Torres del Río

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Torres del Río
Nom officiel
(es) Torres del Río (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom local
(eu) Dorreaga, DorretaVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Comarque
Mérindades
Communauté forale
Partie de
Intermunicipalité de Montejurra (d), Intermunicipalité des services sociaux de base de la zone de Los Arcos (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Chef-lieu
Torres del Río (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Superficie
12,81 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
459 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
117 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité
9,1 hab./km2 ()
Gentilé
TorrestarVoir et modifier les données sur Wikidata
Fonctionnement
Statut
Chef de l'exécutif
Juan Luis Perez Leuza (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
Code postal
31229Voir et modifier les données sur Wikidata
INE
31231Voir et modifier les données sur Wikidata
Immatriculation
NAVoir et modifier les données sur Wikidata
Carte

Torres del Río, appelée aussi autrefois Torres de Sansol, (Dorreaga en basque) est une municipalité de la communauté forale de Navarre, dans le Nord de l'Espagne[1]. C'est aussi le nom du chef-lieu de la municipalité.

Il est situé dans la zone non bascophone de la province, dans la mérindade d'Estella et à 70 km de sa capitale, Pampelune. Le castillan est la seule langue officielle alors que le basque n’a pas de statut officiel.

Le Camino francés du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passe par cette localité.

Géographie[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1996 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
198 185 185 182 180 168 165 169 171 165 158
Sources : Torres del Río et instituto de estadística de navarra

Administration[modifier | modifier le code]

Le secrétaire de mairie est aussi celui de Armañanzas et Lazagurría[réf. nécessaire].

Histoire[modifier | modifier le code]

Torres del Rio, appelée aussi Torres de Sansol, existait avant l'invasion musulmane comme le signalent les chroniques, et fut reconquise après la prise de Villamayor de Monjardín. Son monastère a été construit par don Jimeno Galíndez, abbé du monastère d’Irache en 1109.

Son suzerain Alvar Díaz de Medrano, fils de Juan Martínez de Medrano, qui avait acheté les droits sur la région, les donna en 1341 au roi de Navarre, à la condition de pouvoir jouir de la juridiction de Viguera. Quelques années plus tard cette donation a été confirmée par le roi Philippe III de Navarre.

Par la sentence du roi Louis XI, dans les conflits qui opposaient Henri IV Castille et Juan II d'Aragon, Torres del Rio fut annexée par la Castille en 1463, tout comme Los Arcos et les villes environnantes.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Dans le village se trouvent des maisons blasonnées.

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

L'église du Saint-Sépulcre

Cette église, qui appartenait aux chanoines de ce nom, est l'un des monuments les plus singuliers du chemin et l'un des meilleurs exemples du roman tardif en Navarre. Sa principale originalité, en dehors de son plan octogonal, réside dans les influences qu'il a reçues de l'art musulman d'Espagne. Ainsi s'expliquent notamment la présence des nervures qui s'entrecroisent sous sa coupole, que supportent de grosses ogives rectangulaires.

Le toit est surmonté d'un lanternon octogonal qui brillait dans la nuit, évoquant ceux des minarets et qui servait jadis de lanterne des morts. L'accès au lanternon se fait par une tourelle accolée à l'ouest, tandis qu'à l'est s'arrondit le chevet semi-circulaire de la chapelle absidiale, voûtée en cul-de-four. À l’intérieur, les lignes verticales dominent, la magnifique coupole en étoile, d’influence mudéjare, d’une géométrie fine ; elle ressemble à celles de l'église Sainte-Croix à Oloron-Sainte-Marie et de L'Hôpital-Saint-Blaise, en France.

Les magnifiques fenêtres disposées au bout des branches de l’étoile, les modillons et chapiteaux historiés sont les seuls éléments décoratifs. Le plan et la mise en œuvre de cet édifice laissent à penser que sa construction est le fait soit d’un personnage important du XIIe siècle, soit des Templiers. De beaux chapiteaux et un Christ hiératique.

Sa ressemblance avec la chapelle d’Eunate ainsi qu'avec avec celle du Sancti Spiritus de Roncevaux frappe les spécialistes qui y voient une chapelle funéraire car elle a conservé sa lanterne des morts.

La chapelle Nuestra Señora del Poyo

Reconstruite au XVIIIe siècle, la chapelle Nuestra Señora del Poyo (Notre-Dame du Puy), haut perchée sur son belvédère, est signalée par des pèlerins aux XIIe, XIIIe, et XVe siècles.

L'église San Andrés

Église du XVIe siècle.

Pèlerinage de Compostelle[modifier | modifier le code]

Par le Camino francés du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, le passage vient de Sansol.

Le prochain jalon est Viana, dernière halte en Navarre, avec son église Santa Maria et avec son ermitage Nuestra Séñora del Poyo (Notre-Dame du Puy).

Dans le Guide du Pèlerin, Aimery Picaud l’appelle « Turres » où « coule un fleuve qui donne la mort aux chevaux et aux hommes qui en boivent l’eau. »

Personnalités[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (eu) Toponymes officiels du Pays basque de l'Académie de la langue basque ou Euskaltzaindia, avec la graphie académique actuelle ainsi l'équivalent en français ou espagnol. Autres sources: Euskal Herriko udalerrien izendegia [PDF] ou directement sur le site d'Euskaltzaindia (EODA).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Torres del Río » (voir la liste des auteurs).
  • Grégoire, J.-Y. & Laborde-Balen, L. , « Le Chemin de Saint-Jacques en Espagne - De Saint-Jean-Pied-de-Port à Compostelle - Guide pratique du pèlerin », Rando Éditions, , (ISBN 2-84182-224-9)
  • « Camino de Santiago St-Jean-Pied-de-Port - Santiago de Compostela », Michelin et Cie, Manufacture Française des Pneumatiques Michelin, Paris, 2009, (ISBN 978-2-06-714805-5)
  • « Le Chemin de Saint-Jacques Carte Routière », Junta de Castilla y León, Editorial Everest

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]