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La '''communication non verbale''' (ou '''langage du corps''') désigne dans une conversation tout échange n'ayant pas recours à la parole. Elle ne repose pas sur les mots, mais sur les [[gestes]] (actions et réactions), les attitudes, les [[expressions faciales]] (dont les [[Micro-expression|micro-expressions]]) ainsi que d'autres signaux, conscients ou inconscients, telles que les [[Odeur#Les_odeurs_chez_l.E2.80.99humain|odeurs]]. La communication non verbale s'intéresse aussi à l'environnement, c'est-à-dire au lieu dans lequel les interactions se déroulent.
La '''communication non verbale''' (ou '''langage du corps''') désigne tout échange n'ayant pas recours à la parole. Elle ne repose pas sur les mots, mais sur les [[gestes]] (actions et réactions), les attitudes, les [[expressions faciales]] (dont les [[Micro-expression|micro-expressions]]), les [[Odeur#Les_odeurs_chez_l.E2.80.99humain|odeurs]], la tenue vestimentaire, la posture, ainsi que d'autres signaux, conscients ou inconscients<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Pierrich |nom1=Plusquellec |prénom2=Vincent |nom2=Denault |titre=The 1000 Most Cited Papers on Visible Nonverbal Behavior: A Bibliometric Analysis |périodique=Journal of Nonverbal Behavior |volume=42 |numéro=3 |date=2018-09-01 |issn=1573-3653 |doi=10.1007/s10919-018-0280-9 |lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s10919-018-0280-9 |consulté le=2019-10-29 |pages=347–377 }}</ref>. La communication non verbale s'intéresse aussi à l'environnement, c'est-à-dire au lieu dans lequel les interactions se déroulent.


La communication non verbale est du domaine de la [[psychologie]] (études des [[émotions]]) et de l'[[éthologie]]. Elle bénéficie d'apports provenant de l'[[anthropologie]], la [[sociologie]], de l'[[ethnologie]] et des [[neurosciences]]. Les récentes avancées technologiques dans le domaine de l'imagerie cérébrale permettent aujourd'hui de préciser des connaissances et des observations du passé{{Quoi|date=27 décembre 2016}}. Une discipline [[Pseudo-science|pseudo-scientifique]] créée par Philippe Turchet a fait d'une des dimensions du non verbal, son objet d'étude, la '''synergologie'''.
La communication non verbale est du domaine de la [[psychologie]] (études des [[émotions]]) et de l'[[éthologie]]. Elle bénéficie d'apports provenant de l'[[anthropologie]], la [[sociologie]], de l'[[ethnologie]] et des [[neurosciences]]. Les récentes avancées technologiques dans le domaine de l'imagerie cérébrale permettent aujourd'hui de préciser des connaissances et des observations du passé{{Quoi|date=27 décembre 2016}}. Une discipline [[Pseudo-science|pseudo-scientifique]] créée par Philippe Turchet a fait d'une des dimensions du non verbal, son objet d'étude, la '''synergologie'''.


Le [[Corps humain|corps]] fait passer un [[message]] aussi efficace que les mots que l'on prononce. De plus, les interlocuteurs réagissent inconsciemment aux messages non verbaux mutuels. Ils ne se rendent pas compte qu'ils communiquent de nombreuses informations à leur insu. Un désaccord entre deux interlocuteurs peut survenir alors que le message verbal (les mots) sont pourtant positifs. La communication non verbale ajoute une dimension supplémentaire au message, pouvant parfois être en contradiction avec celui-ci.
Le [[Corps humain|corps]] fait passer un [[message]] aussi efficace que les mots que l'on prononce. De plus, les interlocuteurs réagissent inconsciemment aux messages non verbaux mutuels. Ils ne se rendent pas compte qu'ils communiquent de nombreuses informations à leur insu. Un désaccord entre deux interlocuteurs peut survenir alors que le message verbal (les mots) sont pourtant positifs. La communication non verbale ajoute une dimension supplémentaire au message, pouvant parfois être en contradiction avec celui-ci. De plus, la part de non-verbale que l'on peut distinguer chez notre interlocuteur peut nous informer sur lui, son humeur, son envie, sa santé, etc.


La [[langue des signes]], utilisée par les sourds et les malentendants, n'est pas une transcription du langage parlé ; c'est donc un mode de communication véritable, ce n'est pas un code, ni un mode de communication non verbal.
La [[langue des signes]], utilisée par les sourds et les malentendants, n'est pas une transcription du langage parlé ; c'est donc un mode de communication véritable, ce n'est pas un code, ni un mode de communication non verbal.
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* les [[costume]]s et plus généralement les [[vêtement]]s, éventuellement détournés de leurs fonctions habituelles sont aussi des moyens de communication non verbaux ;
* les [[costume]]s et plus généralement les [[vêtement]]s, éventuellement détournés de leurs fonctions habituelles sont aussi des moyens de communication non verbaux ;
* le [[naturisme]] peut aussi être considéré comme une forme d'expression non verbale puisque par l'attitude du corps et sa présentation sous l'angle de la nudité. Il permet d'appréhender l'état d'esprit de la personne le pratiquant et par là même d'en dégager des conclusions (proche de la nature, tolérance).
* le [[naturisme]] peut aussi être considéré comme une forme d'expression non verbale puisque par l'attitude du corps et sa présentation sous l'angle de la nudité. Il permet d'appréhender l'état d'esprit de la personne le pratiquant et par là même d'en dégager des conclusions (proche de la nature, tolérance).
*L'utilisation des technologies est un élément de la communication non verbal car l'utilisateur utilise des codes pour remplacer le verbal, par exemple : utilisation d'[[Émoticône|émoticônes]] pour remplacer les mots<ref>{{Article |langue=fr |prénom1=Michel |nom1=Marcoccia |titre=La représentation du nonverbal dans la communication écrite médiatisée par ordinateur |périodique=Communication et organisation |numéro=18 |date=2000-11-01 |issn=1168-5549 |doi=10.4000/communicationorganisation.2431 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/communicationorganisation/2431 |consulté le=2019-10-29 }}</ref>


== Théories de la communication non verbale ==
== Théories de la communication non verbale ==
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== Quelques principes selon l'approche de Paul Ekman ==
== Quelques principes selon l'approche de Paul Ekman ==
* Les '''illustrations''' sont des gestes que les gens font consciemment ou inconsciemment. Ces gestes apparaissent quand ils communiquent ensemble. Ils sont en relation avec le discours, souvent pour accentuer ce qu'ils disent. Ils servent aussi à influencer l'autre personne<ref name="pe" />.
* Les '''illustrations''' sont des gestes que les gens font consciemment ou inconsciemment. Ces gestes apparaissent quand ils communiquent ensemble. Ils sont en relation avec le discours, souvent pour accentuer ce qu'ils disent. Ils servent aussi à influencer l'autre personne<ref name="pe" />.
* Les '''fuites comportementales''' ou '''fuites non verbales''' sont des manifestations visibles d'émotions ressenties par la personne. Elles apparaissent sur le visage sous la forme d'expressions. Elles sont aussi visibles par des gestes involontaires se produisant à divers endroits du corps. Quand deux personnes communiquent ensemble, l'une peut essayer de tromper l'autre. Elle peut simplement avoir envie de montrer d'autres émotions que celles qu'elle ressent réellement. Dans ce cas, il est possible que certains gestes, ou certaines expressions, trahissent les émotions qu'elle ressent vraiment ({{Ex}} un faux sourire peut servir à cacher une détresse, toute autre émotion négative. À l'inverse, il est possible qu'elle ait envie de montrer de la tristesse alors qu'elle est heureuse (l'émotion ressentie est la joie). Une partie de sa communication pourrait alors être en décalage avec ce qu'elle a envie de montrer. Cela peut durer un bref instant, mais néanmoins une ou plusieurs fuites comportementales ont trahi<ref>Paul Ekman, Emotions Revealed. Recognizing Faces And Feelings To Improve Communication And Emotional Life. Times Books. 2003. 288p</ref>.<!-- A revoir : mettre des sources et mettre à jour, car cette approche n'est plus tellement d'actualité dans la littérature sur le sujet -->
* Les '''fuites comportementales''' ou '''fuites non verbales''' sont des manifestations visibles d'émotions ressenties par la personne. Elles apparaissent sur le visage sous la forme d'expressions. Elles sont aussi visibles par des gestes involontaires se produisant à divers endroits du corps. Quand deux personnes communiquent ensemble, l'une peut essayer de tromper l'autre. Elle peut simplement avoir envie de montrer d'autres émotions que celles qu'elle ressent réellement. Dans ce cas, il est possible que certains gestes, ou certaines expressions, trahissent les émotions qu'elle ressent vraiment ({{Ex}} un faux sourire peut servir à cacher une détresse, toute autre émotion négative. À l'inverse, il est possible qu'elle ait envie de montrer de la tristesse alors qu'elle est heureuse (l'émotion ressentie est la joie). Une partie de sa communication pourrait alors être en décalage avec ce qu'elle a envie de montrer. Cela peut durer un bref instant, mais néanmoins une ou plusieurs fuites comportementales ont trahi<ref>Paul Ekman, Emotions Revealed. Recognizing Faces And Feelings To Improve Communication And Emotional Life. Times Books. 2003. 288p</ref>. Après de nombreuses études faites sur le sujet, cette théorie n'ai plus d'actualité car il est prouvé qu'il n'existe pas de comportements communs à chaque personne<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=Aldert |nom1=Vrij |prénom2=Pär Anders |nom2=Granhag |prénom3=Stephen |nom3=Porter |titre=Pitfalls and Opportunities in Nonverbal and Verbal Lie Detection |périodique=Psychological Science in the Public Interest |volume=11 |numéro=3 |date=2010-12 |issn=1529-1006 |issn2=1539-6053 |doi=10.1177/1529100610390861 |lire en ligne=https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1529100610390861 |consulté le=2019-10-29 |pages=89–121 }}</ref>.
* Les '''manipulations''' (ou manipulatoires) sont des contacts produits inconsciemment par une personne avec un objet ou une partie du corps. Ils apparaissent notamment dans des situations stressantes. Une variation de l'intensité est généralement en lien avec une variation du stress et de la force des émotions ressenties<ref>Eric Goulard. Comment détecter les mensonges. Ed.Leducs. 2013. 256p</ref>.
* Les '''manipulations''' (ou manipulatoires) sont des contacts produits inconsciemment par une personne avec un objet ou une partie du corps. Ils apparaissent notamment dans des situations stressantes. Une variation de l'intensité est généralement en lien avec une variation du stress et de la force des émotions ressenties<ref>Eric Goulard. Comment détecter les mensonges. Ed.Leducs. 2013. 256p</ref>.



Version du 29 octobre 2019 à 18:46

Tableau de symboles de communication non verbale de patients.

La communication non verbale (ou langage du corps) désigne tout échange n'ayant pas recours à la parole. Elle ne repose pas sur les mots, mais sur les gestes (actions et réactions), les attitudes, les expressions faciales (dont les micro-expressions), les odeurs, la tenue vestimentaire, la posture, ainsi que d'autres signaux, conscients ou inconscients[1]. La communication non verbale s'intéresse aussi à l'environnement, c'est-à-dire au lieu dans lequel les interactions se déroulent.

La communication non verbale est du domaine de la psychologie (études des émotions) et de l'éthologie. Elle bénéficie d'apports provenant de l'anthropologie, la sociologie, de l'ethnologie et des neurosciences. Les récentes avancées technologiques dans le domaine de l'imagerie cérébrale permettent aujourd'hui de préciser des connaissances et des observations du passé[Quoi ?]. Une discipline pseudo-scientifique créée par Philippe Turchet a fait d'une des dimensions du non verbal, son objet d'étude, la synergologie.

Le corps fait passer un message aussi efficace que les mots que l'on prononce. De plus, les interlocuteurs réagissent inconsciemment aux messages non verbaux mutuels. Ils ne se rendent pas compte qu'ils communiquent de nombreuses informations à leur insu. Un désaccord entre deux interlocuteurs peut survenir alors que le message verbal (les mots) sont pourtant positifs. La communication non verbale ajoute une dimension supplémentaire au message, pouvant parfois être en contradiction avec celui-ci. De plus, la part de non-verbale que l'on peut distinguer chez notre interlocuteur peut nous informer sur lui, son humeur, son envie, sa santé, etc.

La langue des signes, utilisée par les sourds et les malentendants, n'est pas une transcription du langage parlé ; c'est donc un mode de communication véritable, ce n'est pas un code, ni un mode de communication non verbal.

Définition et typologie

Types de communication non verbale

On peut distinguer :

  • les actes volontaires de communication sont majoritairement conscients : l'émetteur et/ou la cible réalise des actions dans un but donné ;
  • les actes involontaires de communication sont majoritairement inconscients : l'émetteur et/ou la cible est l'auteur d'actions ou de réactions échappant au contrôle conscient. (ex. : réactions à un danger ou à une situation inconfortable). Il peut y avoir une mobilisation des processus de type phéromonal ou hormonal ;
  • les actes de communication impliquant ou non le contact physique avec l'autre (des caresses aux coups) ;
  • les messages discrets (éventuellement quasi-subliminaux) ou ostentatoires ;
  • la communication comprise instantanément par les personnes présentes. Très rapide et instinctive, elle ne nécessite pas la connaissance d'un code de signes commun, ou d'une culture partagée (inné ou acquis). (ex. : un hochement de tête de gauche à droite n'a pas la même signification en France qu'en Inde (où il signifie l'approbation) ;
  • les actes de communication agissant sur le territoire personnel (ex. : se rapprocher très près de son interlocuteur et réduire sa zone de sécurité permet à une personne d'imposer une pression à sa cible par seulement sa présence, sans devoir utiliser les mots. Son système de perception réagit instantanément, provoquant des actes involontaires de communication).

Les panneaux de signalisation routiers, les tatouages, piercings, le maquillage, les vêtements, etc. peuvent également faire partie de la communication non verbale, pour autant qu'ils respectent le principe de base : l'abstraction totale de signes verbaux.

Les moyens de communications non verbaux

L'Humain dispose d'une large panoplie de moyens de communication non verbaux :

  • chez l'être humain, à titre d'exemples : manifestations du corps (plus ou moins discrètes ou ostentatoires) : attitudes corporelles, regards, sourire, clin d'œil, hochement ou signe de tête ou de la main, haussement d'épaule, tremblement, contraction, rougeur, larmes, pleurs ou rires, hoquets, gestes emblématiques (ayant une signification particulière dans une culture), etc. ;
  • plus spécifiquement ; la création artistique permet l'expression et/ou l'appropriation d'émotions et de concepts difficilement exprimables par le langage. La peinture, la musique (et le chant non verbal), la danse, les arts martiaux ou encore la sculpture sont des modes de communication non verbale (mais le plus souvent volontaires) ;
  • certains plans et notices de montage sont prévus pour pouvoir être utilisés par des gens de toutes origines ethniques et/ou illettrés.

Certains panneaux de signalisation routiers de même (pour autant qu'ils respectent le principe de l'abstraction totale, c'est-à-dire d'absence de signes verbaux ou les traduisant par écrit) ;

  • le tatouage, le piercing, et d'autres artifices de maquillage, coiffure, etc. ;
  • les costumes et plus généralement les vêtements, éventuellement détournés de leurs fonctions habituelles sont aussi des moyens de communication non verbaux ;
  • le naturisme peut aussi être considéré comme une forme d'expression non verbale puisque par l'attitude du corps et sa présentation sous l'angle de la nudité. Il permet d'appréhender l'état d'esprit de la personne le pratiquant et par là même d'en dégager des conclusions (proche de la nature, tolérance).
  • L'utilisation des technologies est un élément de la communication non verbal car l'utilisateur utilise des codes pour remplacer le verbal, par exemple : utilisation d'émoticônes pour remplacer les mots[2]

Théories de la communication non verbale

  • Rappel historique

L'art de communiquer par l'image de soi remonte à l'Antiquité.

Dans la tradition gréco-romaine, la rhétorique est l'art de convaincre une assemblée populaire ou le sénat[3]. L'orateur apprend à se présenter sous son meilleur jour pour persuader l'auditoire. Cette partie de l'art oratoire porte le nom d'action (actio)[4]. C'est aussi important que la connaissance du droit, la culture générale, la mémoire et la diction pour faire un avocat, un général, un magistrat de la république, et réussir dans la politique[5].

À l'âge classique, les collèges religieux enseignent l'art de parler en public, pour former des prédicateurs. L'art de persuader comprend l'art de parler agréablement (l'élocution), mais aussi l'art de se présenter au public (maîtrise des gestes et composition de l'attitude).

À l'époque moderne, on doit à Darwin, la première étude anthropologique sur le rôle des émotions dans la communication humaine (et animale) dans son livre L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux (1872). Darwin ouvre la voie à l'éthologie (science du comportement) qui se développe au XXe siècle, notamment aux États-Unis.

  • L’école de Chicago et l’interactionnisme symbolique

L’interactionnisme symbolique est la théorie de l’école de Chicago et de la sociologie américaine. Ses représentants principaux sont Ernest Burgess, Everett Hughes et Herbert Blumer. Il repose sur le principe suivant :

  • Les êtres humains agissent à l’égard des choses en fonction du sens qu'ils attribuent à ces choses. Or, le sens est le fruit des interactions sociales.

En 1952, Ray Birdwhistell invente le concept de kinésique [6] pour décoder les gestes. Il propose la notion de "kinème" (geste minimum, ou "unité pertinente de mouvement") sur le modèle des phonèmes en linguistique. Birdwhistell reconnaît plus tard les limites de cette méthode. [réf. souhaitée]

Son idée est toutefois reprise avec succès par Gregory Bateson et l'École de Palo Alto, puis par la programmation neuro-linguistique (PNL) - une méthode de développement personnel, dans les années 1970. L'idée est aujourd'hui encore exploitée dans la pratique du profilage gestuel appelée « synergologie »[7] (une pseudoscience du non verbal). Des études récentes ont invalidé la PNL et notamment dans la détection du mensonge[8]. L'orientation du regard en haut à droite n'est donc pas à considérer comme une indication qu'une personne se remémore un souvenir ou se place en situation de création [9],[10]. Il en est de même concernant la synergologie qui a été invalidée pour déceler le mensonge (notamment la théorie dite des "faux-non")[11].

Élève de Ray Birdwhistell, Erwin Goffman travaille sur la présentation de soi à travers la tenue vestimentaire, les attitudes, l'élocution, les mimiques, etc. . Il insiste sur l'interaction des signes émis de part et d'autre dans le dialogue[12]. Pour lui néanmoins, parler du vêtement comme d'un langage serait abusif : " contrairement au langage, le vêtement n'est pas génératif "[13]. Pour le plaisir, on peut relire dans Mythologies, l'essai de Roland Barthes paru en 1957, comment des vêtements, des attitudes ou des accessoires peuvent contribuer au prestige social[14].

  • L'École de Palo Alto

Au début des années 1950, l'École de Palo Alto en Californie, est fondée par Gregory Bateson, Donald D. Jackson, John Weakland, Jay Haley, Richard Fisch, William Fry et Paul Watzlawick. Cette école considère que la communication repose sur des interlocuteurs qui réagissent les uns sur les autres.

Elle distingue deux types de communication :

  1. la communication digitale (analytique, logique, et précise). Elle explique et interprète : elle utilise les codes verbaux[15] ;
  2. la communication analogique c'est-à-dire affective, plus floue, utilise des symboles : c'est une communication comprise de tous. Cette communication-là est essentiellement non verbale[16].

Gregory Bateson développe en effet la théorie de la « double contrainte » pour montrer que l’on peut parfaitement envoyer simultanément deux messages contradictoires. Le langage du corps peut parfaitement amplifier le sens des mots prononcés, mais il peut également le contredire, brouiller ainsi le message, et provoquer la gêne, ou pire, le désaveu du public[17].

  • Le ratio d'Albert Mehrabian

Les études menées par le professeur Albert Mehrabian et rapportées dans deux articles en 1967, ont établi la règle des 7 % - 38 % - 55 %. Dans la transmission d'un message verbal, le sens des mots ne compterait que pour 7 %, alors que le ton et la voix compteraient pour 38 %, et surtout, l'impression visuelle compterait pour 55 % dans l'interprétation de ce qui est dit[18]. Des études plus récentes ont critiqué la méthode et les conclusions auxquelles Albert Mehrabian était parvenu[19].

  • Les travaux de Paul Ekman

Les travaux du psychologue américain Paul Ekman ont permis de montrer que l'expression de sept (7) émotions primaires universelles sur le visage n'est pas déterminée par la culture mais par la biologie. Il s'agit de l'approche théorique dite de la Basic Emotion Theory (BET).

En 1972, Ekman détermine six (6) émotions primaires universelles (colère, dégoût, joie, peur, tristesse, surprise). Il pense aussi démontrer le lien entre les émotions primaires et les micro-expressions du visage (ces dernières ayant été découvertes par hasard en 1966 par les psychologues Haggard et Isaacs). Au début des années 1990, il ajoute une 7e émotion primaire universelle aux 6 précédentes : le mépris. Ces émotions primaires ont toute une signature distincte et précise dans le système nerveux autonome. Chaque émotion provoque une activation musculaire spécifique[20].

Début 1990, ses travaux le conduisent à répertorier d'autres émotions plus difficiles à identifier sur le visage : les émotions secondaires. Elles sont souvent produites par la combinaison de signaux appartenant aux émotions primaires. Les émotions secondaires sont l'amusement, le plaisir des sens, le contentement, le soulagement, la fierté, l'embarras, la satisfaction, l'excitation, la haine, la culpabilité, la honte.

Selon Paul Ekman, faisant appel à un système neurologique complexe, les micro-expressions sont des réactions nerveuses inconscientes, incontrôlables et très rapides. Elles durent moins de 1/2 seconde (et jusqu'à 1/25e de seconde au plus rapide). Elles peuvent être exploitées pour détecter le mensonge, ainsi que pour prévenir et identifier les risques terroristes ou sécuritaires[21],[22]. Il est toutefois apparu que les micro-expressions ne sont pas pertinentes pour déceler les mensonges[23], et aucune preuve n'existe quant à l'efficacité des micro-expressions pour déceler les terroristes. Ces applications sont donc à proscrire.

D'autres chercheurs poursuivent les travaux dans la lignée de Paul Ekman, dont David Mastumoto (en) et Mark G. Frank.

Toutefois, l'approche évolutionniste de la Basic Emotion Theory fut remise en question au profit de la Behavioral Ecology View (BEV) d'Alan Fridlund.

  • Edward Twitchell Hall et la proxémique

Edward T. Hall avance le concept de proxémique (distances spatiales entre les locuteurs) et il réfléchit sur l'usage du silence dans une conversation.

Le contexte donne son sens à un propos. C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la phrase de Bateson « tout comportement est communication », ou encore « On ne peut pas ne pas communiquer » : un individu replié sur lui-même et muet, inaccessible aux sollicitations communique par sa posture son refus de communiquer. Ceci est du ressort de la communication interpersonnelle[24].

L'analyse de la communication non verbale peut éclairer des énigmes, telles certaines dissonances cognitives ; quand les yeux disent « oui » et que la bouche dit « non » ou quand le geste dément la parole et que le ton disqualifie le texte, ce qui paraît paradoxal dans les paradoxes et double contrainte qui sont des thèmes d'une approche écosystémique. La chorégraphie d’un ballet est de la « kinésique » avant la lettre.

Quelques principes selon l'approche de Paul Ekman

  • Les illustrations sont des gestes que les gens font consciemment ou inconsciemment. Ces gestes apparaissent quand ils communiquent ensemble. Ils sont en relation avec le discours, souvent pour accentuer ce qu'ils disent. Ils servent aussi à influencer l'autre personne[21].
  • Les fuites comportementales ou fuites non verbales sont des manifestations visibles d'émotions ressenties par la personne. Elles apparaissent sur le visage sous la forme d'expressions. Elles sont aussi visibles par des gestes involontaires se produisant à divers endroits du corps. Quand deux personnes communiquent ensemble, l'une peut essayer de tromper l'autre. Elle peut simplement avoir envie de montrer d'autres émotions que celles qu'elle ressent réellement. Dans ce cas, il est possible que certains gestes, ou certaines expressions, trahissent les émotions qu'elle ressent vraiment (ex. : un faux sourire peut servir à cacher une détresse, toute autre émotion négative. À l'inverse, il est possible qu'elle ait envie de montrer de la tristesse alors qu'elle est heureuse (l'émotion ressentie est la joie). Une partie de sa communication pourrait alors être en décalage avec ce qu'elle a envie de montrer. Cela peut durer un bref instant, mais néanmoins une ou plusieurs fuites comportementales ont trahi[25]. Après de nombreuses études faites sur le sujet, cette théorie n'ai plus d'actualité car il est prouvé qu'il n'existe pas de comportements communs à chaque personne[26].
  • Les manipulations (ou manipulatoires) sont des contacts produits inconsciemment par une personne avec un objet ou une partie du corps. Ils apparaissent notamment dans des situations stressantes. Une variation de l'intensité est généralement en lien avec une variation du stress et de la force des émotions ressenties[27].

Expérience

  • Reconnaissance des langues étrangères

Voici une expérimentation concluante qui a été faite sur les deux niveaux de la communication (verbale et non verbale).

Le maire de New York City, Fiorello Henry LaGuardia (1882-1947) parlait les langues les plus utilisées dans sa ville, en plus de l'anglais : l’allemand, l’espagnol, le français, l’italien et le yiddish. On a passé le film de ses harangues dans différentes langues, en coupant le son, à un auditoire composé des représentants de ces communautés respectives. Chaque groupe a reconnu infailliblement à chaque fois la langue utilisée par le maire, à la seule projection des images, sans la bande-son.

Il paraît alors démontré, qu'à chaque langue soit associé un langage corporel, c'est-à-dire des gestes, des mimiques, des postures caractéristiques de cet idiome.[28]

  • Bilan

Les travaux de Paul Ekman (1934) et de E. T. Hall (1914-2009) ont inspiré beaucoup de chercheurs (voir la bibliographie). La concurrence moderne et le règne de l'image avec la télévision dans tous les foyers, obligent à montrer la personne qui parle sous un jour favorable, sous une apparence qui lui concilie l'auditoire, et incite ce dernier à voter ou à acheter. La façon dont on présente le produit vaut plus que les idées, sans pour autant qu'il soit indifférent de couper le son, parce que le ton, l'intonation, le timbre de la voix font partie de ce que les Anciens appelaient l'action (dans le vocabulaire de la rhétorique), et que nous, nous appelons langage du corps. Le poids du visuel sur la foule (les images, accompagnées ou non de musique) amène donc à s'interroger sur l'impact des gestes, des couleurs, des mimiques, des rythmes, etc. qu'il s'agisse de vendre une voiture ou d'assurer une victoire électorale. Les études récentes sont une aide précieuse pour les conseillers des hommes politiques, et pour réussir une campagne publicitaire. Le besoin que ressent tout citoyen responsable et tout consommateur raisonnable, de s'informer avant de choisir, l'amène donc à décoder la part silencieuse des messages qui lui sont adressés.

Les techniques d'analyse comportementale sont de plus en plus utilisées par les entreprises pour améliorer leurs recrutements ou leurs négociations.

Vocabulaire associé

  • En sémiotique, on étudie le langage par le signe, verbal ou non, humain ou non. On le retrouve avec Charles Sanders Peirce et la théorie générale des signes, annonciatrice d'un langage dans la communication animale, de l’abeille (de Karl von Frisch) au zèbre.
  • En linguistique, on étudie les mots parlés et écrits de la langue dans la communication humaine. Il n'y a pas, à l'origine, d'ouverture au langage non verbal.
  • En sociologie, et plus particulièrement dans l'interactionnisme symbolique (courant développé par l'École de Chicago) on emploie, pour qualifier les modes de communication non verbale le terme de métalangage.

Une césure est parfois faite, notamment dans l'étude des logiques neurologiques, entre les images du langage qui sont des représentations directes que l'on peut dire « analogiques », et les mots de la langue qui sont des représentations dites « numérique ». (On situe (en moyenne sur une population) le langage par l'image majoritairement dans le cerveau droit, alors que l'utilisation des mots fait intervenir l'aire du langage situé dans 95 % des cas dans le cerveau gauche).

Le mot comme média serait, selon la distinction originelle de Ferdinand de Saussure, une convention arbitraire pour les rendre intelligibles (le mot « table » ne représente pas une table : le code utilisé pour représenter la table est arbitraire, on peut penser aussi aux langues de programmation informatique).

L'origine arbitraire de ce support est largement remise en question, et si Freud relevait une représentation de mot en plus de la représentation de chose, Lacan ira encore plus loin dans les définitions de signifiant (le support) et de signifié (le message), en focalisant sur le sens que porte le signifiant lui-même. (Par rapport à l'exemple du mot table, Lacan était dans l'étude du sens induit par les sonorités, les homonymes, etc.).

Pseudo-sciences du non-verbal

Plusieurs disciplines proposent des grilles de lecture du comportement humain. Construites hors des sentiers académiques et de la sciences, ces pseudo-disciplines sont très populaires auprès du grand public car les notions qu'elles propagent sont à la fois faciles à comprendre et directement applicables. Intéressons-nous à deux d'entre elles : la PNL et la synergologie.

Programmation neuro-linguistique (PNL)

La Programmation neuro-linguistique compte parmi les pseudo-sciences. Elle se définit selon ses concepteurs comme « l’étude de la réalité subjective de l'individu ». Elle consiste à reprogrammer le cerveau afin d'y ajouter de nouveaux potentiels[29]. Elle ne repose sur aucune base scientifique et n'offre aucun résultat avéré ou démontrable[30],[31],[32],[33],[34],[35],[36],[37],[38],[39],[40],[41],[42],[43],[44],[45]. Elle est régulièrement signalée comme dangereuse par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires dans ses rapports[46]. Son absence est permanente dans les bases de données scientifiques sur la médecine fondée sur les faits (Evidence-Based Medicine)[47]. Elle est à rapprocher du culte du cargo avec la "reproduction de la gestuelle des gens de talent"[48]. Plusieurs concepts de la PNL en lien avec la communication non verbale posent des problèmes de scientificité. Il en est ainsi, par exemple, de la grille de lecture des mouvements oculaires (mouvements des yeux en PNL, grille de lecture dite VAKOG)[49],[50].

Synergologie

Il existe des critiques dans les milieux scientifiques qui remettent fréquemment en doute ou en cause les fondements scientifiques et rationnels de la synergologie comme science, et condamnant donc celle-ci comme relevant de la pseudo-science[51],[52],[53],[54],[55],[56],[57]. Bien qu'en 2013 le créateur de la synergologie ait publié un article dans une revue académique[58], de nombreux biais ont été mis en évidence jetant alors le doute aussi bien sur la pertinence dudit article que sur la validation des connaissances en synergologie[59]. La synergologie n'a jamais validé les concepts qu'elle enseigne[7]. De plus, lorsque des concepts ont été testé expérimentalement, aucun effet probant n'a été obtenu : par exemple la théorie des « faux-non »[11].

Notes et références

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Articles connexes

Liens externes