The Homesman

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The Homesman
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Logo du film.
Titre québécois Le chariot des damnées
Titre original The Homesman
Réalisation Tommy Lee Jones
Scénario Kieran Fitzgerald
Wesley A. Oliver
Tommy Lee Jones
Acteurs principaux
Sociétés de production EuropaCorp
Ithaca
The Javelina Film Company
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Western
Sortie 2014

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

The Homesman est un film franco-américain réalisé par Tommy Lee Jones, d'après le roman de Glendon Swarthout, sorti en 2014.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Au milieu du XIXe, Mary Bee Cudy est une pionnière vivant et travaillant dans sa ferme du Nebraska. Lorsque trois femmes de son entourage perdent la raison, elle se charge de les faire traverser la frontière jusqu'en Iowa malgré les dangers et périls de la route.

Résumé détaillé[modifier | modifier le code]

En 1855, dans les grandes plaines du Nebraska, le révérend d'un petit village cherche un volontaire pour s'occuper de trois femmes devenues folles, ayant perdu la raison après de dures épreuves dans leurs vies. La tâche consiste à emmener les trois malheureuses vers l'Iowa chez un pasteur qui a accepté de les prendre en charge. Ce voyage qui s'annonce rude, risqué, compte tenu des bandits et des Indiens qui peuplent la région et pourrait durer environ cinq semaines, semble réservé à un homme de bonne constitution. Cependant, Mary Bee Cuddy, une courageuse et fervente pionnière célibataire, qui s'occupe seule de ses terres et de sa ferme, offre ses services pour mener à bien cette tâche, afin d'accomplir un grand acte de bienfaisance guidé par sa profonde croyance en Dieu.

Peu avant son départ, avec une diligence aménagée en fourgon de détention pour éviter que les trois femmes ne fuguent, elle sauve de la pendaison George Briggs, un homme sans vertu, veule et bougon[1], rencontré par hasard, à la condition qu’il lui rende service en l'accompagnant dans son périple pour l'aider et la protéger. Ce rustre vagabond asocial accepte alors de participer au voyage, en échange de trois cents dollars. Sous ses dehors de femme forte et indépendante, Mary Bee cache une fragilité et un désir de fonder une famille dans le respect de la religion. Quant à Briggs, il ne pense qu'à remplir sa tâche le plus rapidement possible pour profiter de son salaire.

Ce périple à travers les austères et glaciaux paysages des États-Unis va forcer ces cinq êtres à survivre ensemble. Une épreuve hors du commun qui va façonner leurs caractères jusqu'à l'extrême.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

L'équipe du film au festival de Cannes 2014.
Producteurs délégués : Richard Romero et G. Hughes Abell

Film classé tous publics avec avertissement en France.

Distribution[modifier | modifier le code]

Sources et légende : Version française (V. F.) sur RS Doublage[4] et Symphonia Films[5]

Conception et production[modifier | modifier le code]

Le roman est publié en 1988. Le titre est un néologisme en forme de mot-valise de Swarthout, qui pourrait se traduire par « le rapatrieur »[6]. Très tôt, le roman faillit être adapté dans les années 1980, Paul Newman étant envisagé pour le rôle principal, qui en proposa la réalisation à Volker Schlöndorff. Le film ne se fit pas, restant à l'état de projet, le président de Walt Disney Pictures, Jeffrey Katzenberg, exigeant un happy end pour le personnage de Cudy[7]. Sam Shepard voulait aussi l'adapter[6].

Le film est tourné au Nouveau-Mexique, au Nevada et en Géorgie[2],[8].

Tommy Lee Jones déclare avoir réalisé un film humaniste, bien plus que féministe et il considère que c'est un film d'époque plutôt qu'un western, du fait que la plupart des films du genre se déroulent vers les années 1890, lorsque la conquête de l'Ouest est quasiment achevée, l'action se déroule dans le midwest[2].

Accueil[modifier | modifier le code]

Challenges parle d'un western conventionnel mais salue le message sur la misogynie en ce temps[9]. France Info loue l'interprétation, les paysages et la richesse thématique[2]. Nice-Matin est enthousiaste : « Tommy Lee Jones utilise les codes du genre pour parler de l'Amérique d'aujourd’hui, de sa violence et de ses tares congénitales […] [le film] mélangeant sans vergogne images sublimes, triviales ou horrifiques dans un kaléidoscope infernal. On n’en sort pas indemne[10]. ». Critikat voit une critique amère de l'ouest américain et des filiations avec John Ford et Clint Eastwood mais reproche le cabotinage de l'acteur-réalisateur[11]. Grand Écart apprécie les thématiques et les paysages qui se reflètent[12]. Écran Noir analyse une misanthropie d'ambiance mais reproche des défauts d'écriture[13]. The Guardian est enthousiaste et souligne que la folie ne se limite pas aux femmes du convoi mais à l'ambiance[14]. Télérama apprécie l'ambiance crépusculaire mais a des réserves sur les clichés et le jeu de Tommy Lee Jones « entre bouffonnerie et gravité »[15]. Film de Culte vante un film qui pourfend les clichés et rajoute que « The Homesman est aussi le meilleur film de Clint Eastwood depuis Gran Torino[16]. » Jean-Michel Frodon parle de réussite sans enthousiasme mais le compare négativement à Jauja[17]. France 24 aime un film maîtrisé mais est réservé sur le revirement du récit vers la rédemption[18]. RFI aime le renversement des valeurs que prône le western et de son ambiguïté[19]. Variety parle d'une bonne surprise[20].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Sélections[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « « The Homesman » : chassez la misogynie du western, elle revient au galop », sur Le Monde,
  2. a b c et d « Cannes 2014 : "The Homesman", Tommy Lee Jones dans un Far-West humaniste », sur France Info,
  3. « Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
  4. « Fiche du doublage français du film » sur RS Doublage, consulté le 6 mai 2014
  5. « Fiche du doublage français du film » sur Symphonia Films, consulté le 4 mars 2014
  6. a et b « Cannes 2014 : Tommy Lee Jones, Texan taiseux et talentueux », sur Le Figaro,
  7. Volker Schlöndorff, Tambour Battant, mémoires, p. 323.
  8. (en) « CANNES: How Tommy Lee Jones Financed ‘The Homesman’ (EXCLUSIVE) », sur Variety,
  9. « Cannes 2014 - The Homesman : rien de nouveau sous le soleil », sur Challenges,
  10. « Cannes 2014: "The Homesman", un western dérangé », sur Nice-Matin,
  11. « Don't go West », sur Critikat,
  12. « The Homesman, de Tommy Lee Jones », sur Grand Ecart,
  13. « Even Cowgirls get the blues », sur Ecran Noir,
  14. (en) Peter Bradshaw, « Cannes 2014 review: The Homesman - Hilary Swank and Tommy Lee Jones go west with volatile cargo », sur The Guardian,
  15. « “The Homesman” de Tommy Lee Jones : à l'Ouest, rien de changé », sur Télérama,
  16. « Cannes 2014: The Homesman », sur Film de Culte,
  17. « «The Homesman» et «Jauja»: Lisandro Alonso dans une autre dimension que Tommy Lee Jones », sur Slate,
  18. « Cannes chouchoute Hollywood, Cronenberg le dégomme », sur France 24,
  19. « «The Homesman», fini le western et le mythe est une femme », sur RFI,
  20. (en) « Cannes Film Review: ‘The Homesman’ », sur Variety,

Liens externes[modifier | modifier le code]