6e régiment d'artillerie de marine

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6e régiment d’artillerie de marine
Image illustrative de l’article 6e régiment d'artillerie de marine
Insigne régimentaire du 6e régiment d’artillerie de marine (version après l'indépendance de Djibouti).

Création 19 septembre 1903
Dissolution 30 septembre 1979
Fusionné le dans le 5e RIAOM.
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Troupes de marine
Rôle Artillerie
Garnison Djibouti
Ancienne dénomination Régiment d'artillerie coloniale d'AOF
6e régiment d'artillerie coloniale
6e groupe d'artillerie de marine
Couleurs Rouge et bleu
Inscriptions
sur l’emblème
Soudan 1890
Dahomey 1892
Côte-d'Ivoire 1893-1895
Haut-Oubangui 1894
Madagascar 1895
Maroc 1908-1913
Anniversaire Bazeilles

Le 6e régiment d'artillerie de marine ou 6e RAMa est un régiment d'artillerie de marine de l'armée de terre française. Il est créé en 1903 en Afrique-Occidentale française (AOF) et fusionne avec le 5e régiment interarmes d'outre-mer en 1979. Il était précédemment désigné 6e régiment d'artillerie coloniale.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  •  : création des 1er, 2e et 3e groupes d'artillerie coloniale de l'AOF[1]
  •  : création sous le nom de régiment d’artillerie coloniale d’AOF[1]
  •  : renommé 6e régiment d’artillerie coloniale[1]
  •  : renommé 6e régiment d’artillerie de marine[1]
  •  : renommé 1/6e régiment d’artillerie de marine[1]
  •  : renommé 6e régiment d’artillerie de marine[1]
  •  : renommé 6e groupe d'artillerie de marine (6e GAMa)[1]
  •  : dissous[1]
  •  : deuxième formation du 6e groupe d'artillerie de marine avec la 6e batterie autonome d'artillerie de marine[1], la 60e BAAMa, le 60e PTAMa[Quoi ?] - en garnison Djibouti (CFS - TFAI)
  •  : renommé 6e régiment d’artillerie de marine, troisième formation par changement de nom du 6e G.A.Ma
  •  : fusion avec le 5e RIAOM. L’étendard est conservé dans la salle d'honneur du 5e RIAOM au Quartier Briére de L'Isle à Ambouli et non pas au musée de l'Armée aux Invalides.

Historique des garnisons, combats et bataille du 6e RAMa[modifier | modifier le code]

Jusqu'à la Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Il prend garnison le à Dakar.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En juillet 1914, le régiment compte sept batteries : une batterie de montagne à Kati, deux batteries montées de canons de 75 et quatre batteries à pied à Dakar. L'effectif est de 26 officiers, 94 sous-officiers, 388 hommes du rang européens et 576 sous-officiers et hommes du rang indigènes[2].

Le régiment participe à la campagne d'Afrique de l'Ouest, contre les colonies africaines allemandes. Il engage une section de canons de 80 dans la conquête du Togoland (août 1914) et une batterie de 80 dans la campagne du Kamerun (août 1914-février 1915). Il envoie également quelques détachements dans des opérations de police coloniale[3].

En août 1914 le 6e RAC renforce le 3e RAC en France, avec un groupe mixte. En 1915 il renforce l'artillerie lourde sur voie ferrée avec ses batteries côtières sur le front français[réf. souhaitée].

L'entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

En 1939, le régiment est équipé de 75 canons : douze canons de montagne (65 modèle 1906 sur mules et 75 modèle 1919 sur camionnettes), quatorze canons de campagne (75 modèle 1897 tractés tous-terrains), quatre canons anti-aériens (90 modèle 1932 (en)) et trente-cinq canons de côte (divers calibres, du 95 modèle 1892 au 240 modèle 1906). Il est basé à Dakar, avec deux groupes à Saint-Louis du Sénégal et des batteries détachées à Kindia et Bobo-Dioulasso[4].

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La 31e batterie[5] de Bobo-Dioulasso (Haute-Volta), sous les ordres du capitaine Laurent-Champrosay, rallie les FFL par la Gold Coast. Elle participe à la campagne du Gabon. Devenue, en mai 1941, batterie d'artillerie de la 1re division légère française, elle entre en Syrie puis est incorporée en décembre 1941 au 1er régiment d'artillerie des forces françaises libres[6],[7].

En , le 2e groupe du 6e RAC devient GACSM (groupement d'artillerie coloniale Sénégal-Mauritanie)[8] et en , le 3e groupe devient GACTDN (groupement d'artillerie coloniale du Togo-Dahomey-Niger)[9]. En 1943 le groupement d'artillerie Sénégal-Mauritanie devient le 3e groupe du 6e RAC à Saint-Louis du Sénégal, Port-Étienne[réf. souhaitée].

Fin 1944, le 6e RAC participe au massacre du camp de Thiaroye[10].

De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]

  • En 1958, le régiment est en garnison à Dakar, Rufisque et Atar. En 1960, une batterie du 1/6e RAMa est affecté au 6e GSM à Djibouti. Le 1/6e régiment d’artillerie de marine participe à Thiès au Sénégal à la création de la 4e BAAMa (batterie autonome d'artillerie de marine), qui devient 9e BAAMa à Atar. Le 6e RAMa est dissous en 1964.
  • Il est recréé à Djibouti en 1966 sous le nom de 6e groupe d'artillerie de marine, puis 6e régiment d'artillerie de marine en 1970[1]. En 1975, le régiment est formé d'une batterie d'obusiers de 155 mm modèle 1950, d'une batterie de 105 HM2 et d'une batterie sol-air équipée de canons de 40 mm Bofors et de monotubes de 30 mm HSS (es), ainsi que d'une batterie tournante issue du 11e RAMa ou du 35e RAP, relevée tous les quatre mois[11].
  • Le [réf. nécessaire] : fusion avec le 5e RIAOM, l'ex-6e RAMa forme la 2e batterie et la 6e batterie du régiment interarmes[12].
  • En 1992, les deux batteries de tir était au 5e RIAOM, toutes deux à la Doudah - La batterie sol-sol équipée de 155 BF 50 et de 105 HM2 - La Batterie sol-air en canons de 40 mm Bofors, de monotubes de 30 mm et de missiles Stinger.
  • À partir de 1998, l’appui d'artillerie sol-sol et sol-air n’est désormais représenté que par la batterie mixte du 5e RIAOM, unité tournante[12].
  • En 2011 la 2e batterie, unité de défense sol - air en mission de courte durée, équipée de 12 postes de tir de missile Mistral et de NC1 30 MARTHA[13], appartient au 5e RIAOM. Ainsi que la 6e batterie, unité d'artillerie sol - sol en mission de courte durée, 4 canons 155 TRF1 et 4 mortiers de 120 mm, camions VLRA, Jeep P4[réf. nécessaire].

Insigne du 6e régiment d'artillerie marine[modifier | modifier le code]

  • Version Afrique Occidentale Française.
  • Version Côte française de Somalie Version Territoire français des Afars et des Issas
  • L'insigne qui est présenté comme insigne de l'unité est la version après l'indépendance de Djibouti
Insigne d'épaule de l'artillerie de marine.

Drapeau du régiment[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[14] :

Décorations[modifier | modifier le code]

Sa cravate est décorée:

Traditions[modifier | modifier le code]

La fête des troupes de marine
  • Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de Bazeilles. Ce village qui a été quatre fois repris et abandonné sur ordres, les et le .
Et au Nom de Dieu, vive la coloniale
  • Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.

Personnalités ayant servi au régiment[modifier | modifier le code]

Galerie Photos[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Général de Brigade Jean Reungoat. La Magdelaine 22690 Pleudihen-sur-Rance, ancien lieutenant au 6e R.A.Ma.
  • Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne).

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i et j Vaudable 1995, p. 113
  2. Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, vol. 2, t. IX : Les fronts secondaires : les campagnes coloniales, Cameroun, Togo, Opération contre les Senoussis, Paris, Impr. nationale, , 877 p. (lire en ligne), p. 24
  3. http://tableaudhonneur.free.fr/6eRAColo.pdf
  4. Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  5. « Jean-Claude LAURENT-CHAMPROSAY », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
  6. Bernard Le Marec, Les Français libres et leurs emblèmes, Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-0367-6, lire en ligne), p. 21-22, 46
  7. Vaudable 1995, p. 236
  8. Vaudable 1995, p. 274
  9. Vaudable 1995, p. 275
  10. Julien Fargettas, « La révolte des tirailleurs sénégalais de Tiaroye », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, no 92,‎ 4e trimestre 2006, p. 124 (DOI 10.3917/ving.092.0117)
  11. « Regards sur le territoire français des Afars et des Issas », Revue historique des Armées, no 2,‎ , p. IX (lire en ligne)
  12. a et b Jacques Sicard, « Des DMA aux RIAOM, 1947-1999 », Militaria Magazine, no 222,‎ , p. 52-61
  13. (fr) NC1 30 / MARTHA
  14. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]