Sainte-Trie
Sainte-Trie | |||||
L'église Saint-Trojan de Sainte-Trie. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Dordogne | ||||
Arrondissement | Sarlat-la-Canéda | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Terrassonnais en Périgord Noir Thenon Hautefort | ||||
Maire Mandat |
Marc Chapon 2020-2021 |
||||
Code postal | 24160 | ||||
Code commune | 24507 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Trojannais | ||||
Population municipale |
110 hab. (2018 ![]() |
||||
Densité | 10 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 17′ 49″ nord, 1° 12′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 167 m Max. 276 m |
||||
Superficie | 10,91 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton Haut-Périgord noir | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
modifier ![]() |
Sainte-Trie est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie[modifier | modifier le code]
Généralités[modifier | modifier le code]
Limitrophe du département de la Corrèze et située à l'extrême nord-est du département de la Dordogne, la commune de Sainte-Trie s'étend sur 10,91 km2. Elle est bordée au sud et au sud-ouest par le Dalon, un affluent de l'Auvézère. Au nord, la rive sud de l'étang de Born fait partie du territoire communal.
L'altitude minimale, 167 mètres, se trouve à l'extrême ouest, là où le Dalon quitte la commune et sert de limite entre celles de Boisseuilh et Génis. L'altitude maximale avec 276 mètres est localisée au nord-est, entre les lieux-dits la Brugère et la Machardie, en limite de la commune corrézienne de Segonzac.
Au niveau géologique, le sol se compose principalement de grès et d'argile permiens, sauf dans la partie sud du territoire, en vallée du Dalon, composée de roches métamorphiques paléozoïques[1].
Le bourg de Sainte-Trie, à l'intersection des routes départementales (RD) 72E2 et 72E3, se situe, en distances orthodromiques,six kilomètres au nord-est de Hautefort.
Le territoire communal est également desservi au sud par la RD 72.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Sainte-Trie est limitrophe de six autres communes dont deux dans le département de la Corrèze.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Sainte-Trie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Toponymie[modifier | modifier le code]
La première mention écrite connue du lieu concerne son église et date de l'an 1047 sous la forme Ecclesia Sancti Trojani[7].
Le nom de la commune se réfère à saint Trojan, évêque de Saintes au VIe siècle[7]. Le nom initial « Trojan » a été déformé en °Troja, puis °Truia avant d'aboutir à la francisation « Trie »[7].
En occitan, la commune porte le nom de Sent Trían[8].
Histoire[modifier | modifier le code]
L'église de Sainte-Trie est mentionnée dès 1047, antérieurement à la fondation de l'abbaye de Dalon en 1114[7].
Lors de la création des départements français en 1790, la commune a d'abord brièvement fait partie de la Corrèze avant d'être rattachée en 1793, ainsi que neuf autres communes, à la Dordogne.
La commune porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom de Trie-Argileux[9], ou Trie l'Argileuse[7].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
La commune de Sainte-Trie a, dès 1790, fait partie du département de la Corrèze.
En 1793, elle est rattachée au canton de Genis qui dépend du district d'Excideuil dans le département de la Dordogne, jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton de Genis est supprimé et la commune est rattachée au canton d'Excideuil dépendant de l'arrondissement de Périgueux[9].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[10]. La commune est alors rattachée électoralement au canton du Haut-Périgord noir.
En 2017, Sainte-Trie est rattachée à l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda[11],[12].
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
En 2009, Sainte-Trie rejoint la communauté de communes du Pays de Hautefort. Celle-ci disparaît le , remplacée au par une nouvelle intercommunalité élargie, la communauté de communes du Terrassonnais en Périgord noir Thenon Hautefort.
Administration municipale[modifier | modifier le code]
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[13],[14].
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Juridictions[modifier | modifier le code]
Dans le domaine judiciaire, Sainte-Trie relève[16] :
- du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Périgueux ;
- de la cour d'appel de Bordeaux.
Démographie[modifier | modifier le code]
Les habitants de Sainte-Trie se nomment les Saint-Trojannais[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2018, la commune comptait 110 habitants[Note 3], en diminution de 3,51 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Emploi[modifier | modifier le code]
En 2015[21], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent cinquante personnes, soit 45,9 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (quatre) a légèrement augmenté par rapport à 2010 (trois) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 7,7 %.
Établissements[modifier | modifier le code]
Au , la commune compte dix-sept établissements[22], dont cinq relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, quatre dans la construction, quatre dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, trois au niveau des commerces, transports ou services, et un dans l'industrie[23].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- De l'abbaye de Dalon du XIIe siècle, il subsiste des vestiges dont le bâtiment des moines avec sa salle capitulaire et deux chapelles du transept droit de l'église. Le logis de Dalon, du XVIIe siècle, est attenant aux ruines de l'abbaye[24]. L'abbaye a été vendue en 1791 comme bien national et son propriétaire s'en est servi comme carrière[25]. L'ensemble composé du logis, des ruines de l'abbaye et du pigeonnier est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1948[26].
- L'église Saint-Trojan, dédiée à Trojan de Saintes, évêque de Saintes au VIe siècle[27], est de style roman et son portail date du XIIIe siècle[25]. Entourée du cimetière, elle est bâtie en grès rouge avec clocher-mur et nef unique[25]. Un gisant féminin datant du XIIIe ou XIVe siècle qui se trouve dans la nef est classé au titre des monuments historiques depuis 1993[28]. Ce gisant pourrait être celui d'Aimeline de Born, vicomtesse de Hautefort, et fille de Bertran de Born[25].
- Siège d'une châtellenie[25], le château de Fialeix, connu en 1120 sous l'appellation castro Felicis, il ne reste qu'une motte castrale[29].
- Encore actif en 1752, un autre prieuré avec chapelle a existé au lieu-dit Mureau[25].
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
Au nord, la forêt domaniale de Born, une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 2 remarquable pour sa flore, se situe principalement sur les communes de Salagnac et de Saint-Mesmin mais deux petites zones au sud de l'étang de Born et au nord-est du lieu-dit chez Tuillas, dont la surface cumulée représente environ six hectares, se trouvent sur Sainte-Trie[30],[31].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Le troubadour Bernard de Ventadour (v. 1125 – v. 1200) s'est retiré à l'abbaye de Dalon où il devint moine et où il est mort[32].
- Le troubadour Bertran de Born (v. 1140 – v. 1215) se serait retiré à l'abbaye de Dalon où il serait mort[33].
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Décédé en fonctions.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Patrick Ranoux, préface de René Pijassou, Atlas de la Dordogne-Périgord, Ouvrage publié à compte d'auteur, Speed impression, 1996, (ISBN 978-2-9501476-1-5), p. 19.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 26 mars 2021).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 26 mars 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 26 mars 2021).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le 26 mars 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le 26 mars 2021).
- Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, Éditions Fanlac, 2000, (ISBN 2-86577-215-2), p. 383.
- Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 8 avril 2014.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Légifrance, « Décret no 2014-218 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Dordogne », sur http://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le 23 août 2015).
- [PDF] « Arrêté portant modification des limites territoriales des arrondissements de Bergerac, Nontron, Périgueux et Sarlat-la-Canéda du département de la Dordogne », Préfecture de la Dordogne, 30 décembre 2016.
- [PDF] Anciens et nouveaux arrondissements au 1er janvier 2017, Préfecture de la Dordogne, 4 janvier 2017.
- Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 13 septembre 2020.
- Résultats des élections municipales et communautaires 2020 sur le site du ministère de l'Intérieur, consulté le 25 novembre 2020.
- « Voici vos 557 maires », édition spéciale de Sud Ouest du 3 avril 2008, p. 8.
- « Annuaire des juridictions d'une commune », sur le site du ministère de la Justice (consulté le 10 décembre 2020).
- Nom des habitants des communes françaises sur le site habitants.fr, consulté le 27 février 2017.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Dossier complet - Commune de Sainte-Trie (24507) - Activités, emploi et chômage - tableaux EMP T2 et EMP T4 sur le site de l'Insee, consulté le 27 janvier 2019.
- « Établissement - Définition », sur Insee (consulté le 27 janvier 2019).
- Dossier complet - Commune de Sainte-Trie (24507) - Établissements actifs par secteur d'activité - tableau CEN T1 sur le site de l'Insee, consulté le 27 janvier 2019.
- Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN 2-87901-221-X), p. 97.
- Sainte-Trie, extrait de Excideuil et son pays, p. 179-180, de Jean-Jacques Joudinaud, notice placardée à l'intérieur de l'église de Sainte-Trie, vue le 19 février 2017.
- « Abbaye de Dalon », notice no PA00082905, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 22 février 2017.
- Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN 2-87624-125-0), p. 45-46.
- « dalle funéraire (gisant) », notice no PM24000376, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 22 février 2017.
- Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN 2-87901-221-X), p. 113.
- [PDF] Forêt domaniale de Born sur le site de la DREAL Aquitaine, consulté le 23 février 2017.
- Carte de localisation de la forêt domaniale de Born sur le site de la DREAL Aquitaine, consulté le 23 février 2017.
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 920.
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 139.