Namazu

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Ōnamazu chevauché par Takemikazuchi et Daikokuten jetant de l'or aux victimes.

Depuis le XVIIe siècle, une légende japonaise parle du namazu (?) ou ōnamazu (大鯰?), poisson-chat géant vivant dans la vase des profondeurs de la terre, et sur l'échine duquel repose le Japon. Auparavant, la croyance voulait que ce soit un dragon.

Description[modifier | modifier le code]

Le namazu est très turbulent et ses mouvements brusques ont tendance à causer des séismes dont le Japon est victime. Le dieu Takemikazuchi (武甕槌?) ou dieu Kashima (鹿島神?, Kashima no kami)[1] est le seul à pouvoir le maintenir en place grâce à son pieu, et en immobilisant sa tête sous la pierre kaname-ishi (要石?, littéralement « pierre-clef », « clef de voûte »). Mais parfois, le dieu relâche son attention et le namazu en profite pour s'enfuir et causer de nouveaux séismes.

À la suite des trois grands séismes de l'ère Ansei en 1854 et 1855, le namazu fut souvent représenté dans des ukiyo-e (estampes) appelées namazu-e. Outre le dieu Takemikazuchi, il est alors régulièrement accompagné du dieu Daikoku (大黒天?, Daikokuten) distribuant des richesses aux victimes.

Étrangement, les poissons-chats semblent particulièrement sensibles aux signes avant-coureurs d'un séisme, et ce parfois jusqu'à 24 heures à l'avance[2].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

  • Le Pokémon Barbicha est inspiré du namazu (d'où son nom japonais Namazun). Tout comme lui, c'est un poisson-chat, il possède une cicatrice au front et maîtrise des attaques sismiques.
  • Dans League of Legends, le personnage Tahm Kench pourrait être inspiré de cette légende.
  • Dans Yo-Kai Watch le boss de l'étang du Mont Sylvestre, Carpitaine, semble être inspirée du namazu.
  • Dans Final Fantasy XIV, l'extension Stormblood introduit la tribu des Namazu.
  • Dans Dragon Ball GT, un ennemi appelé Zunama est un poisson chat géant qui prétend provoquer les tremblements de terre en agitant ses moustaches. Son nom est une anagramme de namazu.
  • Dans Suzume no tojimari, le ver est inspiré de namazu.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Du nom du sanctuaire Kashima (鹿島神宮?, Kashima-jingū), dans la ville de Kashima, où il est vénéré.
  2. (en) Motoji Ikeya, Earthquakes and Animals : From Folk Legends to Science, New Yersey, World Scientific, , 295 p. (ISBN 978-981-238-591-8, LCCN 2006295838, lire en ligne).

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