Bergheim

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Bergheim
Bergheim
La Porte Haute de Bergheim.
Blason de Bergheim
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haut-Rhin
Arrondissement Colmar-Ribeauvillé
Intercommunalité C.C. du Pays de Ribeauvillé
Maire
Mandat
Pierre Bihl
2014-2020
Code postal 68750
Code commune 68028
Démographie
Gentilé Bergheimois, Bergheimoises
Population
municipale
2 030 hab. (2014)
Densité 106 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 12′ 21″ nord, 7° 21′ 45″ est
Altitude Min. 172 m
Max. 733 m
Superficie 19,16 km2
Élections
Départementales Ribeauvillé
Localisation
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Bergheim
Liens
Site web www.ville-bergheim.fr/

Bergheim est une commune française située dans le département du Haut-Rhin, en région Alsace.

Ses habitants sont appelés les Bergheimois et les Bergheimoises.

L’habitat se concentre, encore au début du XXIe siècle, essentiellement au-dedans d’un rectangle de 300 m sur 500 m, aux angles arrondis, déterminé par la double enceinte médiévale, laquelle a été conservée jusqu’à nos jours sur quasi toute sa longueur. La ville a somme toute peu débordé de cet étroit périmètre au fil des siècles, allant seulement s’étendre sur quelques centaines de mètres vers l’est, sur le Wolfshoehle, et vers l’ouest, en direction du hameau de Froehn, où se construisent de nouveaux logements et où se sont implantées quelques entreprises.

Géographie

Bergheim est situé dans le canton de Ribeauvillé, à 17 km au nord de Colmar et à 10 km au sud-ouest de Sélestat, dans la frange vallonnée de la plaine d’Alsace, entre Ribeauvillé, Saint-Hippolyte et Thannenkirch, à quelque deux kilomètres des montagnes vosgiennes, lesquelles ont, notoirement, un début abrupt sur leur versant oriental. Cette ancienne cité médiévale est sise dans une contrée riche en vignes, un peu en retrait à l’ouest par rapport à la voie express N83/A35 Strasbourg-Colmar et la ligne de chemin de fer Strasbourg-Bâle. La ville est arrosée par le petit ruisseau du Bergenbach, affluent gauche de l’Ill.

Bergheim-aerien.jpg

Photo aérienne de Bergheim (regard tourné vers l’ouest-sud-ouest). On reconnaît bien le plan rectangulaire de la ville ancienne, délimité par la double enceinte médiévale et sa douve (comblée). On distingue l’église paroissiale à l’avant-plan (près de la section orientale de la muraille d’enceinte) et la Grand’Rue, qui traverse le bourg de part en part, et aboutit, à l’extrémité occidentale de la cité, à la Porte Haute, reconnaissable à sa tour carrée à comble pyramidal. Plus loin, c'est-à-dire plus à l’ouest, le quartier neuf de Froen. Tout au loin, à gauche, l’agglomération de Ribeauvillé.

Histoire

Origine du nom

Plan de Bergheim, apposé à l'entrée de la ville par la municipalité (attention : l'ouest est à droite et le nord en bas).

Bergheim a changé plusieurs fois de nom au cours de son histoire :

  • Berchem pendant la période francique (an 465) ;
  • Bercheim en 1302 ;
  • Berckheim en 1510 ;
  • Bercken en 1576.

Construit sur un ancien camp romain

La ville de Bergheim a été identifiée à l’emplacement d’un ancien camp romain. En 1848, on a découvert d'anciennes mosaïques de cette époque, qui ont été partiellement reconstituées.

Un village changeant plusieurs fois de propriétaire

Grand'Rue, aboutissant à la Porte Haute (allem. Obertor), qui se dresse sur la flanc occidental de l'enceinte et dont on voit ici la façade arrière.

Aucun lieu en Alsace n'a aussi souvent changé de maître que le bourg de Bergheim. Au VIIe siècle, un nommé Hagio en fit don à l'abbaye de Moyenmoutier, en Lorraine. Othon Ier le donna à Conrad, père de Hermann, duc d'Alsace. Les religieux de Moyenmoutier rentrèrent en possession de Bergheim en 964 par le recours de Gerhard, évêque de Toul, mais le duc Hermann s'en empara de nouveau en 978 et le concéda à un certain Lugold. Sous l'empereur Henri II, il devint la propriété des évêques de Toul, et, en 1132, le pape Innocent II confirma cette possession. En 1225, l'évêque Othon conféra son droit sur Bergheim à Mathias, duc de Lorraine. Mathias céda à son tour, en 1246, Bergheim, à titre de fief, à Philippe de Gilbeviller, et à la mort de celui-ci à Hugues, comte de Lützelstein. En 1285, Cuno de Berckheim (famille de Mittelbergheim issue de la branche d'Andlau) est l'un des 500 chevaliers invités du comte de Chiny et participe aux fêtes, joutes et tournoi qui se donnent à Chauvency-le-Château près de Montmédy. Il y était venu avec d'autres Alsaciens, dont Conrad Warnier ou Werhner de Hattstatt. Le trouvère Jacques Bretel, chargé de faire le reportage de ces journées, raconte la joute qui opposa alors Cuno de Berckheim au seigneur de Faucogney.

En 1287, Bergheim était entre les mains des Rappolstein. En 1301, Albert Ier, roi des Romains, l'engagea à Burcard de Geroldseck. Henri de Ribeaupierre le reprit sur ce dernier, l'entoura de fortifications et l'offrit à l'empereur Henri VII, dont il le reçut en fief, en 1312.

Bergheim fut finalement élevée au rang de ville libre sous la tutelle de Henri de Ribeaupierre. C’est en 1313 que Bergheim obtint le privilège de frapper la monnaie, le droit de refuge et le droit de perception de droits de douane. Des vestiges historiques abondants de cette époque sont bien conservés de nos jours.

Cuno de Berckheim porte d'or à croix de gueules au Tournoi de Chauvency.
Ernoult de Bergheim (voir l'armorial du tournoi de Chauvency).

Héraldique


Blason de Bergheim

Les armes de Bergheim se blasonnent ainsi :
« D'argent à deux tour carrées pavillonnées de gueules maçonnées de sable et enfermées dans une enceinte ronde de murailles crénelées aussi de gueules, maçonnée et ouverte de deux portes de sable, un mont de trois coupeaux de sinople posé entre les tours, celui du milieu sommé d'un écusson d'azur à trois fleurs de lys d'or. »<[1]

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 en cours Pierre Bihl UMP conseiller général (2008)
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[3],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 2 030 habitants, en augmentation de 6,51 % par rapport à 2009 (Haut-Rhin : 1,52 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 5462 7693 0813 1943 5183 6593 4493 4913 596
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
3 1263 2003 0893 0742 7372 7712 5862 5052 484
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 4242 2091 9561 7141 6951 7041 7141 7171 727
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
1 7081 7531 7031 7741 8021 8301 8501 9062 030
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[4] puis Insee à partir de 2006[5].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

Bergheim vue depuis les coteaux de l'Altenberg. Ville ancienne à gauche, s'échelonnant entre l'église paroissiale et le beffroi de la Porte-Haute ; à l'avant-plan à droite, immeubles neufs du Froen.
  • Ville fleurie : quatre fleurs au concours des villes et villages fleuris[6].
  • Remparts (XIVe - XVe siècle), avec sur le flanc occidental une tour-porte, la Porte Haute ou Obertor, érigée au XIVe siècle et remaniée au XVIe, la seule à subsister des trois portes que comptait autrefois le bourg.
  • Mairie (1767)
  • Tilleul de 1300
  • Église paroissiale : celle-ci fut probablement, et pour l’essentiel, construite entre 1320 et 1347. Remontent, en effet, à cette époque gothique les éléments suivants :
    • le chevet voûté, avec abside à cinq pans, que jouxte au nord une sacristie voûtée à croisée d'ogives ;
    • la nef à trois vaisseaux ;
    • le clocher occidental, précédé d’un porche, également à croisée d'ogives ;
    • et de nombreux éléments sculptés datant du XIVe siècle, tels que le tympan de l'Adoration des Mages surmontant le portail d’entrée, et quelques fragments d'un portail du Jugement dernier apposés contre le flanc sud de la nef.

Cependant, l'aspect actuel de la nef est déterminé surtout par un remaniement dans le sens baroque effectué en 1718, lors duquel le vaisseau central fut couvert d'un plafond et séparé des bas-côtés par des arcs en plein-cintre s’appuyant sur des colonnes toscanes. La chapelle des Quatorze Saints Auxiliateurs, de style néogothique, qui renferme d'intéressantes œuvres d'art tant peintes que sculptées, fut ajoutée au flanc sud en 1819. La sacristie sud, de style néo-gothique également, date de la fin du XIXe siècle. Les grandes orgues, de type Rinkenbach, sont de 1903 ; le bâti néobaroque qui les abrite date de 1879, mais incorpore des sculptures originales de 1740[7].

Bergheim est aujourd'hui le siège d'une communauté de paroisses regroupant 8 paroisses : Bergheim, Guémar, Illhaeusern, Ostheim, Rodern, Rorschwihr, Saint Hippolyte et Thannenkirch. Ce regroupement porte le nom de "Communauté de paroisses du Bon Pasteur, entre Ill et Taennchel" et peut être découvert via son site Internet www.paroisses-bergheim.fr.

Église paroissiale, de gauche à droite : clocher et flanc sud de la nef ; tympan du portail d'entrée ; plan rapproché du mur gouttereau sud de la nef, avec, à droite, fragments du portail du Jugement dernier ; intérieur, avec chœur gothique au fond, et nef réaménagée en sens baroque avec plafond et arcs plein-cintre sur colonnes de type toscan.

  • Le cimetière de Bergheim[11].
  • le cimetière militaire allemand qui accueille plus de 5000 sépultures de la Seconde guerre mondiale[12].

Personnalités liées à la commune

  • Martin Drolling, peintre né à Bergheim en 1752 et décédé à Paris en 1817. Il travaillait pour de nombreuses manufactures de porcelaine et devint, à partir de 1808, conseiller de celle de Sèvres.

Son fils Michel Martin dirigeait un atelier d'artistes peintres à Paris. Jean-Jacques Henner y était l'un de ses élèves.

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Archives Départementales du Haut-Rhin
  2. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  3. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  4. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  5. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  6. Source : [1], site Internet Villes et Villages Fleuris, page consultée le 11 mai 2008.
  7. Bergheim, orgues de l’église de la Vierge Marie
  8. Notice no PA00085757, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Synagogue 3e quart 19e siècle
  9. Notice no IA68006097, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Synagogue, Hartmann Auguste (architecte)
  10. La synagogue de Bergheim
  11. Notice no IA68006098, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Cimetière
  12. Cimetière militaire allemand notice sur www.ville-bergheim.fr, site de la ville de Bergheim.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes