George Miller (réalisateur australien)

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George Miller
Description de cette image, également commentée ci-après
Au Festival de Cannes, en 2016
Nom de naissance Yorgos Miliotis
Naissance (79 ans)
Chinchilla, Queensland, Australie
Nationalité Drapeau de l'Australie Australienne
Profession Réalisateur
Scénariste
Producteur
Films notables Saga Mad Max
Diptyque Babe
Diptyque Happy Feet

George Miller [dʒɔː(ɹ)dʒ ˈmɪlə(ɹ)][1], de son vrai nom Yorgos Miliotis[2], est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma australien, né le à Chinchilla (Queensland).

Biographie

Jeunesse, formation

Originaire d'une petite bourgade du Queensland en Australie, George Miller entreprend des études de médecine avant de s'orienter vers le cinéma[3].

En 1971, il écrit le scénario et réalise un court métrage intitulé Violence in the Cinema: Part 1 qui remporte deux prix aux Australian Film Institute Awards et est présenté aux festivals de Sydney et de Moscou. Le film est produit par son fidèle associé Byron Kennedy, avec qui il fondera la société Kennedy Miller Productions.

Années 1980 : débuts et révélation

En 1978, il est engagé comme assistant-réalisateur pour le film In Search of Anna, d'Esben Storm[4]

Après deux courts-métrages, son premier long est aussi son premier grand triomphe : sorti en 1979, le thriller d'action Mad Max, road movie apocalyptique et violent, avec Mel Gibson, lui permet de faire une arrivée remarquée. Le film est néanmoins largement censuré en raison de nombreuses scènes de violence. Fort de ce succès, le réalisateur signera deux suites intitulées Mad Max 2 : le défi, en 1981, qui lui permet d'impressionner encore davantage critiques et public, puis le plus mitigé Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre, qui souffre d'une production tumultueuse. Entretemps, Steven Spielberg l'invite à réaliser le dernier segment de La Quatrième Dimension (1983), considéré par les critiques comme le meilleur de cette anthologie.

En 1982, George Miller perd son associé Byron Kennedy dans un accident d'hélicoptère, ce qui perturbe beaucoup le développement du dernier opus de la trilogie Mad Max. Miller poursuit leurs activités communes avec Doug Mitchell, sous l'égide de la société Kennedy Miller. Le cinéaste revient alors à Hollywood, pour sortir de son terrain habituel.

En 1987, il réalise Les Sorcières d'Eastwick, une comédie fantastique avec Jack Nicholson et Susan Sarandon. Sa collaboration avec cette dernière l'amène à la diriger de nouveau dans le mélodrame Lorenzo, en 1992.

En 1988, il est membre du jury du Festival de Cannes, sous la présidence d'Ettore Scola. La comédienne Nastassja Kinski et le réalisateur Claude Berri font notamment partie du jury.

Années 1990-2000 : cinéma jeunesse et consécration

Le réalisateur à la première australienne de Happy Feet 2, en 2011.

En 1995, il continue à subvertir des genres classiques du cinéma hollywoodien en produisant et écrivant Babe, le cochon devenu berger, dont la mise en scène est confiée à Chris Noonan. Cette comédie dramatique mêlant numérique et trucages aura nécessité sept ans de développement, mais connaît un large succès critique et commercial international, et reçoit plusieurs nominations aux Oscars dans les catégories majeures et obtient l'Oscar des meilleurs effets visuels.

George Miller ne peut donc que renouveler l'expérience, et revient cette fois en tant que scénariste-réalisateur pour Babe 2, le cochon dans la ville, qui sort en 1998. Si les critiques sont positives, le film ne rencontre en revanche pas le public, et connaît un échec retentissant, ne parvenant pas à rembourser son budget, qui a pourtant triplé depuis le premier opus.

En 1999, il est pour la deuxième fois membre du jury international lors du Festival de Cannes que David Cronenberg préside. La chanteuse Barbara Hendricks, les comédiennes Dominique Blanc et Holly Hunter ainsi que le comédien Jeff Goldblum font notamment partie du jury.

Après une absence de 7 ans et l'échec de la production de Justice League: Mortal, George Miller revient à la réalisation en mettant en scène un manchot de l'Antarctique dans Happy Feet. Ce film d'animation à succès qui remporte l'Oscar du meilleur film d'animation en 2007. Le genre est alors en plein essor, mais Miller parvient à y injecter l'esprit des comédies musicales de Broadway, parvenant à livrer un long métrage original, visuellement superbe, et décalé. Les Oscars saluent le travail avec quelques nominations, et le cinéaste remporte l'Oscar du meilleur film d'animation.

Il accepte donc logiquement de coécrire et réaliser une suite, Happy Feet 2, qui est dévoilée en 2011. Néanmoins, le film convainc moins les critiques et ne parvient pas à être rentabilisé. La société de production de Miller, Dr. D Studios, perd de l'argent, au point de déposer le bilan. Le cinéaste confie la même année qu'il n'avait aucune idée pour un troisième opus[5].

Années 2010 : retour à Mad Max

Le cinéaste à la première de Mad Max: Fury Road, en 2015

Il revient de toute façon à sa première franchise, et donc à un univers âpre et violent : en 2012, il commence le tournage d'un 4e film de la saga Mad Max, Mad Max: Fury Road, dans lequel Tom Hardy reprend le rôle de Max Rockatansky. À la suite de diverses péripéties sur le tournage, le film ne sort qu'en mai 2015. Le blockbuster connaît un succès critique mondial, reçoit un triomphe aux Oscars 2016 avec 6 trophées, et impressionne. À l'âge de 70 ans, Miller livre en effet un thriller d'action moderne et innovant, porté par la performance de Charlize Theron.

Il fut président du jury du Festival de Cannes 2016[6], composé des actrices Kirsten Dunst et Valeria Golino ; de la chanteuse Vanessa Paradis ; de la productrice Katayoun Shahabi : des acteurs Mads Mikkelsen et Donald Sutherland ; et des réalisateurs Arnaud Desplechin et László Nemes.

Filmographie

Réalisateur

Le réalisateur sur le tournage de Mad Max: Fury Road en Australie, en juillet 2012.

Cinéma

Télévision

  • 1983 : The Dismissal (mini-série télévisée coréalisée avec Phillip Noyce)
  • 1984 : The Last Bastion (mini-série télévisée coréalisée avec Chris Thomson)
  • 1997 : 40 000 ans de rêve (40,000 Years of Dreaming) (documentaire)

Courts métrages

  • 1971 : Violence in the Cinema, Part I

Scénariste

Producteur / producteur délégué

Distinctions principales

Source : Internet Movie Database[7]

Récompenses

Nominations

Notes et références

Liens externes