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Forces armées turques

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Forces armées turques
Türk silahli kuvvetleri
Fondation 1299 - 1922 ; 1923 - Présent
Forme actuelle 1826
Branches Armée de terre turque (terre)
Armée de l'air turque (air)
Marine turque (marine) Jandarma (gendarmerie)
Askeri İnzibat (Police militaire)
Sahil güvenlik (Gardes-côtes)
Quartier-général Ankara, Istanbul, Gölcük
Commandement
Commandant en chef (Bas komutan) Président Abdullah Gül
(en temps de guerre)
Ministre de la Défense (Savunma bakani) İsmet Yılmaz
Chef d'état-major des armées (Genelkurmay baskani) General Necdet Özel
Main-d'œuvre
Âges militaires 20 ans
Disponibles au service militaire 20 213 205 hommes
19 432 688 femmes
Aptes au service militaire 17 223 506 hommes
16 995 299 femmes
Atteignant l'âge militaire chaque année 17 223 506  hommes
16 995 299 femmes
Actifs Stable 736 000[1] (6e)
Déployés hors du pays Stable 39 699 (2011)

Drapeau de Chypre du Nord Chypre du Nord
Drapeau de l'Irak Irak
Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan
Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine
Drapeau du Liban Liban
Drapeau du Kosovo Kosovo
Drapeau de la Somalie Somalie (Marine)
Drapeau de la Libye Libye (Marine)
Réservistes Stable 450 000
Paramilitaires Stable 71 000
Budgets
Budget en diminution 10 milliards $ (18 milliards livre turque) (est. 2012)[2]
Pourcentage du PNB en diminution 1 % (est. 2012)[3]
Industrie
Fournisseurs nationaux Industrie de la défense nationale turque
Fournisseurs étrangers Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
Drapeau de la Russie Russie
Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau de la Suède Suède
Drapeau de la Norvège Norvège
Drapeau de l'Australie Australie
Drapeau d’Israël Israël
Drapeau de l'Espagne Espagne
Drapeau de Singapour Singapour
Importations annuelles en diminution 675 millions $ (2010)
Exportations annuelles en augmentation 1.05 milliard $ (2010)[4]

Drapeau du Pakistan Pakistan
Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite
Drapeau de la Malaisie Malaisie
Drapeau de la Jordanie Jordanie
Drapeau de l'Algérie Algérie
Drapeau de la Géorgie Géorgie
Drapeau de l'Irak Irak
Drapeau du Nigeria Nigeria
Drapeau des Maldives Maldives
Drapeau de la Slovénie Slovénie
Drapeau des Émirats arabes unis Émirats arabes unis
Drapeau de Bahreïn Bahreïn
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud
Drapeau de l'Égypte Égypte
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de Chypre du Nord Chypre du Nord
Drapeau de la Roumanie Roumanie
Drapeau du Turkménistan Turkménistan
Drapeau du Kazakhstan Kazakhstan
Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan
Drapeau des Philippines Philippines
Drapeau du Maroc Maroc
Drapeau de l'Indonésie Indonésie
Articles annexes
Histoire Histoire militaire de la Turquie
Grades Grades de l'armée turque

L’Armée turque ou les Forces armées turques (en turc : Türk Silahlı Kuvvetleri ou TSK) est composée de l'armée de terre, de l'armée de l'air, de la marine, de la Jandarma (gendarmerie) et des gardes-côtes. Elle est la deuxième armée en effectifs de l’OTAN après l’armée américaine. De manière historique, elle occupe une place particulière en Turquie. Encore aujourd’hui, son influence est importante (notamment à travers le Conseil de sécurité nationale), et ce en dépit de réformes adoptées par le parlement en pour réduire son rôle dans la vie politique.

Elle est une sorte d’État dans l’État. Considérée comme « l’une des armées les plus entraînées du monde », aguerrie avec ses accrochages incessants avec les combattants du PKK, disposant d’un encadrement de haut niveau, acteur économique de premier plan, elle exerce son influence à tous les niveaux du pays.

Les pays de l'OTAN


L'ancien ministre de la défense Vecdi Gönül, le 6 juin 2005 à Washington D.C..
Fichier:Standard President of Turkey as Military Chief.png
Drapeau du commandant en chef des forces armées turques

Historique

L’armée turque descend des armées de l’Empire ottoman et demeure le garant de la laïcité de la république fondé par Atatürk.

L’armée avant la république

Après la Première Guerre mondiale

La guerre gréco-turque victorieuse de 1919-1922 permit à l’armée d’effacer la défaite de la Première Guerre mondiale, de conforter sa position dans la vie publique et de pouvoir s'affirmer comme une nation reconnue par les puissances françaises et anglaises.

La Guerre froide

Elle participa à la guerre de Corée en envoyant un bataillon d'infanterie de 5 000 hommes combattre aux côtés des forces des Nations unies, celui-ci se battra vaillamment et eu d'énormes pertes.

Le coup d'État militaire du inaugure une série d'interventions de l'armée dans la vie politique turque. Les leaders du Parti démocrate sont traduits en justice ; trois d'entre eux sont exécutés, dont Adnan Menderes.

Plus de 30 000 hommes sont stationnés dans la moitié nord de Chypre depuis l’invasion turque (Selon certains: Car, La Turquie depuis les accords d'Ankara signées en 1963 a le droit d'intervenir.) commencé le connue sous le nom d’opération Attila suite à une tentative d’annexion de la part de la Grèce. Cela a conduit à des combats avec les unités de l’armée grecque venues aider les forces chypriotes.

Des incidents aéronavals ont lieu régulièrement dans la mer Égée entre les deux armées mais reste à un niveau limité.

À la fin des années 1970, la Turquie semble prête à basculer dans le chaos, situation qui pousse l'armée, en septembre 1980, à s'emparer directement du pouvoir. Survenant un an et demi après la révolution iranienne, ce coup d'État est accueilli avec soulagement par les puissances occidentales. Le général Kenan Evren, qui devient chef de l'État, suspend la Constitution, dissout les partis politiques, interdit les formations syndicales, pourchasse les groupes extrémistes et censure la presse : l'ordre public est restauré aux dépens des libertés démocratiques.

Le régime militaire promulgue une nouvelle Constitution, soumise à référendum en 1982, mais ne peut empêcher un civil, Turgut Özal, fondateur du parti de la Mère Patrie (ANAP), de remporter les élections de 1983.

Le rôle de la Turquie au sein de l'Otan

Neutre durant la Seconde Guerre mondiale, la Turquie entra dans l’OTAN en en même temps que la Grèce et fut l’un des alliés les plus fiables des États-Unis durant la guerre froide face à l’Union soviétique qui, poursuivant la politique de l’Empire russe, chercha à prendre le contrôle des détroits du Bosphore.

Elle est la deuxième armée en effectifs de l’OTAN après l’armée américaine. Entrée après la guerre de Corée, la Turquie à constituée le flanc sud de l'Otan jusqu'à l'effondrement de l'URSS. Une montée en puissance de la Turquie au sein de l'Otan est observée ses dernières années, accentué par un actif rôle économique et politique dans les Balkans, au Caucase, au Moyen-Orient, Afrique et en Asie Centrale.

À partir des années 1990, sa stratégie de défense est dite de « deux guerres et demie », les principales menaces étant la Grèce, la Syrie et une insurrection à l’intérieur du territoire national, en l’occurrence kurde. Cela a conduit à une alliance avec Israël pour prendre à revers la Syrie, celle-ci étant déclinante depuis l'arrivée au pouvoir en 2002 du Parti pour la justice et le développement.

La Turquie désirant entrer dans l’Union européenne et membre associé de l’Union de l'Europe occidentale depuis 1992 a amélioré ses relations avec la Grèce depuis 1999 et a commencé à réduire ces effectifs mais sa présence militaire sur Chypre entrée dans cette même Union en 2003 continue de poser problème ainsi que les problèmes liés à la mer Égée.

Elle participe à plusieurs forces de casque bleu et à plusieurs opérations de l’OTAN en Bosnie-Herzégovine depuis 1995, au Kosovo depuis 1999 et à la guerre d'Afghanistan depuis 2002.

Depuis les années 1980/1990, l’armée et la Jandarma (gendarmerie turque) luttent dans le sud-est de la Turquie contre le PKK, organisation armée Kurde considérée comme terroriste par l’Union européenne et les États-Unis, ce qui conduisit l’armée à effectuer des offensives sur le territoire de l'Anatolie du sud-est et même du Kurdistan irakien ; la situation en 2010 n’est toujours pas totalement sous contrôle.

L'ancien rôle de l'armée dans la vie politique

Le Conseil de sécurité nationale, ou MGK (Milli Güvenlik Kurulu), se compose d’une part des chefs d’état-major de l’armée et, de l’autre, du président de la République, du premier ministre et des ministres de la Défense et des Affaires étrangères. D’après la Constitution, les décisions du MGK prévalent. Aussi est-ce par ce biais que l’armée exerce son influence.

Les réformes votées par le parlement en 2003, qui visaient à réduire le rôle de l’armée, ont prévu d’ouvrir le secrétariat de ce Conseil à des civils. En août 2004, pour la première fois, un civil en a pris la tête. Par ailleurs, la Constitution a été amendée en mai 2004, afin d’empêcher la participation de militaires dans certains organes civils.

Le poids de l'armée dans l'économie

L’armée est présente dans l’économie du pays à travers deux organismes : le Fonds de pension des forces armées (OYAK) et la Fondation pour le renforcement des forces armées (TSKGV).

Fondé en 1961, l’OYAK est un holding militaro-industriel coiffant une trentaine d’entreprises (construction automobile, agroalimentaire, travaux publics, assurances, tourisme…) et employant dans les années 2000 plus de 30 000 salariés. Il possède, à travers OYAK Bank, l’une des plus grandes institutions financières du pays.

Le TSKGV, qui coiffe également plus d’une trentaine d’entreprises de production d’armements allant de la conception à la fabrication de systèmes électroniques militaires, de fabrication sous licence de chasseurs F-16 et de production de radars et d’armement classique (blindés, armes lourdes et légères de diverses catégorie, transport de troupes…). Elle emploie plus de 20 000 salariés. Ces deux holdings réalisent un chiffre d’affaires estimé à plusieurs milliards de dollars par an.

L'industrie de la défense nationale turque

L’industrie de la défense nationale turque est en constante évolution, notamment avec des projets pour l’armée de terre, la marine et l'armée de l'air turques.

Les exportations de l'industrie de la défense nationale turque pour 2009 ont atteint les 669 millions de dollars[4] et devraient augmenter d'avantage les prochaines années, Le chiffre d'affaires de l'industrie de défense turque en 2009 était 2,319 milliards de dollars, presque le même qu'en 2008[4].

Évolution des effectifs

Service national

Tous les ressortissants turcs de sexe masculin âgés de 18 à 38 ans doivent effectuer un service national de 15 mois s’ils ne sont pas déclarés médicalement inaptes. Un service professionnel est en cours d'examen par le ministère de la défense turc, ce qui permettra de supprimer le service national pour les ressortissants turcs. L'armée turque voudrait à terme avoir un effectif de 850 000 personnels pour combler le manque de personnels.

Les ressortissants turcs de sexe féminin ont une obligation de servir le pays lors d'un conflit armé.

Le nombre de personnels et leur répartition:

Conscrits 465 197
Officiers 39 975
Sous-officiers 95 824
Civils 53 424
Soldats de métier 40 515
généraux et amiraux 365
Paramilitaires (Gardiens de village) 71 000
Réserve militaire 450 000

En 2011

année 2011 Professionnels Conscrits Réserve
Armée de terre 188 000 425 000 358 700
Marine 29 250 44 500 65 000
Armée de l’air 31 600 40 000 65 000
Gendarmerie 24 700 100 000 50 000
Garde nationale 250 000
Gardes-côtes 5 200

Évolution depuis 1980

1980 717 000
1985 814 000
1990 769 000
1995 805 000
2000 793 000
2001 803 000
2002 816 000
2003 534 000
2005 501 000
2011 736 000

Total des effectifs (réserves comprises) : 1 296 699 personnels .

Budget

Le budget de la défense en 2012 est de 10 milliards de dollars US (18 milliards livres turque) soit 1 % du produit national brut.

La répartition des dépenses est :

  • Personnel : 47,3 %
  • Équipement : 36,3 %
  • Infrastructure : 3 %
  • Autres : 13,3 %

Armée de terre en 2011 (Türk Silahli Kuvvetleri)

Commandos de l'armée turque durant un exercice en 1998

L’armée de terre est apte à une solide défense territoriale et possède une excellente connaissance des zones contiguës à la Turquie. Elle dispose de forces paramilitaires bien équipées et entrainées à la guerre asymétrique mais peu respectueuses des conventions internationales. Des programmes de rééquipement sont en cours, notamment avec le lancement d’un programme de char de 4e génération. Elle est apte à la projection de forces hors de son territoire et connait un développement rapide de l’usage des drones[5] et des systèmes C4ISR. L'armée remplace les fusils d'assaut HK G3 par des des fusils plus moderne, le développant étant en cous de recherche, le nom du programme est Mehmetçik-1.

Organisation

  • 10 corps d’armée
  • 2 divisions d’infanterie mécanisée
  • 4 divisions d’infanterie motorisée
  • 1 division d’infanterie et une division d’entraînement
  • 14 brigades blindées
  • 14 brigades d’infanterie mécanisée
  • 12 brigades d’infanterie
  • 5 brigades de forces spéciales
  • 5 brigades d’entraînement

Principaux matériels en service en 2011

Marine de guerre (Türk Deniz Kuvvetleri)

Fichier:Type 209-1400 Bosporus.jpg
Type 209 de la marine turque. L'Allemagne est le premier exportateur occidental de sous-marins.

Elle dispose d’une bonne aptitude aux opérations de lutte anti-sous-marine et de surface, et a rayé des listes ses navires trop obsolètes.

Principaux matériels en 2011

Armée de l'air turque (Türk Hava Kuvvetleri)

Cocarde de la THK
Fichier:Tuaf pilot young.jpg
Pilotes turcs devant un F-16

La force aérienne est moderne et développée. Elle a une aptitude à la projection des forces et aux opérations réseau-centrées. L’utilisation des munitions guidées de précision est de plus en plus développée, notamment avec des missiles de fabrication turque.

Organisation

  • 19 escadrons de combat
  • 2 escadrons de reconnaissance
  • 5 escadrons d’entraînement
  • 6 escadrons de transport
  • 1 escadron de ravitaillement en vol
  • 8 escadrons de missiles sol-air

Principaux matériels en service en 2011

Déploiements internationaux

L'armée turque est actuellement déployée sur plusieurs théâtres d'opérations. Voici les effectifs en date du 27 octobre 2011[6] :

Voir aussi

Sources

Références

Liens externes

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Bibliographie

  • Le politique et le militaire en Turquie, Levent Unsaldi, L’Harmattan, Paris, 2005, ISBN 2-7475-8981-1 [1]

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