Mammouth

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Les mammouths sont des mammifères éteints de la famille des éléphantidés correspondant au genre Mammuthus et à de nombreuses espèces. Ils sont ainsi de proches cousins des éléphants, et non leurs ancêtres. Ils formaient un groupe largement répandu, bien adapté au froid.

Venant d’Afrique, les mammouths se sont dispersés vers l’Eurasie, puis vers l’Amérique du Nord au Pléistocène inférieur. Les dernières espèces se sont éteintes à partir du Tardiglaciaire et au début de la période actuelle qu'est l'Holocène. La plupart des espères de mammouths se sont éteintes il y a 12 000 à 15 000 ans. Une dernière espèce de mammouth est attestée au nord de la Sibérie entre 5700 et 1700 av. J.-C.[1].

Historique de leur découverte

Les ossements de mammouths sont connus depuis la fin du XVIIIe siècle. Georges Cuvier voyait en eux les ancêtres des éléphants (ils en sont en réalité de proches cousins). Les premiers exemplaires de mammouths congelés ont été découverts en Sibérie en 1799[2].

Dans L'Histoire de l'Amérique[3], il est fait état de la découverte d'ossements de grande taille au confluent de la rivière Scioto avec l'Ohio : « Les naturalistes (…) n'ont jamais connu d'animal vivant d'une pareille nature. (…) les dents qu'on a trouvées ressemblent beaucoup à celles des éléphants. (…) Le Docteur Hunter (…) après avoir examiné plusieurs morceaux des défenses, des dents mâchelières & des mâchoires a prétendu qu'elles n'appartenoient pas à l'éléphant, mais à quelque grand animal carnivore d'une espèce inconnue. (Phil. transact. vol LVIII , pag. 34). On a trouvé des os de la même espèce & d'une grandeur aussi remarquable près des embouchures de l'Oby, de la Jenifeia, & de la Lena, trois grandes rivières de Sibérie. »

Étymologie

Le mot « mammouth » vient du russe мамонт mamont, depuis le Mansi mang ont, signifiant « corne de terre ». Le mot apparu pour la première fois en anglais dans le Dictionariolum Russico-Anglicum de 1618 de Richard James[4].

Principales caractéristiques anatomiques

Squelette de mammouth du Musée de Saint-Pétersbourg

Comme tous les éléphantidés, les mammouths étaient de grands mammifères présentant une tête volumineuse avec une trompe et un corps massif, aux membres en piliers munis de 5 doigts. L'une des plus grandes espèces de mammouth, Mammuthus sungari, pesait en moyenne entre 6 et 8 tonnes, soit autant qu'un gros éléphant d'Afrique, mais certains mâles auraient atteint le poids de 12 tonnes. Certains mammouths atteignaient 5 mètres au garrot.

Au cours de leur évolution, ils ont développé une importante adaptation au froid. La taille des oreilles et de la queue a fortement diminué, un clapet anal est apparu et trois couches ont permis de les protéger : une couche de graisse de 8 cm, une peau de 2 cm d'épaisseur et trois types de poils. Les poils extérieurs, qui encaissaient les chocs thermiques, pouvaient atteindre un mètre de longueur. Ce lainage était composé de poils six fois plus épais qu'un cheveu humain. La tête, allongée et en forme de dôme, abritait des sinus très développés, permettant ainsi le traitement d'une grande quantité d'air froid.

Les mammouths sont en général caractérisés par des défenses proéminentes. La plus grande défense jamais retrouvée mesure près de 5 mètres. Les mammouths utilisaient ces longues défenses pour fouiller dans la neige les herbes à brouter.

Histoire évolutive

Vue latérale d'une molaire de Mammuthus
Surface occlusale d'une molaire de Mammuthus

Les plus anciennes espèces que l'on peut attribuer au genre Mammuthus sont originaires d'Afrique. Il s'agit de :

À partir de cette origine africaine se développent en Eurasie puis en Amérique plusieurs espèces qui ont pu être pour partie contemporaines :

Les dates d'extinction des mammouths peuvent être estimées ainsi :

  • il y a 12 000 ans pour Mammuthus exilis ;
  • il y a 10 000 ans pour Mammuthus columbi et Mammuthus primigenius en Amérique du Nord ainsi que pour Mammuthus primigenius en Europe ;
  • il y a 8 000 ans pour les spécimens de l'Île Saint-Paul en Alaska ;
  • il y a 3 700 ans pour les dernières formes naines de Mammuthus primigenius dans l'île Wrangel au nord-est de la Sibérie[1].

Les mammouths ont sans doute disparu à la suite d'un réchauffement rapide (en environ 1000 ans), ce qui a contribué à faire disparaître la steppe à mammouth, faite d'herbe et d'arbustes, au profit des forêts de conifères au sud et des régions couvertes de neige au nord. Les molaires du mammouth sont parfaitement adaptées pour brouter de l'herbe, mais sans doute pas pour consommer des feuillages d'arbres. Plusieurs hypothèses controversées sur la cause de l'extinction des mammouths (ainsi que des tigres à dents de sabre ou des mastodontes) et la glaciation du Dryas récent sont proposées : maladie infectieuse, surchasse des chasseurs de Clovis, théorie du géocroiseur tueur (astéroïde ou comète) du géophysicien Allen West[5].

Auparavant, le mammouth s'était adapté à plusieurs glaciations et réchauffements successifs par modification de sa pilosité ainsi que de la taille et de la forme de ses défenses. La responsabilité de l'homme dans sa disparition est parfois avancée, mais n'est pas clairement démontrée.

Extinction

La plupart des mammouths ont disparu à la fin de la dernière glaciation. On n'a pas encore trouvé d’explication définitive pour cette extinction. Une petite population a survécu sur l’ile Saint-Paul, en Alaska, jusque vers 6000 av. J.-C.et les mammouths nains de l'ile Wrangel n’ont pas disparu avant 2000 avant J.-C. environ. Il existe plusieurs théories pour expliquer la disparition de la mégafaune du Pléistocène en général et celle des mammouths en particulier, mais la plus vraisemblable est que cette extinction n'est pas due à une cause unique mais à une combinaison de plusieurs facteurs.

Changement climatique

Voici treize mille ans, la température et l'humidité ont commencé à augmenter globalement, permettant la migration vers le nord des plantes comestibles. Dans un premier temps, les grands mammifères du Nord ont pu tirer parti de cet accroissement de nourriture disponible, mais le changement climatique a fini par les mettre en danger. Les nouvelles conditions météorologiques avantageaient les arbres qui ont prospéré au détriment des étages inférieurs dont se nourrissaient les mammouths et les autres grands mammifères. Certains animaux, comme le bison et le wapiti, se sont adaptés à la nouvelle situation, mais d'autres, comme les mammouths, ont été décimés et ont fini par s’éteindre.

Outre le changement dans la végétation et les écosystèmes, l'augmentation de la température (6 ° C entre 13000 et 8000 av. J.-C.) aurait lourdement affecté les mammifères adaptés au froid, causant finalement leur extinction. Dans le cas d'animaux comme le mammouth laineux, sa fourrure épaisse, qui permettait à son corps de conserver sa chaleur sous des climats glaciaux, pourrait l’avoir empêché d’éliminer l'excès de chaleur et aurait causé la mort de l'animal par hyperthermie. Les grands mammifères, qui ont un rapport surface-volume inférieur, auraient souffert plus que les petits mammifères.

D’un autre côté, des recherches récentes ont montré que la température moyenne annuelle de la période interglaciaire actuelle que nous connaissons depuis dix mille ans n'est pas supérieure à celle des interglaciaires précédents, et donc que ces mêmes grands mammifères avaient survécu à des augmentations semblables de la température. Pour cette raison, l'augmentation de température n'est pas à elle seule une explication suffisante.

Chasse par les humains

De nouvelles données, provenant d'études menées sur les éléphants vivants, suggèrent que, si la chasse par l'homme n’aurait pas pu être la cause principale de l'extinction des mammouths, elle y a probablement contribué de manière importante. Nous savons qu'Homo erectus consommait déjà de la viande de mammouth voici 1,8 millions d’années.

Les partisans de cette théorie, avancée pour la première fois par Paul S. Martin de l'université d'Arizona dans les années 1960, font remarquer la coïncidence apparente de l'expansion de l'homme dans le monde entier avec l'extinction de nombreuses espèces animales. La preuve la plus convaincante de cette théorie est le fait que 80% des espèces de grands mammifères se sont éteintes en Amérique du Nord mille ans après l'arrivée des humains sur le continent. Un autre exemple est celui de Madagascar colonisé depuis environ 1500 ans et où les hippopotames qui y habitaient ont disparu pendant les siècles qui ont suivi l'arrivée des humains, de même que les grands primates comme le lémurien géant Megaladapis. Dans le cas des mammouths, cette hypothèse a été corroborée par la découverte de mammouths sur les squelettes desquels étaient fichées des pointes de projectiles.

Cependant, les adversaires de cette théorie font valoir que les méthodes de chasse primitives des hommes préhistoriques ne pouvaient pas avoir un tel impact sur les populations de mammifères et ils donnent l'exemple de l'Afrique, où les humains sont arrivés beaucoup plus tôt sans qu’il y ait eu d’extinction importante. Un autre argument contre cette hypothèse, est que, dans la nature, les prédateurs ont tendance à ne pas chasser leurs proies de façon excessive, parce qu’elles ont besoin de se nourrir et de se reproduire. Cependant, les humains pourraient constituer une exception en raison de leur capacité à passer à d’autres types de proies ou même à une alimentation à base de végétaux si une espèce déterminée disparait.

Épidémie

L'hypothèse de l’épidémie attribue l'extinction des grands mammifères du Pléistocène supérieur aux effets indirects de l'arrivée des humains. La théorie de l’épidémie postule que les hommes, ou les animaux qui se déplaçaient avec eux, ont introduit des maladies hautement virulentes dans des populations vulnérables de mammifères indigènes comme celle des mammouths, et que ces populations ont fini par s’éteindre. Les mammouths et d'autres grandes espèces étaient plus vulnérables à l'extinction parce que les petites espèces ont une résistance plus grande grâce à leur mode de vie (gestation plus courte, populations plus importantes etc.) On croit que ce sont les hommes qui sont responsables parce que les migrations précédentes de mammifères en Amérique du Nord à partir de l'Eurasie n’avaient pas causé d'extinctions.

Le grand problème avec cette théorie, c’est qu'elle est tout à fait hypothétique du fait qu’on n’a trouvé aucune preuve de maladies de ce genre. En outre, une maladie doit être extrêmement virulente pour exterminer tous les individus d'une espèce ou d'un genre. Même une maladie aussi virulente que le virus du Nil occidental pourrait difficilement provoquer une extinction. Enfin, il semble presque impossible que la maladie ait pu être à la fois assez sélective pour ne pas tuer des espèces proches mais de tailles différentes, et en même temps assez large pour tuer des espèces d'animaux appartenant à de nombreux types différents (oiseaux, mammifères, reptiles, etc.)

Mammouths exceptionnellement préservés

Squelette du Muséum d'histoire naturelle de Neuchâtel
Dima, petit mammouth conservé au musée zoologique de Saint-Pétersbourg

Généralités

Des restes de mammouths congelés ont été découverts dans les parties septentrionales de la Sibérie. La bonne conservation est très rare et implique que l'animal ait été enfoui rapidement dans des liquides ou semi-liquides tels que du limon, de la boue ou de l'eau qui auraient ensuite gelé.

Plusieurs possibilités sont envisageables[Par qui ?]. Des mammouths ont pu être piégés dans des marais ou des sables mouvants, et mourir de faim ou de froid, ou encore se noyer. Ils ont pu passer à travers la glace dans des étangs ou des nids de poule. On sait[Qui ?] que beaucoup sont morts dans des rivières, probablement en ayant été emportés par leurs flots. Dans la rivière Berelekh en Iakoutie, au nord-est de la Sibérie, plus de 9 000 ossements d'au moins 156 individus différents ont été retrouvés, apparemment rassemblés par le courant[6].

À ce jour[Depuis quand ?], trente-neuf corps préservés ont été trouvés, bien que seulement quatre soient complets[réf. nécessaire]. Dans la plupart des cas, la chair montre des signes de putréfaction avant son gel et sa dessiccation. Les histoires de mammouths congelés dont la chair était encore mangeable après décongélation abondent, mais les sources sérieuses[7] indiquent en fait que les cadavres étaient fort décomposés et que l'odeur était si repoussante que seuls les chiens accompagnant les auteurs de la découverte avaient montré de l'intérêt pour la viande.

Par ailleurs, de grandes quantités d'ivoire de mammouths ont été découvertes en Sibérie. Les défenses de mammouth font l'objet de commerce depuis au moins 2 000 ans et s'échangent à prix d'or. Güyük, le Khan des Mongols au XIIIe siècle, est connu notamment pour avoir possédé un trône fabriqué en ivoire de mammouth.[réf. souhaitée]

Liouba

Un bébé mammouth femelle, surnommé Liouba, a été découvert congelé en dans la Péninsule Yamal en Sibérie par des bergers nénètses qui eurent la bonne idée de prévenir immédiatement les autorités locales. Le spécimen a pu être transporté dans les meilleures conditions, en caisson réfrigéré, de Sibérie jusqu'à la faculté de médecine de l'université Jikei à Tokyo où il a été scanné. Sa conservation s'est avérée remarquable. Des échantillons de tissus ont été envoyés aux Pays-Bas pour une datation par le carbone 14 qui révéla que le jeune animal était mort il y a 40 000[8] ans.

L'analyse de son ADN, bien préservé, a révélé que Liouba appartenait à une population de Mammuthus primigenus qui, peu de temps après, serait remplacée par une autre lignée de mammouths venant d'Amérique du Nord[9].

Les scientifiques qui ont étudié ce bébé mammouth ont découvert qu'il stockait de la graisse dans une grosse bosse située à l'arrière du cou. Celle-ci permettait de réguler la température du corps de l'animal[10].

L'examen des prémolaires et des défenses a révélé que l'animal était né au printemps et était âgé d'environ un ou deux mois lorsqu'il mourut noyé dans une rivière boueuse : un mélange dense d'argile et de sable était présent dans sa bouche et dans sa gorge. Quant au contenu intestinal, il montra que le bébé mammouth, à l'instar des très jeunes éléphants actuels, avait ingéré les fèces d'un mammouth adulte, vraisemblablement de sa mère, afin de s'inoculer la flore bactérienne indispensable à la digestion des plantes[8].

Séquençage de l'ADN et clonage du mammouth

En s'appuyant sur un cas reporté de croisement entre un éléphant d'Afrique et un éléphant d'Asie, certains ont développé la théorie que si les mammouths étaient encore vivants aujourd'hui, ils pourraient se croiser avec des éléphants d'Asie. Cela a conduit à l'idée qu'un animal proche d'un mammouth pourrait être recréé à partir de matériel génétique de mammouth congelé utilisé en combinaison avec celui d'un éléphant indien[11].

En , une équipe de chercheurs allemands, britanniques et américains a réussi à obtenir de l'ADN mitochondrial de mammouth, ce qui a permis de mettre en évidence la relation étroite entre le mammouth et l'éléphant d'Asie. Il semble que les éléphants d'Afrique appartiennent à une branche différente du mammouth, dont la lignée se serait séparée il y a environ 6 millions d'années, à l'époque où se séparaient les lignées conduisant aux gorilles, aux chimpanzés et aux êtres humains.

L'unique exemplaire de mammouth reconstitué exposé au musée zoologique de Saint-Pétersbourg

Le décodage du génome du mammouth a relancé l'idée selon laquelle l'espèce pourrait un jour être ramenée à la vie. Les nouvelles technologies et la proximité génétique entre le mammouth et les éléphants actuels suggèrent des moyens par lesquels cette expérience pourrait être un jour réalisée. Des chercheurs de la Penn State University qui ont séquencé environ 85 % du génome du mammouth laineux à partir de l'ADN d'échantillons de poils provenant de plusieurs spécimens, ont envisagé la possibilité de ramener cette espèce à la vie en insérant des séquences d'ADN de mammouth dans le génome de l'éléphant actuel. Même si les échantillons ont été traités pour éliminer les éventuelles contaminations bactériennes ou fongiques, certaines séquences pourraient provenir d'organismes extérieurs ; elles doivent encore être comparées à l'ADN des éléphants actuels. Cette étude est actuellement réalisée au Broad Institute[12],[13],[14].

Les informations issues du séquençage ne peuvent pas être utilisées directement pour synthétiser de l'ADN de mammouth, mais Stephan Schuster, le responsable du projet, souligne que les gènes du mammouth ne diffèrent de ceux de l'éléphant d'Afrique que par 400 000 sites ; il serait selon lui possible de modifier une cellule d'éléphant au niveau de ces sites afin de la faire ressembler à une cellule portant un génome de mammouth et de l'implanter dans une femelle éléphant[15].

Toutefois, selon Jacques Testard, « pour voir gambader dans nos champs des petits mammouths », il reste à accomplir « une chaîne de performances assez improbable car pour faire revivre (ou seulement vivre) un animal il faut mettre en jeu beaucoup plus que son ADN[16],[17] ».

Les mammouths et l'Homme

Préhistoire

Mammouth gravé de la Grotte des Combarelles (Dordogne, France)

Il existe de nombreux indices de coexistence entre les mammouths et les humains :

  • présence d'outils ou d'œuvres d'art réalisés à base d'ossements de mammouths ;
  • représentations picturales sur les parois de certaines grottes, en particulier à Rouffignac ou à Pech Merle ;
  • représentations sculptées dont un exemplaire gravé dans une défense, présenté pour la première fois à l'exposition universelle de Paris en 1867.

Mammouths et cryptozoologie

Le bruit a parfois couru que le mammouth ne serait pas vraiment éteint et que de petits troupeaux isolés survivraient dans la toundra de l'hémisphère nord, vaste et peu peuplée. Vers la fin du dix-neuvième siècle, selon Bengt Sjögren, des rumeurs persistaient sur la survie de mammouths au fin fond de l'Alaska[18]. En octobre 1899, un certain Henry Tukeman aurait raconté en détail comment il avait tué un mammouth en Alaska et avait ensuite donné l'exemplaire à la Smithsonian Institution de Washington, D.C. Mais le musée a nié l'affaire, qui s'est révélée être un canular. Sjögren croit que le mythe a commencé quand le biologiste américain C.H. Townsend, lors d'un voyage en Alaska, a vu des Esquimaux échanger des défenses gigantesques, qu'il leur a demandé si des mammouths vivaient toujours en Alaska et qu'il leur a montré un dessin de l'animal.

Au XIXe siècle, plusieurs rapports sur « de grandes bêtes velues » ont été transmis aux autorités russes par un membre d'une tribu sibérienne, mais aucune preuve scientifique n'a jamais été fournie. En 1946, un chargé d’affaires français travaillant à Vladivostok, M. Gallon, a assuré qu'en 1920 il avait rencontré un trappeur russe qui prétendait avoir vu des « éléphants » géants et velus, vivant au cœur de la taïga. Gallon ajoutait que ce trappeur n'avait même pas entendu parler auparavant des mammouths et qu'il parlait des mammouths comme d'animaux vivant dans la forêt, à une époque où on les imaginait vivant dans la toundra et dans la neige[18].

Mythologie

Dans la mythologie des tribus sibériennes[19], le mammouth est dénommé « souris de terre ».

Le mammouth dans les œuvres de fiction

Littérature

Cinéma

Jeux vidéo

  • Les mammouths constituent l'un des éléments centraux de l'histoire des jeux vidéo Syberia et Syberia 2, même s'ils n'apparaissent que très peu.
  • Dans le jeu vidéo Skyrim, des mammouths gardés par des géants parcourent la toundra située aux alentours de Blancherive.
  • Dans World of Warcraft, les mammouths sont implantés depuis l’extension Wrath of the lich king, dans les quelques zones de glace, et sont utilisés comme montures.

Docufiction

Le mammouth est un élément central d'un tableau du film de docufiction Homo sapiens de Jacques Malaterre.

Vente aux enchères

La société de vente aux enchères Christie's a adjugé un squelette de mammouth pour 260 000  le 16 avril 2007[20],[21].




Notes et références

  1. a et b S. L. Vartanyan, Kh. A. Arslanov, T. V. Tertychnaya et S. B. Chernov, « Radiocarbon Dating Evidence for Mammoths on Wrangel Island, Arctic Ocean, until 2000 BC », Radiocarbon, Volume 37, Number 1, 1995, p. 1-6.
  2. Alice Brouard et Francis Latreille, « Les bestiaire de l'âge de glace », in Le Figaro Magazine, semaine du 20 décembre 2013, pp. 62-70.
  3. W. Robertson, L'Histoire de l'Amérique, tome I, 1777, (1778 pour l'édition française), p. 482.
  4. (en) Oxford English Dictionary, Oxford, England, Oxford University Press, (lire en ligne), « mammoth » :

    « Russian †mamant in mamantova kost' mammoth's bone »

  5. (en) I. Israde-Alcantara, J. L. Bischoff, G. Dominguez-Vazquez, H.-C. Li, P. S. DeCarli, T. E. Bunch, J. H. Wittke, J. C. Weaver, R. B. Firestone, A. West, J. P. Kennett, C. Mercer, S. Xie, E. K. Richman, C. R. Kinzie et W. S. Wolbach, « PNAS Plus : Evidence from central Mexico supporting the Younger Dryas extraterrestrial impact hypothesis », Proceedings of the National Academy of Sciences,‎ (DOI 10.1073/pnas.1110614109)
  6. The mammoth fauna of the Berelekh River basin pp. 197-208, publié par l'université de Cambridge.
  7. William R. Farrand, « Frozen mammoths and modern geology », Science, p. 729-735.
  8. a et b Ice Baby, National Geographic, mai 2009.
  9. Ice Baby, National Geographic.
  10. Scans became a mammoth project.
  11. Agence Science-Presse, « Mammouth: le retour du clonage », 2 septembre 2002.
  12. Scientists sequence woolly-mammoth genome
  13. Mammoth genome sequence may explain extinction
  14. Gilbert, Thomas P. et al., 2007, « Whole-Genome Shotgun Sequencing of Mitochondria from Ancient Hair Shafts », Science, vol. 317, p. 1927–1930
  15. Regenerating a Mammoth for $10 Million
  16. « Le mammouth pas encore cloné », Libération, 03/03/2009.
  17. Des mammouths clonés pâtureront-ils dans la toundra d'ici 5 ans ?, par Janlou Chaput, Futura-Sciences, 9 décembre 2011, consulté le 10 décembre 2011.
  18. a et b Sjögren, Bengt. Farliga djur och djur som inte finns, Prisma, 1962.
  19. cf. Sibérie
  20. Actualité
  21. Mammouth : Christie's écrase les prix

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

Références taxinomiques

Liens externes