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Guerre civile syrienne

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Guerre civile syrienne
De gauche à droite à partir d'en haut : manifestation dans la ville de Idlib ; rebelles de l'Armée syrienne libre avec un char du régime capturé ; un bâtiment en feu à Homs ; un checkpoint de l'armée syrienne à Damas.
Informations générales
Date en cours
(13 ans, 4 mois et 3 jours)
Lieu Drapeau de la Syrie Syrie
Casus belli Révolte d'origine populaire
Issue En cours
Belligérants
Drapeau de la Syrie République arabe syrienne

Fichier:Drapeau du Hezbollah.jpg Hezbollah[Note 1]
Drapeau de l'Iran Iran

Soutiens :
Drapeau de la Russie Russie[8],
Drapeau de la République populaire de Chine Chine[réf. nécessaire]
Drapeau du Venezuela Venezuela[9]


Drapeau de l'Irak Irak[10]
Conseil national syrien

Libye

  • Brigade de Tripoli[11]

Jihadistes[12]

Drapeau de la Turquie Turquie[8],[Note 3] Soutiens :
Drapeau du Kosovo Kosovo
Drapeau du Qatar Qatar[8]
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite[8],[Note 4]
Drapeau des États-Unis États-Unis[13],[Note 5] Drapeau de l'Allemagne Allemagne[14]
Drapeau de la France France[15]
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni[16]

Autonomistes kurdes[1],[2]
PYD PKK[3],[4],[5]
Commandants
Drapeau de la Syrie Bachar el-Assad
Drapeau de la Syrie Maher el-Assad
Drapeau de la Syrie Adel Safar
Drapeau de l'Iran Mohammad Ali Jafari
Fichier:Drapeau du Hezbollah.jpg Ali Hussein Nassif
Mouaz al-Khatib
Georges Sabra
Abdel Basset Sayda
Burhan Ghalioun
Riyad Al Asaad
Abu Muhammad al-Julani
Abdel Mehdi al-Harati[11]
Recep Tayyip Erdogan
Necdet Özel
Salih Muslim
Ismail Hama
Feysel Yusuf
Abdul Hakim Bashar
Forces en présence
Drapeau de la Syrie
Armée syrienne
304 000 soldats
Direction général de la sécurité
8 000 hommes
Milices pro-Assad
20 000 miliciens Hezbollah libanais Armée du Mahdi (chiites irakiens) Organisation Badr (chiites irakiens) Front populaire de Libération de la Palestine-Commandement général (Palestiniens)

Armée syrienne libre
100 000 combattants[17],[18]
Armée de libération syrienne
32 000 combattants


6 000 à 10 000 hommes[19]

4 000 à 4 500 hommes[20]
Pertes
Drapeau de la Syrie
8 767[21] soldats et policiers tués
68 miliciens tués
Fichier:Drapeau du Hezbollah.jpg
147 tués
Drapeau de l'Iran
85 tués

7 000−7 500 rebelles tués
979 à 1 763 manifestants tués

38 tués

2 pilotes tués[22]
5 civils tués

9 morts au moins

Notes

Pertes totales :
plus de 42 000 morts[23] (selon l'opposition)
Jusqu'à 11 853 morts (selon le gouvernement syrien)

Batailles

Modèle:Révolte syrienne

Coordonnées 35° nord, 38° est

La guerre civile syrienne est un conflit armé issu d'un large mouvement de contestations contre le régime baasiste qui débute par des manifestations anti-régime et pro-régime[24],[25] pacifiques le 15 mars 2011, c'est-à-dire trois mois après le début du climat révolutionnaire appelé Printemps arabe. Le mouvement, qui est réprimé par les forces syriennes, se prolonge encore en 2012 et se transforme peu à peu en conflit opposant deux camps armés au milieu des populations civiles, faisant près de 25 000 (17 281 civils, 1 051 déserteurs (rebelles) et 6 163 soldats (régime syrien)) morts fin août 2012 selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH)[26], organisme dont la neutralité et la fiabilité sont contestés[27].

Face à l'armée régulière et ses supplétifs (moukhabarat notamment), se constitue et structure progressivement en 2011 une « armée syrienne libre » (ASL), sur la base d'un noyau de déserteurs et de citoyens.

Tandis que le gouvernement syrien est soutenu par la Russie et la Chine (par intérêt ou principe de non-ingérence), notamment à l'ONU, la rébellion est soutenue par les pays occidentaux, et l'ASL peu à peu soutenue et armée par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar[28], et dispose de l'aide d'agents de la CIA opérant à partir de la Turquie[28]. L'ASL est également progressivement renforcée (ou noyautée) par des jihadistes proches de la mouvance Al Qaïda[29], ce qui participe de la défiance de certains États face à cette armée informelle et disparate, et au caractère potentiellement confessionnel de ce conflit.

Contexte

L'ancien président Hafez el-Assad (à droite) et son frère Rifaat al-Assad, qui a personnellement supervisé le massacre de Hama.

Historique

Genèse

Alors que le printemps arabe s'étend en 2011 à tout le monde arabe, le régime de Damas prend des mesures de prévention, répression assorties de tentatives d'apaisement. Plusieurs appels à manifester sont lancés à partir du 4 février[30], mais les moukhabarat répriment ces manifestations.

Appels à manifester non suivis

Suivant l'exemple de la révolution tunisienne, des appels à manifester sont lancés sur Facebook, invitant les Syriens à se mobiliser les 4 et 5 février, notamment devant le siège du parlement à Damas. L'appel ne fut pas suivi, en raison notamment de l'important dispositif de sécurité, des intimidations des forces de sécurité et de l'arrestation des principaux organisateurs[réf. souhaitée][31].

Le 17 février 2011, le gouvernement annonce des mesures sociales prévoyant la baisse de taxes sur les produits alimentaires de première nécessité, l'augmentation des subventions pour le fioul et la création d'un fonds social qui aidera 420 000 personnes en difficultés[32],[33]. D’autres augmentations de prix et l’instauration de la TVA sont reportées ; le gouvernement annonce également le recrutement de 67 000 fonctionnaires, multiplie les rencontres avec des représentants de la société civile et des dignitaires religieux[33]. Des dizaines de fonctionnaires corrompus sont mutés ou renvoyés[33]. Le gouvernement apporte son soutien diplomatique, mais aussi matériel, et envoie des renforts en Libye, soutenir le colonel Kadhafi, en manière d’avertissement sur ses intentions en cas de révolte[34]. Fin février, le pouvoir rétablit l'accès à Facebook et Youtube pensant apaiser d'éventuelles tensions. Certains[Qui ?] analysèrent le geste comme un moyen de mieux repérer les activistes[35]. Le pouvoir multiplie également les mesures sécuritaires : renforcement des écoutes, plan de rupture des moyens de communications pour isoler des régions ou des villes du reste du pays, ordre donné aux moukhabarats de réprimer fermement toute agitation, interdiction de messagerie instantanée et de Skype, nombreuses arrestations préventives ou non, comme celles d’enfants tagueurs[33].[source insuffisante]

Le 17 février 2011, les violences policières contre un commerçant entraînent le soulèvement d'un quartier de Damas[36].[source insuffisante]

Le 7 mars 2011, 13 prisonniers politiques entament une grève de la faim[37].

Révolte de Deraa - mars 2011

Le 13 mars 2011, quinze écoliers sont arrêtés pour avoir taggé les slogans de la révolution égyptienne de 2011, puis transférés à Damas[réf. nécessaire]. Un nouvel appel est lancé sur Facebook, appelant les Syriens au soulèvement à partir du 15 mars dans toutes les villes de Syrie. Des manifestations quotidiennes se succèdent ainsi à Deraa à partir du 15 mars[38], et plusieurs bâtiments symboliques du pouvoir (siège du Parti Baas, tribunaux) sont alors incendiés[38].

Une manifestation a lieu le même jour à Damas[39],[40], avec quelques dizaines de personnes rassemblées au souk Al Hamidia (ou Hamidiyé) criant des slogans tels que : «Dieu, la Syrie, la liberté et c'est tout !» ; la foule fut rapidement dispersée par les forces de l'ordre. Selon les organisateurs, des manifestations eurent aussi lieu à Deir ez-Zor, Alep et Hassakeh[41]. Le lendemain, 200 personnes, pour la plupart des proches de prisonniers politiques, manifestent près du ministère de l'Intérieur à Damas pour demander leur libération. Ils sont violemment dispersés par la police[réf. à confirmer]. Selon des témoins, des intellectuels ont été sauvagement battus, Amnesty International condamne la répression de manifestants pacifiques et affirme que 30 personnes ont été arrêtées, dont les activistes des droits de l'homme Mazen Darwish et Suhair Al-Attassi et le philosophe Tayyeb Tizini[42].

Les auteurs de l’appel organisent le 18 mars un «vendredi de la dignité». Ce vendredi 18 mars 2011, des manifestations de plusieurs milliers de personnes ont lieu à Alep, Damas, Homs, Banias[39] et surtout Deraa[39] (ville du sud, d'environ 80 000 habitants)[40]. Les manifestations partent des mosquées (le vendredi étant jour de prière) ou des stades où des matches ont lieu ce jour-là (ce qui entraîne la suspension de toutes les compétitions de football)[43]. Ces manifestations ont un caractère tribal et confessionnel limité : ainsi, la croix et le croissant ont été brandis au sein de la mosquée des Omeyyades à Damas[44]. Pour l’ancien diplomate Ignace Leverrier, il est même absent[45]. Le pouvoir réprime ces manifestations, faisant des centaines de morts et des milliers de blessés ; Human Rights Watch parle de véritable massacre[46]. Des dizaines d'opposants, armés ou non, sont arrêtés[30].

Ainsi à Deraa, les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles sur les manifestants, tuant quatre d'entre eux[47] et en blessant des centaines[évasif]. Parmi les blessés transportés à l'hôpital, certains sont enlevés par la police[48][source insuffisante]. Le même jour, la composition d’un «conseil national de transition temporaire», virtuel, est publié sur Facebook pour manifester l’existence d’une alternative[49].

Le lendemain, 19 mars 2011, à Daraa, les funérailles des manifestants tués la veille se transforment en manifestations, les forces de sécurité dispersent la foule par des tirs de gaz lacrymogènes, occasionnant plusieurs blessés[50].

La contestation s’amplifie le dimanche 20 mars 2011, avec environ 10 000 manifestants descendant de nouveau dans les rues de Daraa (selon les organisateurs), rejetant la tentative de médiation d’une délégation gouvernementale. Les forces de l’ordre répriment violemment les contestataires en tirant des gaz lacrymogènes et des balles réelles, tuant un manifestant et en blessant une centaine. La manifestation tourne alors à l’émeute, les protestataires incendient le siège du parti Baas au pouvoir, le Palais de Justice ainsi que deux succursales de deux compagnies de téléphonie mobile, dont l’une appartient à Rami Makhlouf, cousin du président Bachar el-Assad[51].

Les manifestations continuent le 22 mars 2011 à Daraa et s’étendent à la ville voisine de Djassem[52]. Le 23, un millier de personnes manifestent de nouveau à Daraa, où on compte plus de cent morts[39],[40]. La révolte s'étend à la ville de Nawa avec 2 500 manifestants scandant des slogans contre le pouvoir et se dirigeant vers le commissariat de la ville, et à Jassem[53].

Le 24 mars 2011, vers 1h30 du matin, une unité de l'armée prend d'assaut la mosquée Omari à Daraa où s'étaient retranchés certains manifestants, en tuant au moins six. Plus tard dans la journée, la police ouvre le feu lors des funérailles de manifestants qui rassemblaient 20 000 personnes selon les protestataires. D'autres incidents ont lieu entre opposants et forces de l'ordre dans les villages avoisinants. Au total, 15 personnes sont tuées tout au long de la journée[54]. Malgré cette violente répression, le gouvernement annonce des mesures le soir du 24 mars, comprenant des hausses importantes de salaires dans l'administration (de 20 à 30 %), la libération des protestataires arrêtés durant les troubles et une potentielle abrogation de la loi sur l'état d'urgence (en vigueur depuis 1963). De plus, la conseillère du président juge les revendications des manifestants «légitimes[55]».

À partir du 25 mars, malgré la répression et diverses concessions du gouvernement, le mouvement s'étend à toutes les principales villes du pays.

Extension à tout le pays - mars et avril 2011

Manifestation de l'opposition à Duma, le 8 avril 2011. Les manifestants ont d'abord utilisé les drapeaux nationaux avant de revenir à l’ancien drapeau de la Syrie.

Du 25 au 27 mars 2011, le mouvement s'étend dans plusieurs grandes villes du pays. Après les concessions annoncées par le gouvernement, et la libération de plus de 200 prisonniers politiques, les manifestations se renforcent à Deraa où une statue de Hafez el-Assad est déboulonnée. La contestation s'étend à deux villes proches de Deraa, Tafas et Sanamein et dans la capitale Damas (1,4 million d'habitants). Les troubles éclatent aussi à Hama (500 000 habitants), qui avait été victime d'une violente répression en 1982 (massacre de Hama). Des locaux du Parti Baas ont été incendiés dans plusieurs villes. Les manifestants scandent des slogans tels «le peuple veut la chute du régime» ou «nous nous sacrifierions pour Deraa».

Le 26 mars 2011, Lattaquié (700 000 habitants) commence à participer au mouvement de contestation[40] où la répression fait au moins dix morts. Le lendemain, l'armée est envoyée dans la ville. Ce même jour, le gouvernement annonce qu'il abrogera la loi sur l'état d'urgence, après avoir évoqué cette possibilité trois jours auparavant, et que le président Bachar el-Assad devrait prochainement s'adresser à la nation. Deux cent quatre-vingt prisonniers politiques sont libérés[39].

Au 5 avril 2011, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme recense 123 personnes tuées entre le 18 mars et le 1er avril en Syrie[56]. Le 8 avril, on compte 26 nouveaux morts à Deraa[39].

Une manifestation de 500 personnes a lieu le 13 avril à Alep[39],[40]. Un nouveau gouvernement est nommé le 14[40], mais sans calmer la contestation, qui rassemble 10 000 personnes à Lattaquié le 17. Le 18 avril, 20 000 personnes font un sit-in à Homs[39], huit sont tuées[40]. Le 20 avril, d'autres manifestations ont lieu à Alep et Homs, et le 21, l'état d'urgence est levé et la Cour de sûreté de l'État, un tribunal d'exception, est abolie[39],[40]. Toutefois, une nouvelle loi est adoptée quelque temps plus tard, qui selon les opposantes est tout aussi restrictive que la précédente. Le 22 avril, après la mort de 25 nouvelles personnes à Deraa et Damas, deux députés et le mufti de Deraa démissionnent[40].

C’est à cette période que la dissidence, totalement inorganisée, constitue un «comité de coordination pour le changement démocratique en Syrie[57],[58]».

Sièges des villes opposantes

Poste de contrôle de la circulation de l'armée syrienne, banlieue de Damas, 14 janvier 2012.

Siège de Deraa - 25 au 30/4/2011

Le 25 avril 2011, les 4e et 5e divisions mécanisées, commandées respectivement par Maher Al-Assad et Muhammad Saleh Al-Rifai, et le 132e bataillon, attaquent la ville rebelle de Deraa. Des sources encore insuffisantes pour avoir des certitudes font état de mutineries individuelles, voire d’unités entières, qui occasionneraient un arrêt de la progression de l’armée dans la ville[59],[60],[61]. Pour rendre la défense de la ville plus difficile, l’eau, l’électricité et les communications téléphoniques ont été coupées[62]. L’ampleur de la répression provoque la démission de plus de 230 membres du parti au pouvoir[40]. De la même façon, les communications par téléphone satellite sont coupées[63].

Le 29 avril 2011, les forces de sécurité ouvrent le feu vendredi sur des milliers de personnes marchant sur la ville de Deraa, foyer de la contestation situé près de la frontière jordanienne[64]. Des manifestations ont lieu dans tout le pays[39]. Au moins 48 civils sont tués lors des manifestations[65]. Six personnes périssent samedi 30 avril 2011 dans le pilonnage de l'armée et les tirs de francs-tireurs à Deraa, foyer de la contestation contre le régime en Syrie, où l'eau, la nourriture et les médicaments manquent depuis l'intervention des troupes lundi[66]. Le même jour, près d'une centaine de personnes se rassemblent devant les locaux de la chaîne satellitaire qatarie Al-Jazira, accusée de « mensonges » et d'« exagération » dans sa couverture du mouvement anti-régime débuté mi-mars[67]. Les forces syriennes arrêtent deux personnalités de l'opposition, Hassan Abdel Azim et Omar Kachach[68].

Siège de Homs - mai et juin 2011

Manifestation de l'opposition à Homs le 18 avril 2011.

Le 1er mai 2011, de nouvelles manifestations ont lieu à Deraa, Kameshli, Douma, Lattaquié[39]. Le soir du 4 mai 2011, 161 véhicules blindés commencent le siège de deux villes du centre du pays, Al-Rastan et Talbisseh[69]. À Alep et Damas, des sit-in ont lieu dans les universités[40]. Le 5 mai 2011, l’armée se retire de Deraa[40]. Le 6 mai, comme chaque vendredi, des manifestations ont lieu un peu partout en Syrie pour demander la fin du régime de Bachar al-Assad. Comme chaque vendredi, les forces de l'ordre ouvrent le feu sur les contestataires. Selon les militants des droits de l'Homme, il y aurait ainsi eu au moins 26 morts, la plupart à Homs, dans le centre du pays. Riad Seif, l'un des leaders de l'opposition, est arrêté[70], avant d'être libéré 10 jours plus tard sous caution[71].

Manifestation de l'opposition à Baniyas, le 6 mai 2011.

Le 7 mai 2011, six manifestantes tuées près de Baniyas[72]. Le 9 mai 2011, les manifestations continuent, des coups de tirs se multiplient, et les communications téléphoniques sont coupées[73]. Selon Human Rights Watch, les bilans en morts, en blessés comme en arrestations sont invérifiables[60]. L’ONG Insan indique un bilan de 632 morts et 8 000 arrestations entre le 15 mars et le 6 mai, mais en indiquant que les identités de 5 000 personnes arrêtées n’ont pas encore pu être vérifiées[43]. Le 11 mai, 21 personnes sont tuées dont deux soldats, un enfant et une infirmière[74].

Police anti-émeute à Damas, 16 janvier 2012.

Le 13 mai 2011, comme tous les vendredis, des manifestations pacifiques se déroulent dans tout le pays, notamment à Deraa, Homs, Hama, Bou Kamal, Lattaquié, Kameshli, Amouda et Alep. Au moins deux manifestants sont tués à Homs[75]. Le 14 mai, au moins quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées à Tall Kalakh, près de Homs, par des tirs des forces de l'ordre[76]. Le 20 mai, des milliers de personnes manifestent. Ils répondent à l'appel de l'opposition pour la liberté et l'unité nationale. Damas, la capitale, et Alep, la deuxième ville pays, jusque-là globalement épargnées par les défilés, sont cette fois concernées. Les forces de sécurité ont tiré à de nombreux endroits, notamment Homs, Sanamein ou Maaret al Noumane. Il y aurait au total au moins 44 morts[77].

Le 12 juin 2011, l'armée syrienne pénètre dans Jisr al Choughour pour « déloger les groupes armés » après avoir pilonné et tiré à la mitraillette au hasard sur les habitants depuis des hélicoptères[78],[79]. Le 21 juin 2011, la coordination nationale des comités locaux de jeunes révolutionnaires publie son programme politique, Vision des comités locaux de coordination pour l'avenir politique de la Syrie, qui formule l'avenir de la Syrie sous forme de démocratie parlementaire[80]. Cette réunion est suivie le 27 juin d'une réunion entre intellectuels de l'opposition dans un hôtel à Damas, alors que 400 étudiants d'Alep sont jugés pour sabotage et insulte au président[81].

Siège de Hama - juillet à septembre 2011

Le 15 juillet 2011, des centaines de milliers de Syriens manifestaient vendredi, notamment dans les villes de Deir Ezzor (350 000 personnes), Hama (150 000) et Damas (7 000), pour demander la libération des détenus et la chute du régime, plusieurs civils ont été tués à Damas et à Idleb, dans le nord-ouest du pays, par les forces de sécurité[82]. Le 17 juillet, des affrontements entre partisans du régime et opposants à Homs (centre) ont fait au moins 30 morts au cours des 24 heures précédentes[83]. Le 19 juillet, treize civils ont été tués par des tirs de l'armée syrienne à Homs[84]. Le 31 juillet, 140 personnes sont tuées par l'armée[85].

Une escalade de la répression est constatée après la déclaration début août du Conseil de sécurité des Nations Unies[86]. Fondé fin août et lancé les 1er et 2 octobre 2011 à Istanbul, en Turquie, le CNS (Conseil national syrien) a pour but de coordonner les opposants et mener des opérations contre le régime de Bachar el-Assad. Son analogue libyen, le CNT, est le premier à le reconnaitre comme unique représentant du peuple syrien[87]. La France lui apporte son soutien le 10 octobre[88].

Multiplication des combats et des massacres

Après une relative accalmie, des protestations reprennent le vendredi 14 octobre 2011, avec notamment des manifestations de soutien aux soldats ralliés à la contestation, et douze personnes sont tuées[89] par les forces de l'ordre loyalistes.

Le journaliste cameramen français Gilles Jacquier est tué à Homs, le pendant un tournage autorisé par les autorités syriennes, destiné au magazine télévisé Envoyé spécial. Gilles Jacquier est tué par un obus de mortier dans des circonstances obscures. Plusieurs sources anonymes interrogées par le quotidien Le Figaro attribuent la responsabilité des tirs à l'Armée syrienne libre, qui dément ces affirmations[90],[91]. Le journaliste Sid Ahmed Hammouche, qui faisait partie du même convoi de presse, évoque la possibilité d'un crime d'État[92]. Jacquier est le premier journaliste occidental tué durant la révolte syrienne[93]. Les combats reprennent le mercredi 25 janvier 2012, selon l'opposition, l'armée syrienne a lancé une vaste offensive contre Hama, dans le centre du pays, un chrétien a été tué et on dénombre de nombreux blessés[94].

Offensive de février-mars 2012 à Homs

Manifestation de l'opposition à Homs, le 3 février 2012.
Fichier:Fire in the Vicinity of an Oil Pipeline in Homs, Syria.jpg
15 février 2012, à Homs, un oléoduc alimentant une raffinerie située à la périphérie de Baba Amr est détruit.

Le vendredi 3 février 2012 est la journée la plus meurtrière depuis le début de la révolte ; des massacres ont lieu à Homs où l'armée tire au char et au mortier sur les populations civiles. L'OSDH, organisme dont la neutralité et la fiabilité sont contestés[27], compte 260 morts dont de nombreuses femmes et enfants mais aussi des manifestants qui dénonçaient le Massacre de Hama survenu 30 ans plus tôt. L'ONG Human Rights Watch dénonce des cas de tortures sur des enfants par l'armée[95] alors que l'ONU est toujours paralysée par le véto de la Russie et de la Chine qui soutiennent le régime syrien[96]. Le jeudi 9 février 2012, plus de soixante civils ont été tués par les forces du régime du président Bachar al-Assad, la plupart dans la ville de Homs, 57 civils ont été tués dans de violents bombardements sur Homs, dont 35 dans le quartier de Baba Amr, et onze (…) dans le pilonnage de leurs maisons dans le quartier d'Inchaat[97]. Le 10 février, après le veto russe et chinois à une résolution du conseil de sécurité de l'ONU contre le régime de Bachar el-Assad, l'opposition syrienne baptise sa journée de mobilisation au Liban « vendredi de la Russie qui tue nos enfants »[98]. Le mardi 14 février 2012, on découvre d'après l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme, organisme dont la neutralité et la fiabilité sont contestés[27], que l'armée tire deux roquettes par minute sur Homs dans le quartier meurtri de Baba Amr[99]. Toutefois, cet organisme est selon ses opposants[27] se disant proches des zones de combat, qualifié de frauduleux[100] ou de mystérieux[101]. Le mercredi 15 février, à Homs, un oléoduc alimentant une raffinerie située à la périphérie du quartier de Baba Amr est détruit après avoir été bombardé par deux avions militaires, Damas affirme qu'il s'agit d'un acte de sabotage perpétré par des « groupes terroristes ». La ville d'Hama est prise d'assaut par les forces du régime syrien et plusieurs quartiers de la ville sont bombardés[102].

Le 22 février, Rémi Ochlik un photojournaliste français de l'agence IP3 Press, entré clandestinement à Baba Amr, est tué avec la journaliste américaine Marie Colvin, 56 ans, du Sunday Times dans le bombardement d'une maison du quartier transformée en centre de presse où il se trouvaient[103]. Les journalistes Édith Bouvier du Figaro et Radio France Internationale et Paul Conroy, photojournaliste indépendant ont été blessés au cours de la même attaque. Avec William Daniels, photographe pour le Figaro Magazine et Time Magazine, et Javier Espinosa d'El Mundo ils sont bloqués à Homs[104]. Après six jours de difficiles négociations menées pas le CICR et le Croissant Rouge syrien, et dans une grande confusion quant au sort d'Édith Bouvier, seul Paul Conroy a pu être été évacué vers le Liban le 28 février 2012[105]. La journaliste espagnole basée au Liban, Monica García Prieto, affirme qu'Édith Bouvier ainsi que les journalistes Javier Espinosa et William Daniels sont toujours à Homs, dans le quartier assiégé de Baba Amr et qu'ils seraient en « sérieux danger »[106]. Edith Bouvier et William Daniels, ont été exfiltrés de Syrie vers le Liban puis évacués en France le 2 mars. Nicolas Sarkozy qui les a accueillis a prévenu que Damas devra rendre des comptes de ses crimes devant les juridictions pénales internationales[107]. Le 28 février 2012 le bilan de la répression en Syrie a été réévalué à plus de 7 500 morts civils. Lynn Pascoe, secrétaire général adjoint de l'Onu chargé des affaires politiques annonce que « des informations crédibles font état d'un bilan désormais souvent supérieur à cent civils tués par jour, dont de nombreuses femmes et des enfants »[108].

Le 1er mars 2012, après avoir conquis le quartier rebelle de Baba Amr, à Homs, le pouvoir syrien continue son offensive contre les insurgés. D'autres villes de Syrie comme Deraa et Rastane sont maintenant la cible des bombardements de l'armée, de nombreux réfugiés fuient vers le Liban. Le 4 mars, des sources de l'ASL à Deraa affirment que les chars des forces du régime tirent des obus antiaériens sur les quartiers résidentiels et que des tireurs d'élite de l'armée syrienne ouvrent le feu sur tout ce qui bouge. Le quartier de Baba Amr qui connaît une grave crise humanitaire est toujours isolé et sans secours, malgré un convoi de sept camions chargés d'une aide d'urgence du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui attend depuis plus de trois jours l'autorisation du régime pour apporter son aide. Israël a proposé au CICR d'envoyer une aide humanitaire à la population, déclarant ne pas vouloir rester sans réagir quand des atrocités sont commises dans un pays voisin[109],[110]. Le 10 mars 2012, tandis que Kofi Annan rencontrait Bachar al-Assad pour tenter d'obtenir un cessez-le-feu, les forces gouvernementales syriennes assiègent et bombardent la ville d'Idleb, l'un des bastions de la rébellion. Durant cette seule journée plus de 62 personnes ont été tuées en Syrie. De son côté, le Qatar a jugé qu'un cessez-le-feu était insuffisant et a dénoncé un génocide organisé par le régime de Bachar al-Assad. « Il y a un génocide systématique de la part du gouvernement syrien pendant que nous parlons en ce moment de cessez-le-feu », a déclaré le ministre qatari des affaires étrangères cheikh Hamad ben Jassem al Thani lors d'une réunion des ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe avec le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le pouvoir syrien a parallèlement entrepris le rappel de ses ambassadeurs des 27 pays de l'Union européenne anticipant leur expulsions en représailles à la répression brutale de l'armée syrienne[111],[112]. Le 12 mars 2012, Kofi Annan, a quitté la Syrie sans aboutir sur une solution à la crise ou obtenir de concessions d'Assad[113].

Le ministre syrien de l'Information Adnane Mahmoud accuse « les gangs terroristes » d'avoir perpétré le massacre « en vue de susciter des réactions internationales contre la Syrie », accusant l'Arabie saoudite et le Qatar d'être « complices » de ces « gangs »[114]. Le 14 mars 2012, la ville d'Idleb tombe aux mains des forces d'Assad qui l'ont prise d'assaut, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, organisme dont la neutralité et la fiabilité sont contestés[27], 15 civils auraient été tués, 150 autres arrêtés. L'ONG syrienne affirme que « 23 corps portant des marques de torture d'une extrême violence ont été retrouvés près de Mazraat Wadi Khaled, à l'ouest de la ville d'Idleb ». Le 17 mars, un attentat terroriste attaque le quartier chrétien de Damas. Deux voitures piégées ont explosé le matin à 7 heure 30, une visant une la direction de la police criminelle et l'autre visant le centre des renseignements de l'aviation. On compte pas moins de 30 morts dons certains calcinés et une centaine de blessés. Les vitres de tous les bâtiments atteints par l'explosion ont volé en éclats. La télévision officielle syrienne dénonce le Qatar et l'Arabie saoudite comme responsable de cet attentat[115]. Le 18 mars, deux personnes sont mortes dans un autre attentat à Alep[116]. Le 19, des combats ont opposé des déserteurs et les forces gouvernementales à Damas non loin du palais présidentiel dans le quartier de Mazzé, qui abrite aussi les services de renseignements et autres bâtiments gouvernementaux, ainsi que dans deux autres quartiers de la ville, selon l'OSDH. Le bilan serait de six morts selon l'OSDH et de quatre morts selon les autorités[117]. Le 23 mars, l'armée du régime continue de pilonner dans un « déluge de feu » la ville de Homs qui reste coupée du monde. Un habitant a déclaré durant un entretien via un téléphone satellitaire à Jérôme Bastion de RFI : « La situation est bien pire qu'auparavant. Les bombardements aujourd'hui sont d'une intensité incroyable, cela tombe partout. Ils utilisent toute sorte d'artillerie, la plupart du temps des chars modèle T72, mais aussi souvent des roquettes »[118].

Massacres de Houla, Al-Koubeir et Treimsa

Massacre de Houla - 26/5/2012

Le 26 mai, un massacre perpétré à Houla, localité proche de Homs, fait 108 victimes dont 49 enfants[119]. Ce massacre suscite une condamnation unanime du régime de Damas par le conseil de sécurité[120], c'est ainsi la première fois que la Russie et la Chine condamnent le régime syrien pour les violences[réf. nécessaire].

Selon le Frankfurter Allgemeine Zeitung, c'est au contraire l'Armée syrienne libre qui est responsable du massacre[121],[122]. L'auteur revient ensuite sur son article, rappelant que d'autres journaux avaient rapporté des témoignages similaires, et que la vérité est la première victime de la guerre.

Massacre d'Al-Koubeir - 6/6/2012

Le 6 juin 2012 une tuerie de masse est perpétrée à Al-Koubeir, une localité située dans la région de Hama, en Syrie. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), organisme dont la neutralité et la fiabilité sont contestés[27], au moins 55 personnes ont été tuées, dont 18 femmes et enfants. Le Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition, qui dénombre 80 morts, a accusé « le régime criminel d'Assad ». Le gouvernement syrien a démenti qu'un tel massacre ait eu lieu. Le général Robert Mood, chef de la mission d'observation de l'ONU dépêchée en Syrie, a annoncé le 7 juin 2012, que des observateurs de l'ONU déployés en Syrie ont été empêchés, entre autres, par des barrages des militaires de l'armée syrienne, de se rendre sur les lieux[123]. Ce nouveau massacre a été sévèrement condamné par l'ONU et la communauté internationale.

Massacre de Treimsa - 12/7/2012

Selon l'Observatoire Syrien des Droits de l'Homme, organisme dont la neutralité et la fiabilité sont contestés[27], 150 personnes auraient été massacrées à Treimsa le lundi 12 juillet 2012. Selon un militant « Une trentaine de véhicules de l'armée ont totalement encerclé le village. Il n'y avait aucune possibilité de sortir. Quiconque essayait de fuir à travers champs était abattu. » devant l'AFP. Toujours selon le même militant, « après le bombardement, l'armée est entrée [dans Treimsa] avec des armes légères et les shabbihas [miliciens pro-régime] suivaient avec des couteaux. » Pendant ce temps, le régime nie toute responsabilité et fait porter la responsabilité à des « groupes terroristes » ainsi qu'aux « médias assoiffés de sang », selon l'agence officielle Sana. Ce massacre fait suite à celui de Houla, en mai, où ont péri une centaine de personnes[124].

Exactions envers des enfants - mars 2012

Le 12 juin, l'Onu dénonce le gouvernement syrien comme étant « l'un des pires sur sa liste annuelle « de la honte » où figurent les protagonistes des pays en conflit où les enfants sont tués, torturés et forcés à combattre. » Dans son rapport sur les enfants dans les conflits armés rendu public le même jour, les Nations unies affirment que « les soldats syriens ont torturé et exécuté sommairement des enfants, et se sont servi de certains d'entre eux âgés d'à peine huit ans comme de « boucliers humains » au cours de leurs opérations contre les rebelles ». Le rapport cite à l'appui les circonstances d'une opération menée le 9 mars par les forces de sécurité syriennes, armée, services de renseignement et milice Shabiha, contre le village d'Ayn l'Arouz dans la région d'Idlib où ont été « raflés des dizaines de garçons âgés de huit à treize ans avant d'attaquer le village. « Ces enfants ont été ensuite utilisés par des soldats et des miliciens comme boucliers humains, placés devant les vitres des autocars transportant les militaires pour pénétrer dans le village lors de l'assaut. Parmi les 11 morts du premier jour de combats ont figuré trois garçons de 15 à 17 ans. Trente-quatre autres personnes, dont deux garçons de 14 et 16 ans et une fillette de neuf ans, ont été capturés. Le village fut finalement incendié et quatre des 34 prisonniers ont été abattus par balles et brûlés, notamment les deux garçons ». Radhika Coomaraswamy représentante spéciale de l'ONU pour les enfants dans les conflits armés, avait déjà fustigé les forces gouvernementales syriennes avant la publication de ce rapport déclarant « J'ai rarement vu autant de brutalités contre les enfants qu'en Syrie, où les filles et les garçons sont emprisonnés, torturés, exécutés et utilisés comme boucliers humains »[125].

Tentative de cessez-le-feu et mission d'observation de l'ONU - avril à juillet 2012

Le 12 avril 2012, un cessez-le-feu est conclu entre les forces du régime et l'opposition armée par l'intermède des négociations menées par Kofi Annan, délégué de l'ONU. Il est violé le jour même par l'armée syrienne, voire par ses opposants, et ne sera jamais respecté. L'accord prévoit aussi la libération de tous les prisonniers politiques, la liberté de la presse et des manifestations. Il prévoit aussi la mise en place d'une mission d'observation de l'ONU de 300 membres.

Le 20 mai et les jours qui suivent, des rumeurs persistantes, relayées par l'opposition[126], évoquent que la Cellule centrale de gestion des crises du gouvernement aurait été décimée par un empoisonnement. Cette cellule réunit plusieurs généraux dont le ministre de l'Intérieur Mohammed Al Cha’’ar, le directeur des Renseignements militaires Abdel-Fattah Qoudsiyeh, le directeur des Renseignements de l'Armée de l'Air Jamil Hasan, le directeur de la Sécurité politique Mohammed Dib Zitoun, le directeur des Renseignements généraux Ali Mamlouk, ainsi que le frère cadet de Bachar el-Assad Maher el-Assad, patron de la 4e division mécanisée et homme fort de l'appareil militaire, et son beau-frère Assef Chaoukat, ancien directeur des Renseignements militaires et vice-ministre de la Défense depuis l'été 2011. Ces rumeurs ne seront toutefois guère confirmées par la plupart des médias et sont démenties par le gouvernement syrien.

Le 26 mai, le massacre de Houla, localité proche de Homs, fait 108 victimes dont 49 enfants[119]. Ce massacre suscite une condamnation unanime du régime de Damas par le conseil de sécurité[120], c'est ainsi la première fois que la Russie et la Chine condamnent le régime syrien pour les violences.

Le 5 juin, le vice-ministre des affaires étrangères russe Guennadi Gatilov affirme n'avoir « jamais dit ou posé comme condition qu'Assad devait nécessairement rester au pouvoir à la fin du processus politique », ce qui constitue un premier signe de changement de position de la Russie.

Le 6 juin, Bachar Al-Assad désigne un nouveau premier ministre, Riad Hijab, ancien ministre de l'agriculture, tandis que l'opposition syrienne dénonce un nouveau massacre de 78 personnes, dans le village de Mazraat Al-Qoubir situé près de Hama. Le lendemain, des observateurs de l'ONU venus y constater la situation sont empêchés d'entrer dans le village par l'armée syrienne avant d'être pris pour cibles par des armes lourdes, des balles perforantes et des drones.

Le 8 juin, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon évoque le danger d'une guerre civile « imminent et réel » en Syrie. Au niveau diplomatique, la Russie persiste à bloquer jusqu'en juillet 2012[127] toute condamnation ou intervention internationale des Nations Unis en Syrie.

Attentat du 18 juillet 2012

Début juillet 2012, les combats se propagent et s'intensifient au cœur de la capitale Damas.

Le 18 juillet 2012, alors que l'ONU se prépare à délibérer sur une nouvelle résolution concernant la reconduction de la mission d'observation et que le cessez-le-feu semble condamné, un attentat à la bombe tue trois des plus hauts responsables de l'appareil sécuritaire dans les locaux extrêmement protégés du siège de la sécurité nationale, dans le quartier damascène de Rawda.

Les 5 victimes avérées mi-août sont 5 généraux :

  • le chrétien Daoud Rajha (Dawoud Al Rajiha), ministre de la défense,
  • son vice-ministre de la défense Assef Chaoukat (Asef Chawkat) qui est par ailleurs le beau-frère du président Assad
  • Hassan Turkmani, chef de la cellule de crise pour la révolte[128]
  • le chef des renseignements, directeur du Bureau de la Sécurité Nationale Hicham Al Ikhtiyar, qui succombe à ses blessures 2 jours après l'attentat.
  • son adjoint le général Amin Charabeh.

Selon la télévision officielle syrienne, le ministre de l'intérieur Mohamed Al-Chaar est également blessé. D'insistantes rumeurs -non confirmées- évoquent par ailleurs de très importantes blessures deMaher Al Assad, frère cadet du président Bachar et dernier fils de l'ancien président Hafez al-Assad, à la tête de la garde républicaine.

En réaction, les combats s'intensifient dès les jours suivants, le régime engageant des chars mais aussi des hélicoptères de combat pour bombarder les villes et villages insurgés, notamment les deux principales villes du pays Damas et Alep[129]. On signale un afflux considérable de réfugiés (plus de 18 000 dans les deux jours suivants)[130].

Batailles de Damas et Alep - été 2012

À la suite des offensives lancées par les insurgés dans les deux principales villes du pays, le régime lance d'abord une contre-offensive en juillet dans la capitale, aboutissant à la réduction des rebelles fin juillet, avant de retourner début août ses forces contre Alep dont 50 % est tenue par les insurgés.

En août, l'ONU qualifie juridiquement le conflit syrien de guerre civile, ce qui amplifie les qualifications de crimes contre la population susceptibles d'être reprochés aux cadres principaux du régime qui les ordonnent.

Cette contre-offensive se poursuit à la mi-août, où un nouvel attentat est commis par l'ASL au centre de Damas sur un parking de l'état-major de l'armée, faisant cinq blessés[131].

À partir du 15 août, l'armée lance une vaste contre-offensive dans la banlieue de Damas, progressant ville par ville, puis sur Alep et sur différentes villes du pays.

Fin août 2012, l'Armée syrienne libre prétend avoir abattu un hélicoptère militaire de l'armée syrienne au-dessus de la capitale Damas. Elle indique que l'aéronef a été visé par des personnes au sol, au nord-est du district de Jobar (en), et qu'il s'est écrasé dans les environs de Qabun. La télévision d'État confirme qu'un hélicoptère s'est écrasé dans cette ville.

Le même jour, après d'intenses bombardements, un massacre est révélé à Darayya, à 7 km de Damas. Des centaines de corps empilés d'adultes et enfants sont retrouvés, certains s'avérant avoir été tués de balle à bout portant[132].

Attentat du 26 septembre 2012

Le 26 septembre 2012, un double attentat touche le siège de l'état-major syrien à Damas : il s'agit d'une explosion de voiture par un kamikaze et de bombes déclenchées au troisième étage du bâtiment grâce à la complicité de militaires. 4 gardes sont blessés et 14 civils et militaires sont blessés. S'ensuivent d'intenses combats entre l'armée syrienne et les rebelles, ainsi que l'assassinat d'un journaliste syrien travaillant pour la chaîne iranienne Press TV au moment où il couvre ces attaques ; le chef libanais du bureau de la chaîne à Damas est également blessé par balles. L'attentat est revendiqué par un groupe djihadiste mais trois autres brigades de l'Armée syrienne libre ont également participé à l'opération[133],[134].

Parties internes au conflit

Opposition armée, ASL et CNS

Devant la poursuite de la répression, des défections se produisent et une frange de l'armée semble se constituer à l'automne 2011 en opposition armée au régime. Deux groupes de soldats séditieux, l'Armée syrienne libre (créée en juillet 2011 par le colonel Riyad Al Asaad) et le Mouvement des officiers libres, se constituent[135], et pourraient avoir tué plusieurs centaines de membres des forces de sécurité[136] : ils fusionnent en septembre 2011 sous l'égide du premier.

Mi-octobre 2011, le développement de ces défections de nombreux soldats des forces armées, dont certains se rebellent pour retourner leurs armes contre les forces de répression, fait craindre à l'ONU un mouvement de guerre civile, d'autant plus que les attaques de déserteurs contre les forces loyalistes au régime semblent se multiplier[89],[137], les déserteurs rejoignant les rangs de l'Armée syrienne libre (ASL)[138], laquelle intensifie ses opérations contre les piliers du régime.

Ainsi, le , le centre des services de renseignements aériens situé à l’entrée de Damas est attaqué à l'aube à la roquette et à la grenade par un commando armé[139]. Quatre jours plus tard, le 20 novembre, c'est le siège du Parti Baas à Damas qui est la cible d'attaque à la roquette[140].

Le , l'Armée syrienne libre reconnaît l’autorité du Conseil national syrien (CNS)[141]. Le haut commissaire des Nations Unies aux Droits de l'Homme déclare le que la Syrie est en état de « guerre civile »[142].

L'Armée syrienne libre dispose d'un camp installé en Turquie[143]. En partie formée de jihadistes proches de la mouvance Al Qaïda[144],[145], elle est armée par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar[28]. Elle dispose également de l'aide d'agents de la CIA opérant à partir de la Turquie[28].

Position du gouvernement syrien

La position du gouvernement vis-à-vis de la révolte armée est d'incriminer des « groupes armés antigouvernementaux » ou des « islamistes armés ». Après le massacre de Houla, le gouvernement accuse ainsi principalement des islamistes armés.

Des « ingérences extérieures » occidentales et des infiltrations d'armes commanditées par des pays adverses, dont le Qatar et l'Arabie saoudite sunnites, sont également régulièrement évoqués. Ainsi, dans une allocution télévisée du [146], le président syrien Bachar Al-Assad affirme que l'État syrien fait « face à une véritable guerre menée de l'étranger ».

Défections

Début juillet 2012, le Général Manaf Tlass, intime tombé en disgrâce du président Bachar Al-Assad, fils de l'ancien ministre de la défense de Hafez Al-Assad, fait défection[147] et se présente à la troisième réunion des Amis du peuple syrien qui se tient à Paris.

Le 11 juillet 2012, l'ambassadeur de Syrie en Irak Naouaf Fares fait également défection[148].

18 généraux et de nombreux officiers et soldats de l'armée syrienne ont abandonné le régime et se sont réfugiés en Turquie avec leurs familles[149].

Lundi 6 août, le premier ministre d'origine sunnite Ryad Hijab fait défection 2 mois après sa nomination pour rejoindre l'opposition[150] au Qatar, tandis que la télévision d’État annonce son limogeage.

Mi-août 2012, une dizaine de diplomates syriens à l'étranger ont officiellement rejoint la contestation[151]: Bassam Al Imadi (ancien ambassadeur en Suède), Nawwaf Al Cheykh Fares (ambassadeur en Irak), Lamia Al Hariri (chargée d’affaires à Chypre), Abdel-Latif Al Dabbagh (ambassadeur aux Émirats arabes unis), Mohammed Tahsin Al Faqir (attaché de sécurité près l’ambassade à Oman), Farouq Taha (ambassadeur en Biélorussie), Mohammed Housam Hafez (conseiller et consul en Arménie), Khaled Al Ayyoubi (chargé d’affaires au Royaume-Uni), Khaled Al Saleh (chargé d’affaires au Nigeria), Dani Ba’aj (deuxième secrétaire à la représentation permanente auprès de l’ONU à Genève).

Confessions : estimations et réactions

Il n'existe pas de recensements officiels des confessions en Syrie. Il est néanmoins possible d'en faire une estimation sur base de l'état du pays durant la première moitié du vingtième siècle. Voici les pourcentages respectifs des différentes communautés tels qu'estimés aujourd'hui : musulmans sunnites 72,8 % (dont kurdes 9 %), alaouites 10 %, chiites 0,5 %, druzes 1,8 %, ismaéliens 0,9 %, chrétiens syriaques orthodoxes 12 %, chrétiens grecs catholiques 1,3 %, chrétiens grecs orthodoxes 1,2 %, chrétiens arméniens orthodoxes 1 %, autres chrétiens 3 %[152],[153]..

Selon d'autres chiffres, en 2012, les Arabes sunnites étaient 72,8 %, les Kurdes sunnites 8,3 %, les Arabes alaouites 10,2 %, les Arabes druzes, 1,8 %, les Arabes chiites ismaéliens 0,9 %, les Arabes chiites duodécimains 0,4 %, les Tcherkesses sunnites 0,3 %, les Turkmènes - Turcomans sunnites 0,6 %. Les kurdophones de religion Yezidi 0,1 %. Les différentes branches chrétiennes représentaient 4,6 % de la population syrienne avec 994 000 membres. Les chrétiens se répartissaient ainsi : Arabes de religion grecque orthodoxe : 526 000 membres ; Arabes de religion grecque catholique: 121 000 ; Arméniens apostoliques : 121 000 ; jacobites 89 000 ; maronites 29 000 ; Arméniens catholiques 26 000 ; protestants 21 000 ; nestoriens 20 000 ; syriaques catholiques 18 000 ; chaldéens catholiques 14 000 ; catholiques latins 9 000[154].

Chiites dont alaouites : 13,3 %

Les principaux courants chiites en Syrie sont par ordre croissant l'Ismaélisme, les druzes et surtout les alaouites, majoritaires le long de la côte ouest du pays. Ses membres sont régulièrement victimes d'actes de vengeance dans ce conflit, du fait de leur présence et domination à la tête de l’État depuis 1970.

La création d'un mini-état alaouite est régulièrement évoquée dans ce conflit dans l'hypothèse d'une future victoire des rebelles. Mais près d'un million d'Alaouites ne vivent plus dans leur région d'origine.

Arabes sunnites : 72,8 %, majoritaires

Le 22 avril 2011, à la suite de la mort de 25 nouvelles personnes à Deraa et Damas, le mufti de Deraa démissionne.

Le conflit syrien est fréquemment présenté, notamment par les soutiens du régime, comme de nature confessionnelle, les sunnites étant alors considérés comme les responsables d'un conflit par lequel ils chercheraient à s'approprier le pouvoir contre la grande minorité dirigeante alaouite notamment.

En dépit de réelles persécutions religieuses ponctuelles, notamment contre les alaouites perçus comme les persécuteurs, le caractère religieux de ce conflit est vraisemblablement minoritaire face à une véritable rébellion contre un pouvoir oppressant et corrompu, dans la foulée du printemps arabe[réf. nécessaire].

Kurdes : 10 % (sunnites essentiellement)

Les kurdes ne constituent pas une confession à part entière, mais sont majoritairement sunnites, notamment en Syrie. Regroupée au nord-est du pays sur la frontière turque, ainsi que dans la province d'Alep, le Jazirah et la banlieue de Damas, cette population au fort sentiment communautariste, met à profit l’affaiblissement de l'armée syrienne en juillet 2012 pour investir plusieurs villes du nord du pays[155], soutenue par l'espoir de la création d'un Kurdistan entretenu par le PKK.

Chrétiens : 4,6% toutes branches confondues

La part des chrétiens dans la population totale a fortement baissé au cours des dernières décennies, cette population émigrant beaucoup et ayant un taux de natalité faible.

Le 15 décembre 2011, les Patriarches d'Antioche lancent un appel à la paix et à un arrêt des sanctions internationales contre la Syrie[156]. Les patriarches sont les « leaders » des chrétiens, qui représentent 4,6% de la population. Les chrétiens sont très inquiets des manifestations du vendredi et ont en mémoire les chrétiens d'Irak qu'ils ont accueillis après les massacres. En effet, une semblable persécution religieuse semble se mettre en place à Homs ou 230 chrétiens ont été abattus par des hommes identifiés comme étant des insurgés sunnites tandis que les quartiers mixtes seraient désertés de 80 % de leurs habitants chrétiens[157][source insuffisante] notamment en décembre pour célébrer Noël[158].

Réactions internationales

Enjeux géopolitiques

Le 3 août 2012, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies Ban Ki-moon dénonce une « guerre par procuration entre grandes puissances »[159]. La Syrie est en effet l'enjeu d'une lutte géopolitique entre deux camps : l'Iran et la Russie d'un côté, le Qatar, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et les États-Unis de l'autre[160],[161]. Saoudiens, Qataris et Emiratis fournissent à l'Armée syrienne libre kalachnikovs, lance-grenades, missiles antichar et sol-air contre les hélicoptères et équipements sanitaires, la Central Intelligence Agency équipe en moyens de transmissions[162]. Les Russes ont envoyé des centaines d'instructeurs et de techniciens entretenir le matériel de guerre vendu par Moscou : hélicoptères d'attaque, missiles, radars, batteries antiaériennes[162]. Les Iraniens auraient envoyé des soldats combattre aux côtés des troupes loyalistes[163].

ONG et personnalités

Appel de personnalités

Dans une lettre ouverte publiée le 13 mars 2012, une cinquantaine de personnalités, anciens dirigeants politiques, Prix Nobel de la paix et intellectuels ont appelé les membres du Conseil de sécurité des Nations unies à s'unir pour retirer au président syrien son «permis de tuer»:

Dans ce texte publié dans le Financial Times et dans Le Figaro, ces personnalités de plus de vingt-sept nationalités estiment que « les divisions au sein de la communauté internationale ont donné au gouvernement d'Assad un permis de tuer et demandent que ce permis lui soit maintenant retiré »[164].

Amnesty International

Le 14 mars 2012, Amnesty International rend public un rapport dénonçant un recours de grande ampleur à la torture et à d’autres formes de mauvais traitements en Syrie par le régime. L'ONG recense 31 méthodes de torture et d’autres formes de mauvais traitements attribuées aux forces de sécurité, à l’armée et aux bandes armées progouvernementales connues sous le nom de shabiha[165].

Comité international de la Croix-Rouge

Le 21 février 2012, Le Comité international de la Croix-Rouge a demandé instamment aux autorités syriennes et à toutes les autres parties au conflit d’observer une cessation quotidienne des afin de permettre l’acheminement rapide des secours humanitaires[166]. Le CICR a également rappelé à toutes les parties au conflit qu'elles étaient tenues de faire en tout temps la distinction entre les civils et les personnes participant aux hostilités et de respecter pleinement le droit international humanitaire[167],[168]. Le 3 septembre 2012, le président du CICR, Peter Maurer, s'est rendu en Syrie pour une mission de trois jours, avec pour objectif de renforcer l'action humanitaire du CICR et du Croissant-Rouge arabe syrien[169][170].

Human Rights Watch

Le 15 mars 2012, Human Rights Watch a dénoncé dans un communiqué les « méthodes de terre brûlée » utilisées par l’armée syrienne afin de tenter d'écraser la révolte qui perdure dans le pays. L'ONG basée à New York déplore que le Conseil de sécurité l'ONU soit bridé par la Russie et la Chine et considère qu’après un an de révolte populaire en Syrie « le Conseil de sécurité devrait enfin s'unir et signifier clairement à Assad que ces attaques doivent cesser »[171]. Le 20 mars 2012, Human Rights Watch a dénoncé dans un communiqué des crimes également commis par des groupes armés de l'opposition[172]

Observatoire syrien des droits de l'homme

L'OSDH est un organisme d'information controversé revendiquant un réseau d'environ 200 contacts, source importante des principaux médias occidentaux pour le conflit syrien.

L' Observatoire syrien des droits de l'homme a été critiqué par des chercheurs et diplomates pour donner des affirmations invérifiables à court terme et avoir donné des informations fausses (comme la mort de Zainab al-Hosni, présentée comme martyre de la répression avant de réapparaître)[27]. Les critiques dénoncent la fiabilité de cet organisme, remarquant qu'il n'est composé que de deux personnes basées au Royaume-Uni affirmant recevoir des informations au téléphone par un réseau de 200 civils en Syrie. Alors que des spécialistes du Moyen-Orient comme Alain Chouet et Fabrice Ballanche estiment que l'OSDH est un « instrument de propagande » des Frères musulmans, d'autres comme Bassam Tahhan décrivent l'OSDH comme proche des « services secrets britanniques »[27].

Saint-Siège

Le Saint-Siège a plusieurs fois appelé à l'arrêt des violences en interpellant aussi bien les parties impliquées que la communauté internationale ainsi que les leaders religieux et les croyants des différentes religions[173],[174].

Et, alors que l'ONU décide de retirer ses observateurs, le 16 juin[175],[176], le Saint-Siège a réitéré ses appels en demandant à ce que la Syrie ne soit ni abandonnée ni oubliée[177]. Ce même jour, l'agence Fides, de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, a relayé l'appel d'environ 800 civils musulmans et chrétiens de Homs pris au piège[177]. Information reprise dans les médias occidentaux[175],[176].

Pays occidentaux

Dès le mois de mars 2011, l'Union européenne, le Canada, les États-Unis et la Turquie ont condamné les violences[178],[179],[180],[181].

En Europe

L'Union européenne a pris des sanctions à plusieurs reprises contre le régime de Bachar El-Assad. Tout au long du mois d'août 2011, Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, a annoncé une série de sanctions contre la Syrie. Une vingtaine de personnes faisant partie du régime de Bachar El-Assad ont été interdits de visa et voient leurs avoirs gelés. Cinq entreprises militaires impliquées dans les violences sont interdites de relations commerciales. Un embargo de l'UE sur les exportations de pétrole syriennes est également instauré[182],[183],[184].

Le 23 mars, le Ministère des Affaires étrangères français appele le pouvoir syrien à «renoncer à tout usage excessif de la force» et condamne «les violences qui font des morts et des blessés». Il invite également Bachar al-Assad à engager des réformes politiques. La France se joint à la demande du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme de «procéder à une enquête transparente sur les événements» des jours précédents[185].

Le 17 novembre, la France rappelle l'ambassadeur français en Syrie, Éric Chevallier, à Paris et ferme les consulats généraux d'Alep et de Lattaquié[186].

Le 12 mars Alain Juppé, ministre des affaires étrangères, dénonce «l'obstination criminelle de gouvernements archaïques» et la fuite en avant du régime syrien qui s«'enfonce dans une répression toujours plus sanglante, dans une violence toujours plus barbare»[187].

Aux États-Unis

Le 10 août 2011, le gouvernement des États-Unis prend des sanctions économiques contre les sociétés de télécommunication syriennes et les banques liées à Damas. Ces sanctions empêchent les citoyens américains de mener des affaires avec la Banque commerciale de Syrie, la Banque syrienne libanaise commerciale ou Syriatel. Les avoirs de ces sociétés situés aux États-Unis sont gelés[188].

Dans une déclaration écrite publiée le 18 août 2011, le président Obama dit explicitement pour la première fois que Bashar El-Assad devrait démissionner : « Le futur de la Syrie doit être déterminé par son propre peuple, mais le président Bashar al-Assad s'est mis en travers… Pour le bien du peuple syrien, le moment est venu pour le président Assad de s'éloigner. » Il a condamné à nouveau la répression brutale, mais répété que les États-Unis n'interviendraient pas dans les affaires syriennes au-delà des pressions politiques et économiques pour qu'Assad quitte le pouvoir. Le même jour, Hillary Clinton a annoncé un embargo total sur les importations de pétrole et de produits pétroliers syriens aux États-Unis[189].

En Asie

L'Inde et la Corée du Nord sont favorables à une résolution du conflit par un dialogue entre Syriens. Le Bangladesh s'aligne sur la position de la fédération de Russie[190].

En Amérique du Sud

Le président vénézuélien, Hugo Chavez, apporte dans ce contexte son soutien à son « ami » Bachar el-Assad, et le décrit comme « un humaniste[191] ».

D'autres pays comme le Brésil soutiennent une position en faveur du dialogue avec le régime syrien de Bachar Al-Assad[192].

La Bolivie soutient une solution pacifique sans intervention étrangère[193].

En Russie et en Chine

La Russie et la Chine s'opposent à toute résolution ou sanction envers le régime syrien, ce qui pourrait entre autres s'expliquer par des raisons intérieures (craintes de voir le Printemps arabe faire tache d'huile chez eux[194],[195]), par des raisons de principes (ces deux pays sont traditionnellement opposés à tout droit d'ingérence[194],[195]), ou encore par des raisons d'intérêts :

  • la Russie est notamment le premier fournisseur d'armes au régime syrien, qui reste le seul allié de Moscou dans la région, y compris du point de vue militaire grâce à la base navale de Tartous : c'est la dernière qui, en Méditerranée, accueille encore en permanence des navires de la flotte militaire russe[196],[197],[194],[195] ; la Russie prétend néanmoins ne livrer que des armes de défense anti-aérienne à la Syrie[8], affirmant même en juillet 2012 qu'elle ne conclurait plus de nouveaux contrats d'armement avec la Syrie avant la stabilisation de la situation[198] ;
  • la Chine s'aligne systématiquement sur les positions russes en espérant tout simplement obtenir en retour un soutien de Moscou lorsque les intérêts chinois sont également menacés[195].

Ces deux pays ont notamment boycotté en juin 2011 les discussions à l'ONU destinées à établir un projet de résolution condamnant la répression sanglante en Syrie[199]. Moscou se déclare par la suite opposé aux sanctions prises par l'Union européenne au cours du mois d'août[200]. Début octobre 2011 à l'ONU, Russes et Chinois opposent leur veto à un projet de résolution concernant le régime Syrien, puis l'opposent une seconde fois en février 2012[201].

Alors qu'une demande d'intervention de la Turquie par des réfugiés syriens se fait de plus en plus pressante, la Russie prévoit en retour de déployer une importante flotte militaire dans les eaux territoriales syriennes pour empêcher une éventuelle attaque de l'OTAN[202],[203].

Le 20 mars 2012, Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères annonce que la Russie est prête à soutenir une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU appuyant la mission en Syrie de Kofi Annan sous condition que celle-ci « ne constitue pas un ultimatum »[204].

Le 5 juin, son vice-ministre Guennadi Gatilov affirme n'avoir "jamais dit ou posé comme condition qu'Assad devait nécessairement rester au pouvoir à la fin du processus politique", ce qui constitue un premier signe de changement de position de la Russie, devant la répétition de massacres.

Le 25 juin la crise prend une tournure plus internationale lorsque la défense anti-aérienne syrienne abat un F-4 Phantom de la Force aérienne turque effectuant un vol d'entraînement au-dessus des eaux internationales. Les autorités syriennes arguent que le chasseur avait violé l'espace aérien syrien et menacent de détruire les équipages partis à la recherche des débris de l'aéronef[205]. Le lendemain la Turquie demande à Bruxelles une réunion de crise des 28 ambassadeurs de l'OTAN. À l'issue de cette réunion la solution de représailles militaires contre le régime syrien n'était pas retenue d'actualité comme l'a confirmé le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu[206].

Sur le plan financier, la Russie a envoyé des tonnes de billets de banque à la Syrie. L'impression de la monnaie syrienne était initialement dévolue à une banque autrichienne mais elle fut stoppée à cause des sanctions occidentales[207].

Au Moyen-Orient

Égyptiens arborant le drapeau révolutionnaire syrien lors d'une manifestation de soutien au Caire, 18 novembre 2011.

Plusieurs capitales arabes condamnent finalement le pouvoir syrien, se joignant aux pays occidentaux pour provoquer une session spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU le 22 août 2011[208],[209]. Le 12 novembre 2011, la Ligue arabe (sauf l'Irak et le Liban) vote la suspension de l'adhésion de la Syrie à toutes ses réunions à compter du 16 novembre et prône des sanctions politiques et économiques contre le pouvoir syrien[210]. Le 7 mai 2012, les chefs de tribus se rencontrent à une conférence au Caire pour annoncer leur support de l'Armée syrienne libre et des révolutionnaires en Syrie ; à la fin de la conférence les chefs de tribus arabes en Syrie annoncent la fondation d'un conseil politique, où toutes les tribus en Syrie sont représentées (voir déclaration de l'écrivain politique Ahmed Ghanem[211]).[réf. à confirmer] Le 15 août 2012, le sommet islamique de La Mecque (en Arabie saoudite) prononce la suspension de la Syrie de l'Organisation de la coopération islamique.

Cependant, le roi du Bahreïn, qui vient de réprimer la contestation massive dans son propre pays, apporte son soutien au régime de Damas[212]. Quant à l'Égypte, elle adopte une position ambiguë. En février 2012, le chef de la diplomatie égyptienne Mohamed Kamel Amr se prononce pour un règlement pacifique du conflit syrien, une prise en compte des exigences du peuple et une cessation immédiate des violences dans le pays, rejetant toute ingérence extérieure[213],[214]. En septembre 2012, le président égyptien Mohamed Morsi affirme qu'« il ne faut pas perdre de temps à parler de réforme » et que le régime de Bachar el-Assad « ne sera pas là pour longtemps »[215], ce à quoi réagit le ministère des affaires étrangères syrien en accusant l'Égypte d'ingérence[216] ; mais le même mois, Morsi s'oppose devant l'Assemblée générale de l'ONU à une intervention militaire étrangère[217].

D'un autre côté, l'appartenance de la famille el-Assad au groupe ethnique et religieux chiite des Alaouites a permis depuis plusieurs années un important rapprochement du régime iranien des Mollahs : le régime syrien est ainsi devenu le principal allié de Téhéran dans le monde arabe. Mais la nature du soutien de l'Iran aux forces de Bachar el-Assad reste longtemps confuse. Dans un premier temps, Téhéran semble avant tout préoccupé de préserver ses intérêts dans la région en adoptant une attitude assez ambiguë. D'un côté, l'Iran prend quelques distances avec le régime de Damas en ouvrant le dialogue avec l'opposition syrienne[218] ; de l'autre, il désapprouve les sanctions prises par la Ligue arabe, craignant que celles-ci n'attisent la violence, et ne débouchent ainsi sur une guerre civile[219]. Mais alors que l'Union européenne et de hauts responsables militaires américains ont accusé l'assistance iranienne, le commandant en second de la Force Al-Qods (milice des Gardiens de la révolution) reconnaît en juin 2012 que la République islamique a été présente en Syrie lors de la révolte, poussant le chef des forces armées iraniennes à assurer que l'aide était "uniquement logistique et morale"[6]. De son coté, l'Armée syrienne libre affirme avoir capturé des combattants iraniens en mars 2012[7], tandis que le ministre des affaires étrangères iranien admet en août 2012 que « des retraités des Gardiens de la révolution et de l'armée, mais aussi d'autres administrations » figuraient parmi 48 otages iraniens enlevés à Damas[220]. Le même mois, le Guide suprême Ali Khamenei déclare par ailleurs : « La Syrie est notre première ligne de défense. Nous combattons là-bas pour notre propre compte. Nos ennemis viendront vers nous après la Syrie, et c'est pour les ralentir et résister à leurs plans que nous nous y battons »[221]. En septembre 2012, le commandant de la Force Al-Qods reconnaît la présence de certains de ses hommes en Syrie, en précisant qu'ils fournissent une assistance de nature « intellectuelle » et « financière » mais non militaire[222] ; cette déclaration est suivie d'un démenti par le ministre iranien des affaires étrangères[223]. Le même mois, la diffusion d'une photo de la tombe de Moharram Tork, un gardien de la révolution « mort en martyr pour la patrie » à Damas, confirme que l'assistance iranienne est bien militaire. Pour David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS), l'aide iranienne a d'abord été logistique avant de devenir militaire dès 2011 : l'Iran aurait alors envoyé des militaires, des gardiens de la révolution et des armes pour soutenir le régime syrien, s'engageant même à un soutien "illimité" dans le cadre d'un accord de défense mutuelle après l'attentat ayant touché la cellule de crise syrienne le 18 juillet 2012[224]. Par ailleurs, l'Iran a notamment fourni une aide d'un milliard de dollars au régime syrien pour contourner les sanctions internationales[225].

En outre, le Hezbollah, la milice libanaise chiite pro-iranienne à laquelle Damas assure toujours à l'heure actuelle un important soutien logistique dans sa lutte contre Israël, a également été accusé par l'opposition syrienne d'envoyer des combattants en soutien des forces de Bachar el-Assad (ce qu'il a démenti)[226], puis par le Département du Trésor des États-Unis de jouer un "rôle central" dans la répression[227], sans que ces affirmations soient vérifiables dans un premier temps[228]. Toutefois, on apprend en octobre 2012 qu'un commandant du Hezbollah, Ali Hussein Nassif, et plusieurs de ses hommes ont été tués en Syrie[229], alors que l'Armée syrienne libre affirme détenir 13 hommes de la milice libanaise et accuse celle-ci d'être « impliqué[e] jusqu'au cou dans le conflit syrien, dans l’assassinat du peuple syrien et dans la tentative de mater la rébellion surtout à Damas et Homs »[230]. La milice chiite irakienne Badr est également accusée de renforcer l'effort iranien[224].

C'est dans ce cadre d'une opposition traditionnelle entre le front sunnite et un front chiite représenté par l'Iran et la Syrie alaouite que peut se lire notamment l'hostilité marquée du Qatar et de l'Arabie saoudite au régime syrien. En effet, ce dernier accuse dès fin 2011 ces deux États de participer au financement et à l'armement des « rebelles ». Ainsi, pour David Rigoulet-Roze, « [les monarchies du Golfe] et l'Iran, dont la rivalité est historique, se livrent une guerre par procuration en Syrie aujourd'hui. Les pays sunnites redoutent la constitution d'un croissant chiite, de l'Iran jusqu'à la Méditerranée avec le Hezbollah libanais, auquel la Syrie de Bachar Al-Assad offre une continuité ». Le clivage religieux vient ici doubler un clivage géostratégique, notamment dans l'attitude face aux États-Unis, même s'il faut nuancer cette coïncidence avec l'attitude du Hamas sunnite, rattaché à l'axe chiite[231].

Aux Nations unies

Les 7, 20 et 31 juillet 2011, le secrétaire général Ban Ki-moon appelle à mettre un terme à la répression[232],[233],[234].

Le 3 août 2011, le Conseil de sécurité condamne la répression par les autorités syriennes[235]. Le 3 août 2011, le Conseil de sécurité de l'ONU condamne à l'unanimité les « violations généralisées des droits de l'homme et l'emploi de la force contre des civils » par les autorités syriennes[236]. Ce type de protestations dépasse par son ampleur et sa durée le soulèvement qui avait mené au massacre de Hama en 1982, d'autant que les membres de différentes communautés se sont impliqués[237]. Fin août est créé le CNS (Conseil national syrien), à l'image du CNT libyen. Il est lancé officiellement les 1er et 2 octobre 2011 à Istanbul, en Turquie.

Le 5 août 2011, des experts de l'ONU exhortent la Syrie à cesser la répression contre les civils[238].

Le 5 octobre 2011, puis le 4 février 2012, la Chine et la Russie opposent à deux fois leur veto à une résolution de l'ONU condamnant la répression en Syrie[239],[240].

En février 2012, alors que plusieurs villes sont bombardées par l'armée syrienne, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, déclare que la répression contre les opposants est «presque certainement un crime contre l'humanité»[241]. Selon les sources proches de l'opposition, la répression et les combats auraient fait un total de 19 000 morts en juillet 2012 et des centaines de milliers de déplacés. En un an, les organisations humanitaires estiment le nombre de réfugiés à 90 000 en Jordanie[242]. Le 23 février 2012, Kofi Annan est nommé émissaire conjoint de l'Organisation des Nations unies et la Ligue arabe sur la crise en Syrie[243]. Il en démissionnera en juillet 2012, face à la mésentente entre les 5 membres permanents du conseil.

Le 20 mars 2012, Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, déclare lors d'une conférence de presse à Bogor, que « La situation en Syrie est devenue intolérable et inacceptable ». Il ajoute que « La communauté internationale doit s'unir. Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas capables d'avoir une résolution à l'ONU qu'il faut que la souffrance de la population syrienne continue. Il s'agit de la responsabilité morale et politique de la communauté internationale »[244].

Fin mai 2012, le massacre de Houla suscite une condamnation unanime du régime de Damas par le conseil de sécurité; cependant Russie et Chine maintiennent tout veto à des projets de résolution du Conseil de sécurité contre le régime Syrien.

Le 15 août 2012, une commission d'enquêteurs des droits de l'homme des Nations unies conclut que les forces gouvernementales syriennes et les milices chabihas ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, notamment des meurtres et des actes de torture[245]; elle incrimine également les insurgés, quoiqu'à un degré moindre.

Les Amis de la Syrie

Le 24 février 2012 se tient en Tunisie la première Conférence internationale des amis de la Syrie, regroupant une soixantaine de délégations arabes et étrangères qui souhaitent voir condamner fermement le régime syrien.

Elle se réunit pour la troisième fois à Paris le 6 juillet 2012, avec 106 pays participants qui se heurtent toujours au refus de la Chine et la Russie d'infliger des sanctions à la Syrie.

Notes

  1. Le Hezbollah soutient le régime sans qu'il soit possible de dire avec certitude si ses membres prennent une part active dans les combats. Voir Conflit syrien de 2011-2012#Au Moyen-Orient.
  2. Bien que l'Iran ne le reconnaisse pas officiellement, des responsables de la Force Al-Qods ont admis avoir fourni un soutien logistique, ainsi que des conseillers militaires, au régime de Bachar el-Assad. La présence d'unités combattantes iraniennes en Syrie a été évoquée sans être prouvée. Voir Conflit syrien de 2011-2012#Au Moyen-Orient.
  3. La Turquie est considérée comme le point de transit principal des armes destinées aux insurgés, avec la bénédiction du gouvernement turc, ce que ce dernier dément. Voir Conflit syrien de 2011-2012#Au Moyen-Orient.
  4. L'Arabie saoudite et le Qatar sont cités comme finançant ou soutenant le financement de l'armement destiné aux insurgés. Les deux pays démentent ces allégations. Voir Guerre civile syrienne#Au Moyen-Orient.
  5. Les États-Unis fournissent officiellement du matériel de communication et des renseignements aux insurgés.

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    • L'OSDH est qualifié d'"instrument de propagande" par Fabrice Balanche, directeur du Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (Gremmo) La Croix, 24 juin 2012
    • Selon Alain Chouet, ancien responsable de la DGSE et expert du monde arabo-musulman, l'OSDH est " une émanation de l’Association des Frères Musulmans et il est dirigé par des militants islamistes" Marianne, 20 juillet 2012
    • Pour Bassam Tahhan, chercheur et professeur arabisant d'origine syrienne, l'OSDH est "aidé par les services secrets britanniques" et très peu fiable. France Info, 6 août 2012
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Annexes

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Articles connexes

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