Le Charme discret de la bourgeoisie
Réalisation | Luis Buñuel |
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Scénario |
Luis Buñuel Jean-Claude Carrière |
Acteurs principaux | |
Pays de production |
France Italie Espagne |
Genre | Comédie dramatique |
Durée | 102 minutes |
Sortie | 1972 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le Charme discret de la bourgeoisie est un film français de Luis Buñuel, sorti en 1972.
Synopsis
Trois notables essaient de planifier un repas ensemble, mais des événements imprévus empêchent ce dîner.
Fiche technique
- Titre : Le Charme discret de la bourgeoisie
- Réalisation : Luis Buñuel
- Assistants réalisateurs : Arnie Gelbart, Pierre Lary
- Scénario : Luis Buñuel, Jean-Claude Carrière
- Photographie : Edmond Richard
- Décors : Pierre Guffroy
- Ensemblier : Pierre Lefait
- Montage : Hélène Plemiannikov
- Son : Guy Vilette
- Chef électricien : Marcel Policard
- Production : Serge Silberman
- Pays : France, Italie et Espagne
- Langues : français, espagnol
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 102 minutes
- Date de sortie : (Paris)
Distribution
- Fernando Rey : Rafael Dacosta, ambassadeur de la République de Miranda
- Paul Frankeur : François Thévenot
- Delphine Seyrig : Simone Thévenot
- Bulle Ogier : Florence, sœur de Simone
- Jean-Pierre Cassel : Henri Sénéchal
- Stéphane Audran : Alice Sénéchal
- Julien Bertheau : l'évêque et jardinier, Mgr Dufour
- François Maistre : le commissaire Delécluze
- Claude Piéplu : le colonel
- Michel Piccoli : le ministre de l'Intérieur
- Georges Douking : le jardinier moribond
- Robert Le Béal : le tailleur
- Bernard Musson : le serveur du salon de thé
- Muni : la paysanne
- Milena Vukotic : Inès, domestique chez les Sénéchal
- Pierre Maguelon : le « brigadier sanglant »
- Alix Mahieux : la femme du colonel
- Maxence Mailfort : le jeune sergent qui raconte un rêve
- Anne-Marie Deschodt
- Robert Benoît
- Christian Baltauss : le lieutenant du salon de thé
- Robert Party
- Jacques Rispal : un policier
- Amparo Soler Leal
- Diane Vernon
- Ellen Bahl
- Pierre Lary
- François Guilloteau
- Sébastien Floche
- Jean Degrave
- Maria Gabriella Maione : la « terroriste »
- Jean-Michel Dhermay
- Christian Pagès : le jeune homme torturé dans le commissariat
- Roger Caccia : Le pianiste au salon de thé (non crédité)
Tournage
Le tournage s'est déroulé en région parisienne et notamment dans les Yvelines. La maison du couple Sénéchal se trouve à Clairefontaine-en-Yvelines, rue de Rochefort (villa La Chenaie)[1]. L'auberge au début du film est l'ancienne auberge de la Sabretache, à Louveciennes et en bordure du domaine national de Marly-le-Roi (actuellement Le 78). La ferme où l'évêque donne l'extrême onction est La Fillolière à Choisel. Les scènes où les personnages marchent seuls sur une route ont été tournées sur la D40 à Boullay-les-Troux dans l'Essonne. Rafael Dacosta vit au 2, rue de Franqueville à Paris.
Distinctions
- Oscar du meilleur film étranger en 1973
- Prix Méliès en 1972
- Nommé pour le meilleur son lors des British Academy Film Awards
Commentaires
Ce film dérègle les conventions et la bienséance de la bourgeoisie à l'occasion d'un repas sans cesse différé : l'évêque se fait embaucher, au tarif syndical, comme jardinier et l'ambassadeur, comme un chien, dévore une tranche de gigot sous la table[réf. nécessaire].
Les conventions du cinéma sont elles-mêmes remises en cause, quand les acteurs-convives découvrent qu'ils sont au milieu d'une scène de théâtre[2].
Cependant, l'affiche du film, racoleuse, imposée par le distributeur, ne fut pas du tout du goût de Luis Buñuel, qui souhaitait définir lui-même les provocations qu'il exposait au public[réf. nécessaire].
Comme dans la plupart des films de Buñuel s'intéressant au sujet de la bourgeoisie, l’attaque faite à la culture bourgeoise dénonce des pratiques et des comportements sans dénoncer pour autant les fondements de la domination bourgeoise dans la société en général. Vue de l'intérieur, et sans mise en perspective, la bourgeoisie n'est pas confrontée aux autres classes[3], ce qui n'empêche pas un point de vue parfois acerbe du réalisateur sur les us et coutumes de ce petit monde.
Accueil critique
Le cinéaste Jean-Pierre Mocky apprécie le film. Dans une interview sur sa cinémathèque imaginaire donnée à la bibliothèque du film en 1999, il dit de Luis Buñuel : « En dehors de ses courts métrages, il n’a fait que deux films formidables Los Olvidados et, dans sa seconde période, Le Charme discret de la bourgeoisie. Dans ce film, Buñuel est devenu un des Marx Brothers. Toutes les scènes sont très bizarres »[4].
Notes et références
- Le panneau à 14 mn 12 se trouve à l'angle de la rue de Rochefort et de la route de Saint-Arnoult.
- Gérard Pauline 2010, p. 65.
- Gérard Pauline 2010, p. 60-61.
- Véronique Rossignol, « Jean-Pierre Mocky », La Bibliothèque du film, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Gérard Pauline, La représentation de la bourgeoisie dans les films de Buñuel, Université de Lyon - Université lumière Lyon 2 - Institut d'Études Politiques de Lyon, (lire en ligne [PDF]), Mémoire de Séminaire - Sociologie des acteurs et enjeux de la culture
- « Antibourgeois - Le charme discret de la bourgeoisie - Luis Buñuel », Fiche filmique proposée par Pietro Guarato [PDF], sur culture.unige.ch, Ciné-club universitaire Activités culturelles (consulté le )
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Film français sorti en 1972
- Film italien sorti en 1972
- Film espagnol sorti en 1972
- Comédie dramatique française
- Comédie dramatique italienne
- Comédie dramatique espagnole
- Film réalisé par Luis Buñuel
- Film scénarisé par Jean-Claude Carrière
- Oscar du meilleur film international
- Film avec un British Academy Film Award de la meilleure actrice
- Film en français
- Film en espagnol
- Film se déroulant dans un pays fictif d'Amérique