et Manuels - Format Physique et Numérique | PUF », sur www.puf.com (consulté le )
  15. « Collection littéraire : Traverse », sur www.seuil.com (consulté le )
  16. « Editions du Seuil, Maison d'édition, Littérature - Seuil.com », sur www.seuil.com (consulté le )
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  20. « L'enfance victime de l'injustice - LeMonde.fr »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Le Monde, (consulté le )
  21. Ivan Jablonka, historien : “J'ai tenté de les libérer mes grands-parents de leur propre mort”, telerama.fr, 29 mars 2015
  22. Jean-Louis Jeannelle, « Enfant du silence », Le Monde des livres, 10 février 2012.
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  25. Ridet 2018.
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  28. « Nouveautés Éditeurs - Histoire des grands-parents que je n'ai pas eus Une enquête - Le Seuil / Seuil Jeunesse / L'Olivier / Points / Pointdeux - Jablonka Ivan », sur nouveautes-editeurs.bnf.fr (consulté le )
  29. Julie Clarini, « Paul Veyne et Ivan Jablonka : « L’histoire peut s’écrire pleinement » », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  30. « Ivan Jablonka et Emmanuel Carrère écrivent l'Histoire en littéraires. », Culturebox,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. « Vers le “je” de méthode avec un historien, Ivan Jablonka | art, langage, apprentissage », sur arlap.hypotheses.org (consulté le )
  32. Annie Jouan-Westlund (2022) Une nouvelle masculinité ? L’autobiographie de genre d’Ivan Jablonka, Contemporary French and Francophone Studies, 26:2, 151-159, DOI: 10.1080/17409292.2022.2038915.
  33. Ivan Jablonka, "Les formes de la recherche", en ligne sur La vie des idées, novembre 2014, https://laviedesidees.fr/Les-formes-de-la-recherche.html
  34. Ivan Jablonka, "La création en sciences sociales", Esprit, nov 2017, https://www.cairn.info/revue-esprit-2017-11-page-92.htm
  35. « Ivan Jablonka, l’histoire n’est pas une littérature contemporaine ! », sur Libération.fr, (consulté le )
  36. François Rousseaux, « Ivan Jablonka : «Faire revivre Laëtitia Perrais le plus possible» », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. Martine Fournier, « L'histoire est une littérature contemporaine » (consulté le )
  38. Jablonka Ivan, Ni père ni père, Seuil, chap. 1, p. 31 et suiv.
  39. « Christine Leyder. Compte-rendu de lecture de l’ouvrage d’Ivan Jablonka : Mesurer la souffrance des enfants abandonnés », sur Master Histoire de Nanterre (consulté le ).
  40. Jablonka Ivan, Ni père ni père, Seuil, chapitre 8, page 240 et suivantes.
  41. Jablonka Ivan, « L’ascension sociale des jeunes filles de l'Assistance publique (1880-1940) », Annales de démographie historique, 2007/2, n° 114, voir https://www.cairn.info/revue-annales-de-demographie-historique-2007-2-page-127.htm?contenu=resume
  42. a et b Ivan Jablonka, « Les Abandonnés de la République. L’enfance et le devenir des pupilles de l’Assistance publique de la Seine placés en famille d’accueil (1874-1939) », Revue d'histoire du XIXe siècle, no 30,‎ (DOI 10.4000/rh19.2402, lire en ligne).
  43. Yasmine Chouaki, « En sol majeur - Marie-Thérèse Gasp », sur rfi.fr, (consulté le ).
  44. https://www.temoignages.re/IMG/pdf/temoignages_01.12.2020.pdf
  45. Jablonka Ivan, Histoire des grands-parents que je n’ai pas eus, Seuil, 2012
  46. Jablonka Ivan, Laëtitia, Seuil, 2016
  47. https://www.francetelevisions.fr/et-vous/notre-tele/a-ne-pas-manquer/ivan-jablonka-on-ne-peut-pas-reduire-la-vie-de-laetitia-a-sa-mort-3623
  48. Jablonka Ivan, Les Hommes Justes, Seuil, 2019, p. 409 et suiv.
  49. Ibid., « Index des noms », p. 415 et suiv.
  50. Voir dossier de presse dans https://docplayer.fr/29497797-Laetitia-jablonka-ivan.html
  51. « Laetitia ou la fin de l'enquête scientifique », sur Cairn
  52. La Chronique « Essai ». Roger-Pol Droit salue la tentative d’Ivan Jablonka de redéfinir la masculinité pour notre temps, le Monde, 22 août 2019. Voir https://www.lemonde.fr/livres/article/2019/08/22/des-hommes-justes-d-ivan-jablonka-la-chronique-essai-de-roger-pol-droit_5501551_3260.html
  53. Cynthia Fleury, La chronique philo. La contre-masculinité, humanite.fr, 20 sept. 2019, voir
  54. “Quel est le problème avec la galanterie, Ivan Jablonka ?” Salamé et Demorand parlent de féminisme... et c’est affligeant. Voir https://www.telerama.fr/radio/quel-est-le-probleme-avec-la-galanterie,-ivan-jablonka-salame-et-demorand-parlent-de-feminisme...-et,n6395149.php
  55. E. Bastié, "L’acte de contrition féministe d’Ivan Jablonka", FigaroVox, 6 septembre 2019, voir https://www.lefigaro.fr/vox/societe/l-acte-de-contrition-feministe-d-ivan-jablonka-20190906
  56. Cécile Daumas, « Jablonka, histoire d’hommes ? », sur liberation.fr, (consulté le )
  57. Clémentine Autain, « Ivan Jablonka interroge la masculinité : Clémentine Autain l’a lu », sur nouvelobs.com, (consulté le )
  58. Camille Froidevaux-Metterie, Le nouveau venu qui se rêvait pionnier, liberation.fr, 23 octobre 2019
  59. Marie-Jeanne Zenetti, Avec Ivan Jablonka, les ambiguïtés d’une morale «féministe» au masculin, mediapart.fr, 31 août 2019
  60. https://actualitte.com/article/113173/edition/l-incisif-ivan-jablonka-contrarie-le-discret-jean-jacques-goldman
  61. https://www.lesinrocks.com/livres/jean-jacques-goldman-sujet-detudes-pour-ivan-jablonka-quen-penser-587053-21-08-2023/
  62. a b et c Jablonka, Un garçon comme vous et moi (Seuil, 2019), chap. 26.
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  65. https://www.nouvelobs.com/culture/20230816.OBS76968/en-exclusivite-ivan-jablonka-raconte-son-goldman-ce-disparu-volontaire.html
  66. https://www.europe1.fr/culture/goldman-un-essai-brillant-et-sociologique-sur-la-personnalite-preferee-des-francais-4199098
  67. https://www.telerama.fr/livre/je-n-imaginais-pas-la-violence-symbolique-qui-s-est-dechainee-autour-de-jean-jacques-goldman-7016818.php
  68. https://www.ouest-france.fr/culture/livres/lire-magazine/entretien-ivan-jablonka-jean-jacques-goldman-a-compose-la-playlist-de-nos-vies-418fbeb0-39d2-11ee-80b2-9c36141c7c77
  69. https://www.marieclaire.fr/ivan-jablonka-jean-jacques-goldman-interview,1458578.asp
  70. « Arrêt sur images », sur www.arretsurimages.net (consulté le )
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  72. "Je suis triste pour tous les gens qui se font duper" : Jean-Jacques Goldman s'est exprimé sur la biographie à son sujet" France Info le 28 août 2023 [1]
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  80. « Prix Guizot », sur prix-litteraires.net (consulté le ).
  81. http://www.rdv-histoire.com/IMG/pdf/communique_presse_pat_2012.pdf
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]