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Le régime de Robert Mugabe est accusé de graves violations des [[droits humains]]. Les exactions opérées par la police et l'armée se poursuivent toujours sous la coalition actuellement au pouvoir<ref>{{fr}} [http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/s_informer/la_chronique/mai_2010/zimbabwe_les_institutions_sont_gangrenees Zimbabwe : les institutions sont gangrenées ], la Chronique, mai 2010, Amnesty International France</ref>.
Le régime de Robert Mugabe est accusé de graves violations des [[droits humains]]. Les exactions opérées par la police et l'armée se poursuivent toujours sous la coalition actuellement au pouvoir<ref>{{fr}} [http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/s_informer/la_chronique/mai_2010/zimbabwe_les_institutions_sont_gangrenees Zimbabwe : les institutions sont gangrenées ], la Chronique, mai 2010, Amnesty International France</ref>.


=== [[Racisme]] ===
=== [[REEQUILIBRE DE LA SITUATION HERITEE DU COLONIALISME] ===
Le président [[Robert Mugabe|Mugabe]] mit en œuvre une [[réforme agraire]] en [[2000]] visant essentiellement les grands fermiers du pays, spécifiquement les fermiers blancs qui avaient été maintenus sur leurs terres au moment de l’indépendance. Les redistributions de terre se déroulèrent de manière semi-anarchique, des groupes ou milices d’anciens combattants de la guerre d’indépendance prenant purement et simplement possession des terres et chassant les fermiers blancs et leurs employés<ref name="BBC7758070">[http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7758070.stm {{en}} {{lang|en|''BBC NEWS ¦ Africa ¦ Zimbabwe vows to defy land ruling''}}]</ref>. Des fermiers et certains de leurs employés noirs furent confrontés à la violence et il y eut des morts sans que les autorités interviennent autrement que pour soutenir les envahissements — ou en limogeant un ministre qui s’était élevé contre les confiscations de fermes des Blancs<ref>[http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/1202764.stm {{en}} {{lang|en|''BBC NEWS ¦ Africa ¦ Upset over latest Zimbabwe farm death''}}]</ref>. [[Robert Mugabe]] et son parti furent donc accusés de complicité au moins de fait dans les meurtres survenus et de mener une politique raciste ; cette dernière accusation est renforcée par une décision d’un tribunal régional pour l’Afrique australe de {{date||décembre|2008}}<ref name="BBC7758070" />. La force publique refusa d’appliquer des décisions de justice donnant raison à des fermiers blancs qui contestaient leur expropriation<ref name="BBC7758070" />.


La réforme agraire, conjuguée à la corruption et au népotisme généralisés, eurent des conséquences catastrophiques sur la situation alimentaire du pays<ref>[http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/1964548.stm {{en}} {{lang|en|''BBC NEWS ¦ Africa ¦ Zimbabwe’s famished fields''}}]</ref>. Après les élections truquées de 2002, le pays fut suspendu de sa participation au {{lang|en|''[[Commonwealth]]''}}. En conséquence de cet événement et de la levée de bouclier que cette politique avait provoquée dans le monde, les autorités zimbabwéennes dénoncèrent un complot des « pays blancs » (notamment ceux du {{lang|en|''Commonwealth''}}, le [[Canada]], la [[Grande-Bretagne]], et [[Australie]]). En 2005, il restait encore environ {{nombre|400|fermiers}} blancs au Zimbabwe, sur {{formatnum:4500}} avant la réforme agraire. Le président Mugabe exprima alors son souhait de les « chasser » à court terme. En 2005, le parti au pouvoir, le ZANU-PF lança une campagne appelée « Tous les Blancs dehors en 2005 ».
L'inégale répartition des terres entre Blancs et Noirs au Zimbabwe, héritage de la colonisation, n'a jamais été résolue depuis l'indépendance de l'ancienne Rhodésie en 1980. Pourtant, en 1979, Robert Mugabe déclarait déjà que le pays n'aurait pas la paix tant que les paysans n'obtiendraient pas satisfaction sur la question de la terre. Vingt ans après, ce constat est toujours valable car la plus grande partie des terres arables étaient toujours entre les mains de 4800 fermiers blancs pratiquant des cultures commerciales et de sociétés multinationales tandis que six millions de petits exploitants noirs se partageaient le reste, dans des zones "communales" peu fertiles.; La question de la répartition des terres était pourtant au coeur des revendications des mouvements de lutte qui ont mené à l'indépendance du Zimbabwe. Car des dizaines de milliers de Noirs avaient été chassés de leurs terres et relégués dans des zones dites "tribales" par une succession de lois culminant avec les "Land Apportionment Acts" en 1930, en 1941 et en 1969 avec le "Land Tenure Act" établissant au profit des Blancs un régime foncier d'apartheid comparable à celui qui avait été institué en Afrique du Sud. Lorsque les accords de paix de Lancaster House furent signés, d'importantes concessions au pouvoir blanc furent faites sur cette question, allant jusqu'à inclure dans la nouvelle constitution une clause interdisant toute expropriation de terres pendant 10 ans. La raison se voulait pragmatique : il ne fallait pas suivre l'exemple mozambicain de nationalisations et de conversion au socialisme économique, au risque de déstabiliser l'économie. Les terres que les Blancs voudraient bien vendre seraient donc achetées par l'Etat au prix du marché.; On mit tout de même en place un premier programme de redistribution foncière, financièrement soutenu par la Grande Bretagne et censé concerner 162 000 familles (sur environ un million). Mais dix ans plus tard, non seulement il n'avait bénéficié qu'à un tiers d'entre elles, mais pire, selon un rapport du contrôleur des comptes du Zimbabwe, publié en 1993, la moitié des terres redistribuées l'ont été dans les zones les moins favorables aux cultures et, faute de paysans formés et d'infrastructures suffisantes, elles n'ont pu être valablement exploitées. Sur les 2 milliards de dollars promis à l'indépendance, 70 millions seulement ont été décaissés, la Grande Bretagne accusant plus ou moins le gouvernement de manquer de transparence dans l'utilisation des fonds.; En 1997, face à une forte contestation sociale, le président a annoncé une nouvelle phase de la réforme, avec un programme de réinstallation de 150 000 familles sur 5 millions d'hectares en 5 ans. Une mesure forcément mal accueillie par les fermiers blancs, mais aussi par des pays donateurs effrayés à l'idée d'un effondrement de la production agricole d'exportation, essentiellement assurée par le secteur commercial. Ceux-ci ont finalement réussi à convaincre le gouvernement de participer avec des représentants du Syndicat des fermiers commerciaux (CFU)à une conférence internationale sur la réforme foncière et la redistribution, en 1998. Avec pour résultat une promesse de soutien financier des bailleurs de fonds à condition que les choses se déroulent dans la concertation et la transparence.; La plupart des donateurs ont refusé d'annoncer des contributions importantes en faveur du programme, dont le coût estimatif est de 40 milliards de dollars zimbabwéens (1,9 milliard de dollars US). Leur tiédeur était la conséquence d'une inquiétude sur le fait que le gouvernement n'indemnisera pas complètement les grands exploitants qu'il oblige à vendre leurs terres; qu'il est d'après eux peu vraisemblable que le programme soulage la pauvreté dans les zones "communales" pauvres, où vivent la majorité des 12 millions de Zimbabwéens; et enfin qu'aucune mesure de lutte contre la corruption n'est prévue.; Le Royaume-Uni, qui a facilité l'exécution du premier plan agraire parce qu'il était fondé sur le principe d'un consentement mutuel entre vendeurs et acheteurs, affirme qu'il lui est impossible de faire de même pour le programme actuel parce qu'il méconnaît les droits de propriété fondamentaux, manque de transparence et n'aborde pas les problèmes liés à la pauvreté.; Pour M.Mugabe, le gouvernement n'a pas à payer pour des terres volées aux paysans par les colonialistes britanniques ; il peut seulement indemniser les propriétaires pour les améliorations apportées aux exploitations.; La majorité des Zimbabwéens et des spécialistes d'analyse économique se sont inquiétés surtout des effets de la redistribution de la terre sur la production agricole, principale ressource économique d'un pays qui exporte normalement des vivres vers les pays voisins plus pauvres.; Le gouvernement a soutenu que si l'on donne aux petits exploitants assez de terres et l'outillage nécessaire pour les cultiver, ils peuvent produire autant que les grandes exploitations. De fait, les agriculteurs noirs produisent maintenant 70 % environ de la culture de base du Zimbabwe, le maïs. Avant l'indépendance, les grandes exploitations produisaient la plus grande partie du maïs, tandis que les paysans indépendants en produisaient juste assez pour leurs propres besoins. Certains économistes ont néanmoins averti que le secteur clef du tabac, dont les recettes d'exportation sont les plus élevées, risquait d'être durement touché.; Ces prévisions pessimistes sont, selon certains, exagérées par les Blancs qui craignent de perdre leurs terres et leur statut économique privilégié dans un pays où 70 % des Noirs vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Certaines des 1 500 exploitations qui doivent faire l'objet d'une vente forcée ne se trouvent pas dans les régions fertiles bénéficiant de fortes précipitations, où sont produites la plupart des cultures, mais dans des régions relativement pauvres et sèches, bien qu'elles soient encore préférables aux terres communales où vivent actuellement les paysans.

Par ailleurs, le président Mugabe fit à de nombreuses reprises des déclarations ouvertement racistes<ref>[http://www.racismeantiblanc.bizland.com/Zimbabwe/index.htm www.racismeantiblanc.bizland.com - Compilation d’articles relatifs au Zimbabwe]</ref> :
* « Notre parti doit continuer de faire entrer la peur dans le cœur de l’homme blanc, notre véritable ennemi. » (s’adressant au ZANU-PF)
* « Le seul homme blanc que vous pouvez croire est l’homme blanc mort. »
* « L’homme blanc est ici comme le second citoyen : vous êtes en numéro un. Il est numéro deux ou trois. C’est ce qui doit être enseigné à nos enfants. »

En {{date||juillet|2007}}, Mugabe et son parti, le ZANU-PF, proposèrent au parlement de voter une loi qui interdit toute fusion, restructuration ou acquisition d’une entreprise si 51 % de son capital n’était pas en possession de Zimbabwéens noirs<ref>[http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/6913148.stm {{en}} {{lang|en|''BBC NEWS ¦ Africa ¦ Mugabe vows to save sick economy''}}<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. Puis, en {{date||septembre|2008}}, un accord conclu avec l’opposition du MDC fit quelque peu marche arrière sur la confiscation des fermes des Blancs, bien que le ministre de la Justice affirma le contraire<ref>[http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7621495.stm {{en}} {{lang|en|''BBC NEWS ¦ Africa ¦ What’s the lie of Zimbabwe’s land?''}}]</ref>, que l’accord souligne le caractère raciste-colonialiste de la répartition précédente des terres, et qu’aucune restitution ne se ferait en tant que telle<ref>[http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/7617731.stm {{en}} {{lang|en|''BBC NEWS ¦ Africa ¦ Zimbabwe Deal: Key Points''}}]</ref>. <br />

En {{date||décembre|2008}}, le Zimbabwe rejeta le jugement du tribunal de la [[Communauté de développement d’Afrique australe]] qui avait estimé que les confiscations de terres menées au Zimbabwe étaient discriminatoires<ref>''[http://www.saflii.org/sa/cases/SADCT/2008/2.html Mike Campbell (Pvt) Ltd and Others v Republic of Zimbabwe (2/2007)]'' [2008] SADCT 2 (28 novembre 2008)</ref>{{,}}<ref name="BBC7758070" />, racistes et illégales et que les fermiers devaient être dédommagés<ref name="Afrique en ligne">[http://www.afriquejet.com/afrique-australe/afrique-du-sud/afrique-du-sud:-un-tribunal-repare-le-tort-fait-a-des-fermiers-zimbabweens-expropries-2011060814531.html Afrique du Sud : Un tribunal répare le tort fait à des fermiers zimbabwéens expropriés], Afrique en ligne, 8 juin 2011</ref>. En juin 2011, en vertu de la disposition prévoyant l'application des décisions du tribunal de la SADC dans les pays membres, la Haute cour de [[Pretoria]] en Afrique du Sud, saisie par d'anciens fermiers zimbabwéens expropriés, jugea que les biens appartenant à l'État zimbabwéen dans le pays pouvaient être saisis et mis en vente afin d'indemniser les victimes d'expropriation. En application de cette décision, trois propriétés du gouvernement zimbabwéen en Afrique du Sud furent saisies en vue de leur vente par enchère publique<ref name="Afrique en ligne"/>.


=== Provinces ===
=== Provinces ===

Version du 7 mars 2012 à 15:49

Zimbabwe

(en) Republic of Zimbabwe

Drapeau
Drapeau du Zimbabwe
Blason
Armoiries du Zimbabwe
Devise Unité, liberté, travail.
Unity, freedom, work.
Hymne Kalibusiswe Ilizwe le Zimbabwe
Description de l'image Zimbabwe (orthographic projection).svg.
Administration
Forme de l'État République parlementaire
Président de la République
Premier ministre
Robert Mugabe
Morgan Tsvangirai
Langues officielles anglais, shona, sindebele
Capitale Harare

17° 50′ S, 31° 03′ E

Géographie
Plus grande ville Harare
Superficie totale 390 245[1] km2
(classé 60e)
Superficie en eau 1 %
Fuseau horaire UTC +2
Histoire
Indépendance Du Royaume-Uni
Déclarée puis reconnue
(comme Rhodésie du Sud)

(comme Zimbabwe)
Démographie
Gentilé Zimbabwéen
Population totale (2010) 12 523 000[2] hab.
(classé 72e)
Densité 32,09 hab./km2
Économie
PIB nominal (2010) 5,574 milliards USD[3] (141)
Monnaie Dollar américain (USD)
Développement
IDH (2010) en diminution 0,140[4] (bas ; 169e)
Divers
Code ISO 3166-1 ZWE, ZW
Domaine Internet .zw
Indicatif téléphonique +263
Organisations internationales Union africaine ()

Le Zimbabwe, en forme longue la République du Zimbabwe (anglais : Republic of Zimbabwe), est un pays d'Afrique australe. Enclavé, le pays est entouré par l’Afrique du Sud, le Botswana à l’ouest, le Mozambique à l’est et la Zambie au nord. La frontière avec cette dernière est naturelle et dessinée par le Zambèze. La capitale politique et économique, Harare, est située dans le nord-est du pays et a le statut de ville-province. Y résident 1,6 millions d'habitants, 2,8 avec l'aire urbaine, sur les 11,7 que compte le pays. Les langues officielles sont l’anglais, le shona et le sindebele ; la monnaie était le dollar zimbabwéen jusqu'à son remplacement par le dollar américain à la suite de la crise de la monnaie en avril 2009. Le pays est membre de l'Union Africaine.

Ancienne colonie britannique, le Zimbabwe a changé de nom à plusieurs reprises depuis son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni, survenue le  : d'abord appelé Rhodésie du Sud en tant que colonie, il devient la Rhodésie puis Zimbabwe-Rhodésie avant d'adopter son nom définitif le . Les dirigeants actuels sont Robert Mugabe, Président de l'État puis Président de la République depuis 1987, et Morgan Tsvangirai, son Premier ministre depuis le . Mugabe est au pouvoir depuis la signature des Accords de Lancaster House et a établi un régime autoritaire : le pays a alors vu son économie s'affaisser et ses relations se tendre avec une grande partie de la communauté internationale, notamment les pays non-africains du Commonwealth.

Le Produit Intérieur Brut du Zimbabwe est estimé à 5,574 milliards de $ par le Fonds Monétaire International en 2010, ce qui le classe au 141e rang sur la liste des pays par PIB. De plus l'économie a subi une grave récession durant les années 2000, notamment à la suite de la Deuxième guerre du Congo à laquelle l'armée zimbabwéenne a participé et qui a nécessité de lourdes dépenses qui ont affaiblit le pays. Robert Mugabe contrairement à son pays s'est considérablement enrichi à la suite du conflit puisqu'il a reçu en échange de son intervention une mine de cobalt de la part de Laurent-Désiré Kabila, président du Congo. En 2010, le Zimbabwe est classé dernier dans la liste des pays par indice de développement humain et est soutenu par le Programme alimentaire mondial.

Géographie et environnement

Carte du Zimbabwe.

Localisation et topographie

Le Zimbabwe est un pays d'Afrique australe dépourvu d'accès à la mer, et partage ses 3 066 km de frontières avec la Zambie au nord-ouest (797 km), l'Afrique du Sud au sud (225 km), le Botswana au sud-ouest (813 km) et le Mozambique à l'est (1 231 km). Il est très proche de la Namibie mais en est séparé par une portion du territoire botswanais. Il se situe entre les 15e et 23e parallèles sud en latitude et les 25e et 34e méridiens est en longitude.

Le pays couvre une superficie totale de 390 757 km2 dont 1 % de terres immergées, chiffres qui n'ont pas évolué depuis son indépendance en 1980. Il ne comprend ni enclave à l'étranger ni possession outre-mer. Il est classé 61e dans la liste globale des pays par superficie, et 26e d'Afrique. C'est un pays de hauts plateaux. Son point culminant est le mont Nyangani situé dans les régions montagneuses de l'est et qui atteint 2 592 m, alors que son point bas se situe à 162 m d'altitude. La majeure partie du pays se situe sur un plateau central s'étirant du sud-ouest au nord-ouest où l'altitude varie entre 1 200 et 1 600 m. Environ 20 % du pays atteint moins de 900 m d'altitude.

Au niveau hydrographique le lac Kariba et le fleuve Zambèze délimitent la majeure partie de la frontière avec la Zambie au nord-ouest. Les chutes Victoria, près de la ville de Livingstone en Zambie, font partie du fleuve et sont considérées comme parmi les plus grandes et les plus impressionnantes du monde avec 1 700 m de largeur et jusqu'à 108 m de hauteur. Elles ont d'ailleurs été inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1989.

Parmi les ressources naturelles se trouvent : le charbon, le chrome, l’amiante, l’or, le nickel, le cuivre, les minerais de fer, le vanadium, le lithium, l’étain, et les métaux du groupe du platine.

Climat et environnement

Des girafes et un zèbre du Parc national de Matopos.

Le Zimbabwe possède un climat tropical avec une saison des pluies qui s'étend en général de fin octobre à mars. Les paysages naturels sont la savane sèche ou arborée, avec des forêts tropicales sempervirentes dans les régions moites et montagneuses de l'est. Le fait qu'il soit situé sur des hauts plateaux est la raison pour laquelle il bénéficie d'une température moyenne annuelle de 25 °C, relativement faible par rapport à ses voisins d'Afrique australe.

On trouve parmi la flore du teck, de l'acajou, du knobthorn, du msasa et du baobab. Les fleurs les plus présentes sont l'hibiscus, le lis d'araignée, le leonotis, le cassia, le wisteria et le dombeya. La faune est composée de nombreux mammifères dont l'hippopotame, le rhinocéros, le babouin, l'okapi, la girafe, le koudou, le zibeline, le zèbre, le phacochère, le porc-épic, le blaireau, la loutre, le lièvre ainsi que de nombreuses autres, soit un total d'environ 350 espèces de mammifères différentes. À noter que le rhinocéros noir est en danger d’extinction en raison du braconnage. Le plus grand des lézards, le varan, peut y être trouvé dans de nombreuses rivières, au même titre que certaines espèces de crocodiles. Il y a aussi plus de 500 espèces d'oiseaux comme le turdidé, le barbican, le méropidé, le foudi, le rossignol, le bouscarle, la pintade, le coucou foliotocol, le tétra ou le faisan. Le Zimbabwe possède donc une riche biodiversité, même s'il contient également un grand nombre d'espèces conventionnelles de la flore et faune africaine tropicale. On y compte également 131 espèces de poissons dont la plus répandue est le poisson tigre goliath.

De larges pans du Zimbabwe étaient autrefois couverts de forêts, et représentaient ce qu'il est communément appelé le bush africain, au sein duquel on trouvait une vie sauvage importante. La pauvreté, le croissance démographique et le manque de combustibles ont mené à une déforestation extensive qui avec le braconnage, ont considérablement réduit le nombre de représentants de la faune et de la flore du pays. La déforestation a également mené à l'érosion des sols et à la survenue régulière de sécheresses, diminuant par là même la fertilité des terres.

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Histoire

Premiers peuples du territoire

Peintures rupestres préhistoriques au Zimbabwe

La présence des premiers habitants en Afrique australe, les Khoïsans, est attestée plus de 8 000 ans avant notre ère, notamment par les œuvres picturales préhistoriques retrouvées sur de nombreux sites de la région. Plus tard, vers 500, arrivent d'Afrique centrale les artisans du fer et agriculteurs Bantous Gokomere qui s'installent sur le lieu du futur Monument national du Grand Zimbabwe, berceau du peuple des Shonas, qu'ils ont vraisemblablement édifié entre le IXe et le XIIIe siècle. Les Bantous forcent sur cette même période la majorité de l'ethnie San, peuple nomade de l'Afrique australe, à émigrer à l'ouest ou à être réduits en esclavage.

Ruines du Grand Zimbabwe

La cité de Grand Zimbabwe accueille jusqu'à 20 000 habitants et son organisation sociale est structurée autour d'une monarchie, d'une caste dirigeante et d'une armée. L'influence de la dynastie des Shonas décline soudainement durant le XVe siècle, du fait notamment de la surpopulation, cause de maladies et de contestation du pouvoir en place. Vers 1420, la dynastie des Torwa s'installe à Khami et fonde leur royaume, successeur direct du Grand Zimbabwe, en 1480. D'autres membres issus de la civilisation de Grand Zimbabwe à la tête desquels se trouve le roi Mwene Mutapa, fondent un autre état shona plus au nord : l'empire Monomotapa. Celui-ci prospère jusqu'en 1629, date à laquelle il est battu par l'empire portugais dont il devient le vassal la même année.

Colonisation et naissance de la Rhodésie

Indépendance et histoire récente

  • 1965 : déclaration unilatérale d’indépendance de la Rhodésie du Sud par le gouvernement blanc dirigé par Ian Smith.
  • 1970 : proclamation de la République de Rhodésie.
  • 1978 : accords internes entre gouvernement rhodésien et mouvements nationalistes noirs modérés pour la mise en place d’une nouvelle assemblée et d’un gouvernement multiracial.
  • 1979 : création éphémère de l’État de Zimbabwe-Rhodésie. Réintégration au Royaume-Uni. Accords de Lancaster House préparant l’indépendance du Zimbabwe et une redistribution des terres après 10 ans.
  • 1980 : quinze ans après l’UDI de Ian Smith, les Britanniques accordent l’indépendance à la Rhodésie du Sud qui prend le nom de Zimbabwe, membre du Commonwealth. L’ancien chef de guérilla Robert Mugabe est le nouveau Premier ministre[5]
  • 1980-1983 : « Guerre civile » entre les deux mouvements nationalistes noirs ZANU (Shonas) et ZAPU (Matabélés et Ndébélés).
  • 1987 : modification de la constitution, Robert Mugabe devient le président du Zimbabwe au 31 décembre.
  • Années 1990 : accentuation de l’autoritarisme du régime.
  • 2000 : premières expropriations de fermes appartenant à des Blancs. Mugabe est désavoué lors d’un référendum sur une réforme constitutionnelle.
  • 2002 : Robert Mugabe gagne l’élection présidentielle lors d’un scrutin dont l’honnêteté est contestée.
  • 2003 : grave crise agraire et politique à la suite de l’expropriation par Mugabe des fermiers blancs. L’État installe sur les terres réquisitionnées des proches du régime, officiellement anciens combattants de la guerre d’indépendance. Ceux-ci n’ont cependant pas les connaissances ni le matériel nécessaires pour cultiver leurs lopins et beaucoup de terres restent en friches. Crise politique quand les mouvements d’opposition comme la MDC sont réprimés et les élections truquées. A la suite d'une campagne intensive des mouvements des droits de l’Homme, des Britanniques et de l’opposition, le Commonwealth impose des mesures de rétorsion contre les principaux dirigeants du Zimbabwe. Au sein du Commonwealth, Mugabe reçoit cependant le soutien de plusieurs pays africains et dénonce des mesures prises à l’instigation des pays « blancs » (Canada, Grande-Bretagne, Australie). L’opposition locale du MDC est réprimée.
  • 2004 : conséquence de la réforme agraire, l’ancien grenier à blé de l’Afrique ne peut plus subvenir à ses besoins et 70 % de la population se retrouve sans emploi. Le Zimbabwe se retire du Commonwealth.
  • 2005 : le parti de Robert Mugabe, la ZANU, remporte les élections législatives sur fond de violence et de fraudes électorales face à un MDC divisé et affaibli. Entre 120 000 et 1 500 000 habitants des bidonvilles d’Harare, bastions de l’opposition, sont expulsés à la fin du printemps lors de la destruction de leurs habitations sur ordre du gouvernement. Adoption d’une réforme constitutionnelle restreignant les droits de propriété et permettant au gouvernement de priver n’importe qui de passeport pour des raisons « d’intérêt national ». Afin de gagner l’appui de la population, Mugabe persécute la minorité ndébélés. Nombre d’entre eux fuient en Afrique du Sud. On empêche les propriétaires de terres d'aller en appel au sujet de leur expropriation. Création d’un Sénat de 66 membres. Le Sénat est soupçonné d'être une simple chambre d’enregistrement au service du Président Mugabe. L’inflation dépassait les 1 000 % en 2006, et les 100 000 % en 2007. L’exode de la population vers les pays voisins s’accélère.
  • 2008 : Les élections présidentielles et législatives du 29 mars constituent un revers pour la ZANU. Le MDC remporte la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale (109 élus contre 97 élus à la ZANU). Publiés le 2 mai, le résultat de l’élection présidentielle est contesté. En obtenant officiellement près de 48 % des suffrages en dépit des fraudes, Morgan Tsvangirai devance néanmoins Robert Mugabe (43 %). Lors de la campagne du second tour, le pays est le théâtre de violences politiques continues marquées par des atrocités commises par la police contre des membres de l’opposition et leur famille mais aussi par l’arrestation de ses principaux chefs[6]. Dans ce climat de terreur, Morgan Tsvangirai décide à cinq jours du second tour de l’élection présidentielle de boycotter celle-ci, permettant ainsi à Robert Mugabe d’être réélu[7]. L’inflation dépassant les 10 millions % en rythme annuel : l'édition de billets de 100 milliards de dollars zimbabwéens (environ 3 EUR fin juillet 2008) est nécessaire. La population est contrainte de revenir à une économie de troc et à la marche à pied : il n'y a plus de diesel pour faire rouler les bus[8],[9].
    De plus, depuis le mois d'août, une épidémie de choléra sévit dans le pays ; elle a déjà fait, selon l'OMS, 2 971 morts, ainsi que 56 123 personnes contaminées (chiffres officiels au 27 janvier 2009). Toujours d'après l'OMS, jusqu'à la moitié des 12 millions de Zimbabwéens sont susceptibles de contracter la maladie en raison de l'insalubrité des conditions de vie dans le pays[10].
  • 2009 : En raison de la pression de l'ONU quant aux fraudes concernant l'élection présidentielle, Robert Mugabe décide de partager le pouvoir avec son opposant et rival Morgan Tsvangirai, dont le parti est le Mouvement pour le changement démocratique (MDC)[11].
  • Avril 2010, Mugabe reçoit le président de l'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, avec lequel il conclut huit accords commerciaux entre les deux pays. Cette visite n'est pas bien perçue par l'opposition et par le reste du monde[12].

Politique et organisation sociale

Le Zimbabwe est officiellement une république présidentielle, dans laquelle le droit de vote est accordé à tous les citoyens de plus de 18 ans. Le président est à la fois le chef de l’État et le chef du gouvernement.

Le régime de Robert Mugabe est accusé de graves violations des droits humains. Les exactions opérées par la police et l'armée se poursuivent toujours sous la coalition actuellement au pouvoir[13].

Racisme

Le président Mugabe mit en œuvre une réforme agraire en 2000 visant essentiellement les grands fermiers du pays, spécifiquement les fermiers blancs qui avaient été maintenus sur leurs terres au moment de l’indépendance. Les redistributions de terre se déroulèrent de manière semi-anarchique, des groupes ou milices d’anciens combattants de la guerre d’indépendance prenant purement et simplement possession des terres et chassant les fermiers blancs et leurs employés[14]. Des fermiers et certains de leurs employés noirs furent confrontés à la violence et il y eut des morts sans que les autorités interviennent autrement que pour soutenir les envahissements — ou en limogeant un ministre qui s’était élevé contre les confiscations de fermes des Blancs[15]. Robert Mugabe et son parti furent donc accusés de complicité au moins de fait dans les meurtres survenus et de mener une politique raciste ; cette dernière accusation est renforcée par une décision d’un tribunal régional pour l’Afrique australe de [14]. La force publique refusa d’appliquer des décisions de justice donnant raison à des fermiers blancs qui contestaient leur expropriation[14].

La réforme agraire, conjuguée à la corruption et au népotisme généralisés, eurent des conséquences catastrophiques sur la situation alimentaire du pays[16]. Après les élections truquées de 2002, le pays fut suspendu de sa participation au Commonwealth. En conséquence de cet événement et de la levée de bouclier que cette politique avait provoquée dans le monde, les autorités zimbabwéennes dénoncèrent un complot des « pays blancs » (notamment ceux du Commonwealth, le Canada, la Grande-Bretagne, et Australie). En 2005, il restait encore environ 400 fermiers blancs au Zimbabwe, sur 4 500 avant la réforme agraire. Le président Mugabe exprima alors son souhait de les « chasser » à court terme. En 2005, le parti au pouvoir, le ZANU-PF lança une campagne appelée « Tous les Blancs dehors en 2005 ».

Par ailleurs, le président Mugabe fit à de nombreuses reprises des déclarations ouvertement racistes[17] :

  • « Notre parti doit continuer de faire entrer la peur dans le cœur de l’homme blanc, notre véritable ennemi. » (s’adressant au ZANU-PF)
  • « Le seul homme blanc que vous pouvez croire est l’homme blanc mort. »
  • « L’homme blanc est ici comme le second citoyen : vous êtes en numéro un. Il est numéro deux ou trois. C’est ce qui doit être enseigné à nos enfants. »

En , Mugabe et son parti, le ZANU-PF, proposèrent au parlement de voter une loi qui interdit toute fusion, restructuration ou acquisition d’une entreprise si 51 % de son capital n’était pas en possession de Zimbabwéens noirs[18]. Puis, en , un accord conclu avec l’opposition du MDC fit quelque peu marche arrière sur la confiscation des fermes des Blancs, bien que le ministre de la Justice affirma le contraire[19], que l’accord souligne le caractère raciste-colonialiste de la répartition précédente des terres, et qu’aucune restitution ne se ferait en tant que telle[20].

En , le Zimbabwe rejeta le jugement du tribunal de la Communauté de développement d’Afrique australe qui avait estimé que les confiscations de terres menées au Zimbabwe étaient discriminatoires[21],[14], racistes et illégales et que les fermiers devaient être dédommagés[22]. En juin 2011, en vertu de la disposition prévoyant l'application des décisions du tribunal de la SADC dans les pays membres, la Haute cour de Pretoria en Afrique du Sud, saisie par d'anciens fermiers zimbabwéens expropriés, jugea que les biens appartenant à l'État zimbabwéen dans le pays pouvaient être saisis et mis en vente afin d'indemniser les victimes d'expropriation. En application de cette décision, trois propriétés du gouvernement zimbabwéen en Afrique du Sud furent saisies en vue de leur vente par enchère publique[22].

Provinces

Carte détaillée des provinces et villes du Zimbabwe

Le pays est divisé en 8 provinces :

Le Zimbabwe compte aussi deux villes qui ont le statut de province : Bulawayo et Harare.

Démographie

Démographie
Population 11 392 629 2009
Densité de population 29,2 habitants/km² 2009
Population de moins 15 ans 43,9 % 2009
Population de 15 à 64 ans 52,2 % 2009
Population de plus de 64 ans 3,9 % 2009
Espérance de vie à la naissance 45,77 ans 2009
Population urbaine 37,3 % 2008
Âge médian 17,6 ans 2009
Taux de fécondité 3,69 2009
Taux de natalité 3,149 % 2009
Taux de mortalité 1,619 % 2009
Taux d'accroissement naturel 1,53 % 2009
Mortalité infantile 3,231 % 2009
Taux de mortalité des moins de 5 ans 1,05 % 2006
Pourcentage de population sous-alimentée 47 % 2004
Taux de chômage 95 % 2009
Source : https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/zi.html

Le pays compte environ 13,5 millions d’habitants (2008). Il a plus que triplé sa population depuis 1960. Ravagé par le sida, l’épidémie a fait baisser l’espérance de vie à 43,6 ans et est devenue une vraie menace pour la survie de l’État zimbabwéen. Le taux de mortalité est remonté au niveau élevé de 17,9 pour mille, soit un niveau comparable à celui de l'Afrique australe (17 pour mille). Le nombre moyen d'enfants par femme, ou indicateur conjoncturel de fécondité est de 3,15, correspondant à un taux de natalité de 27,7 pour mille. Le taux d'accroissement démographique est donc ralenti à environ 1 % par an ou 9,8 pour mille.


INED, Tous les pays du monde, 2008

Santé

Santé
Dépenses de santé en dollars par habitant 8 2006
Nombre de médecins pour 1000 habitants 0,1 2007
Décès dus au sida 140 000 2007
Proportion des 15/49 ans infectés par le virus du sida 15,3 % 2007
Source : http://www.statistiques-mondiales.com/zimbabwe.htm.

Économie

Économie du Zimbabwe
PIB 4 548 millions de dollars US courants 2008
PIB par habitant 200 dollars US valeur PPA/habitant 2008
Source : http://www.statistiques-mondiales.com/zimbabwe.htm.
Les chutes Victoria.

L’implication du pays dans la guerre en République démocratique du Congo a pesé lourd sur l’économie du pays, mais en échange Mugabe et les hauts fonctionnaires zimbabwéen ont fait fortune grâce aux minerais du Congo (cobalt, diamant, etc.).

L’inflation était de 32 % en 1998, 59 % en 1999, 208 % en de 1 042,9 % en , et de plus de 100 000 % en . Le taux d'inflation annuel (entre et ) atteint environ 231 000 000 %, ceci étant considéré non plus comme de l'inflation mais comme de l'hyperinflation.

Le secteur de l’agriculture a souffert d’une répartition des terres mal engagée en 1999 et 2000. En 1996, 4 500 fermiers blancs possédaient encore à cette date environ 30 % des terres cultivables du pays (contre 47 % en 1980) cultivant blé, arachides et tabac et dont le chiffre d’affaires représentait plus de 50 % du PIB. Surnommé le grenier à blé de l’Afrique, le pays participait en tant que fournisseur de denrées au Programme alimentaire mondial (PAM). Depuis, par l’expropriation des fermiers blancs, la moitié de ces terres ont été morcelées ou redistribuées en dépit du bon sens à des amis du régime ou à des fermiers noirs sans la connaissance technique pour gérer des exploitations. De nombreux blancs ont alors émigré vers l’Australie, la Zambie, l’Afrique du Sud ou l’Angleterre. Depuis, le Zimbabwe est devenu client du Programme alimentaire mondial.

Le Zimbabwe est aussi un grand pays minier (or, platine, diamant, chrome). L’exploitation faite à l’aide de capitaux privés s'est effondrée, une grosse partie de l’exploitation se fait maintenant clandestinement. De nouvelles mines de diamants ont été découvertes en 2006. Le minerai est revendu clandestinement en Afrique du Sud. Les officiels zimbabwéeens tiennent néanmoins a s'assurer l'essentiel de la contrebande et n'hésitent pas à traquer la population.[réf. nécessaire]

Pour sa part, le président Mugabe voit dans la raison de cette crise économique les sanctions imposées à son régime par les États-Unis et l’Union européenne en raison des atteintes aux droits de l’homme.

Air Zimbabwe.

Le secteur touristique est également en crise et les touristes occidentaux évitent le pays, inquiets à cause des sentiments antiblancs. Le gouvernement compte cependant attirer des touristes chinois mais ceux-ci devraient difficilement combler le vide laissé par des touristes occidentaux détenteurs de devises.

Le , le gouvernement annonce la réévaluation de 99 000 % de sa monnaie[23]. De nouvelles coupures sont alors mises en circulation et durant trois semaines, les deux auront cours. Cette réévaluation ne devait cependant en rien enrayer la grave crise économique, où le taux de chômage est d’environ 70 %. La raison d’être de cette opération est très vraisemblablement purement cosmétique, en faisant croire que les prix ont baissé. C’est ainsi que dans une publicité télévisée du gouvernement, on voit une femme au foyer annoncer qu’un pain « ne coûte désormais plus que 200 dollars » alors qu’auparavant il coûtait 200 000 $. Une autre raison est que pour certaines transactions, les systèmes informatiques n'arrivaient plus à gérer des chiffres trop élevés.

Le Zimbabwe a battu un nouveau record d’inflation en à 1 593 % en rythme annuel, quelques jours après l’annonce du limogeage du ministre des Finances, Herbert Murerwa, remplacé par Samuel Mumbengegwi[24]. L’inflation pour le mois de serait de 2 200 %.

En , 2 litres d’huile de cuisine coûtent 400 000 dollars zimbabwéens, environ 2,8 US$ ou 2 . La devise américaine s’échange officiellement contre 252 ZWD mais vaut près de 100 000 000 000 ZWD au marché noir ().

En , le taux de l’inflation annuel atteint le chiffre record de 100 580,2 % alors que le taux de chômage approche les 80 %[25]. Le dollar zimbabwéen ayant perdu toute sa valeur, les échanges se font de plus en plus souvent en rand sud-africain, en pula du Botswana ou en dollar américain

En , le taux de l’inflation annuel atteint 231 000 000 %[26].

Afin de combattre l'inflation, l'utilisation du dollar américain a été légalisée au début de l'année 2009, ce qui a permis de diminuer l'inflation.

En janvier 2009, suite à une trop grande inflation, le dollar zimbabwéen est abandonné et la monnaie officielle du Zimbabwe devient le dollar américain. Suite à cet événement, les prix chutent en un mois de 3,1 %[27].

Agriculture

Agriculture du Zimbabwe
Population active agricole 60,21 % 2004
Part du PIB agricole dans le PIB total 17,9 % 2004
Production de céréales en milliers de tonnes 837 2004
Production de viande en milliers de tonnes 207 2004
Terres arables en pourcentage de la superficie des terres immergées 8,2 %
Nombre de tracteurs pour 1000 hectares cultivés 7,5 2003
Source :

Technologie

Technologie
Nombre de lignes de téléphones fixes pour 1000 habitants 31 2008
Nombre de téléphones mobiles pour 1000 habitants 145 2008
Utilisateurs d'internet pour 1000 habitants 124 2008
Nombres de postes de télévision pour 1000 habitants 55 2001
Source :

Patrimoine culturel

Codes

Le Zimbabwe a pour codes :

Notes et références

  1. « Le Zimbabwe », atlas-monde.net
  2. « Évolution de la population du Zimbabwe », Google public data explorer
  3. (en) PIB 2010 par pays, publié dans le World Economic Outlook Database en octobre 2010 par le Fonds monétaire international
  4. « L'Indice de Développement Humain et ses composantes », Organisation des Nations Unies
  5. À cette même époque Le chanteur superstar du reggae Bob Marley compose l’hymme officiel du Zimbabwe présent sur l’album Survival et se produit à Salisbury lors d’un des rares concerts qu’il aura donné sur le continent africain.
  6. « Nouvelles atrocités contre des opposants au Zimbabwe », Libération, 13 juin 2008.
  7. « Au Zimbabwe, l’opposition réduite au boycott », Libération, 23 juin 2008.
  8. [1]
  9. [2]
  10. [3] « L'épidémie de choléra désormais hors de contrôle », l'Express, 28 janvier 2009.
  11. [4]
  12. [5]
  13. (fr) Zimbabwe : les institutions sont gangrenées , la Chronique, mai 2010, Amnesty International France
  14. a b c et d (en) BBC NEWS ¦ Africa ¦ Zimbabwe vows to defy land ruling
  15. (en) BBC NEWS ¦ Africa ¦ Upset over latest Zimbabwe farm death
  16. (en) BBC NEWS ¦ Africa ¦ Zimbabwe’s famished fields
  17. www.racismeantiblanc.bizland.com - Compilation d’articles relatifs au Zimbabwe
  18. (en) BBC NEWS ¦ Africa ¦ Mugabe vows to save sick economy
  19. (en) BBC NEWS ¦ Africa ¦ What’s the lie of Zimbabwe’s land?
  20. (en) BBC NEWS ¦ Africa ¦ Zimbabwe Deal: Key Points
  21. Mike Campbell (Pvt) Ltd and Others v Republic of Zimbabwe (2/2007) [2008] SADCT 2 (28 novembre 2008)
  22. a et b Afrique du Sud : Un tribunal répare le tort fait à des fermiers zimbabwéens expropriés, Afrique en ligne, 8 juin 2011
  23. (fr) Le Zimbabwe raye trois zéros sur ses billets, les problèmes demeurent., article de Yahoo économie, le 06/08/2007.
  24. 1 593 % : le nouveau record d’inflation annuelle battu par le Zimbabwe, article de L’Expansion, le 12 février 2007.
  25. Le taux officiel d’inflation au Zimbabwe dépasse 100 000 %
  26. [6]
  27. [7]

Voir aussi

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Articles connexes

Lien externe

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