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Éric Carrière (football)

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Éric Carrière
Image illustrative de l’article Éric Carrière (football)
Éric Carrière en 2018.
Situation actuelle
Équipe Dijon FCO (Membre du conseil de surveillance)
Biographie
Nom Eric Gérard CarrièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité Français
Naissance (51 ans)
Foix (France)
Taille 1,73 m (5 8)
Période pro. 1996 - 2010
Poste Milieu de terrain
Pied fort Droit
Parcours junior
Années Club
1978-1981 US Villenave-d'Ornon
1981-1992 CS Auch
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1992-1995 AS Muret
1995-1996 FC Nantes B
1996-2001 FC Nantes 172 (18)
2001-2004 Olympique lyonnais 124 (17)
2004-2008 RC Lens 157 (10)
2008-2010 Dijon FCO 074 0(8)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1993 France Finances
1994 France -20 ans
1995 France Universitaire
1997 France militaire
1999-2001 France A' 003 0(0)[1]
2001-2002 France 010 0(5)
1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve.
2 Matchs officiels.

Éric Carrière, né le à Foix dans le département de l'Ariège, est un footballeur international français évoluant au poste de milieu de terrain. Sa carrière professionnelle s'étend de 1996 à 2010.

Passé notamment par Nantes et Lyon, il s'y construit un important palmarès en France, en remportant le championnat de France quatre saisons d'affilée (de 2001 à 2004), la Coupe de France à deux reprises, le Trophée des champions trois fois, ainsi qu'une Coupe Intertoto et la Coupe des confédérations 2001 avec l'équipe de France.

Souhaitant se reconvertir dans le football, il intègre en 2011 la promotion de formation au diplôme universitaire de « Manager général de Club sportif professionnel » au CDES, aux côtés notamment de Zinédine Zidane [2]. En , Éric Carrière reçoit son diplôme[3].

Depuis 2010, il mène également une activité de consultant et commentateur sportif pour les matchs de football sur Canal +.

Enfance et formation

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Né à Foix, Éric Carrière commence le football à l’âge de six ans à Villenave-d'Ornon, près de Bordeaux. Son père est ensuite muté à Auch où Carrière continue en club. Après avoir déménagé à Leboulin dans la campagne gersoise, sur un petit terrain façonné par son père, Éric Carrière provoque à coup de dribbles et de crochets son aîné d'un an, Cyrille[4], futur joueur de Grenoble et entraîneur d'équipes jeunes au Tours FC. Dans le même temps, Éric devient progressivement un joueur remarqué au CS auscitain[5].

Au fil des années, le même constat accompagne chacune de ses sorties artistiques : « trop limité physiquement ». En minime puis cadet, il n'est plus surclassé. En troisième au collège d'Auch, il intègre la nouvelle classe-foot. Un an plus tard, il passe les tests pour intégrer le sport-étude de Toulouse, puis à nouveau après la seconde. Par deux fois, le verdict tombe encore : « insuffisance athlétique ». Il continue donc à Auch avec le parcours classique d’un amateur. Son rêve de devenir footballeur professionnel est alors peu à peu remplacé[4] par la volonté de devenir professeur de mathématiques[5].

Il obtient son baccalauréat à dix-neuf ans, tout en jouant en équipe première avec Auch, en PH puis en DHR. Le diplôme en poche, il part à l’université de Toulouse. Ne pouvant faire les allers-retours trois à quatre fois par semaine pour s’entrainer, il décide de chercher un club près de la ville rose. Il rejoint alors Muret en National. D'abord remplaçant en équipe réserve, il gagne sa place de titulaire puis accède au groupe première en Division 3, l'élite du football français amateur, au bout d'un an et demi avant de se faire une place dans l'équipe[4]. Increvable, il s'éclate aussi en semaine avec sa faculté et obtient deux titres de champion de France universitaire. Il est alors sélectionné en équipe de France universitaire[6]. Il poursuit ses études jusqu'en DEUG de math mais n'obtient pas le diplôme[7]. Grâce au travail de son père, il joue aussi en équipe de France des finances ATSCAF. En 1993, il est champion d'Europe des finances[8] et en 1994, il joue un tournoi à Clairefontaine où il est repéré par Guy Hillion, recruteur pour le FC Nantes, et par la DTN. En juillet 1994, il remporte les Jeux de la Francophonie avec une sélection française composée de joueurs de moins de 20 ans parmi lesquels se trouvent Teddy Richert, Vikash Dhorasoo ou David Sommeil[9]. Durant la compétition, il est la doublure de Dhorasoo et ne joue pas une minute[10].

Son premier essai à Nantes n'est pas concluant, mais le déclic surviendra l'année suivante[10]. De passage en Haute-Garonne pour superviser Dominique Casagrande, le portier de Muret, le directeur sportif du FC Nantes Robert Budzynski est épaté par une « puce atomique » auteur de cinq passes décisives à l'occasion d'une victoire 6-0[5].

Débuts professionnels tardifs à Nantes (1995-1998)

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En juin 1995, à vingt-deux ans, Éric Carrière se retrouve en stage à La Jonelière. Plus âgé que les joueurs à ses côtés, il s'accroche à son rêve. À son arrivée au centre de formation, son corps peine à passer de deux entraînements par semaine à deux séances par jour. Souffrant des tendons et muscles, il se rapproche d'un fasciathérapeute œuvrant sur son équilibre, son renforcement musculaire et lui propose un travail à effectuer sur trois ans. Perfectionniste, conscient de ses limites du moment, Carrière s'entoure au fur et à mesure de trois personnes chargées de le conduire au sommet : à Stéphane Renaud s'ajoute une personne gérant l'extra-sportif et un préparateur technique, analyste et développeur de ses choix de jeu. Le tout représente 10 % de son salaire et la moitié des commissions touchées par les agents du meneur de jeu nantais[5].

Après deux saisons commencées avec l'équipe réserve, il rejoint peu à peu l'effectif professionnel. Le , initié à la Division 1 à Gerland face à l'Olympique lyonnais (1-0) sous les ordres de Jean-Claude Suaudeau, il intègre les rangs professionnels la saison suivante avec Raynald Denoueix[5].

Trophée avec Nantes et l'équipe de France (1998-2001)

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Avec le FC Nantes, il remporte deux coupes de France (1999, 2000) et un championnat de France (2001).

La saison 2000-2001 est celle de la consécration. En trente-trois matchs, Carrière inscrit cinq buts et en offre douze autres à ses partenaires sans rencontrer le moindre pépin physique. Élu meilleur joueur du championnat et meilleur passeur, Éric est appelé en équipe de France par Roger Lemerre pour la Coupe des confédérations 2001[5]. En l'absence de plusieurs titulaires, Carrière est sélectionné en compagnie d'autres novices, hérite du numéro 10 et doit remplacer Zinédine Zidane comme meneur de jeu. Le meilleur du groupe français aux tests aérobies donne deux passes décisives lors du premier match contre la Corée du Sud (5-0) et réussit son adaptation. Quatre jours plus tard face au Mexique, il marque deux fois (4-0). Ses deux autres apparitions sont plus discrètes, Carrière devenant joker lors des matches à élimination directe[5]. Avec les Bleus, il remporte la compétition et, en compagnie de Robert Pirès, remporte le « Soulier d'or » (buts marqués et passes décisives combinés)[11].

Après le titre, quelques jours après avoir promis fidélité au FCN[12], Éric Carrière est transféré dans la controverse à l'Olympique lyonnais, ce qui lui vaut d'être largement détesté par son ancien public, qui le siffle à ses venues à la Beaujoire.

Olympique lyonnais (2001-2004)

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Il inscrira un autre but face à Malte, match comptant pour les qualifications de l'Euro 2004 et un nouveau doublé face à la Serbie en Amical le , ce match marquant également la dernière apparition d'Éric Carrière en Bleu. Il connut en tout 10 sélections et a inscrit 5 buts sous les couleurs françaises.

Trois fois champion avec Lyon, et donc titré quatre saisons de suite (2001, 2002, 2003, 2004), il est en 2004, moins utilisé par Paul Le Guen, dû notamment à une concurrence élevée entre milieux lyonnais, qui lui préfère le jeune Michael Essien. Éric Carrière quitte l'Olympique lyonnais pour rejoindre le club de Lens.

RC Lens (2004-2008)

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Carrière rejoint le RC Lens en 2004, au prix d'une réduction de salaire. Laissant d'abord sceptique le public lensois avec des performances en demi-teinte sous la direction de l'entraîneur Joël Muller. Il devient, sous la direction de Francis Gillot, l'un des joueurs les plus populaires du club. Etant une pièce importante de l'équipe à la lutte pour se qualifier en Ligue des champions, lors des saisons 2006 et 2007, lui et ses coéquipiers réalisent une saison catastrophique en 2007-2008.

En 2022, le magazine So Foot le classe dans le top 1000 des meilleurs joueurs du championnat de France, à la 82e place[13].

Fin avec Dijon en Ligue 2 (2008-2010)

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En juin 2008, à la suite de la descente en Ligue 2, Éric Carrière est laissé libre par les dirigeants lensois[14]. Le , il signe un contrat au Dijon FCO (Ligue 2) pour deux saisons, et annonce en mars 2010 qu'il raccrochera les crampons à l'issue de la saison 2009-2010. Le , il joue le dernier match de sa belle carrière avec Dijon face à Angers (2-2). Il quitte le stade Gaston-Gérard sous l'ovation du public dijonnais.

Reconversion (depuis 2010)

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En 2010, il devient consultant sur Canal+ où il commente les matchs de Ligue 1 sur Foot+.

Fin 2011, dans une longue interview accordée au site Hors Format[4], Éric Carrière avoue qu'il ne sait pas encore s'il se verrait à la tête d'un club : « Je ne suis pas encore persuadé que c’est vers ces métiers-là que je me tournerai. Pas par manque de passion. Plutôt d’un point de vue familial. Ce n’est pas toujours compatible. »

En mai 2012, il devient membre du conseil de surveillance au Dijon FCO.

En , il rejoint son ami Dominique Casagrande et s'associe dans le projet Footengo.

En , il devient chroniqueur au Canal Football Club.

Depuis , il commente la Ligue des Champions avec Grégoire Margotton puis Stéphane Guy. Le , il commente avec David Berger la demi-finale de Ligue des champions entre l'AS Roma et Liverpool sur C8, chaîne du groupe Canal+.

Il est également consultant sur Canal + dans l'émission J+1 ainsi que dans la quotidienne du Late Football Club.

Statistiques

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Détails par saison

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Statistiques d'Éric Carrière [15],[16],[17],[18]
Saison Club Championnat Coupe(s) nationale(s) Compétition(s)
continentale(s)
France Total
Division M. B. P.d. M. B. P.d. Comp. M. B. P.d. M. B. P.d. M. B. P.d.
1996-1997 Drapeau de la France FC Nantes Division 1 2 0 - 1 0 - C4 3 0 - - - - 6 0 0
1997-1998 Drapeau de la France FC Nantes Division 1 27 1 - 1 0 - C3 1 0 - - - - 29 1 0
1998-1999 Drapeau de la France FC Nantes Division 1 33 1 - 7 0 - - - - - - - - 40 1 0
1999-2000 Drapeau de la France FC Nantes Division 1 32 5 2 8 2 - C3 6 1 - - - - 46 8 2
2000-2001 Drapeau de la France FC Nantes Division 1 33 5 10 9 2 - C3 8 1 - 4 2 1 54 10 11
2001-2002 Drapeau de la France FC Nantes Division 1 1 0 0 - - - - - - - - - - 1 0 0
Sous-total 128 12 12 26 4 - - 18 2 - 4 2 1 176 20 13
2001-2002 Drapeau de la France Olympique lyonnais Division 1 27 3 8 4 0 - C1+C3 5+4 4+0 1+1 3 0 1 43 7 11
2002-2003 Drapeau de la France Olympique lyonnais Ligue 1 37 6 10 2 0 - C1+C3 6+1 2+0 4+0 3 3 0 49 11 14
2003-2004 Drapeau de la France Olympique lyonnais Ligue 1 28 2 4 4 0 - C1 6 0 0 - - - 38 2 4
Sous-total 92 11 22 10 0 - - 22 6 6 6 3 1 130 20 29
2004-2005 Drapeau de la France RC Lens Ligue 1 33 3 6 4 0 - - - - - - - - 37 3 6
2005-2006 Drapeau de la France RC Lens Ligue 1 26 0 2 2 0 - C3+C4 7+5 0 1+0 - - - 40 0 3
2006-2007 Drapeau de la France RC Lens Ligue 1 32 2 3 5 1 - C3 9 0 0 - - - 46 3 3
2007-2008 Drapeau de la France RC Lens Ligue 1 22 0 2 6 2 - C3+C4 4+2 2+0 0 - - - 34 4 2
Sous-total 113 5 13 17 3 - - 27 2 1 - - - 157 10 14
2008-2009 Drapeau de la France Dijon FCO Ligue 2 36 7 4 3 0 - - - - - - - - 39 7 4
2009-2010 Drapeau de la France Dijon FCO Ligue 2 31 0 4 4 1 - - - - - - - - 35 1 4
Sous-total 67 7 8 7 1 - - - - - - - - 74 8 8
Total sur la carrière 400 35 55 60 8 - - 67 10 7 10 5 2 537 58 64

En équipe de France

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Matchs internationaux

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Buts internationaux

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Distinctions individuelles

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Notes et références

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  1. B/A'-Team - International Results 1922-2001
  2. Zidane, Dacourt et Carrière font leur rentrée des classes !, sportbuzzbusiness.fr, 5 octobre 2011
  3. Zinédine Zidane diplômé
  4. a b c et d « ERIC CARRIERE : L’INTERVIEW », sur hors-format.net, (consulté le )
  5. a b c d e f et g Frédéric Hamelin, « Star : Éric Carrière, little big man », Onze Mondial, no 150,‎ , p. 78 à 81 (ISSN 0995-6921)
  6. « 1/32 e . L'amateur passé professionnel. Carrière : « Sérieux et professionnels » », sur Le Telegramme, (consulté le )
  7. Jérémy Talbot, « Sportifs diplômés : Jean-Alain Boumsong et Eric Carrière » Accès libre, sur Linternaute.com, (consulté le )
  8. Arsène Demirdjian, « Eric Carrière : l'un des plus beaux palmarès du football français » Accès libre [PDF], sur atscaf.fr, (consulté le ), p. 13-14
  9. Nicolas Maingot, « Jeux de la Francophonie : Des Bleus en or ! », France Football Officiel, hebdomadaire de la FFF,‎ , p. 15
  10. a et b « En tête à tête avec Eric Carrière » Accès libre, sur leblogdejayjay.fr, (consulté le )
  11. Nicolas Gettliffe & Éric Renard, « Coupe des confédérations : les conquérants de l'extrême », Onze Mondial, no 150,‎ , p. 68 à 77 (ISSN 0995-6921)
  12. Site officiel de Carrière : « J’ai rencontré hier Robert Budzynski puis j’ai parlé dans la soirée avec le président Bobin pour leur dire que j’avais décidé de rester à Nantes et de mettre un terme aux négociations avec Lyon. [...] Par respect pour le club, pour les supporters, je me voyais donc mal attendre le début du Championnat pour me déterminer et j’ai donc pris cette décision. »
  13. « Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (90-81). #82 : Éric Carrière », sur sofoot.com, So Foot, (consulté le ).
  14. Carrière et Monterrubio retrouvent leur liberté, footmercato.net
  15. (en) « France - Top assists », sur rsssf.com (consulté le )
  16. (en) « ENB Sports Statistics - Final 2002-2003 France Ligue 1 League Statistics », sur sporttoday.org
  17. « Fiche d'Éric Carrière », sur sitercl.com (consulté le )
  18. « Fiche d’Éric Carrière », sur footballdatabase.eu
  19. a et b « Fiche d’Éric Carrière », sur FFF.fr

Liens externes

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