Trégunc
Trégunc | |
Port de Trévignon. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Quimper |
Intercommunalité | Concarneau Cornouaille Agglomération |
Maire Mandat |
Olivier Bellec 2014-2020 |
Code postal | 29910 |
Code commune | 29293 |
Démographie | |
Gentilé | Trégunois ou Tréguncois |
Population municipale |
7 050 hab. (2021 en augmentation de 0,1 % par rapport à 2015) |
Densité | 139 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 51′ 20″ nord, 3° 51′ 10″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 89 m |
Superficie | 50,61 km2 |
Élections | |
Départementales | Moëlan-sur-Mer |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Le site officiel de la ville de Trégunc |
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Trégunc [tʁegœ̃] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. C'est l'une des communes les plus étendues du Finistère, qui regroupe de nombreux villages ou hameaux. On peut mentionner plusieurs plages de sable fin, une zone naturelle protégée pour la faune et la flore autour des marais de Trévignon.
Géographie
Limites communales et relief
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La commune de Trégunc est située sur le littoral Atlantique, dans le Finistère, au sud de Concarneau et à l'ouest de Pont-Aven. Le bourg, situé à l'intérieur des terres, occupe une position excentrée au nord de la commune. Il s'est établi à une certaine distance de la côte, sur le plateau ; c'est là une caractéristique commune à de nombreuses communes littorales bretonnes (par exemple à Riec-sur-Belon, Clohars-Carnoët, Moëlan-sur-Mer, Névez, Beuzec-Conq, Nizon, etc.), les premiers émigrants bretons fixèrent le centre de leurs plous à l'intérieur des terres, probablement par crainte des pirates saxons[1].
Le finage communal est délimité à l'ouest par le fleuve côtier Minaouët et l'Anse du Moulin à Mer ; au nord il longe la D 122 qui traverse le hameau de Croaz Hent Bouillet, partagé avec les communes de Melgven et Concarneau ; au nord-est le ruisseau de Kerfrances et le ruisseau du Moulin de Kergunus, tous deux affluents de rive gauche du Minaouët, servent de tracé à la limite communale avec Pont-Aven (avec en fait l'ancienne commune de Nizon) ; à l'est la limite communale avec Névez suit pour partie le tracé du ruisseau de Dourveil.
La présence de plusieurs petits fleuves côtiers déjà cités pour ceux qui servent de limite communale, mais d'autres ont leur cours totalement dans la commune de Trégunc comme ceux qui aboutissent aux plages de Trez Cao et de La Baleine, et de leurs affluents entraîne un relief assez vallonné car ils échancrent le plateau par ailleurs en pente générale vers le sud, les zones les plus élevées se trouvant au nord de la commune, atteignant 84 mètres d'altitude à l'est de Kerstrat et même 88 mètres à l'est de Cros Hent Bouillet. Le bourg, ainsi que toute la partie médiane du territoire communal, se trouve vers une quarantaine de mètres d'altitude ; la partie méridionale, proche de l'Océan Atlantique se trouve vers une vingtaine de mètres d'altitude, par exemple autour des hameaux de Trévignon, Saint-Philibert et Kersidan.
De nombreuses boules granitiques parsèment le paysage de Trégunc, dont trois roches tremblantes[2], la plus connue étant la roche tremblante "Men Dogan", près du village de Kerouel, dite aussi "Pierre du cocu" car selon la légende seuls les cocus ne parviennent pas à l'ébranler[3]. Ernest du Laurens de la Barre en a fait un conte[4].
En 1867, Félix Benoist a décrit en ces termes les "pierres de Trégunc", dont hélas beaucoup ont disparu depuis, victimes des carriers :
« Sur la rive gauche du ruisseau de Pouldohan, qu'on traverse au Pont-Minaouet (...) s'étend une vaste plaine de bruyères de plus de 6 kilomètres carrés, semée d'énormes blocs de granit arrondis et moussus, lesquels posés à nu, sans adhérence avec le sol, semblent y avoir été placés de main d'homme. Cette réunion de pierres (...) est considérée comme un sanctuaire druidique. À l'une de ses extrémités se dressent plusieurs menhirs, dont la plus grande élévation atteint 8 mètres, et un dolmen d'une dimension prodigieuse. Â proximité de ce dolmen on voit, sur le bord de la route, une pierre de 3 mètres 67 centimètres de longueur moyenne, sur une épaisseur de 2 mètres 67 centimètres, posée en équilibre par une saillie en cône renversé sur une autre roche presque à fleur de terre. On la nomme dans le pays la pierre "aux maris trompés" ("men dogan"), et d'après Ogée, elle était consultée par les maris pour éprouver la vertu de leurs femmes. Aujourd'hui encore, celui dont la femme n'est pas sage ne pourrait, dit-on, imprimer à la pierre branlante de Trégunc les mouvements oscillatoires qu'elle reçoit facilement de toute autre personne[5]. »
Le littoral
Le littoral de Trégunc est très découpé : à l'ouest, limitrophe de l'ancienne commune de Lanriec, désormais de Concarneau, l'Anse de Pouldohan est une ria aux multiples indentations, se subdivisant principalement en deux parties principales : la branche nord-est forme l'Anse du Moulin à Mer, qui se prolonge en amont par la ria du Minaouët, et qui possède elle-même une ramification, l'Anse de Kerambreton ; la branche sud-est, séparée de la précédente par la Ponte de Grignallou, l'Anse de Pouldohan stricto sensu se subdivise elle aussi, sa partie orientale formant l'Anse de Ster Greich. Peu profonde, l'Anse de Pouldohan découvre largement à marée basse.
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Les rochers marquant le détroit séparant le fond de l'anse du Moulin à Mer de la ria du Minaouët entre Grignallou et Kerambreton.
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Les rochers marquant le détroit séparant le fond de l'anse du Moulin à Mer de la ria du Minaouët.
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L'Anse de Kerambreton, annexe de l'Anse du Moulin à Mer, à marée basse.
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Le chantier naval « Marée Haute » à Grignallou sur la rive est de l'Anse du Moulin à Mer.
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Le moulin à marée du fond de l'Anse du Moulin à Mer (ria du Minaouët).
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Rocher au milieu de la ria du Minaouët (photo prise de la digue du moulin à marée).
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Le fond de la ria du Minaouët à marée haute vu du pont de la D 783.
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L'entrée de l'Anse de Pouldohan vue de sa rive sud.
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L'entrée de l'Anse de Pouldohan vue de la Pointe de Grignallou.
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Anse de Pouldohan : la Pointe de Grignallou vu de la rive sud de l'anse.
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L'Anse de Pouldohan vue depuis la plage de Ster Greich (à marée haute).
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La plage de Ster Greich au fond de l'Anse de Pouldohan (à marée basse).
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Le fond de l'Anse de Pouldohan à marée basse (face à la cale de Porz an Halen).
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Restes d'épaves dans l'ancien cimetière à bateaux du fond de l'Anse de Pouldohan.
Modèle:Message galerie En allant vers le sud, la côte présente quelques falaises au nord de la Pointe de la Jument, mais ensuite, entre cette pointe et celle de Trévignon, située plus à l'est, la côte est basse et forme un cordon dunaire rectiligne de 6 km de long. Plusieurs étangs, en fait des marais maritimes, appelés localement loc'h, se sont créés à l'arrière de ce cordon sableux. Les plus importants se nomment Loc'h Louargar et Loc'h Coziou. Il s'agit d'une zone naturelle protégée depuis 1982 où les eaux salées et douces provenant de la mer et des cours d'eau côtiers se mélangent. Une longue plage s'est formée le long de ce cordon littoral, portant les noms successifs de plage de Pendruc, Kerlaëren, Kerdallé, Kerouini, Pen Loc'h, Trévignon, La Baleine et Feunteunodou selon les endroits.
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La Pointe de Trévignon vue depuis la plage de Kerouini.
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La plage de Trévignon , les dunes et étangs maritimes du littoral.
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Plage de Trévignon : Ty an Aodou, la maison du littoral (ancienne usine à iode, désormais propriété du Conservatoire du littoral).
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L'un des étangs de Trévigon : le loc'h Coziou.
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L'exutoire de l'étang de Kerdallé.
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Le Loc'h Louriec, longé par le sentier littoral GR 34.
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La plage de Loc'h Louriec (plage de Kerlaëren).
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Le Loc'h Ven au sud de la Pointe de la Jument (un héron cendré à gauche).
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L'émissaire du Loc'h Ven (au sud de la Pointe de la Jument).
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La plage de Loc'h Roz vue de la cale de Pors Breign.
Modèle:Message galerie À l'est de la Pointe de Trévignon, s'étendent des falaises assez basses et des plages plus courtes : plage de Trez Cao, plage de Don, plage de Kersidan, plage Dourveil, cette dernière située pour partie dans la commune voisine de Névez.
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La plage Dourveil.
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La plage de Kersidan.
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La pointe de Kerjean.
Modèle:Message galerie Le long littoral dont dispose Trégunc n'a guère été propice à la création de véritables ports ; plusieurs, dans les anses de Moulin à Mer et de Pouldohan, sont de simples havres et de simples ports d'échouage, notamment Porz an Halen au fond de l'Anse de Pouldohan ; d'autres n'ont que des aménagements sommaires (Pors Breign, Port de Trévignon) et ne sont fréquentés désormais que par des bateaux de plaisance.
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Le port de Trévignon.
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Le port de Pors Breign et la plage de Pouldohan (plage de Loc'h Roz) vus de l'entrée de l'anse de Pouldohan.
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Le port d'échouage du fond de l'Anse de Poudohan (Porz an Halen) et l'ancien cimetière à bateaux.
L'habitat
Le bourg de Trégunc, d'importance modeste les siècles passés, s'est nettement développé ces dernières décennies, développant des extensions en doigts de gants le long des principaux axes routiers, principalement le long de la D 783 tant à l'ouest (quartier de Kerouel) qu'à l'est (Kergleuhan) du bourg, ainsi que le long de la route en direction de Croaz Hent Bouillet en direction du nord ; des lotissements se sont développés en périphérie du bourg, principalement au sud (Kermac'h, Roudouhic), mais aussi du nord (Beg Rouz Vorch). Une zone industrielle et artisanale a aussi été créée à l'est du bourg.
Trégunc présente traditionnellement un habitat rural dispersé en nombreux hameaux et fermes isolées ; la commune conserve cet aspect dans les parties nord et est de son finage. Par contre la partie ouest, en raison de la proximité de la ville de Concarneau, connait par endroits une périurbanisation importante, qui se caractérise par la présence de lotissements résidentiels augmentant la taille de ces anciens hameaux, notamment à Croaz Hent Bouillet au nord-ouest et à Kermao, Pen Prat, Kerbiquet, Lambell, Kerlogoden et Coat Pin en allant vers le sud-ouest. Une zone industrielle s'est également développée à Kermao, à proximité de Pont Minaouët. La partie sud de la commune, riveraine de l'Océan Atlantique, a aussi connu par endroits une importante urbanisation diffuse, notamment autour des hameaux de Pouldohan et Pendruc au sud-ouest, de Saint-Philibert et surtout Trévignon au sud, ainsi que dans le quartier du Paradis au sud-est ; néanmoins les mesures de protection prises ont empêché l'urbanisation le long d'une partie notable du littoral, qui est ainsi préservé, principalement entre Loc'h Louriec et les abords de la Pointe de Trévignon.
Trévignon
La pointe de Trévignon, sur laquelle se dresse une villa-château (propriété privée), s'avance dans l'océan en direction du sud-ouest, et constitue le point le plus au sud de la commune de Trégunc[6]. Le port de Trévignon est protégé par une jetée équipée d’un phare. En son centre une construction sur pilotis abrite le canot de la SNSM. La pointe de Trévignon est entourée de petites plages et constitue le point de départ pour la visite de la zone naturelle protégée des étangs de Trévignon[7].
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La pointe de Trévignon.
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L’abri de la SNSM.
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La pointe de Trévignon avec sa villa-château (privé).
Toponymie
Les formes anciennes attestées sont Treguent (1038), Treguenc (1084), Treguenc (XIe siècle), Treguenc (1112), Treguent (XIIe siècle), Tregunc (1270), Trefguen (1368), Trefguenc (1368), Tresguenc (1368), Tregueuc (1370), Treguenc (1516), Treguenc (1536), Treguen (1630).
Selon le toponymiste Bernard Tanguy, "Tré" ne semble pas désigner une trève mais signifirait trans et propose Konk comme seconde partie de ce toponyme et lui donne le sens de « bras de mer » ou « bras de mer se mêlant à la terre » et serait à rapprocher de Konk de Concarneau.
Le nom de la commune en breton est Tregon[8].
Histoire
Préhistoire
« Henri Martin a décrit dans les landes qui s'étendent de Pont-Aven à Concarneau (...) une table monolithe d'environ 10 mètres de long, et posée sur une autre masse allongée; on remarque à la surface quelques dépressions ou petits bassins qui peuvent à la rigueur être naturels ; mais deux cavités plus larges et plus profondes, se correspondant sur les deux côtés de la table, ont été évidemment pratiquées de main d'homme, dans un but qui n'a rien d'équivoque. Deux blocs de moindre dimension sont couchés à droite et à gauche de la table ; on montait sur ces blocs, puis, de là, on mettait le pied dans les cavités pour gravir sur la table, où pouvait se tenir un groupe de prêtres en vue d'une nombreuse assistance. Les paysans appellent encore ce dolmen l'autel (an aoter) »[9].
En 1845, Charles Nodier, Justin Taylor et Alphonse de Cailleux évoquent « la "Pierre vacillante" de Trégunc, qu'on voit au bord de la route de Pont-Aven (...). C'est un bloc d'un volume considérable, posé en équilibre, et comme suspendu sur la pointe d'une autre pierre adhérente au sol » qu'ils qualifient de "monument celtique"[10] [en fait il s'agit d'un phénomène naturel dû à l'érosion]. La même année, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent « un cromlec'h formé de onze pierres granitiques qui n'aurait pas moins de 82 mètres de diamètre. Le douzième bloc qui le composait a dû être détruit pour faire place à la route de Concarneau à Pont-Aven »[11].
Benjamin Girard indique en 1889 : « La commune de Trégunc possède de nombreux monuments celtiques : ainsi, après avoir passé le pont Minaouët, sur la route départementale no 1, on trouve une vaste plaine de bruyères de plus de six kilomètres carrés, cimetière ou sanctuaire druidique, semée de blocs de granite arrondis et moussus, parmi lesquels on reconnaît plusieurs menhirs de huit mètres de hauteur, et un dolmen d'une dimension considérable »[12].
Les dolmens étaient nombreux mais ont presque tous disparu, détruits par les carriers ; un seul subsiste, très abîmé (seule une pierre empêche la table de tomber), à Kermadoué[13]. Deux menhirs subsistent à Kérangallou et Kergleuhan ; d'autres monuments mégalithiques ont disparu comme le tumulus de Keriquel[14] qui fut fouillé par Paul du Châtellier[15].
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La stèle protohistorique de Kerdallé.
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Les deux stèles protohistoriques situées devant la chapelle Saint-Philibert 2.
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Une des deux stèles protohistoriques situées devant la chapelle Saint-Philibert.
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L'autre des deux stèles protohistoriques situées devant la chapelle Saint-Philibert.
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La stèle protohistorique christianisée de Kernalec.
Antiquité
Moyen Âge
Les seigneuries vers 1420
En 1420, neuf manoirs nobles, nommés Ker-Aergugruz (Kergunus), Le Pollay, Ker-Guen, Kerguern, La Motte, Pouleaul, Stanguen, Ker-Madezoac, et La Rivière (ce dernier appartenant en 1360 à Pierre de Rostrenen) étaient recensés dans la paroisse de Trégunc[16].
La seigneurie de Penanrun
Penanrun (l toponyme signifie en breton "sommet du tertre") est déjà cité en 1246 dans le cartulaire de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. La seigneurie aurait été créée au XVe siècle, son premier seigneur connu étant Yvon de Penanrun qui, en 1513, fait construire le moulin à marée du Minaouët. La montre de Cornouaille de 1562 cite Pierre de Penanrun. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, la famille de Penanrun tombe en quenouille en raison du mariage de Jeanne de Penanrun, héritière de la seigneurie, avec Christophe de la Rocherousse, seigneur de Penanros en Nizon, auquel succède son fils Yves de la Rocherousse, puis son petit-fils Charles de la Rocherousse. Au début du XVIIIe siècle, la seigneurie tombe à nouveau en quenouille en raison du mariage de Marguerite de la Rocherousse avec Pierre Aubert[17], sieur de Ferrière et de Vincelles[18].
En 1845 « le vieux manoir de Pennanrunt [est] flanqué de deux tourelles et d'un pavillon carré qui semble l'appuyer par l'arrière. Ce manoir est en mauvais état et mériterait d'être réparé »[11]. De nos jours, il n'en subsiste que quelques éléments : acrotère, fronton de la porte piétonnière et archère canonnière[18].
La seigneurie de Kergunus
La seigneurie de Kergunus appartenait depuis le XIVe siècle aux seigneurs de Kerymerch (en Bannalec), puis à la famille de Guer à partir de 1603. Un membre de cette famille, Alain de Guer, devint en 1657 marquis de Pont-Callec ; son petit-fils, Chrysogone-Clément de Guer, troisième marquis de Pont-Callec, fut l'un des meneurs de la Conspiration de Pontcallec. Cette seigneurie avait un pouvoir de juridiction (au moins de basse justice), qui subsistait encore en 1789[19].
Les vestiges du vieux château fortifié de Kergunus ont été retrouvés « à un kilomètre au nord du bourg de Trégunc, à 400 mètres au-delà du grand menhir de Kerangallou, [dans] le bois taillis de Kergunus » à la suite d'un abattage de bois par le chanoine Jean-Marie Abgrall en 1906[20].
« La forme générale de l'enceinte est un pentagone irrégulier, se rapprochant plutôt du triangle ; la longueur intérieure de ce qu'on pourrait appeler l'axe est de 50 m ; la largeur maxima, 37 m. Cette enceinte est formée de retranchements de terre, avec douves au sud-ouest et au sud, retranchements qui en certains points ont 5, 6 ou 7 m de hauteur au-dessus du fond des douves. (...) Aux angles ouest, nord-est et sud-est sont des tours rondes de 4 m de diamètre, celle de l'ouest formant une sorte d'éperon. (...) La maçonnerie de cette tour, ainsi que celle des murs d'enceinte, est faite en moellons de gneiss micacé (...). Le mortier est simplement de l'argile ou de la terre glaise ; on ne trouve pas la moindre trace de chaux, ce qui doit faire attribuer à cet établissement une date antérieure au XIIe siècle. (...) La forteresse de Kergunus (...) n'est pas (...) une véritable motte, c'est plutôt un plateau fortifié, pris dans une sorte de promontoire qui s'avance dans le vallon. (...) Il semble que cet établissement appartient à la famille des châteaux et mottes du Xe siècle et XIe siècle[20]. »
Époque moderne
L'importance de l'alcoolisme
Le père Maunoir, célèbre prédicateur, découvrit à Trégunc un très vieux curé « qui ne s'était jamais enivré, ce qui lui parut stupéfiant dans un pays où, même parmi les prêtres, la sobriété était une vertu héroïque »[21].
Le pillage de La Dame Regineau
Le , La Dame Regineau, un navire suédois de Wismar de cent tonneaux fait naufrage aux Glénan et son épave dérive jusqu'à Trégunc. Le lieutenant de l'amirauté René Ranou décrit ainsi le pillage de l'épave :
« Au long de la côte était une multitude de personnes de différents sexes, hommes, femmes et enfants, au nombre de trois cents personnes, presque toutes ayant des brocs, pots ou autres vases, et plusieurs armés de haches et bâtons, auxquelles nous avons représenté que le port de pareilles armes ne leur était point permis et annonçait de mauvais desseins sur ce bâtiment. Mais inutilement les avons requis de se retirer, même d'emporter leurs pots et autres vases, et sur ce que nous avons demandé les noms du procureur terrien de la paroisse de Trégunc, des gardes-côtes et des officiers, ces gens nous ont répondu qu'ils étaient absents de la paroisse. Et autour de la coque du bâtiment nous avons vu cinq chaloupes qui en retiraient des barriques, lesquelles nous avons fait héler pour se rendre à terre, à quoi elles n'ont porté aucun état et ont mis à la voile faisant route vers les Glénan[22]. »
Trégunc vers 1778
En 1759 la paroisse de Trégunc devait chaque année fournir 46 hommes pour servir de garde-côtes[23].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Trégunc vers 1778 :
« Cette paroisse (...) compte 3 000 communiants[24]. (...) Le territoire, bordé au Sud par la mer et coupé de ruisseaux qui coulent dans les vallons, est très bien cultivé et fertile en toutes sortes de grains. On remarque, près le grand chemin[25], une pierre d'une grosseur prodigieuse, élevée d'environ quinze pieds de hauteur, et soutenue en équilibre par les rochers sur lesquels elle est placée. On la fait mouvoir sensiblement en la poussant avec force des deux mains. On la nomme la pierre aux cocus, parce que les habitants du pays prétendent qu'elle résiste aux efforts de ceux dont la femme n'est pas sage ; de sorte que celui qui, malgré ses efforts, ne peut lui donner du mouvement, est réputé cocu[16]. »
Révolution française
Dans la nuit du 16 au 17 floréal an IV (5 au ), « des inconnus pénètrent chez Jean-Julien-Marie Robert, notaire et président du canton de Trégunc et l'assassinèrent. Ils coupèrent en outre l'arbre de la liberté et commirent un vol chez Luc Martin »[26]. Il s'agissait d'une bande de chouans, probablement dirigée par Jean François Edme Le Paige de Bar.
Le XIXe siècle
Le pays des « pierres debout » (men zao, en breton)
Les premières constructions en « pierre debout » (orthostates) remonteraient au XVIIe siècle (un acte de vente de maison en parle en 1695), mais elles se seraient développées surtout au XIXe siècle à Trégunc et Névez, servant de murs à de nombreuses maisons, d'autres « pierres debout » étant dressées en clôture des parcelles ou des propriétés ; leur origine serait due à la nécessité de débarrasser les champs des nombreux chaos rocheux qui les encombraient, particulièrement sur les bords de l'Aven. De nombreuses constructions en « pierre debout » ont été détruites, car méprisées, dans le courant du XXe siècle, mais une soixantaine d'entre elles subsistent[27].
Jean-François Brousmiche, vers 1830, les décrit ainsi :
« Elles forment d'une seule longueur la hauteur des édifices ; on les applique l'une contre l'autre sans chaux ni ciment : elles se soutiennent de leur propre poids et forment des murailles inébranlables[28]. »
Les « pierres debout » et leur exploitation sont évoquées dans un cahier d'écolier :
« Dans presque tous les champs, on voit de gros rochers qui gênent les laboureurs ; les carriers les font sauter. Il y en a d'énormes. Sur l'un d'entre eux pousse un arbre ; un autre, énorme,que l'on peut faire bouger, se nomme « La Roche tremblante ». Au bord de la route de Concarneau, on peut voir un dolmen naturel. Des pierres plates et longues, enfoncées dans la terre, côte à côte, servent de talus, ou de murs aux vieilles maisons. Sur la côte, de gros cailloux ont des formes bizarres, exemple "La Tête de la Jument". (...) [Le carrier] fait un trou dans le granit avec une barre qu'il enfonce à grands coups de marteau. Il met de la poudre dans le trou, la tasse, introduit une longe mèche, y met le feu, s'éloigne, souffle dans une trompe et gare à la mine ! Et... boum, les cailloux sautent. Un cric soulèvera les gros blocs[29]. »
Jusqu'au XIXe siècle, l'exploitation du granit constituait la principale activité à Trégunc et Névez ; elle faisait vivre des centaines de tailleurs de pierre. À Trégunc, il existait une douzaine de lieux d'extraction et d'exploitation disséminés sur l'ensemble de la commune. De nombreux manoirs, châteaux, chapelles, églises, puits, fours à pain, moulins, maisons, etc. de la région sont construits en granit bleu de Trégunc, de même que de nombreux linteaux de cheminée[27].
Trégunc décrit en 1845
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Trégunc en 1845 :
« (...) Principaux villages : Lanvintin, Kergoat, Kerhalon, Kerlary, Trévic, Pouldohan, Kerhariou, Trémot, Querrin, Trévignon, Tréberrouant. Maisons importantes : manoirs de Kerminaouët, de Keraouennec. Superficie totale : 5 098 hectares dont (...) terres labourables 1952 ha, prés et pâtures 233 ha, bois 161 ha, vergers et jardins 32 ha, canaux et étangs 12 ha, landes et incultes 2 212 ha (...). Moulins : 5 (à eau : de Runt, de Kerléau ; à vent : de Pennanrunt, de Kerbrat, un à marée. (...) Outre [l']église, il y a trois chapelles : Saint-Philibert, Notre-Dame de Kervern et Sainte-Élisabeth. (...) Géologie : granite, gneiss au nord du bourg. On parle le breton[11]. »
La reconstruction de l'église paroissiale
L'ancienne église paroissiale de Trégunc avait été construite à plusieurs époques, sa principale reconstruction datant de la première moitié du XVIIIe siècle[11].
La reconstruction de l'église paroissiale Saint-Marc, par l'architecte diocésain Joseph Bigot, était prévue en moellons recouverts de mortier. Des protestations et manifestations des tailleurs de pierre locaux, qui se rassemblèrent chaque dimanche plusieurs semaines durant devant l'enclos paroissial, et de l'argent supplémentaire collecté parmi les paroissiens, permirent finalement sa construction en granit du pays. Surnommée "la cathédrale" en raison de ses dimensions imposantes, elle fut consacrée par l'évêque de Quimper le . L'instabilité des fondations, entraînée par le déblaiement de terres lors du transfert du cimetière, imposa a construction de deux escaliers pour les porches ouest et sud, ainsi que celle d'un contrefort, le tout en granit[27].
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Femmes de Trégunc (vers 1880, photographie, auteur anonyme).
En 1887 la commune de Trégunc fut dans l'obligation de construire une école publique de filles et une de garçons afin de respecter la loi du 30 octobre 1886 sur les constructions d'office qui oblige les communes dépourvues d'école publique à en construire une[30].
Le XXe siècle
La Belle Époque
L'abbé Fleiter, recteur de Trégunc, écrit en 1903 : « La paroisse est essentiellement bretonne [bretonnante] (...). Nous rencontrerions certainement une très forte opposition de la part des parents si nous poussions au changement de langage » pour l'enseignement du catéchisme[31].
Trois membres d'une même famille de Trégunc, Nicolas Colin, son épouse Marie-Anne Bellec et leur fille Marie, âgée de 14 ans, se noyèrent à bord de leur charrette lors d'un retour de noces dans l'étang de Kérennével en Melgven, appartenant à M. de Saint-Georges. Leur cheval aurait fait une embardée à un endroit où la route longe l'étang[32].
La voie ferrée allant de Quimperlé à Concarneau dessert entre autres les gares de Pont-Aven, Nizon, Névez, Trégunc et Lanriec à partir de 1908 ; c'est une ligne ferroviaire à voie métrique exploitée par les Chemins de fer départementaux du Finistère ; la ligne ferma en 1936.
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Dévideuse à Trégunc au début du XXe siècle.
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Goémonières à la Pointe de Trévignon (1912, photographie de Charles Lhermitte).
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Trégunc porte les noms de 188 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Parmi eux, trois au moins (Jean Dagorn, Yves Furic, Joseph Jaffrezic) sont morts sur le front belge lors de la Course à la mer ; trois au moins (Guillaume Burel, décédé en Grèce ; Yves Costiou, décédé en Turquie lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr ; Joseph Le Beux, décédé en Serbie) sont décédés dans les Balkans car ils étaient membres de l'Armée française d'Orient ; deux au moins (François Le Bail, Alain Tallec) sont décédés alors qu'ils étaient prisonniers en Allemagne ; cinq au moins (Jean Costiou, André Marrec, Pierre Morvan, Louis Rica, Nicolas Roblet) sont disparus en mer ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français. Le capitaine René De La Lande de Calan[33] fut à titre posthume décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre[34].
L'Entre-deux-guerres
L'ouverture d'une école catholique à Trégunc en 1931 déchaîna de vives controverses entre catholiques et anticléricaux[35].
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Jeune fille de Trégunc à la fontaine vers 1920 (carte postale Villard)
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Jeune fille de Trégunc priant [vers 1920] (carte postale Villard)
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La carrière de granite de Kervern (carte postale Leclaire, vers 1935).
La Seconde Guerre mondiale
Le , quatre aviateurs britanniques sont abattus au-dessus de la baie de Concarneau ; deux des aviateurs, les sergents John Allan Macnaughton et Cyril Kenneth Woolnough[36], sont inhumés à Trégunc (l'un d'entre eux, le lieutenant J.R. Bendell, pilote, a sa tombe dans le cimetière de Lanriec et un autre à Fouesnant)[37].
Le , un avion américain s'écrase sur le territoire de la commune de Trégunc, les deux aviateurs, ayant sauté en parachute, atterrissent dans la commune voisine de Névez. Le , les cadavres de quatre aviateurs américains dont l'avion s'est perdu en mer aux large de l'archipel des Glénan, sont trouvés au large de la passe de Trévignon en Trégunc[38].
La kommandantur de Trégunc se trouvait à l'école des filles. Le , Marcel Michelet[39], 24 ans, est tué par les Allemands alors qu'il tentait d'échapper à un contrôle d'identité[40].
Le monument aux morts de Trégunc porte en tout les noms de 65 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[34]. Parmi elles, des marins disparus en mer, par exemple Jean Jambou[41], Yves Guinvarch[42] et Louis Quentel[43] ; des soldats morts au champ d'honneur, Mathieu Furic, tué le et François Gouarant, tué le , tous les deux en Allemagne vers la fin de la guerre. Jean Bourhis, prisonnier de guerre, est mort en captivité en Allemagne.
Plusieurs résistants originaires de Trégunc ont été victimes de la guerre : Pierre Carduner, né le à Trégunc, militant communiste, coiffeur à Lanriec (son salon de coiffure fut une plaque tournante de la Résistance), fut déporté le depuis la gare de l'Est à Paris vers le camp de concentration de Struthof-Natzwiller et mourut à Dachau le [44]. Jean Marie Jaffrezic[45] fut arrêté le lors d'une rafle au Cosquer en Trégunc, pour faits de résistance, et est mort en déportation au camp de concentration de Neuengamme le . Jean Sellin[46] est également mort en déportation à Buchenwald le .
Marc Bourhis, instituteur à Trégunc, militant communiste trostkiste, détenu au camp de Choisel à Châteaubriant, fut fusillé le en même temps que Pierre Guéguin, lui aussi instituteur communiste et maire de Concarneau[47].
La ferme de Keramborn en Trégunc, dont le fermier était Jules Girard, fut un point de ralliement par les résistants du groupe "Vengeance" de Concarneau dirigé par Georges Martin. Deux aviateurs américains, Joe Lilly (blessé à la cheville) et Bill Hawkins, dont l'avion tomba le près du bar de Beg Postillon en Trégunc, y furent aussi cachés[48].
Yves Berth[49] fut tué le près de la ferme de la Pointe du Postillon (en Trégunc), sur la route Trégunc - Pont-Aven, lors des combats de l'embuscade de Kernaourlan (en Nizon), l'attaque d’un convoi allemand par une trentaine de résistants du réseau Vengeance faisant une quarantaine de morts côté allemand[50].
L'après-Seconde-Guerre-mondiale
Un trégunois est mort pour la France pendant la guerre d'Indochine (le lieutenant René De La Lande de Calan[51]) et trois pendant la guerre d'Algérie (Jean Le Don, René Le Heurt, Paul Trolez[34].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Jumelages
La ville de Trégunc est jumelée avec[53] :
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[55].
En 2021, la commune comptait 7 050 habitants[Note 1], en augmentation de 0,1 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
En 2016, on recense 3 375 hommes et 3 667 femmes à Trégunc. Le taux de personnes d'un âge égal ou supérieur à 60 ans est de 38,2 %, nettement supérieur au taux en France (25,2%). La commune compte en effet de nombreux papy-boomers. La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est la suivante :
- 47,9 % d’hommes (0 à 14 ans = 14,6 %, 15 à 29 ans = 11,9 %, 30 à 44 ans = 14,0 %, 45 à 59 ans = 22,0 %, plus de 60 ans = 37,5 %) ;
- 52,1 % de femmes (0 à 14 ans = 13,5 %, 15 à 29 ans = 9,7 %, 30 à 44 ans = 13,7 %, 45 à 59 ans = 20,8 %, plus de 60 ans = 42,3 %).
Enseignement
Les écoles primaires et maternelles
- École maternelle et élémentaire publique Marc-Bourhis.
- Groupe scolaire René-Daniel (à Saint-Philibert).
- École Saint-Michel (privé).
- École Diwan (privé/associatif).
Enseignement secondaire
- Collège et lycée Saint-Marc (annexe de l'ensemble scolaire privé Saint-Joseph de Concarneau).
Économie
Entreprises trégunoises
- Brasserie de Bretagne, brasserie locale produisant entre autres la bière Britt et le Britt Cola.
- Guy Cotten, spécialiste du vêtement de mer et de mode marine.
Culture locale et patrimoine
Une partie des scènes du court-métrage L'Ami y'a bon de Rachid Bouchareb a été tournée dans les ruines de la chapelle Sainte-Élisabeth.
Langue bretonne
L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le conseil municipal le 16 novembre 2012.
À la rentrée 2018, 57 élèves étaient scolarisés à l’école Diwan (soit 9,2 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[59].
Lieux et monuments
-
Église paroissiale Saint-Marc.
- La Roche tremblante ;
- Menhirs et Dolmen ;
- La chapelle Saint-Philibert et ses deux stèles protohistoriques ;
-
La chapelle Saint-Philibert, vue extérieure d'ensemble et stèles protohistoriques.
-
La chapelle Saint-Philibert, la façade.
-
La chapelle Saint-Philibert, détail des décors de la fenêtre-pignon du bas-côté sud.
-
La chapelle Saint-Philibert, une des gargouilles sculptées du clocher.
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La chapelle Saint-Philibert, vue intérieure d'ensemble, la net et le chœur.
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La chapelle Saint-Philibert, le maître-autel datant du XVIIIe siècle.
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La chapelle Saint-Philibert, groupe sculpté représentant sainte Anne, la Vierge et l'Enfant Jésus.
-
La chapelle Notre-Dame de Kerven : vue extérieure d'ensemble.
-
La chapelle Notre-Dame de Kerven : vue extérieure d'ensemble et la stèle.
-
Stèle devant la chapelle Notre-Dame de Kerven.
-
Croix située à proximité de la chapelle Notre-Dame de Kerven.
- Le château de Trévignon ;
- Le château de Kerminaouët, construit en 1905 par l'architecte Charles Chaussepied.
-
Le château (villa privée) de la Pointe de Trévignon.
-
Le château de Kerminaouët.
Personnalités liées à la commune
- Marc Bourhis, militant trotskiste, l’un des 27 fusillés de Châteaubriant (1941).
- Stéphane Guivarc'h, entraîneur de l'équipe de football de l'US Trégunc, ancien attaquant de l'équipe de France de football championne du monde en 1998.
- Henri Ponthier de Chamaillard, ancien maire, ancien sénateur du Finistère.
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- René Largillière, "Les saints et l'organisation chrétienne primitive dans l'Armorique bretonne", 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k914005/f185.image.r=Plougasnou.langFR
- file:///C:/Users/Henri/Downloads/FICHE+PCI+-+Roches+tremblantes+de+Tr%C3%A9gunc%20(1).pdf
- Inventaire des pratiques et représentations du minéral en Bretagne, « Faire trembler les roches de Trégunc » p.3
- « Men dogan », sur Topic-Topos (consulté le )
- Félix Benoist, "La Bretagne contemporaine", tome "Finistère", 1867, Henri Charpentier imprimeur-éditeur
- A noter qu'un thonier, le Trévignon, a été baptisé d'après le nom de cette pointe.
- « INPN - FSD Natura 2000 - FR5300049 - Dunes et côtes de Trévignon - Description », mnhn.fr (consulté le )
- « Résultats concernant « Trégunc » », sur la base KerOfis, Office public de la langue bretonne (consulté le ).
- Pierre Larousse, cite un Henri Martin sans précision cf. :"Grand dictionnaire universel du XIXe siècle", 1867-1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k50723k/f972.image.r=Pont-Aven
- Charles Nodier, Justin Taylor et Alphonse de Cailleux, "Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Bretagne", 1845-1846, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f475.image.r=Rosporden
- Jean-Baptiste Ogée, A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 2, 1845, consultable https://books.google.fr/books?id=9o8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjm4Jbz1_nOAhXGKMAKHURoBJoQ6AEIHjAA#v=onepage&q=Tr%C3%A9gunc&f=false
- Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f343.image.r=Rosporden
- http://fr.topic-topos.com/dolmen-tregunc et http://megalithes-breton.fr/29/accueil_29.php?nom=do/kermadoue.html
- Paul du Châtellier, Exploration des tumulus de Keriquel en Trégunc et de Kerloise en Clohars-Carnoët, "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1900
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- Pierre Aubert, capitaine de vaisseau vivant à Port-Louis
- http://patrimoinetregunc.blogspot.fr/2015/04/la-seigneurie-de-penanrun.html
- Amis du patrimoine de Trégunc, « Le château fortifié de Kergunus - Les Amis du Patrimoine de TRÉGUNC », patrimoinetregunc.blogspot.fr (consulté le )
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- Cité par Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 1, 2005, éditions Ouest-France, (ISBN 2-7373-3452-7)
- Cité par Christian Enjolras et André Juillard, "L'archipel de Glénan", éditions du Chasse-Marée, Douarnenez, 2007, (ISBN 978-2-3535-7019-5)
- "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne...", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f6.image.r=Pleuven?rk=107296;4
- Personnes en âge de communier
- Il s'agit de la route allant de Quimperlé à Concarneau
- Daniel Bernard, Recherches sur la Chouannerie dans le Finistère, revue "Annales de Bretagne", 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115338s/f113.image.r=Perguet.langFR
- Marylène Naviner, Les tailleurs de pierre debout de Trégunc et de Névez, revue "Micheriou Koz" no 22, hiver 2009-2010
- Jean-François Brousmiche, "Voyage dans le Finistère, 1829, 1830 et 1831"
- Extraits d'un cahier d'écolier, non daté, reproduit dans Marylène Naviner, Les tailleurs de pierre debout de Trégunc et de Névez, revue "Micheriou Koz" n° 22, hiver 2009-2010
- Journal La Lanterne, n° du 6 septembre 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7504517v/f3.image.r=Tr%C3%A9babu?rk=1008588;4
- Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902, Coop Breizh, (ISBN 2-909924-78-5)
- Hebdomadaire Le Courrier du Finistère, 20 février 1904, consultable http://mnesys-viewer.archives-finistere.fr/accounts/mnesys_cg29/datas/medias/collections/bibliotheque/presse/4MI020/FRAD029_4MI_020_1904_02_06_001_1904_02_27_004.pdf
- René De La Lande de Calan, né le à Meudon, qui habitait à Kerminaouet, capitaine au 49e bataillon de chasseurs à pied, tué le à Fontaine-sous-Montdidier (Somme)
- memorialgenweb.org Trégunc : monument aux morts
- Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1)
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- Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Cie, 2011, [ (ISBN 9-782364-28007-6)]
- memorialgenweb.org Trégunc : Marcel MICHELET
- Éric Rondel, "Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941 - août 1944), Astoure éditions, 2012, [ (ISBN 978-2-36428-032-8)]
- Jean Jambou, né le à Trégunc, matelot à bord du Mékong, disparu le lors du naufrage de son bateau dans le port de Dunkerque lors des combats de la Poche de Dunkerque
- Yves Guinvarch, né le à Concarneau, matelot, mort le dans le naufrage du Meknès au large de Dieppe
- Louis Quentel, né le à Trégunc, matelot, mort le dans le naufrage du Meknès au large de Dieppe
- voir http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/deportation/29/p6-list-c.htm et http://patrimoinetregunc.blogspot.fr/2011/07/la-canne-gravee-de-pierre-carduner.html
- Jean Marie Jaffrezic, né le à Trégunc, voir memorialgenweb.org
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- « La mairie rend hommage au résistant Marc Bourhis », Ouest-France.fr (consulté le )
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- memorialgenweb.org Yves BERTH
- memorialgenweb.org - René DE LA LANDE DE CALAN
- « Liste des maires », sur archives-finistere.fr du Conseil général du Finistère (consulté le )
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- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
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- « Enseignement - Ofis Publik ar Brezhoneg », opab-oplb.org (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Le petit train de Pont-Aven, Annick Fleitour, Éditions Ressac, Quimper, 1999. (Historique de la petite ligne de chemin de fer à voie étroite qui desservait Trégunc de 1908 à 1936)