Mourre

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Description de l'image Morra Players.jpg.
Ce jeu appartient au domaine public
Format deux mains
Mécanismes intuition
observation
Joueur(s) 2
Âge À partir de 6 ans
Durée annoncée 5 minutes
habileté
physique

 Non
 réflexion
décision

 Oui
générateur
de hasard

 Oui
info. compl.
et parfaite

 Non

Mourre *
Domaine Jeux
Lieu d'inventaire Pays niçois
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France)

La mourre est un jeu de hasard dans lequel deux joueurs se montrent simultanément un certain nombre de doigts, tout en annonçant chacun la somme présumée des doigts dressés par les deux joueurs. Gagne qui prédit cette somme.

Le nom « mourre » vient sans doute d’un mot dialectal du sud de l’Italie, morra, « troupeau » (les doigts levés par les joueurs faisant penser aux membres d'un petit troupeau ?)[1]. Il est encore pratiqué en Corse et dans le Sud de la France. Les nombres sont accompagnés d'expressions plus ou moins colorées et les participants crient pour intimider l'adversaire. La pratique de la mourre est inscrite à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel français[2] depuis 2012.

La mourre dans les œuvres culturelles[modifier | modifier le code]

Variantes[modifier | modifier le code]

  • En Vallée d'Aoste, Savoie, Valais et dans le domaine francoprovençal, les nombres sont criés en francoprovençal : eun, do, trë, càtro, tchisse (ou « tòtta man » c'est-à-dire « la main entière »), chui, sat, ouette, nou, dji (ou « totte man » c'est-à-dire « les deux mains »), soit un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf et dix.
  • Il existe une version au Japon qui se joue à plus de deux joueurs : chacun son tour, on dit « ichi no X » où X est un nombre.
    Au même moment, tout le monde lève, zéro, un ou deux pouces. Si le nombre annoncé correspond au nombre de pouces, le gagnant du tour utilise un pouce de moins.
    Un joueur n'ayant plus de pouce gagne et se retire, alors que le dernier joueur avec un (ou deux) pouces restants perd le jeu.
    Le jeu peut également se jouer avec des multiples de cinq, le joueur décidant d'ouvrir sa main ou de garder son poing fermé, on parle alors de 5, 10, 15.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pascal Colletta, La Mourra Bella : histoire et histoires d’un jeu interdit, Nice, Serre, Patrimoine Régional, 2006.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon le Trésor de la langue française
  2. Fiche d'inventaire du [1] au patrimoine culturel immatériel français, sur culturecommunication.gouv.fr
  3. Cicéron, De officiis 3. 77
  4. « L’Encyclopédie/1re édition/MOURRE - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
  5. (it) La Civiltà cattolica, Legislative Reference Bureau, (lire en ligne)
  6. « Faits et prouesses épouvantables de Pantagruel fils de Gargantua et roi des Dipsodes, par Maître François Rabelais. Nouvelle édition mise à la portée… », sur bnf.fr, (consulté le ).
  7. Georges Ifrah, Histoire universelle des chiffres, Paris, Bouquins-Robert Laffont, 1994, T.I, p. 128-132.