Villiers-le-Sec (Val-d'Oise)

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Villiers-le-Sec
Villiers-le-Sec (Val-d'Oise)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Sarcelles
Intercommunalité Communauté de communes Carnelle Pays-de-France
Maire
Mandat
Cyril Diarra
2020-2026
Code postal 95720
Code commune 95682
Démographie
Gentilé Villerains
Population
municipale
196 hab. (2021 en augmentation de 9,5 % par rapport à 2015)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 04′ 21″ nord, 2° 23′ 25″ est
Altitude Min. 112 m
Max. 146 m
Superficie 3,26 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fosses
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Villiers-le-Sec
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Villiers-le-Sec

Villiers-le-Sec est une commune française située dans le département du Val-d'Oise en région Île-de-France.

Ses habitants sont appelés les Villierain(e)s.

Géographie

Le village se situe au cœur de la plaine de France, près de Montsoult et de l'intersection entre la Francilienne et la RD 316, à une distance orthodromique de 25 km au nord de Paris. La Francilienne traverse le territoire communal à l'extrémité sud, et dispose ici d'un connecteur permettant d'y accéder directement depuis le village. Trois routes départementales assurent les liaisons vers des communes voisines : la RD 26 vers Villaines-sous-Bois à l'ouest, la RD 85 vers Belloy-en-France au nord-ouest, et la RD 9 vers Mareil-en-France à l'est. Les deux autres communes limitrophes, Épinay-Champlâtreux au nord et Le Mesnil-Aubry au sud, sont accessibles via la RD 316.

Modèle:Message galerie

Allée d'Ecouen.

La gare la plus proche est celle de Montsoult-Maffliers, à 6 km[1], sur la ligne TransilienLigne H du Transilien du Transilien. Les trains pour la Gare de Paris-Nord mettent entre 27 min et 33 min. Le village est directement desservi par une partie des services de la ligne (BUS)CIF?2 Montsoult SNCF - Viarmes - Persan SNCF, à raison de six aller-retours du lundi au vendredi seulement.

La commune est membre à part entière du parc naturel régional Oise-Pays de France[2], sans pour autant conserver un patrimoine naturel ou paysager notable. Au contraire, le paysage pratiquement dénudé est marqué par le passage d'un groupe de lignes de haute tension et la Francilienne, et l'on ne constate qu'un minuscule bois et un dernier verger. L'allée d'Écouen, qui correspond à l'ancien tracé de l'actuelle RD 316 jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, a récemment été replantée. Comme le nom de la commune l'indique, les cours d'eau sont absents sur la commune. Le relief est peu varié, mais l'on constate une augmentation successive de l'altitude du sud vers le nord, où l'on trouve le point culminant de Villiers-le-Sec à 143 m au-dessus du niveau de la mer. Le village lui-même est bâti à 127 m d'altitude.

Urbanisme

Typologie

Villiers-le-Sec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[6],[7].

Toponymie

Villaris en 832, Villare sicum au XVe siècle[8].

Le village doit son nom aux difficultés d'approvisionnement en eau, du fait de l'absence de cours d'eau ou de sources sur son territoire.

Histoire

Plusieurs traces d'habitat néolithique ont été découvertes sur le territoire de la commune. L'occupation devient permanente à partir de la Tène moyenne (200-150 av. J.-C.). Le village se situe à l'intersection de deux voies romaines: de Paris à Amiens et de Meaux à Beauvais via Beaumont-sur-Oise. Un vicus s'y implante. Au IXe siècle, le village est la propriété de l'abbaye de Saint-Denis. Le bourg est possédé au XVe siècle par les ducs de Gesvres et au XIXe siècle par le comte de Molé.

La commune a été le centre d'activités de fermage depuis le Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle. Des dynasties de riches laboureurs ont affermés des terres auprès des religieux du chapitre de St Germain des Près: on compte, en particulier les familles Ste Beuve, Chartier, Delions, Collot qui ont permis aux terres de la paroisse de demeurer prospères.

La commune est adhérente du parc naturel régional Oise-Pays de France.

Politique et administration

Villiers-le-Sec fait partie de la juridiction d’instance de Gonesse (depuis la suppression du tribunal d'instance d'Écouen en février 2008[9]), et de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[10],[11].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008[12] En cours Cyril Diarra    
mars 2001 2008 Jean-Michel Pallier    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

En 2021, la commune comptait 196 habitants[Note 3], en augmentation de 9,5 % par rapport à 2015 (Val-d'Oise : +3,39 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
209178182182193190184183184
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
172178195209231245288240248
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
255275264271329329272272249
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
209223190171161168152151176
2014 2019 2021 - - - - - -
177189196------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

L'église Saint-Thomas-de-Cantorbéry de 1567.

Monument historique

Villiers-le-Sec ne compte qu'un seul monument historique sur son territoire.

  • Église Saint-Thomas-Becket, à l'ouest du carrefour au centre du village (inscrite Monument historique par arrêté du 16 février 1970[17]) : C'est un petit édifice de style Renaissance, qui a été consacré en 1558. Depuis la rue, l'on aperçoit notamment son chevet aveugle ; et l'élévation nord, transformée lors d'une réparation ancienne, ainsi que la façade et le clocher sans aucun style, ne sont pas très engageants. Seule la corniche au sud montre encore que les finitions étaient soignées à l'origine. L'intérieur révèle une construction de qualité, marquée encore par l'influence gothique flamboyante, notamment en ce qui concerne les voûtes. En revanche, les piliers avec leurs chapiteaux font référence aux modèles antiques, et assez curieusement, les trois principaux ordres (dorique, ionique et corinthien) sont présents sur l'unique niveau d'élévation. L'église est également intéressante pour son plan à double nef, très rare dans la région malgré sa simplicité[18],[19].

Autres éléments du patrimoine

L'ancienne maison forte.
La mare-abreuvoir.
  • L'ancienne maison forte, rue Georges-Pompidou, près de l'église : Tour d'habitation carrée et fortifiée de 1557, remaniée et intégré dans le nouveau logis de la ferme quand cette dernière fut reconstruite au XVIIIe siècle. L'épaisseur des murs et le peu d'ouvertures, ainsi que la volumétrie, renvoient encore au caractère défensif initial du bâtiment[19]. Toutefois, plusieurs fenêtres supplémentaires ont été percées ultérieurement, et l'on ne constate plus d'autres traces de l'architecture d'origine. En tant que ferme traditionnelle du XVIIIe siècle, le complexe bien conservé avec logis, porche, grange et écuries relève d'un grand intérêt patrimonial.
  • L'abreuvoir, rue de Paris, à l'angle avec la rue du Saule, à l'extrémité sud du village : Mare artificiel avec un gué pavé au nord, aujourd'hui recouvert par la végétation. Les animaux des fermes du village s'y désaltéraient ; notamment les troupeaux de moutons ainsi que les chevaux et les bœufs de trait. Ces derniers entraient aussi dans l'eau après les longues journées de travail pour le nettoyage des sabots. Cette utilisation combinée comme abreuvoir et pédiluve fut courante. Dans un village où l'eau était une ressource rare, la mare servait également de réservoir d'eau pour l'extinction d’éventuels incendies. L'alimentation se faisait par un système de rigoles sur les chemins, conduisant l'eau de pluie vers la mare, localisé à l'un des points les plus bas du village[20].

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Communes limitrophes et autres renseignements topographiques selon la carte topographique 1 : 25 000e « TOP 25 » de l'IGN, consultable en 3D sur le site « Geoportail » (consulté le ). Distances mesurées par l'outil proposé dans le mode de visionnage en 3D.
  2. Cf. [PDF] « Journal officiel de la République française du 15 janvier 2004, p. 1143-1144 », sur DREAL Picardie (consulté le ).
  3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Commune hors attraction des villes », sur insee.fr (consulté le ).
  7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
  9. Décret du 15 février 2008 publié au Journal Officiel du 17 février 2008
  10. Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
  11. Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d'Oise
  12. Préfecture du Val-d'Oise - Liste des maires du département du Val-d'Oise, avril 2008
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  17. Notice no PA00080238, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  18. Mathieu Lours, « Villiers-le-Sec - Saint-Thomas-de-Cantorbéry », Églises du Val-d’Oise : Pays de France, vallée de Montmorency, Gonesse, Société d’histoire et d’archéologie de Gonesse et du Pays de France,‎ , p. 294-295 (ISBN 9782953155402).
  19. a et b Yann Audino et Christian Garcia, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Villiers-le-Sec », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. I,‎ , p. 494-495 (ISBN 2-84234-056-6).
  20. Les annotations donnés dans Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Villiers-le-Sec, op. cit., semblent erronées : cet abreuvoir n'est ni un point d'eau naturel, ni alimenté par une source. Les sources sont justement absentes sur la commune, et l'article qualifie en même temps l'abreuvoir de retenue, ce qui est plus adéquat (et incompatible avec la notion de point d'eau naturel).

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes