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Homosexualité dans l'islam

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Miniature dans un ouvrage de Nev'îzâde Atâyî (tr) : un roi pointe une image de son fils et de son tuteur, qui en est tombé amoureux.

Les relations sexuelles et amoureuses entre hommes ou entre femmes ont été considérées de diverses manières au long de l'histoire de l'islam et du monde islamique. Le Coran ne dit rien d'explicite à ce sujet, mais les écoles traditionnelles de loi islamique décrivent généralement l'homosexualité comme une turpitude, condamnée moralement et socialement dans sa pratique publique ou dans l'incitation à sa pratique. Dans certains pays appliquant des formes de droit islamique, la sodomie est un crime dont la punition peut aller jusqu'à la lapidation. Les musulmans et musulmanes homosexuelles ont des rapports divers à la religion, et une partie propose notamment de lire l'islam de manière queer. En politique, les revendications gays et lesbiennes sont également articulées de manières diverses à l'islam.

Histoire[modifier | modifier le code]

À l'époque du prophète, les textes parlent de personnes dites mukhannathun qui pourraient être considérées comme homosexuelles selon les conceptions actuelles[1].

Empire ottoman[modifier | modifier le code]

Danseuse köçek ottomane au XIXe siècle.

Dans la littérature[modifier | modifier le code]

L'homosexualité est présente dans l'histoire des littératures du monde islamique. Ainsi l'homoérotisme dans la littérature arabe classique est un thème relativement courant. Dans la littérature persane, plusieurs exemples d'attirance d'un homme pour un autre sont aussi à constater, comme dans la poésie de Saadi[2].

Au XIXe siècle, il existe un genre de poésie en ourdou consacré à l'amour et au sexe entre femmes, le rekhti (en)[3].

Époque coloniale[modifier | modifier le code]

Selon une étude critique de la question, « l’utilisation par les théologiens musulmans contemporains d’une terminologie comme « sexualité contre nature » ou « sexualité pathologique » pour qualifier l’homosexualité (appelée liwāṭ, ou šudūd gǐ nsī) renvoie à la caractérisation occidentale de l’homosexualité telle que constituée au XIXe siècle; (...), ces caractères ne sont pas opérants pour la période médiévale » [4].

Ce sera à partir d'un héritage culturel étranger, que désormais la gravité de la sodomie sera décrite comme étant son opposition avec la finalité des rapports charnels, donc le fait qu'elle est nuisible à la procréation et à la pérennité de l'espèce humaine. Selon Benkheira, il est très clair qu'un débat très important sur la sodomie entre époux a eu lieu au VIIIe siècle[5]. Mezziane précise, de même, que l'argumentation sur les raisons de l'interdiction de la sodomie homosexuelle - non plus comme acte d'apostasie (irtidat comme pour le peuple de Loth) ou d'insoumissions aux prescriptions de Dieu (fisq), mais comme un acte contre nature - a été élaborée pour les besoins de la cause assez tardivement[6]. La chercheuse Jocelyne Dakhlia reconnaît une place importante de l’homoérotisme vis-à-vis des jeunes éphèbes dans le monde musulman ou entre femmes jusqu'au XIXe siècle, ce qui, pour El-Rouayheb[Qui ?], n'est pas contradictoire avec une condamnation de l'acte homosexuel[7]. Cette vision de l'évolution de la perception de l'homosexualité dans le monde musulman a cependant été critiquée, notamment par Thomas Eich, qui estime qu'il est trop simple d'affirmer que seul le puritanisme de l'époque victorienne avait contribué à cette vision de l'homosexualité aux Proche et Moyen-Orient : « l'inclusion de régions arabes dans l'Empire mongol, ainsi que la migration des peuples turcs, ont pu éventuellement entraîné des changements dans les concepts de genre »[8].

Pénalisation de la sodomie[modifier | modifier le code]

L'homosexualité reste globalement mal perçue dans le monde musulman actuel, souvent présenté comme conservateur et traditionaliste. Aussi, est-elle interdite par la loi dans une majorité de pays de culture musulmane. Les personnes homosexuelles y forment donc une minorité discriminée, souvent persécutée[9].

Dans la jurisprudence islamique[modifier | modifier le code]


Dans la jurisprudence islamique, la sodomie – appelée liwāṭ par référence à Loth – est généralement considérée comme une turpitude, c'est-à-dire une mauvaise chose, sur le fondement de quelques propos traditionnellement attribués à Mahomet[10]. Il existe de vastes débats pour savoir si la sodomie doit être punie, et si oui, comment.

Dans diverses conceptions de l'islam, dont certaines sont aujourd'hui dominantes dans la plupart des pays du monde islamique, l’homosexualité est vue comme un péché[11].

Hadiths[modifier | modifier le code]

Certains hadiths attribués à Mahomet, prophète de l'islam, condamnent l'homosexualité, et prescrivent parfois également la peine de mort comme sanction, sans toutefois préciser comment pratiquer cette exécution[12]. Or, tous les hadiths présentés sur la question par les jurisconsultes pour appuyer la condamnation à mort ont été critiqués pour leur authenticité ; ainsi d'après ibn Hajar al-Asqalani, il n'existe pas de consensus sur un hadith authentique remontant jusqu'à Mahomet sur cette sentence[13][réf. obsolète]. C'est aussi ce qu'affirme l'anthropologue et historien Mohammed Mezziane dans Sodomie et masculinité chez les juristes musulmans du IXe au XIe siècle[14].

En droit étatique d'inspiration islamique[modifier | modifier le code]

Selon l'anthropologue du droit Baudoin Dupret dans une étude de cas sur l'Indonésie, le Liban, l'Égypte et le Sénégal publiée en 2021, ces quatre pays islamiques suivant le modèle du droit civiliste ont connu une histoire différente par rapport aux colonies de l'empire britannique, dans lesquelles la sodomie était explicitement interdite[15]. Ainsi, leurs législations ne contiennent pas d'incriminations spécifiques pour l'homosexualité, mais les jurisprudences des tribunaux étatiques s'y appuient sur des dispositions générales interprétées au regard des conceptions localement dominantes de la morale sexuelle, nourries par les traditions islamiques sur l'éthique du sexe[15].

En Indonésie, le Code pénal hérité du droit colonial néerlandais interdit de manière vague la perbuatan cabul entre personnes de même sexe – dans la version originale néerlandais inspirée par le Code pénal français, le terme utilisé était ontucht, traduit en debauchery par Dupret, qu'on peut rendre en français par obscénité[15]. La jurisprudence, confirmée par un arrêt de la Cour suprême de 2017, a toujours considéré que cette obscénité qualifie seulement les agressions sexuelles sur mineurs du même sexe, pas les rapports entre adultes[15]. Par contre, les juges indonésiens utilisent en partie une loi d'interdiction de la pornographie pour châtier les relations sexuelles entre hommes[15].

Au Liban, un article du Code pénal de 1943 aux origines obscures – peut-être inspiré par le délit d'homosexualité créé en 1942 sous le régime de Vichy selon Dupret – sanctionne les actes sexuels « contre-nature »[15]. Le même héritage français se retrouve dans le droit sénégalais, qui sanctionne les actes contre-nature[15]. Au Liban, les activités sexuelles homoérotiques ont été généralement subsumées sous ce chef d'accusation jusque dans les années 2010, quand un processus de réorientation a été initié par l'association militante Helem et a abouti à un revirement de jurisprudence en 2018[15].

En Égypte, les juges utilisent une loi de 1961 contre la prostitution pour punir les relations homosexuelles en tant que marques d'obscénité[15].

Dans l'ensemble, selon le panorama proposé par Dupret, les juges étatiques se reposent principalement sur des textes de loi vagues, appliqués en les interprétant à travers des catégories cis- et hétéronormatives. Ces conceptions morales sont influencées par les diverses traditions islamiques, mais l'islam n'est pas régulièrement invoqué comme un fondement des punitions imposées[15].

La International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association a collecté en 2007 une liste de dispositions légales utilisées pour sanctionner des hommes gays ou des relations sexuelles entres hommes par les organes judiciaires d'États se réclamant de l'islam[16]:

Homophobie et acceptation sociale[modifier | modifier le code]

Levi Geir Eidhamar (no) propose de distinguer quatre types d'attitudes envers l'homosexualité dans l'islam[20]:

  1. Fortement traditionnelle, avec l'idée que seul ce qui est correct au regard de la charia est bon;
  2. Modérément traditionnelle, considérant que le correct et ce qui est humainement bon peuvent diverger, auquel cas il convient de choisir la voie correcte;
  3. Modérément progressiste, qui tend à interpréter la voie correcte en fonction de ce qui est humainement bon;
  4. et fortement progressiste, selon laquelle le correct et le bon peuvent diverger, auquel il faut choisir la seconde option.

Dans l'oumma[modifier | modifier le code]

Une étude menée par le Pew Research Center en 2013 note qu'il existe un rejet massif de l'homosexualité dans les pays à majorité musulmane sondés : 80 % des Libanais interrogés ayant répondu « non » à la question « l'homosexualité devrait-elle être acceptée par la société ? », tout comme 78 % des Turcs, 86 % des Malaisiens, 87 % des Pakistanais, 93 % des Palestiniens et des Indonésiens, 94 % des Tunisiens, 95 % des Égyptiens et 97 % des Jordaniens sondés[21].

Dans un sondage réalisé en Grande-Bretagne en 2016, 52 % des musulmans interrogés déclarent que l'homosexualité ne devrait pas être légale en Grande-Bretagne[22],[23].

Selon une étude réalisée par le WZB Berlin Social Science Center (en) dans six pays européens (France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Autriche et Suède) en 2013, 60 % des musulmans interrogés rejettent les homosexuels[24].

Une étude IFOP réalisée en 2019 indique que 63 % des Français musulmans pensent que l'homosexualité est « une maladie » ou « une perversion sexuelle », soit 49 points de plus que chez les Français catholiques[25],[26].

Dans l'État islamique[modifier | modifier le code]

Au sein de l'État islamique, plusieurs homosexuels ont été exécutés par lapidation. La première exécution connue a lieu à Mayadine, dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, le , une seconde suit le lendemain dans la ville de Deir ez-Zor même, également en Syrie[27]. Vers début décembre, un homme accusé d'homosexualité est jeté du toit d'un immeuble puis lapidé ; cette exécution aurait été ordonnée après un jugement du « tribunal islamique de la wilaya Al-Furat », soit dans la région de Boukamal et Al-Qaïm[28],[29]. Une autre exécution de ce type a lieu en au nord de Mossoul, l'EI exécutant deux homosexuels[30].

Rapport des musulmans queer à la religion[modifier | modifier le code]

Certaines personnes musulmanes LGBT+ cessent ou prennent leurs distances avec la pratique de l'islam, souvent en brouillant les frontières de ce que signifie être croyante, être musulmane ou être religieuse[31]. Néanmoins, des LGBT+ musulmanes souffrent de l'idée reçue selon laquelle elles seraient obligées de choisir entre leurs identités islamiques et leurs identités de genre ou sexuelles, et perçoivent leur pratique de l'islam comme compatible voire consubstancielle avec leur queerité[32],[33]. Il y a ainsi des réseaux où des personnes queer échangent sur leurs spiritualités, sur l'islam[34]. Des lectures queer du Coran et des hadiths sont aussi proposées, mettant en exergue des idées de tolérance et de positivité autour de la sexualité queer[35],[36]. Certaines de ces lectures se concentrent sur l'idée que les identités homosexuelles et transsexuelles sont naturelles et conformes à l'islam, tandis que d'autres propositions affirment de manière plus radicale des notions d'amour divin universel, de justice ou de diversité par exemple[37],[38].

Par exemple en littérature, la romancière Fatima Daas a revendiqué à travers son œuvre la combinaison de sa foi islamique et de son amour lesbien[39]. C'est également un thème central dans l'œuvre du réalisateur et auteur Parvez Sharma (en)[40], ou encore dans les textes de Rachid O et ceux d'Abdellah Taïa[41].

Selon le sociologue Momin Rahman entre autres, l'opposition entre islam et libération LGBT+ est en grande partie un produit des idéologies coloniales et est aujourd'hui reproduite notamment par des discours homonationalistes dans les ex-métropoles[42],[43]. Cette opposition peut aussi mener à des tensions hostiles envers les personnes musulmanes queer au sein des communautés LGBT dans les pays européens[44].

Hommes gais[modifier | modifier le code]

Selon un article de revue publié en 2017, la recherche actuelle sur les hommes gais musulmans tend à montrer qu'ils font face à des difficultés particulières principalement liées aux attentes sociales de masculinité hétérosexuelle, façonnées entre autre par des conceptions religieuses[45]. Dans le contexte tunisien, un article de la même année rapport quatre stratégies employées par les hommes gais musulmans pour surmonter ces obstacles[46]:

  1. privilégier leur identité islamique et rejeter l'homosexualité en tant qu'identité sexuelle légitime ;
  2. rejeter l'islam et accepter l'homosexualité en tant qu'identité sexuelle légitime ;
  3. interpréter l'islam de manière à soutenir l'homosexualité ;
  4. créer une homosexualité non pénétrative compatible avec des interprétations littérales du Coran.

Mouvements des gays musulmans[modifier | modifier le code]

La Fondation Al-Fatiha à la marche des fiertés de San Francisco 2008.
Homme bisexuel se revendiquant LGBT et musulman à la marche des fiertés LGBT Paris 2018.

En 2011, seuls deux imams se sont déclarés ouvertement homosexuels : Moulana Muhsin Hendricks et Daayiee Abdullah (exerçant à Washington aux États-Unis). Le premier considère qu'il est « possible d'être un bon musulman tout en étant homosexuel ». Le second a déclaré : « Être un bon musulman signifie être en paix dans son cœur et son âme. Il faut atteindre le point où deux pôles de sa vie, sa foi et sa sexualité, sont réconciliés. Et mon étude personnelle du Coran m'a montré que c'était possible ». Les deux hommes s'accordent sur le fait que la communauté musulmane n'est pas encore prête à accepter l'homosexualité et qu'il faudra du temps avant que les regards évoluent. L'imam Hendricks a créé en Afrique du Sud une association d'homosexuels musulmans, « The Inner Circle », afin de « lutter contre l'intériorisation de l'homophobie qui conduit au suicide certains musulmans homos et contre les mariages forcés et la pression sociale qui pousse des homos à mener une double vie »[47].

D'autres imams ont adopté des positions assez progressistes sur la question LGBT comme l'imam de Bordeaux Tareq Oubrou, pour qui ni le Coran ni la Sunna ne condamnent l'homosexualité, ajoutant que l'homophobie est contraire aux principes de l'islam[48]. Il souligne que l'homosexualité « n'est pas préconisée par l'islam, mais que les musulmans homosexuels sont des musulmans à part entière. Le fait de les stigmatiser, de les violenter, de les harceler est antinomique avec l'éthique commune »[48]. Abdel Nour Brado, représentant de la Junta Islamica de Cordoue, déclare qu'« il n'y a dans le Coran aucune référence contre l'homosexualité. Il faut débattre de ce sujet entre nous et comprendre que célébrer des mariages religieux entre gays serait la meilleure réponse des musulmans vivant en Occident à ceux qui persécutent les homosexuels dans le monde musulman. »[49]

Plusieurs associations de gays musulmans se sont créées au cours des dernières années, dont la Fondation Al-Fatiha (fondée en 1998 aux États-Unis), HM2F (pour « Homosexuel-les Musulman-es de France », créée en par Ludovic-Mohamed Zahed, également auteur de l'ouvrage intitulé Le Coran et la Chair), ou Merhaba (en Belgique). L'association chrétienne française LGBT David et Jonathan a également ouvert le groupe Abu Nuwas (du nom du poète perse) pour répondre à une demande de jeunes gays musulmans.

Mosquées inclusives[modifier | modifier le code]

Le à Paris, a ouvert la première mosquée accueillant les homosexuels à l’initiative de Ludovic-Mohamed Zahed, fondateur de l’association Homosexuels musulmans de France[50]. Il milite pour faire accepter son droit à être gay et musulman ainsi que pour le mariage homosexuel en France. Elle se situe dans le 18e arrondissement mais l'emplacement exact reste secret[51]. Cette mosquée a fait l'objet de violentes critiques et de menaces de la part de musulmans[52].

Sur l'exemple français, une mosquée mixte et gay-friendly a vu le jour à Londres le , où hommes et femmes prient côte-à-côte, ouverte aux personnes homosexuelles. Tamsila Tauqir et Doc Martens sont à l'origine de ce projet dénommé Inclusive Mosque Initiative et œuvrent pour l'ouverture à terme d'un vrai espace qui leur soit dédié[53][source insuffisante].

Le est proposée l'ouverture d'une 6e mosquée à Halifax, dans la province de Nouvelle-Écosse au Canada. Cette « mosquée de l'unité » dont l'initiateur est Syed Adnan Hussein sera ouverte aux homosexuels et aux personnes trans[54]. Prévu pour [55], cette mosquée prendra le nom de El Tawhid Juma Circle[56].

En Afrique du Sud, est annoncé le la construction de la première « mosquée inclusive » du pays, à l'initiative de l'imam Taj Hargey. Elle sera située au Cap[57][source insuffisante].

Par ailleurs, d'autres mosquées se sont également engagées à être tolérantes et à assurer l'égalité entre les sexes en leur sein, notamment la mosquée de Toronto où le prêche est exercée par une femme[58].

Notes et références[modifier | modifier le code]

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  2. (en) Domenico Ingenito, « Beholding Beauty: Saʿdi of Shiraz and the Aesthetics of Desire in Medieval Persian Poetry », dans Beholding Beauty, Brill, (ISBN 978-90-04-43590-2, lire en ligne)
  3. Ruth Vanita, « "Married Among Their Companions": Female Homoerotic Relations in Nineteenth-Century Urdu Rekhti Poetry in India », Journal of Women's History, vol. 16, no 1,‎ , p. 12–53 (ISSN 1527-2036, lire en ligne, consulté le )
  4. Mohammed Mezziane, Sodomie et masculinité chez les juristes musulmans du IXe au XIe siècle. Arabica 55 (2008) p. 274. Koninklijke Brill NV, Leyde, 2008 [Mohammed Mezziane, Sodomie et masculinité chez les juristes musulmans du IXe au XIe siècle. Arabica 55 (2008) p. 278. Koninklijke Brill NV, Leyde, 2008 DOI: 10.1163/157005808X310651 DOI: 10.1163/157005808X310651].
  5. Mohammed Hocene Benkheira, article « Homosexualité », in M.A. Amir-Moezzi, Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, p. 400-402.
  6. Mohammed Mezziane, Sodomie et masculinité chez les juristes musulmans du IXe au XIe siècle. Arabica 55 (2008) 276-306. Koninklijke Brill NV, Leyde, 2008 DOI: 10.1163/157005808X310651. p. 288-289.
  7. Jocelyne Dakhlia, « Homoérotismes et trames historiographiques du monde islamique », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 62e année,‎ , p. 1097–1120
  8. Thomas Eich, « Review of Before Homosexuality in the Arab-Islamic World, 1500-1800 », Die Welt des Islams, vol. 46, no 2,‎ , p. 226–228 (ISSN 0043-2539, lire en ligne, consulté le )
  9. Islam and homosexuality - Straight but narrow sur economist.com du 4 février 2012
  10. (en) « Liwāṭ », dans Encyclopédie de l'Islam, Koninklijke Brill NV (DOI 10.1163/9789004206106_eifo_sim_4677, lire en ligne) (consulté le )
  11. Dictionnaire du Coran, sous la direction de Mohammed Ali Amir-Moezzi, Bouquins, Robert Laffont, p. 400-402
  12. Paroles attribuées à Mahomet dans des hadiths :

    « Dieu ne regarde pas un homme qui a eu une relation sexuelle avec un homme. »

    — Ibn Hibban, Tirmidi, Nissai

    « Quatre types d'individus seront matin et soir soumis à la colère de Dieu ». On lui demanda : « De qui s'agit-il ô Messager de Dieu ! » Il répondit : « les hommes qui cherchent à ressembler aux femmes, les femmes qui cherchent à ressembler aux hommes; celui qui s'accouple avec un animal et celui qui a des rapports sexuels avec un homme. » (Tabarani et Bayaki)

    « Ce que je crains le plus pour vous, c'est que vous ne commettiez l'acte du peuple de Loth puis le Prophète (as) a dit, à trois reprises, en disant : que Dieu damne celui qui commet le péché du peuple de Loth, que Dieu damne celui qui commet le péché du peuple de Loth, que Dieu damne celui qui commet le péché du peuple de Loth. » (Ibn Maja, Tirmidi, Al Hakim)

    « Sept individus sont damnés par Dieu, Qui ne les regardera pas au jour du Jugement; ils seront en Enfer avec ceux qui y seront dirigés, à moins qu'ils ne se repentent : l'homosexuel, celui qui s'adonne à des rapports sexuels avec un animal (…). » (Voir Les Grand Péchés, « Al Kabayir », de l'Imam Adahabi, page 96, éditions le Savoir)

    Mahomet aurait dit : « Tuez ceux qui s'adonnent à l'acte du peuple de Loth ». (Sentence prophétique rapportée par Abou Daoud, Tirmidhi et Ibn Maja)

    Mahomet aurait dit : « Si vous trouvez quiconque en train de pratiquer les pratiques du peuple de Loth, tuez-les, que ce soit celui qui commet l’acte ou celui qui le subit. » (Tirmidhi, Abou Daoud, Ibn Majah)

  13. ibn Hajar al-Asqalani, Bulugh al-Maram (en)' ; traduit en turc par Betül Bozali et Mehmet Alioğlu, Büluğ’ül-Meram Tercümesi ve Şerhi, éditions : Polen Yayınları (Istanbul, 2005) : p. 481 (ISBN 978-975-9066-15-4).
  14. Mohammed Mezziane, Sodomie et masculinité chez les juristes musulmans du IXe au XIe siècle. Arabica 55 (2008) 276-306. Koninklijke Brill NV, Leyde, 2008 DOI: 10.1163/157005808X310651 ; p. 282.
  15. a b c d e f g h i et j (en) Baudouin Dupret, « Playing by the Rules: The Search for Legal Grounds in Homosexuality Cases – Indonesia, Lebanon, Egypt, and Senegal », dans Positive Law from the Muslim World: Jurisprudence, History, Practices, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-108-95487-7, 978-1-108-84521-2 et 978-1-108-94968-2, DOI 10.1017/9781108954877.010, lire en ligne)
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  19. « Un mineur de vingt-et-un ans » est une personne âgée de moins de vingt-et-un ; l'expression fréquemment employée « mineur de moins de vingt-et-un ans » est donc un pléonasme.
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  23. « Most British Muslims feel strong sense of belonging – poll », theguardian.com/uk, 11 avril 2016
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Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

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  • Frédéric Lagrange, Islam d'interdits, Islam de jouissance, Téraèdre, 2008.
  • Stephen O. Murray et Will Roscoe (dir.), Islamic Homosexualities: Culture, History and Literature, New York, New York University Press, 1997.
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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]