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« Abeille » : différence entre les versions

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{{Sous-titre/Taxon|nsd1=Anthophila}}
estique »<ref name="academie1" />. La définition du mot ''abeille'' dans les dictionnaires évolue peu avec le temps. Il faut
{{homonyme|Abeille (homonymie)}}
{{redirect|Anthophila|homonymie=Anthophila (genre)|autres=le genre de lépidoptères}}
{{Taxobox début | animal | Anthophila | Australian bee lore and bee culture (Page 15) BHL11487892.jpg | Quelques espèces d'[[Abeille à miel|abeilles à miel]] }}
{{Taxobox | embranchement | Arthropoda }}
{{Taxobox | classe | Insecta }}
{{Taxobox | sous-classe | Pterygota }}
{{Taxobox | infra-classe | Neoptera }}
{{Taxobox | super-ordre | Endopterygota }}
{{Taxobox | ordre | Hymenoptera }}
{{Taxobox | sous-ordre | Apocrita }}
{{Taxobox | infra-ordre | Aculeata }}
{{Taxobox | super-famille | Apoidea }}
{{Taxobox taxon | animal | clade | Anthophila |[[Pierre André Latreille|Latreille]], [[1804]] }}
{{Taxobox fin}}

Les '''abeilles''' ('''Anthophila''') forment un [[clade]] d'[[insecte]]s [[Hymenoptera|hyménoptères]] de la [[superfamille (biologie)|superfamille]] des [[apoïdes]]. Au moins {{unité|20000|espèces}} d'abeilles sont répertoriées sur la planète<ref name="terranova"/> dont environ {{formatnum:2000}} en Europe et près de {{formatnum:1000}} en France<ref name="la_recherche_436"/>. En [[Europe]], l'[[espèce]] la plus connue est ''{{lang|la|[[Apis mellifera]]}}'' qui, comme la plupart des abeilles à [[miel]], appartient au genre ''[[Apis (genre)|{{lang|la|Apis}}]]''. Cependant, la majorité des abeilles ne produisent pas de miel. Elles se nourrissent du nectar des fleurs. Une abeille peut vivre jusqu'à 10 mois. <br /> Les abeilles peuvent être classées selon leur mode de vie : abeilles [[Domestication|domestiques]], sauvages, solitaires ou bien [[Insecte social|sociales]], etc.
Les abeilles sont nettement distinctes des [[guêpe]]s par leur morphologie et leur comportement. Les [[Bourdon (insecte)|bourdons]] en revanche sont un groupe particulier d'abeilles<ref name="bellmann_guide"/>.

== Étymologie ==
Le mot ''abeille'' est attesté en [[français]] pour la première fois au {{s-|XIV}}<ref name="cnrtlety"/>.

D'abord mentionné sous les formes ''abueille'', ''abele'', ''aboille'' ou encore ''abeulle'', ce mot est un emprunt à l'[[occitan]] ''abelha'' (cf. portugais ''abelha'')<ref name="cnrtlety"/>{{,}}<ref name="academie9"/>, lui-même issu du latin ''{{lang|la|ăpĭcŭla}}'' « petite abeille », diminutif d’''apis'' « abeille »<ref>[http://www.lexilogos.com/latin/gaffiot.php?p=141 Dictionnaire Gaffiot (lire en ligne)]</ref>.

Il remplace un ancien terme d'oïl ''ef'', puis ''é'' (pluriel ''es'') issu directement du latin ''apis'' ([[Flandre française|Flandre]], [[îles Anglo-Normandes]], ainsi que dans l'[[estuaire de la Gironde]]). En Angevin, le même étymon latin a donné ''avette'' anciennement, alors qu'en [[franco-provençal]], on trouve ''aveille''<ref name="cnrtlety"/>. Le terme de ''mouche-ep'' est aussi trouvé et ''eps'' employé par Montaigne.

L'usage du mot ''abeille'' s'est substitué progressivement à celui des termes employés régionalement. Dans l'est, l'abeille est considérée comme étant une « petite mouche » (''mouchette'', ''mohhate'', ''môtchotte'')<ref name="cnrtlety"/> et dans l'ouest c'est une « [[mouche à miel]] » (exemple en normand septentrional ''mouque à mié'', normand méridional, gallo, etc. ''mouche à mié, mouche à miel'').

D'ailleurs, dans sa première édition de 1694, le ''[[Dictionnaire de l'Académie française]]'' définit l'abeille comme étant une « mouche à miel, sauvage ou domestique »<ref name="academie1"/>. La définition du mot ''abeille'' dans les dictionnaires évolue peu avec le temps. Il faut attendre le {{s-|XIX}} avec la {{6e|édition}} (1832-1835) de ce dictionnaire pour voir apparaître des précisions sur cette sorte de mouche : {{citation|Insecte ailé […] qui produit la cire et le miel}} et le {{s-|XX}} avec la {{8e|édition}} de 1932-1935 pour qu'elle soit classée parmi les [[hyménoptère]]s tout en précisant également qu'elle {{citation|vit en essaim}}<ref name="academie8"/>. Cette définition est très proche de celle donnée par le ''[[Trésor de la langue française informatisé|Trésor de la Langue Française]]'' (1971-1994)<ref name="cnrtlety"/>, ce qui réduit progressivement l'usage du mot aux seules abeilles à la fois sociales et productrices de miel<ref name="vieuxdicos"/>.

Pourtant, parmi les insectes appelés « abeille » en français, il existe en réalité des espèces solitaires et d'autres qui ne produisent que peu ou pas du tout de [[miel]]. Cette différence va être intégrée à la {{9e|édition}} du ''Dictionnaire de l'Académie française'' qui, tout en réduisant la définition de l'abeille à la « famille des [[Apidae|Apidés]] », explique qu'elle vit en société et produit du miel .

== Classification ==
=== Familles actuelles ===
=== Familles actuelles ===
Liste des familles actuelles selon Debevic et al. 2012<ref>{{article|langue=en|nom1=Debevec |prénom1=Andrew H. |nom2=Cardinal |prénom2=Sophie |nom3=Danforth |prénom3=Bryan N. |titre=Identifying the sister group to the bees: a molecular phylogeny of Aculeata with an emphasis on the superfamily Apoidea |journal=Zoologica Scripta |année=2012 |volume=41 |numéro=5 |pages=527–535 |doi=10.1111/j.1463-6409.2012.00549.x |url=http://www.danforthlab.entomology.cornell.edu/files/all/debevec_etal_2012.pdf}}</ref> et Hedtke et al. 2013<ref name=Hedtke2013>{{article|langue=en|nom1=Hedtke|prénom1=Shannon M.|nom2=Patiny|prénom2=Sébastien|nom3=Danforth|prénom3=Bryan M.|titre=The bee tree of life: a supermatrix approach to apoid phylogeny and biogeography|journal=BMC Evolutionary Biology|date=2013|volume=13|numéro=138|doi=10.1186/1471-2148-13-138}}</ref>, en concordance avec ITIS<ref>http://www.itis.gov/beechecklist.html</ref>:
[[Mérovingiens|ns]], pour remplacer les [[fleurs de lys]] du semis des [[armoiries]] royales par les abeilles impériales.
* [[Apidae]] <small>Latreille</small>, 1802 - abeilles « vraies » ou « abeilles sociales »
* [[Andrenidae]] <small>Latreille</small>, 1802
* [[Colletidae]] <small>Lepeletier</small>, 1841 - abeilles à face jaune, abeilles plâtrières.
* [[Halictidae]] <small>Thomson</small>, 1869 - abeilles de la sueur.
* [[Megachilidae]] <small>Latreille</small>, 1802
* [[Melittidae]] <small>Michener</small>, 2000
* [[Stenotritidae]] <small>Michener</small>, 2000

Note: Les [[apidés]] et les [[mégachilidés]] sont considérées comme les abeilles à langues longues, les autres familles à l'exception des [[mélittidés]] sont considérées comme les abeilles à langues courtes.

=== Noms vernaculaires et taxons correspondants ===
{{article détaillé|Liste des races d'abeilles d'élevage}}
Liste alphabétique de [[Nom vulgaire|noms vulgaires]] ou de [[Nom vernaculaire|noms vernaculaires]] attestés<ref>Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet</ref> en français.<br />

''Note : certaines espèces ont plusieurs noms et figurent donc plusieurs fois dans cette liste. Les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. En gras, les espèces les plus connues des francophones''.

{{Colonnes|taille=20|
* '''Abeille''' - en Europe ''[[Apis mellifera]]''<ref name="meyer"/> et plus largement [[Apidae]] {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}<ref name="academie9"/> ou ''[[Apis]]'' {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}{{Référence nécessaire||date=février 2011}}.
* [[Abeille africaine]] - voir [[Abeille jaune d'Afrique]]<ref name = termium> Nom vernaculaire en français d’après [http://btb.termiumplus.gc.ca/tpv2alpha/alpha-fra.html?lang=fra&i=1&index=alt&srchtxt= Termium plus], la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada</ref>
* [[Abeille tueuse|Abeille africanisée]]<ref name="antennae_13_2"/> - voir {{page h|Abeille tueuse}}<ref name="guyane"/>
* [[Apis mellifera|Abeille allemande]] - voir [[Abeille européenne]]<ref name = termium/>
* [[Apis cerana|Abeille asiatique]] - voir [[Abeille indienne]]<ref name="meyer"/>
* [[Abeille brune]] - voir [[Abeille européenne]]<ref name = termium/>
* {{page h|Abeille-caillou}} - ''[[Apis mellifera ligustica]]'', ''[[Apis graeca]]'' et ''[[Apis italica]]'' ([[Nouvelle-Calédonie]])<ref name="bdlp"/>
* [[Abeille carniolienne]] - ''[[Apis mellifera carnica]]''<ref name="meyer"/>
* [[Abeille caucasienne]] - ''[[Apis mellifica caucasica]]''<ref name="meyer"/>
* {{page h|Abeille charpentière}}
* [[Abeille commune]] - voir [[Abeille européenne]]<ref name="meyer"/>
* [[Abeille cotonnière]] - ''[[Anthidium manicatum]]''<ref name="insectes_jardins_187"/>
* {{page h|Abeille coucou}} ou [[Abeille-coucou]]<ref name="meyer"/>
* [[Abeille coupeuse de feuille]] - Voir [[Abeille découpeuse]]<ref name="tiq_mégachiles"/>{{,}}<ref name = termium/>
* [[Abeille découpeuse]] - ''[[Megachile]]'' {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}<ref name="tiq_mégachiles"/>{{,}}<ref name="insectes_jardins_185_187"/>.
* [[Abeille découpeuse de la luzerne]] - ''[[Megachile rotundata]]''<ref name="tiq_mégachiles"/>
* [[Abeille domestique]] - voir [[Abeille européenne]]<ref name="nomen_Apis_mellifera"/>{{,}}<ref name="hoyoux"/>
* [[Abeille euglossine]] - [[Euglossini]] {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}{{Référence nécessaire||date=février 2011}}
* '''[[Abeille européenne]] - ''[[Apis mellifera]] '''''<ref name="nomen_Apis_mellifera"/>
* [[Abeille à face jaune]] - voir [[Abeille plâtrière]]<ref name="fcf"/>
* [[Abeille fouisseuse]] - ''[[Anthophora]]'' {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}<ref name="meyer"/>
* [[Abeille géante]] - ''[[Apis dorsata]]''<ref name="meyer"/>{{,}}<ref name="terranova"/>{{,}}<ref name="hoyoux"/>
* [[Abeille indienne]] ou [[Abeille des Indes]] - ''[[Apis cerana]]''<ref name="hoyoux"/>{{,}}<ref name="meyer"/>
* [[Abeille italienne]] - ''[[Apis mellifera ligustica]]''<ref name="fert"/>
* [[Abeille jaune]] ou [[Abeille jaune d'or]] - voir [[Abeille italienne]]<ref name="fert"/>{{,}}<ref name = termium/>
* [[Abeille jaune d'Afrique]] - ''[[Apis mellifica adansonii]]'' (syn. ''[[Apis mellifera adansonii]]'')<ref name="meyer"/>
* [[Abeille loup]] - ''[[Philanthus]]'' {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}{{Référence nécessaire||date=février 2011}}
* [[Abeille maçonne]] - ''[[Osmia]]'' {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}{{Référence nécessaire||date=février 2011}}
* [[Abeille masquée]] - voir [[Abeille plâtrière]]<ref name="fcf"/>
* [[Abeille mellifique]] ou [[abeille mellifère]] - voir [[Abeille européenne]]<ref name="meyer"/>{{,}}<ref name="terranova"/>{{,}}<ref name="hoyoux"/>{{,}}<ref name = termium/>
* {{page h|Abeille à miel}}
* [[Abeille naine]] - ''[[Apis florea]]''<ref name="meyer"/>{{,}}<ref name="terranova"/>{{,}}<ref name="hoyoux"/>
* '''[[Abeille noire]] - ''[[Apis mellifera mellifera]]'''''<ref name="meyer"/>
* [[Abeille noire d'Afrique]] - ''[[Apis mellifica unicolor]]''<ref name="meyer"/>
* [[Abeille à orchidée]] - voir [[Abeille euglossine]]{{Référence nécessaire||date=février 2011}}
* [[Abeille perce-bois]] - ''[[Xylocopa violacea]]''<ref name="meyer"/>
* [[Abeille plâtrière]] - [[Colletidae]] {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}<ref name="fcf"/>
* [[Abeille des ruches]] - voir [[Abeille européenne]]<ref name="hoyoux"/>
* [[Abeille russe]]{{Référence nécessaire||date=février 2011}}
* [[Abeille des sables]] - ''[[Andrenidae]]'' {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}<ref name="meyer_andrenes"/>
* [[Abeille sans dard]] - [[Meliponini]] {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}{{Référence nécessaire||date=février 2011}}
* [[Abeille de la sueur]] - [[Halictidae]] {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}<ref name="fcf"/>
* [[Abeille des terres alcalines]] - ''[[Nomia melanderi]]''<ref name="nomen_Nomia_melanderi"/>
* [[Abeille tapissière]] - [[Megachilidae]] {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}<ref name="meyer_megachiles"/>
* [[Abeille tisserande]]{{Référence nécessaire||date=février 2011}}
* {{page h|Abeille tueuse}} - hybride : ''[[Apis mellifera scutellata]]'' x ''[[Apis mellifera]]'' ssp<ref name="terranova_abeille_africaine"/>{{,}}<ref name="guyane"/>
* {{page h|Abeille vraie}} - [[Apinae]] {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}} ou uniquement genre ''[[Apis (genre)|Apis]]'' {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}}<ref name="meyer"/>
* [[Abeille xylocope]] - voir [[Abeille perce-bois]]<ref name="meyer"/>
* etc.
}}

{{Message galerie}}
<gallery mode="packed" caption="Quelques espèces d'abeilles">
Bienenkoenigin 43a.jpg|[[Abeille européenne]] (''[[Apis mellifera]]'')
Cerana.jpg|[[Abeille indienne]] (''[[Apis cerana]]'')
Apis dorsata.jpg|[[Abeille géante]] (''[[Apis dorsata]]'')
Abeille charpentière Margy 2.jpg|[[Abeille charpentière]] (ici ''[[Xylocopa violacea]]'')
Megachile rotundata.JPG|[[Abeille découpeuse de la luzerne]] (''[[Megachile rotundata]]'')
OsmiaCornuta2008 03 15.jpg|[[Abeille maçonne]] (ici ''[[Osmia cornuta]]'')
Apis mellifera scutellata.jpg|[[Abeille tueuse]], un [[hybride]] de plusieurs [[sous-espèce]]s de ''[[Apis mellifera]] ''.
</gallery>

== Physiologie, comportement et écologie ==
{{Article détaillé|Apis (genre)|Apis mellifera}}
Les caractéristiques générales des abeilles sont celles des [[Apoidea|Apoidés]], ce sont donc des [[insecte]]s [[hyménoptère]]s dont les adultes sont généralement velus et se nourrissent de [[nectar (botanique)|nectar]], avec des nuances pour chaque [[espèce]] : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur description ou leur mode de vie. Par exemple, pour les abeilles à miel d'Europe, voir tout le genre ''[[Apis (genre)|Apis]]'' et principalement ''[[Apis mellifera]]''.

== Différencier les abeilles ==
Toutes les abeilles sont des insectes [[Hymenoptera|hyménoptères]], végétariens et butineurs. Butiner signifie voler de fleur en fleur à la recherche de nourriture. L'abeille récolte ainsi dans la nature [[nectar (botanique)|nectar]], [[propolis]], [[miellat]] et [[pollen]]. En butinant l'abeille assure également la [[pollinisation]], c'est-à-dire le transport du pollen permettant la [[reproduction (biologie)|reproduction]] des plantes.

Leur taille distingue les abeilles des [[Bourdon (insecte)|bourdons]], aux mœurs comparables mais plus ronds et généralement plus gros. Les [[guêpe]]s ont quant à elles la taille fine, en général moins de poils et leurs larves sont carnivores<ref name="abg"/>. Le nom d'abeille est ainsi généralement accordé aux espèces dont l'aspect se rapproche de celui des [[mouche]]s. Leurs quatre [[Aile de l'insecte|ailes]] reliées deux à deux différencient pourtant facilement les abeilles des mouches, notamment des [[syrphe]]s, ces [[diptères]] également pollinisateurs qui arborent par [[mimétisme]] le costume rayé de la guêpe et parfois celui, plus poilu, des abeilles.

Selon les habitudes de vie des différentes espèces d'abeilles, on distingue plusieurs catégories d'abeilles : l'expression « abeille domestique » est l'un des noms usuels de l'[[abeille européenne]] (''Apis mellifera'')<ref name="nomen_Apis_mellifera"/> mais elle peut aussi être employée pour toute autre abeille [[domestication|domestiquée]] par l'Homme. Par opposition, on nomme « abeille sauvage » une abeille non domestiquée. L'expression « abeille sociale » désigne une espèce d'abeille vivant en colonie, sinon il s'agit d'une « abeille solitaire » constituant plutôt des agrégations (ou bourgades) de terriers individuels<ref name="rustica_14"/>. D'autres espèces sont des « abeilles parasites » ou « abeilles coucous » qui pratiquent le [[cleptoparasitisme]].

Certaines abeilles transforment une partie de leur récolte en produits dérivés : [[miel]], [[cire d'abeille|cire]] ou [[gelée royale]]. Ces produits sont stockés dans des [[nid]]s plus ou moins élaborés : de simples galeries pour les espèces solitaires, des assemblages complexes de [[alvéole d'abeille|rayons de cire]] pour les espèces sociales. Les espèces qui en produisent en quantité significative sont appelées des « abeilles à miel ».

La taille et le poids des abeilles varient selon les espèces, leur taille va de 9 à {{unité|15|mm}} de long et elles peuvent peser de 60 à {{unité|80|mg}}.

=== Grands types d'abeilles ===
==== Les ancêtres des abeilles ====
[[Fichier:Melittosphex burmensis.jpg|thumb|Découverte en 2006, cette abeille (''[[Melittosphex burmensis]]''), fossilisée dans l'[[ambre]], est datée de 100 millions d'années.]]
L’[[histoire évolutive des insectes]] met en évidence que les premiers insectes apparaissent vers 400 [[Million d'années|Ma]] au [[Dévonien]], les insectes volants vers 350 [[Million d'années|Ma]] au [[Carbonifère]]<ref>{{ouvrage|langue=en|auteur=David Grimaldi, Michael S. Engel|titre=Evolution of the Insects|éditeur=Cambridge University Press|date=2005|passage=158-159|isbn=978-0521821490|lire en ligne=}}</ref>.

On ignore encore quel est l’ancêtre commun à tous les [[Apoidea]]<ref name="terranova"/>. Les premières abeilles ''stricto sensu'' sont probablement [[Coévolution|apparues en même temps]] que les premières fleurs, c'est-à-dire il y a plus de 100 millions d’années, la flore terrestre étant auparavant dominée par les [[gymnosperme]]s<ref name="terranova"/>. Les études génétiques suggèrent que les abeilles proviennent, comme les fourmis, de la spécialisation de guêpes prédatrices de la famille des [[Crabronidae]], le changement du [[Alimentation|comportement alimentaire]] pouvant s'expliquer par la consommation par ces guêpes de proies qui visitaient les fleurs et se couvraient de pollen<ref>{{Article|langue=en|nom1=Debevec|prénom1=Andrew H.|lien auteur1=|nom2=Cardinal|prénom2=Sophie|lien auteur2=|nom3=Danforth|prénom3=Bryan N.|lien auteur3=|titre=Identifying the sister group to the bees : a molecular phylogeny of Aculeata with an emphasis on the superfamily Apoidea|périodique=Zoologica Scripta|lien périodique=|volume=41|numéro=5|jour=|mois=09|année=2012|pages=527-535|isbn=|issn=|issn2=|doi=10.1111/j.1463-6409.2012.00549.x|url texte=|consulté le=}}</ref>. Les premières abeilles ont probablement été solitaires et spécialistes (pollinisation d'un nombre défini de fleurs), certaines évoluant vers des formes sociales plus ou moins élaborées et devenant des pollinisateurs généralistes mais ces transitions instables font que certaines sont retournées vers un mode de vie solitaire<ref>{{Article|langue=en|auteur=Danforth BN, Cardinal S, Praz C, et coll|titre=The impact of molecular data on our understanding of bee phylogeny and evolution|périodique=Annual Review of Entomology|date=2013|volume=58|numéro=|pages=57-78|doi=10.1146/annurev-ento-120811-153633}}</ref>.

On a retrouvé les plus anciens [[fossile]]s d'abeilles en inclusion dans de l'[[ambre]]. Ces abeilles appartiennent à des espèces et des genres à présent éteints. Le plus vieux fossile à ce jour est ''{{Lien|langue=en|fr=Melittosphex burmensis}}'' : datée de 100 millions d'années, cette espèce minuscule découverte en 2006 en [[Birmanie]] avait des grains de pollen sur les pattes<ref>{{Article|langue=en|nom1=Poinar|prénom1=G. O.|lien auteur1=|nom2=Danforth|prénom2=B. N.|lien auteur2=|titre=A Fossil Bee from Early Cretaceous Burmese Amber|périodique=Science|lien périodique=|volume=314|numéro=5799|jour=27|mois=octobre|année=2006|pages=614-614|isbn=|issn=|issn2=|doi=10.1126/science.1134103|url texte=|consulté le=}}</ref>. Sa découverte confirme l'origine commune des guêpes et des abeilles et l'ancienneté de la [[coévolution]] entre les « abeilles » et les [[angiosperme]]s (spécialisation dans la consommation de [[Nectar (botanique)|nectar]] et de [[pollen]] et rôle dans la [[pollinisation]]). Cette découverte suggère que les premières abeilles végétariennes ont émergé à partir d'ancêtres guêpes insectivores<ref>{{Article|langue=en|nom1=Poinar|prénom1=G. O.|nom2=Danforth|prénom2=B. N.|titre=A Fossil Bee from Early Cretaceous Burmese Amber|périodique=Science|lien périodique=|volume=314|numéro=5799|jour=27|mois=octobre|année=2006|pages=614-614|isbn=|issn=|issn2=|doi=10.1126/science.1134103}}</ref>.
Le genre ''[[Electrapis]]'' vivait au [[Crétacé]] supérieur, il y a environ 70 millions d’années, dans l’actuelle région de la [[Mer Baltique|Baltique]] et avait une forme très proche de l'abeille à miel contemporaine<ref name="terranova"/>.

==== Les abeilles solitaires ====
{{article connexe|Osmia|Megachile|Colletidae|Andrenidae|Halictidae}}
La majorité des abeilles sauvages sont solitaires : elles ne fondent pas de colonie pérenne (pluriannuelle), les abeilles femelles construisant individuellement un petit nid au sol, sous une pierre, dans des structures creuses (trou dans un arbre, coquille d'escargot, etc.)<ref>{{ouvrage|auteur=Albert Jeannin|titre=L'Empire des insectes|éditeur=Hachette|date=1963|passage=38|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Certaines espèces, comme l’[[halicte]] (''[[Halictus]]'') ont cependant une vie communautaire, sans être [[eusocialité|eusociales]]<ref name="insectes_137"/>. Si les femelles ont parfois une même entrée de nid, elles construisent et s'occupent seules de leurs propres [[Alvéole d'abeille|cellules]] et n'ont aucun contact avec leur descendance<ref name="perez_apides_solitaires"/>.

Certaines espèces sont des « rubicoles » (au sens strict « qui habitent les [[ronce commune|ronces]] ») et nidifient dans des tiges de plantes à [[:wikt:moelle|moelle]]. D'autres espèces sont des « xylicoles » qui utilisent des galeries creusées dans le [[bois]], soit par elles-mêmes, soit par des insectes [[xylophage]]s. D'autres espèces enfin creusent leur nid dans des parois de [[terre]] sèche ou dans le sol<ref name="insectes_137"/>. Chaque cellule, contenant une larve, du pollen et du nectar, est scellée par un bouchon<ref name="perez_apides_solitaires"/>.
{{clr}}
<gallery mode="packed">
Osmia cornifrons.5.1.08.w.jpg|Une [[abeille maçonne]] (ici ''[[Osmia cornifrons]]'') explorant une cavité
DasypodaHirtipesFemale2.jpg|alt=Une abeille creusant un terrier|Abeille solitaire (ici ''[[Dasypoda altercator]]'')
Andrena.vaga.-.lindsey.jpg|alt=Andrena vaga sur une feuille|''[[Andrena vaga]]'' sur une feuille
</gallery>

===== Les abeilles parasites =====
{{article connexe|Abeille coucou}}
Ce sont des insectes solitaires qui pratiquent le [[cleptoparasitisme]] en parasitant les couvains d’autres espèces.

==== Les abeilles sociales ====
{{Article détaillé|Apis (genre)|Meliponini}}
[[Fichier:Bienenkoenigin4.jpg|thumb|alt=Une reine entourée d'ouvrières|Abeilles sociales (ici ''[[Apis mellifera]]'')]]
[[Fichier:Cadre de couvain.jpg|alt=|vignette|Cadre de couvain, pour la plupart operculé, manipulé par l'apiculteur (-trice).]]
Les abeilles sociales forment des [[Colonie (biologie)|colonies]], groupes d'abeilles vivant en société. La colonie est composée de trois [[caste]]s :
* La [[Reine des abeilles|reine]], l'unique [[femelle]] [[fécondation|fécondée]] du groupe, mère de toute la colonie. A sa naissance elle élimine les quelques œufs contenant d'autres reines. Elle effectue un vol nuptial au cours duquel sa spermathèque est remplie pour toute sa vie. Elle émet les phéromones de reine assurant la cohésion du groupe et passe sa vie à pondre. La reine ne sort plus de la ruche jusqu'à ce que se produise un essaimage. Son espérance de vie est d'environ trois à quatre ans.
* Une majorité d'[[ouvrière]]s, femelles [[Stérilité|non fécondées]] qui assurent l'entretien et le ravitaillement du nid, ainsi que les soins au [[couvain]] (sorte de maternité où se développent les futures abeilles). Elles assurent successivement toutes ces tâches au cours d'une vie durant de quelques semaines à quelques mois. Au départ les œufs pondus fécondés sont tous les mêmes, c'est la nourriture donnée par les nourrices à la larve avant operculation de la cellule de gestation qui détermine si ce sera une reine ou une ouvrière qui naîtra.
* Des [[mâle (biologie)|mâles]] (ou [[Faux-bourdon (insecte)|faux-bourdons]]) dont le seul rôle connu est la fécondation des futures reines. Ils meurent après l'accouplement. Le mâle (ou faux-bourdon) vient au monde par un mode de reproduction appelé [[parthénogenèse]] gamophasique. Il naît donc d’un œuf pondu, non fécondé par la [[spermathèque]] de la [[Reine des abeilles|reine]] pondeuse. Cette découverte est due à l’abbé Dzierzon qui démontra, en 1845, que la reine donne naissance à des mâles par parthénogenèse. Il existe une autre source de mâles. L’absence (mort de la reine) de [[phéromone]]s royales déclenche chez les abeilles nourrices un réflexe d’[[Élevage de reines|élevage de nouvelles reines]]. Si cet élevage de nouvelles reines échoue, l’absence de la phéromone royale qui inhibait le développement des ovaires des ouvrières n’existe plus, alors certaines abeilles ouvrières vont développer leurs ovaires et se mettre à pondre. Comme elles n’ont pas été  fécondées, elles ne vont donner naissance qu’à des mâles. On dit que la ruche est bourdonneuse, la colonie est condamnée. Les abeilles pondeuses vont émettre la même phéromone que la reine, l’acide 9-céto-décènoïque.

Une colonie peut perdurer pendant plusieurs années si elle survit à la saison froide.

Un [[essaim]]<ref>Ne pas confondre avec un [[naissain]].</ref> d'abeilles est un rassemblement en nombre important d'abeilles de la même famille. Quand une vieille reine quitte le nid avec une fraction de sa population (environ la moitié) pour former une nouvelle colonie, laissant la place à une jeune reine, on parle d'[[essaimage]]. Les abeilles évitent ainsi d'engendrer un [[super-organisme]] étouffant.

L'[[essaimage]] des abeilles est un véritable processus [[Anarchie|anarchiste]] d'[[intelligence collective]] puisqu'il s'agit de parvenir à un [[consensus]] pour définir la future localisation de la colonie. Les éclaireuses relatent une position qui leur semble propice à l'installation de la colonie par une [[Apis (genre)#Danse des abeilles|danse]] dont la vivacité reflète la qualité du lieu désigné, et suffisamment explicite pour en indiquer la position. Toutes les exploratrices ont le même pouvoir d'information et présentent de manière transparente et souvent simultanément leurs découvertes. Selon l'intensité de la communication, l'abeille découvreuse d'un site va recruter un nombre plus ou moins grand de nouvelles éclaireuses qui iront chacune le visiter et entreprendre une évaluation indépendante. Elles pourront à leur tour donner leur opinion, et cette mutualisation perpétuelle des connaissances aboutit au consensus pour une destination<ref>[[Thomas D. Seeley]] : Honeybee Democracy (2010, Princeton University Press) et [[Nexus (revue)|Nexus]] {{numéro|75}} : "La démocratie est dans la ruche"</ref>.

===== Les abeilles à miel =====
{{article détaillé|Apis (genre)|Apis mellifera|Liste des races d'abeilles d'élevage}}
L'expression « abeille à miel » est un [[nom vernaculaire]] désignant en [[français]] des [[insecte social|insectes sociaux]] parmi les abeilles qui produisent du [[miel]] en quantité significative mais, par [[métonymie]], c'est aussi l'un des noms usuels de l'abeille européenne (''Apis mellifera'').

Les abeilles à miel appartiennent majoritairement au genre ''[[Apis (genre)|Apis]]'', de la sous-famille des [[Apinae|Apinés]], mais c'est ''[[Apis mellifera]]'' et, dans un moindre mesure, son homologue asiatique ''[[Apis cerana]]'', l'espèce qui se prête le mieux à l'[[apiculture]]<ref name="rustica_12_40"/>. D'autres espèces produisent du miel mais pas en quantité suffisante pour mériter cette appellation.
Les abeilles domestiques sont principalement de l'espèce ''Apis mellifera''. Originaire d'[[Europe]] et d'[[Afrique]], c'est en effet l'espèce la plus utilisée pour produire du miel. Elle a donné de nombreuses [[sous-espèce]]s ainsi que de nombreux [[hybride]]s de ces sous-espèces, dont certains, comme l'abeille [[buckfast]], sont obtenus par croisements au sein des élevages. ''[[Apis cerana]]'' est également exploitée dans certaines régions de l'[[Asie]].

Les autres espèces du genre ''Apis'' (''[[Apis florea]]'', ''[[Apis dorsata]]''{{etc.}}) se trouvent uniquement à l'état sauvage.

Des abeilles de la [[tribu (biologie)|tribu]] des [[Meliponini]] produisent également de petites quantités de miel. Le rendement des colonies d'abeilles en miel dépend aussi des végétaux à la disposition des butineuses, car les plantes à fleurs sont plus ou moins [[Flore mellifère|mellifères]].

{{message galerie}}
<gallery caption="Reconnaître les abeilles à miel :" mode="packed">
Apis species.jpg|alt= Trois abeille épinglées|Vue dorsale des trois principales espèces,
Apis species2.jpg|alt= Trois abeille épinglées|Vue latérale des trois principales espèces,
Honeybee-27527-1.jpg|Abeille à miel d'Europe et d'Afrique :<br />''[[Apis mellifera]]''
Abeille-bee-profil.JPG|Favorite de l'apiculture en Europe, sous-espèce de la précédente, l'Abeille noire :<br />''[[Apis mellifera mellifera]]''
CharlesLam - Yummy (by-sa).jpg|Abeille à miel asiatique :<br />''[[Apis cerana]]''
Apis dorsata-small.jpg|Abeilles à miel géantes :<br />''[[Apis dorsata]]''
Irapuã - REFON .jpg|Abeille à miel d'Amérique du Sud :<br />''[[Trigona spinipes]]''
</gallery>

=== Systématique ===
==== Histoire de la classification ====
[[Fichier:Stelluti bees1630.jpg|thumb|upright=0.7|alt=Planche en noir et blanc avec abeilles et détails anatomiques|Le plus vieux dessin réalisé au microscope connu décrit une abeille.]]
Avant [[Carl von Linné|Linné]], on ne connaissait comme abeille que la « mouche à miel ». Le père de la [[taxinomie]] moderne ajoute à cette abeille domestiquée d'autres espèces d'hyménoptères qui, comme elle, vivent de nectar et de pollen. En 1758 il les classe toutes dans un genre nommé ''Apis'' (abeille en latin)<ref name="perez_1"/>.

Les connaissances sur ces insectes progressant, un seul genre ''Apis'' se révèle bientôt insuffisant pour contenir toutes les nouvelles abeilles répertoriées. Avec les travaux de [[William Kirby (entomologiste)|Kirby]] et [[Pierre-André Latreille|Latreille]], suivis par Schenk et [[Carl Gustaf Thomson|Thomson]], les classifications gagnent en précision : ''Apis'' ne conserve qu'un petit nombre d'espèces proches de l'abeille domestique et de nombreux autres genres sont créés. On distingue alors deux grands groupes d'abeilles : les abeilles à langue courte et les abeilles à langue longue. Ces dernières sont divisées à leur tour en abeilles solitaires ou abeilles sociales (les abeilles « vraies »). Plus d'une centaine de genres se répartissent à l'intérieur de ces grands groupes<ref name="perez_29"/>. Les abeilles à langue longue sont considérées comme les plus évoluées. Les guêpes apoïdes (''[[Sphecidae]] sensu lato'') sont reconnues comme apparentées aux abeilles à langue courte<ref name="osmia_1"/>.

À la fin du {{s-|XIX}} sont reconnus comme portant le nom d'abeille {{citation|tous les hyménoptères dont la larve se nourrit de miel et de pollen, quels que soient d'ailleurs le genre de vie et les mœurs de l'adulte}}<ref name="perez_1"/>.

==== Classification au {{s-|XXI}} ====
Dans la classification classique, les abeilles font toutes partie de la [[superfamille (biologie)|superfamille]] des [[Apoidea]]<ref name="hoyoux"/> créée en 1802 par [[Pierre-André Latreille]] et qui regroupe les abeilles et les guêpes apoïdes. Toutefois, la classification des abeilles est en constante évolution<ref name="zoologia_22"/>.

La [[classification classique]] est historiquement centrée sur l'abeille mellifère. Ceci aurait amené les entomologistes à considérer que les abeilles à langue longue formaient un groupe plus évolué que celui des abeilles à langue courte. Les premières [[Classification phylogénétique|classifications phylogénétiques]] ont maintenu cette hypothèse, en plaçant la famille des [[Colletidae]] (à langue courte) à la base de l'[[arbre phylogénétique]] des [[Apoidea]]. Cependant, en 2007 des travaux d'analyse moléculaire démontrent que la langue courte des [[Colletidae]] n'est pas un caractère hérité des ''[[Sphecidae]]'', mais découle d'une évolution parallèle. Ces conclusions bouleversent la classification classique et désignent la famille des [[Melittidae]] comme la plus ancienne des familles d'abeilles<ref name="osmia_1"/>.

==== Liste par genre et espèce, avec les noms vernaculaires attestés en français ====
{{article détaillé|Liste des races d'abeilles d'élevage}}
Liste par genre et espèce, avec les [[Nom vernaculaire|noms vernaculaires]] attestés{{refnec}} en français.

''Note : certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. En gras, les espèces les plus connues des francophones''.

* Dans la superfamille [[Apoidea]] :
** les abeilles sociales : [[Famille (biologie)|famille]] des [[Apidae]]<ref name="academie9"/> ou seulement les abeilles vraies<ref name="meyer"/> : ''[[Apinae]]'', parmi lesquelles :
*** le genre ''[[Apis (genre)|Apis]]'' au sein duquel
**** ''[[Apis andreniformis]]''
**** ''[[Apis florea]]'' : abeille naine<ref name="meyer"/>{{,}}<ref name="terranova"/>{{,}}<ref name="hoyoux"/>
**** ''[[Apis dorsata]]'' : abeille géante<ref name="meyer"/>{{,}}<ref name="terranova"/>{{,}}<ref name="hoyoux"/>
**** ''[[Apis cerana]]'' : abeille asiatique, abeille indienne<ref name="meyer"/> ou abeille des Indes<ref name="hoyoux"/>{{,}}<ref name="meyer"/>
**** ''[[Apis koschevnikovi]]''
**** ''[[Apis nigrocincta]]'', présente en [[Asie]].
**** '''''[[Apis mellifera]]'''''<ref name="meyer"/> : abeille commune<ref name="meyer"/>, abeille domestique<ref name="nomen_Apis_mellifera"/>{{,}}<ref name="hoyoux"/>, abeille européenne<ref name="nomen_Apis_mellifera"/>, {{page h|Abeille à miel}}, abeille brune<ref name = termium/>, abeille mellifique, abeille mellifère<ref name="meyer"/>{{,}}<ref name="terranova"/>{{,}}<ref name="hoyoux"/>{{,}}<ref name = termium/>, abeille des ruches<ref name="hoyoux"/>, abeille allemande<ref name = termium/> sont des appellations de cette espèce originaire d'Europe et d'Afrique, largement introduite sur d'autres continents comme l'[[Amérique]] et l'[[Australie]]. C'est la principale espèce élevée pour la production de [[miel]]. On en définit plusieurs races ou sous-espèces :
***** ''[[Apis mellifera mellifera]]'' : abeille noire<ref name="meyer"/>
***** ''[[Apis mellifera scutellata]]'' : abeille africaine<ref name="terranova_abeille_africaine"/>
***** ''[[Apis mellifera adansonii]]'' ou ''Apis mellifica adansonii'' : abeille jaune d'Afrique<ref name="termium"/>{{,}}<ref name="meyer"/>
***** ''[[Apis mellifica unicolor]]'' : abeille noire d'Afrique<ref name="meyer"/>
***** Abeille africanisée<ref name="antennae_13_2"/> ou [[abeille tueuse]]<ref name="guyane"/>
***** ''[[Apis mellifera carnica]]'' : abeille carniolienne<ref name="meyer"/>
***** ''[[Apis mellifica caucasica]]'' : abeille caucasienne<ref name="meyer"/>
***** ''[[Apis mellifera ligustica]]'' : abeille italienne<ref name="fert"/>, abeille jaune, abeille jaune d'or<ref name="fert"/>{{,}}<ref name = termium/> ou abeille-caillou ([[Nouvelle-Calédonie]])<ref name="bdlp"/>
***** [[Abeille russe]]
*** ''[[Meliponini]]'' : abeille sans dard
*** ''[[Euglossini]]'' : abeille euglossine ou abeille à orchidée
*** ''[[Xylocopa]]'' (genre) : {{page h|Abeille charpentière}}
**** ''[[Xylocopa violacea]]'' : abeille perce-bois ou abeille xylocope<ref name="meyer"/>
*** ''[[Anthophora]]'' (genre) : abeille fouisseuse<ref name="meyer"/>
** ''[[Megachile]]'' (genre) : abeille coupeuse de feuille<ref name="tiq_mégachiles"/>{{,}}<ref name = termium/>, abeille découpeuse<ref name="tiq_mégachiles"/>{{,}}<ref name="insectes_jardins_185_187"/>, abeille tapissière<ref name="meyer_megachiles"/>
*** ''[[Megachile rotundata]]'' : abeille découpeuse de la luzerne<ref name="tiq_mégachiles"/>:
*** ''[[Anthidium manicatum]]'' : abeille cotonnière<ref name="insectes_jardins_187"/>
*** ''[[Osmia]]'' (genre) : abeille maçonne
** ''[[Colletidae]]'' : abeille à face jaune<ref name="fcf"/> ou abeille plâtrière<ref name="fcf"/>
** ''[[Philanthus triangulum]]'' : abeille loup
** ''[[Andrenidae]]'' : abeille des sables<ref name="meyer_andrenes"/>
** ''[[Halictidae]]'' : abeille de la sueur<ref name="fcf"/>
*** ''[[Nomia melanderi]]'' : abeille des terres alcalines<ref name="nomen_Nomia_melanderi"/>
* [[Abeille tisserande]]
* {{page h|Abeille coucou}} ou abeille-coucou<ref name="meyer"/> : plusieurs espèces

== Interactions ==
{{Article détaillé|Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles}}
[[File:Abeilles-Animation.gif|thumb|Abeilles butinant un rosier sauvage (animation)]]
Toutes les abeilles peuvent jouer un rôle important pour la [[pollinisation]] des plantes, et en particulier celle de nombreuses plantes cultivées. Toutefois on doit en général considérer que les abeilles domestiques des apiculteurs jouent un rôle supplétif perturbant la nature{{Référence nécessaire}}.

Certaines espèces sont plus performantes que d'autres de ce point de vue : le taux de pollinisation et l'efficacité de celle-ci est ainsi deux fois plus important par les abeilles sauvages que par les abeilles domestiques<ref>{{Article|langue=en|auteur=Garibaldi LA, Steffan-Dewenter I, Winfree R, et coll.|titre= Wild pollinators enhance fruit set of crops regardless of honey bee abundance|périodique=Science|date=2013|volume=339|numéro=6127|pages=1608-1611|doi=10.1126/science.1230200}}</ref>. Les plantes dont la pollinisation est favorisée par l'abeille sont dites [[mellitophilie#Lien avec la pollinisation|mellitophiles]]. En effet, lorsque les abeilles récoltent des ressources alimentaires, celles-ci se couvrent de pollen. Le pollen est la gamète mâle de la fleur. Elles butinent ensuite d'autres fleurs afin d'y récolter le nectar et se frottent alors contre les parties reproductrices des autres fleurs. Ainsi, le pollen déposé à la surface de la fleur colonise les graines femelles de celle-ci <ref name="BEN09"/>. Involontairement, les abeilles permettent donc le contact entre les gamètes mâles et femelles des différentes fleurs.

Les abeilles bénéficient également de la pollinisation car, en récoltant le nectar et pollen, elles constituent leurs réserves alimentaires. De plus, une grande densité de fleurs aux alentours de la ruche leur est bénéfique car cela minimise leur temps de recherche de nourriture.

Enfin, les populations humaines sont directement et indirectement dépendantes des fleurs pour un tiers de leur régime alimentaire<ref name="GHAZ05"/>. L'absence des pollinisateurs indigènes naturels les plus répandus pourrait donc avoir des conséquences économiques, sociales et écologiques.

Or, on constate dans l'[[Hémisphère nord]] une baisse de la population des insectes pollinisateurs et en particulier des abeilles<ref name="la_recherche_436"/>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur=Burkle LA, Marlin JC, Knight TM|titre=Plant-pollinator interactions over 120 years : loss of species, co-occurrence, and function|périodique=Science|date=29 mars 2013|volume=29|numéro=339|pages=|doi=10.1126/science.1232728}}</ref>. Un des symptômes de ce phénomène est le [[syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles]], qui connaît une recrudescence au début du {{s-|XXI}}. De multiples causes semblent être à l'origine de cette baisse de la population : [[parasitisme|parasites]], [[Mycota|champignons]], [[prédateur]]s, [[monoculture]] intensive, alimentation trop peu diversifiée ou de mauvaise qualité, [[réchauffement climatique]]… Les [[produit phytosanitaire|produits phytosanitaires agricoles]], les [[organisme génétiquement modifié|cultures d'OGM]] et la [[pollution électromagnétique]] sont également cités mais leur implication est de moins en moins controversée avec un consensus scientifique croissant sur le rôle dévastateur des insecticides<ref name="mesr"/>. En tant qu'animal [[bioindicateur]], cette situation inquiète non seulement les apiculteurs, mais aussi de nombreux [[écologue]]s, [[économiste]]s et experts en raison de l'importance économique et [[écologie|écologique]] de l'abeille. En février 2010, l'[[Union européenne]] met en place le programme {{Abréviation|STEP|Status and Trends of European Pollinators|en}} afin de préciser les causes et les impacts de ce déclin et d'en assurer le suivi.

{{Référence nécessaire|Un groupement d'apiculteurs et d'acteurs intéressés crée en 2011 le réseau européen Bee-Secured, pour la surveillance de l'environnement et de la biodiversité. En 2012, le réseau prend une dimension hors Europe.}}

=== Interactions écologiques ===
La pollinisation par les insectes indigènes non domestiques est un enjeu important de l'écologie. En effet, les insectes sauvages permettent d'effectuer naturellement des fécondations croisées : l'ovule d'une plante reçoit le pollen d'une autre plante de la même espèce, cela permet de conserver une grande diversité génétique. Or, la diversité génétique permet d'éviter les dépressions de consanguinité et augmente la résilience de la population face aux perturbations environnementales et aux nouvelles maladies. Dans une population à grande diversité génétique, le risque d'extinction est beaucoup plus faible<ref name="WESS13"/>.

Le {{date|16|avril|2014}} les [[Sénat (France)|sénateurs]] français ont adopté un amendement à la loi sur l'avenir de l'agriculture reconnaissant l'abeille comme « un bio-indicateur dans le cadre de la surveillance des produits phytopharmaceutiques »<ref>[http://www.challenges.fr/entreprise/20140415.CHA2755/le-senat-reconnait-l-abeille-comme-bio-indicateur.html Le Sénat reconnaît l'abeille comme bio-indicateur], ''Challenges'', 15 avril 2014</ref>.

=== Les abeilles comme vecteur de maladies des plantes ===

En butinant d'un arbre à l'autre, les abeilles (''Apis mellifera''), ainsi que d'autres insectes pollinisateurs, contribuent à la diffusion de [[Bactérie phytopathogène|bactéries phytopathogènes]], telles que ''[[Erwinia amylovora]]'', agent pathogène du [[feu bactérien]], maladie bactérienne grave qui affecte des arbres fruitiers de la sous-famille des ''[[Maloideae]]''<ref>{{lien web|langue=en|url= https://www.cals.ncsu.edu/course/ent425/text18/plantvectors.html | titre= ''Insect Vectors of Plant Pathogens'' |éditeur=General Entomology, [[université d'État de Caroline du Nord]] |date=novembre 2003 |consulté le =9 novembre 2015}}.</ref>, ou ''[[Pseudomonas syringae]]'', agent de diverses maladies du type [[chancre bactérien]], notamment le [[chancre bactérien du kiwi]], causé par le [[pathovar]] ''Pseudomonas syringae'' pv. ''actinidiae''<ref name=Goodwin>{{article|langue=en| résumé=http://link.springer.com/article/10.1007/s13313-014-0306-7 | revue=Australasian Plant Pathology |date=septembre 2014 |volume= 43| numéro=5 |pages=571-575| titre=''Evidence of the role of honey bees (Apis mellifera) as vectors of the bacterial plant pathogen Pseudomonas syringae''|auteur= D. E. Pattemore , R. M. Goodwin, H. M. McBrydie, S. M. Hoyte, J. L. Vanneste}}.</ref>.
Du fait de leur intense activité de pollinisation, les abeilles sont un vecteur très efficace de transmission de ces bactéries. Toutefois, comme les bactéries ne peuvent survivre l'hiver dans les [[ruche]]s, les abeilles ne peuvent en aucun cas être responsables d'une [[inoculation]] primaire, mais seulement d'inoculation secondaire, transmettant les bactéries de fleur en fleur<ref>{{lien web|langue=en |url= http://naldc.nal.usda.gov/download/IND43968875/PDF |titre=''The honeybee and the beehive in relation to fire blight'' |auteur= E.M. Hildebrand |site= National Agricultural Library Digital Collections|éditeur=United States Department of Agriculture (USDA) |consulté le= 9 novembre 2015}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en |url= http://pbt.padil.gov.au/index.php?q=node/7&pbtID=98 |titre='' Fire Blight (Erwinia amylovora) - Transmission'' |auteur= |site= Pests and Diseases Image Library (PaDIL)| éditeur=Plant Biosecurity Cooperative Research Centre (PBCRC) |consulté le= 9 novembre 2015}}.</ref>.
Selon une étude néo-zélandaise de 2014, ''Pseudomonas syringae'', comme ''Erwinia amylovora'', peut survivre et se propager au sein des ruches pendant un temps limité. Les auteurs appuient donc la recommandation d'une période de retrait minimum avant de transporter dans un verger sain des ruches provenant d'un verger contaminé<ref name=Goodwin/>.

== Les abeilles et l'être humain ==
L'abeille est la plus ancienne amie de l'homme, bien qu'apparue avant lui, il y a 45 millions d'années<ref>{{ouvrage|auteur=Pierre Germa|titre=Depuis quand ?|sous-titre=Le dictionnaire des inventions|date=1982|éditeur=France Loisirs |passage=19}}</ref>!
[[Fichier:L'apiculteur (-trice).jpg|vignette]]
Très tôt les humains ont pris conscience de leur intérêt à protéger, voire héberger ou même élever et, plus simplement, à observer les abeilles.
Outre leurs fonctions écosystémiques, les abeilles présentent une fonction économique importante.

=== La santé humaine ===
==== Apithérapie ====
{{article détaillé|Apithérapie}}
Les substances produites par certaines abeilles – [[cire d'abeille]], [[propolis]], [[gelée royale]], [[miel]]s de différentes plantes et même leur [[venin]] – ont la réputation ancestrale d'être excellentes pour la santé.

Ce sont évidemment les [[Apis (genre)|abeilles à miel]] domestiquées qui en sont les meilleures pourvoyeuses.

==== Piqûre d'abeille ====
<!-- Le titre de cette section est repris comme lien ancré dans l'article "Piqûre d'insecte" -->
[[Fichier:Stechende Biene 12a.jpg|thumb|Une abeille en train de piquer.]]

À la différence des [[guêpe]]s et des [[frelon]]s, l'abeille n'est pas un prédateur et ne chasse pas pour se nourrir<ref name="michener_what_are_bees"/>. Une abeille en train de butiner est généralement inoffensive<ref name="prost_agressivité"/>.

Cependant, les abeilles défendent leur nid et leurs routes aériennes des intrus. Les espèces prisées pour l'apiculture sont les plus tolérantes à cet égard. D'autres, comme l'[[abeille tueuse]], [[hybride]] apparu au Brésil dans les [[années 1950]], sont plus agressives à l'approche de leur nid<ref name="ccn_2006_26"/> alors que chez certaines espèces comme les [[mélipone]]s, l'aiguillon, sous-développé, ne permet pas la piqûre : l'abeille se défend alors par une morsure urticante<ref name="roubik_défense"/>.

L'abeille utilise son [[Dard (biologie)|dard]], pour injecter du [[venin]] à son agresseur lorsqu'elle se trouve menacée. Cet aiguillon dentelé, dont seules les femelles sont pourvues, reste fiché dans la peau de la victime et est arraché de l'[[abdomen]] de l'abeille lorsque celle-ci s'éloigne. Il entraîne à sa suite une partie des organes internes de l'abeille, dont son sac à venin. Cette déchirure est presque toujours fatale à l'abeille piqueuse<ref name="fao_products_venom"/>.

Une piqûre injecte en moyenne {{unité|140|µg}} de venin, selon l'espèce d'abeille et le délai avant lequel l'aiguillon est retiré<ref name="jaci_93"/>. Même après le départ de l'abeille, les contractions réflexe des muscles arrachés continuent d'injecter le venin contenu dans le sac, une trentaine de secondes étant nécessaires pour vider celui-ci. Il faut donc éviter de le compresser en le retirant dans les secondes suivant la piqûre<ref name="jaci_93"/>.

Sauf en cas d'intolérance, une unique piqûre est inoffensive pour l'homme (et pourrait même avoir parfois des effets bénéfiques notamment pour lutter contre la [[maladie de Parkinson]]). Toutefois, l'emplacement des piqûres, leur nombre ou une sensibilité [[Allergie|allergique]] peuvent occasionner des décès en cas de [[choc anaphylactique]]<ref name="wjm_170_4"/>.<br />
En l'absence de données significatives, la [[Dose létale 50|dose létale médiane]] n'est pas établie avec certitude et oscille, selon les auteurs, entre {{unité|1.3|mg||kg|-1}}<ref name="ccn_2006_26"/> et {{unité|3.5|mg||kg|-1}}<ref name="jaci_93"/> de venin. Le nombre de piqûres nécessaires pour atteindre ces doses, pour un adulte pesant entre {{unité|60|kg}} et {{unité|70|kg}}, varie selon les espèces et les estimations entre {{nombre|600}}<ref name="fao_products_venom"/> et {{nombre|1750}}<ref name="jaci_93"/>. Seules les [[abeille tueuse|abeilles tueuses]], au comportement extrêmement agressif, sont susceptibles de causer un si grand nombre de piqûres. En revanche, leur venin ne diffère pas sensiblement de celui des autres espèces d{{'}}''Apis mellifera''<ref name="ccn_2006_26"/>.

=== Apiculture ===
{{Article détaillé|apiculture}}
[[Fichier:Rucher composé de ruches et ruchettes.jpg|vignette|222x222px|[[Rucher]] composé de ruches et ruchettes [[Dadant (ruche)|Dadant]] 10 et 6 cadres en bois dans le sud de la France.]]
L'[[apiculture]] est la discipline liée à l'[[élevage]] des abeilles domestiques, l'éleveur étant un [[apiculteur]].
Les abeilles d'élevage vivent dans une [[ruche]], une structure artificielle faite à base de paille, de bois ou de plastique et destinée à abriter une colonie d'abeilles sociales butineuses. Un ensemble de ruches constitue un [[rucher]].

=== Osmiculture ===
l’[[osmiculture]] est la technique d’[[élevage]] local d’[[abeilles]] indigènes et solitaires qui nichent hors sol. L'osmiculteur fournit un environnement de nidification (nichoir d'abeilles) adapté à l’espèce, identifie et élimine les parasites qui s’incrustent dans cette population. Il ne gère pas de récolte car les abeilles indigènes pollinisent mais ne fabriquent pas de miel.
[[File:Hotelabeilles.jpg|thumb|right|100px|Hôtel d'abeilles solitaires]]

=== Déclin des populations d'abeilles sauvages et domestiques ===
{{Article détaillé|Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles}}
[[Fichier:Drinking Bee2.jpg|thumb|Les abeilles, notamment en phase de grande activité ont besoin de s'hydrater en buvant. Trouver des sources d'eau non polluées leur est parfois difficile, particulièrement en ville.]]
Depuis les [[années 1970]] avec une accélération depuis la fin des [[années 1990]], de nombreuses espèces d'abeilles sont en forte régression (ou ont localement disparu) en raison, semble-t-il, de parasites, virus, champignons, bactéries, mais aussi de la [[Intégrité écologique|dégradation des habitats]] (urbanisation, imperméabilisation des sols, [[débocagisation]]) et du [[réchauffement climatique]] qui a un impact sur la [[phénologie]] des plantes hôtes et des fleurs pollinisées. Or, ces abeilles ont une importance majeure pour la pollinisation de nombreuses espèces de fruits, légumes et céréales. Les impacts de l'usage croissant de certains [[pesticide]]s et insecticides [[écotoxique]]s sont également suspectés depuis la fin des années 1990 d'avoir un lien avec le [[syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles]] domestiques. Ce lien a été confirmé par deux études faites en milieu naturel (« conditions réalistes »), publiées par la revue ''[[Science (revue)|Science]]'' en mars 2012, confirmant des [[impact]]s négatifs des [[néonicotinoïde]]s sur deux pollinisateurs essentiels, l'abeille domestique<ref name=Abeille2012Thiamethoxam/> et le bourdon commun ; <br />Présents par diffusion dans le [[Nectar (botanique)|nectar]] et le [[pollen]] des fleurs de cultures industrielles telles que le [[maïs]] et le [[colza]], ils affectent le système nerveux des insectes<ref>Erik Stokstad “Field Research on Bees Raises Concern About Low-Dose Pesticides”, ''Science'' 30 March 2012: {{Vol.|335}} {{numéro|6076}} {{p.|1555}} ; DOI: 10.1126/science.335.6076.1555 ([http://www.sciencemag.org/content/335/6076/1555.full.pdf Article complet, payant] et [http://www.sciencemag.org/content/335/6076/1555.summary résumé])</ref>. Il ne s'agirait pas de la seule cause du [[syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles]], mais il y participe et accélère la régression de ces pollinisateurs<ref>{{article|auteur=Martine Valo|titre=La nocivité des pesticides sur les abeilles devient incontestable|journal=[[Le Monde]].fr|date=29.03.2012|url=http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/29/le-declin-des-abeilles-precipite-par-les-pesticides_1677865_3244.html}}</ref>.

==== Déclin des abeilles domestiques ====
Une étude française conduite par l'Institut national de la recherche agronomique ([[Institut national de la recherche agronomique|INRA]]) avec le réseau des instituts des filières agricoles et végétales ([[Association de coordination technique agricole|ACTA]]), s’est basé sur le [[radiosuivi]] d’abeilles par [[Circuit intégré|micropuces]] (système [[RFID]]) identifiant 653 abeilles mellifères, et un comptage électronique des entrées/sorties de ruche. <br />Comme certains apiculteurs l'avaient pressenti ou observé, au moins l’un des néonicotinoïdes les plus utilisés perturbe l'orientation des abeilles ; le [[thiaméthoxame]] (matière active de produits commerciaux tels que le [[Cruiser]], [[Flagship]], [[Illium]], [[Axoris]]<ref name=Abeille2012Thiamethoxam/>). 10 % à 31 % des abeilles ayant ingéré cette molécule, même à de très faibles doses, se sont montrées incapables de rejoindre leur ruche<ref name=Abeille2012Thiamethoxam/>. Or, la perte de repères est l’un des éléments du syndrome d'effondrement des colonies. Hors de la ruche, ces abeilles meurent trois fois plus que le taux normal<ref name=Abeille2012Thiamethoxam> Mickaël Henry, Maxime Beguin, Fabrice Requier, Orianne Rollin, Jean-François Odoux, Pierrick Aupinel, Jean Aptel, Sylvie Tchamitchian & Axel Decourtye, « A Common Pesticide Decreases Foraging Success and Survival in Honey Bees », ''Science'' 1215039 en ligne 2012-03-29 ([http://www.sciencemag.org/content/early/2012/03/28/science.1215039.abstract résumé], [http://www.sciencemag.org/content/early/2012/03/28/science.1215039.full.pdf texte complet en PDF, payant])</ref>.

Le projet « EPILOBEE » est la première surveillance épidémiologique de la mortalité des colonies d’abeilles domestiques en Europe. Au total, ce sont {{formatnum:31832}} colonies d’abeilles provenant de {{formatnum:3284}} ruchers qui ont été suivies entre l’automne 2012 et l’été 2013. Les premiers résultats provenant des 17 pays européens participants montrent une grande variabilité des taux de mortalité en fonction des zones géographiques en Europe. Les taux de mortalité hivernaux s’échelonnent suivant les pays de 3,5 % à 33,6 %. Les taux de mortalité des colonies pendant la saison apicole sont quant à eux plus faibles et sont compris entre 0,3 % et 13,6 %. En additionnant la mortalité hivernale à la mortalité de la saison apicole, c’est la Belgique qui arrive en tête de ce lugubre classement, avec un taux de mortalité de 42,5 %. Viennent ensuite le Royaume-Uni (38,5 %), la Suède (31,1 %), la Finlande (29,8 %) et la France (27,7 %)<ref>{{Lien web |url=http://www.natura-sciences.com/environnement/abeilles-epilobee703.html|titre=Epilobee, les abeilles meurent dans toute l’Europe|www.natura-sciences.com |consulté le=12 août 2014.}}</ref>.

==== Conséquences socio-économiques ====
En cas de manque de pollinisateurs, plusieurs conséquences directes peuvent être répertoriées.

Premièrement, le rendement des cultures destinées à notre régime alimentaire serait considérablement amoindri. On estime que la pollinisation par les insectes contribue au rendement de 75 % des grandes cultures{{Référence à confirmer|<ref name="BRE11"/>}}. Ceci entrainerait une hausse des prix des fruits et légumes.

Deuxièmement, le nombre d'apiculteurs professionnels chuterait ainsi que l'économie liée à la vente de produits de la ruche.

Troisièmement, l'augmentation des prix des fruits et légumes due au manque de pollinisateurs pourrait accentuer la tendance à la sous-consommation de ces produits, particulièrement pour les groupes sociaux à bas-revenu<ref name="MART12"/>.

==== Déclin des abeilles sauvages ====
Une première évaluation (liste rouge) a été publiée en 2015<ref name=UICN2015>Nieto, A., Roberts, S.P.M., Kemp, J., Rasmont, P., Kuhlmann, M., García Criado, M., Biesmeijer, J.C., Bogusch, P., Dathe, H.H., De la Rúa, P., De Meulemeester, T., Dehon, M., Dewulf, A., Ortiz-Sánchez, F.J., Lhomme, P., Pauly, A., Potts, S.G., Praz, C., Quaranta, M., Radchenko, V.G., Scheuchl, E., Smit, J., Straka, J., Terzo, M., Tomozii, B., Window, J.
and Michez, D. 2014. European Red List of bees. Luxembourg: Publication Office of the European Union. Évaluation publiée le 19 mars 2015, réalisée dans le contexte de la Liste rouge européenne des abeilles de l’UICN et du projet européen ''Status and Trends of European Pollinators'' (Step) financés par la Commission européenne.</ref>, faite par l'[[Union internationale pour la conservation de la nature]] (UICN) pour une partie des {{formatnum:1960}} espèces d’abeilles sauvages recensées en Europe : 9,2 % des espèces sauvages étudiées sont en voie d’extinction selon l'UICN et 5,2 % le seront dans un avenir proche. Plus précisément, 7,7 % (150 espèces) sont en déclin certain, 12,6 % (244 espèces) semblent plus ou moins stables et 0,7 % (soit 13 espèces) seraient en augmentation<ref name=UICN2015/>.

La situation est peut-être plus grave, car alors que des phénomènes de perte de compétence (orientation, capacité à se nourrir) est constatée chez certaines espèces à des échelles nationales<ref>Carvell, C., Roy, D.B., Smart, S.M., Pywell, R.F., Preston, C.D. and Goulson, D. 2006. ''Declines in forage availability for bumblebees at a national scale''. Biological Conservation, 132 (4): 481-489</ref>, pour plus de 79 % des espèces, une tendance n'a pu être évaluée et pour 56,7 % des espèces, leur statut de menace n'a pu être évalué faute de données scientifiques<ref name=UICN2015/>. De plus, ce déclin est associé à une forte chute de la diversité génétique pour les espèces en déclin, mais l'UICN signale aussi que ce déclin contribue à la [[Crise écologique|crise de la biodiversité]] avec en Europe près de 30 % de toutes les espèces d’abeilles menacées (en danger critique, en danger, vulnérables) qui sont endémiques au continent européen ou à une partie de ce continent (l’Europe abrite 10 % des espèces d'abeilles connues dans le monde, sur 7 % des habitats terrestres mondiaux)<ref name=UICN2015/>. Diverses plantes (sauvages ou cultivées) ne peuvent être pollinisées que par une ou quelques espèces d'abeilles "spécialistes"<ref>{{article|auteurs=Petr Bogusch, Lukáš Kratochvíl et Jakub Straka|titre=Generalist cuckoo bees (Hymenoptera: Apoidea: Sphecodes) are species-specialist at the individual level|revue=Behavioral Ecology and Sociobiology|date=2006|vol=60|no=2|passage=422–429|url=https://web.natur.cuni.cz/~kratoch1/_private/vcely.pdf|format=pdf}}</ref> ; leur régression entraine donc aussi une perte de diversité végétale. De plus, selon les données les plus récentes, ce sont les abeilles sauvages qui assurent maintenant la plus grande part de la pollinisation (autrefois attribuée à l'abeille domestique)<ref>''[http://www.vetitude.fr/abeilles-sauvages-pres-dune-espece-sur-dix-est-menacee-dextinction-en-europe/ Abeilles sauvages : près d’une espèce sur dix est menacée d’extinction en Europe]'', Vétitude, 2015-04-01, consulté 2015-04-14</ref>.

L’[[intensification de l'agriculture]] (avec ses effets collatéraux tels que l'augmentation de l'utilisation de pesticides, [[néonicotinoïde]]s notamment<ref>Blacquiere, T., Smagghe, G., Van Gestel, C.A.M. and Mommaerts, V. 2012. Neonicotinoids in bees: a review on concentrations, side-effects and risk assessment. Ecotoxicology, 5: 1-20</ref>, le drainage, le recul des prairies permanentes et du bocage) est pointée comme première menace via la destruction et pollution des habitats des abeilles sauvages<ref>voir chap 3.4 Major threats to bees in Europe, page 21 et suivantes du [http://cmsdata.iucn.org/downloads/erl_of_bees_low_res_for_web.pdf rapport UICN 2015] déjà cité</ref>. Même dans des pays à l'environnement considéré comme relativement préservé comme la Suède, un effondrement de certaines espèces (de bourdons par exemple)<ref>Bommarco, R., Lundin, O., Smith, H.G. and Rundlöf, M. 2011. ''Drastic historic shifts in bumble-bee community composition in Sweden.'' Proceedings of the Royal Society of London. Series B: Biological Sciences (London) doi:10.1098/rspb.2011.0647</ref>{{,}}<ref>Dupont, Y.L., Damgaard, C. and Simonsen, V. 2011. Quantitative historical change in bumblebee (Bombus spp.) assemblages of red clover fields. PLoS ONE 6:e25172.</ref>, est constaté.

Bien des insectes pollinisateurs, comme des [[Lepidoptera|papillons]] et des [[Bourdon (insecte)#.C3.89tat des populations.2C menaces|bourdons]], subissent le même déclin.

==== Plans de protection ====
Dans les monde, diverses initiatives sont nées à différents niveaux de collectivités (du local à l'international). Des plans visent à protéger les abeilles, ou parfois plus largement les pollinisateurs sauvages.
En Europe francophone la France a ainsi produit en 2015 un projet de PNA ("Plan National d'Actions") {{Citation|pour la préservation des abeilles et insectes pollinisateurs sauvages}} dénommé ''« France, Terre de pollinisateurs »'', qui comprend vingt actions pour 5 ans, dont l'une est que 20 % au moins du territoire soit concerné par des pratiques favorables aux pollinisateurs ; avec fauchage tardif et jachères fleuries sur les dépendances vertes des axes de transport ; une surface comparable à celle des parcs nationaux <ref> <br /> [http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Note_de_presentation-3.pdf Note_de_presentation] (pdf - 21/05/2015) ;<br /> [http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Projet_de_plan_national_d_actions.pdf Projet_de_plan_national_d_actions] (pdf - 21/05/2015) ;<br /> [http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Synthese_V2.pdf Synthese_V2] (pdf - 01/06/2015)</ref>. La [[Wallonie]] en [[2011]] a produit un {{Citation|Plan Maya}}<ref>[http://biodiversite.wallonie.be/fr/plan-maya.html?IDC=5617 Plan Maya] (2011), consulté 2015-10-21</ref>, intégré dans un projet plus général de [[renaturation]] {{Citation|partout et par tous}}.

=== Symbolisme et mythologie ===
{{Section à sourcer|date=mars 2015}}
[[Fichier:Voyage Gênes Marot Louis XII 2.jpg|thumb|Ruches et abeilles sur le [[caparaçon]] du cheval de [[Louis XII de France|Louis XII]].]]
[[Fichier:Bandiera Elba.svg|thumb|Le drapeau de la principauté de l'île d'Elbe (1814-1815).]]

Métaphore de l’harmonie politique et sociale depuis l’[[Antiquité]], l'abeille était censée symboliser, dans l'[[Égypte antique]], la [[Basse-Égypte]], le [[pharaon]] étant désigné comme étant « Celui des [[carex]] et de l'abeille » (les carex représentant la Haute-Égypte).

Le [[Coran]] porte un chapitre nommé {{Citation|Les abeilles}}. Sourate {{n°|16}} les abeilles, verset [68-69].

En [[France]], [[Napoléon Bonaparte]] a repris – avec l’[[aigle]], symbole de l’[[Empire carolingien]] – cet insecte industrieux, qui était peut-être déjà l’emblème de la plus ancienne dynastie de France des [[Mérovingiens]], pour remplacer les [[fleurs de lys]] du semis des [[armoiries]] royales par les abeilles impériales.

=== Les abeilles dans la culture populaire ===
=== Les abeilles dans la culture populaire ===
{{...}}
{{...}}
Dans la culture populaire, l'abeille fait majoritairement référence aux abeilles sociales à miel et en Occident à l'abeille domestique ''[[Apis mellifera]]''.
* "[[Joë chez les abeilles]], dessin animé français produit par Jean Image et diffusé à partir de 1960. Pour le récompenser de les avoir sauvé des exactions de deux ga

==== Mots et expressions faisant référence aux abeilles ====
* {{page h|Nid d'abeilles}}
* abeille (d'or), un [[Liste des meubles héraldiques|meuble en héraldique]]
* etc.

==== Livres ====
* {{Ouvrage
| langue = fr
| prénom1 = Gilles
| nom1 = Tétart
| préface = Françoise Héritier
| titre = Le sang des fleurs
| sous-titre = une anthropologie de l'abeille et du miel
| lien éditeur = Éditions Odile Jacob
| éditeur = Odile Jacob
| lieu = Paris
| année = 2004
| mois = mai
| pages totales = 288
| isbn = 978-2-7381-1488-4
| lccn = 2004432923
| présentation en ligne = http://www.odilejacob.fr/0207/1935/Sang-des-fleurs.html
| lire en ligne = http://books.google.fr/books?id=IjXHmTfFTFoC
| consulté le = 9 septembre 2010
}}
* {{Ouvrage
| prénom1 = Sylla
| nom1 = de Saint Pierre
| préface = Pierre Rabhi
| titre = Cueilleurs de miel
| éditeur = Rustica
| lieu = Paris
| année = 2009
| mois = novembre
| pages totales = 240
| isbn = 978-2-84038-950-7
| isbn10 = 2-84038-950-9
}}
* Myriam Levebre, ''Être Abeille'', Imprimé en mai 2016 par Silhouet
* La {{16e|sourate}} du [[Coran]] s'appelle « Les abeilles ».

==== Fictions inspirées de l'abeille ====
{{Voir aussi|Liste d’insectes de fiction}}
* "[[Joë chez les abeilles]], dessin animé français produit par Jean Image et diffusé à partir de 1960. Pour le récompenser de les avoir sauvé des exactions de deux garnements, le petit Joe es rendu minuscule par une piqure d'abeille et introduit auprès de la reine des abeilles…
* ''[[Maya l'abeille (série télévisée)|Maya l'abeille]]'', une série télévisée d'animation destinée aux enfants qui suit les aventures de la jeune abeille Maya qui, à peine sortie de son alvéole, n'a qu'une envie : découvrir le monde en compagnie de ses amis.
* ''[[Bee Movie : Drôle d'abeille]]'', un film d'animation qui raconte la vie d'une abeille fraîchement diplômée, connue sous le nom de Barry B. Benson, qui perd ses illusions à la perspective de n'avoir qu'un seul plan de carrière : fabriquer du miel…
* ''[[Buck Bumble]]'', un jeu vidéo d'action sorti sur Nintendo 64 et dans lequel le joueur incarne Buck, une abeille cyborg devant lutter contre d'autres insectes mutants.

==== Les abeilles dans l'art ====
{{commons-inline|Category:Bees in art|Abeilles dans l'art}}

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
{{Colonnes|taille=36|nombre=3|
* [[Buckfast]]
* [[Apiphobie]]
* [[Apiculture]]
* [[Osmiculture]]
* [[Liste des races d'abeilles d'élevage]]
* [[Essaim]], [[Essaimage]], [[Ruche]], [[Alvéole d'abeille]]
* [[Miel]], [[Gelée royale]], [[Propolis]], [[Cire d'abeille]], [[services écologiques]]
* [[Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles]]
* [[Liste de plantes mellifères en Europe]]
* [[Abeille d'eau]] - [[Notonectidae]] {{abréviation discrète|spp.|sous-espèce}} (cette « abeille » est un [[hémiptère]] et doit son appellation à sa piqûre douloureuse, semblable à celle des abeilles)
}}

=== Liens externes ===
* {{TPDB|255345|''Anthophila'' Latreille 1804}}
{{Autres projets
|commons = Category:Apoidea
|wiktionary = abeille
|wiktionary thésaurus = abeille/français
}}
* {{lien web
| titre = Abeille bio
| url = http://abeille-bio.com abeille-bio.com
| auteur = Alfred Savary
| année = 2011
| mois = octobre 2011
| site = [http://abeille-bio.com abeille-bio.com]
| consulté le ={{1er}} octobre 2011
}}
* {{lien web
| titre = Abeille
| url = http://www.dinosoria.com/abeilles.htm
| auteur = V. Battaglia
| coauteurs = Catherine Simon
| année = 2005
| mois = janvier
| site = [http://www.dinosoria.com Terra Nova]
| consulté le = 8 septembre 2010
}}
* [http://video.vulgaris-medical.com/index.php/2008/03/29/54-piqure-d-abeille Encyclopédie Vulgaris Médical : Piqûre d'abeille]

* [http://www.dictionnairedessymboles.fr/article-symbolisme-abeille-38070040.html Le symbolisme de l'abeille]
* {{lien web
| titre = Abeilles en danger
| url = http://desmotsdecitoyen.fr/abeilles-danger-chapitre-1-connaitre-abeilles/
| auteur = Cod Kinay
| année = 2015
| mois = juin
| site = [http://desmotsdecitoyen.fr Des Mots de Citoyen]
}}

=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
* {{Ouvrage | auteur = [[Jean Pérez]]| illustrateur = Clément | titre = Les abeilles | collection = Bibliothèque des merveilles | lien éditeur = Hachette Filipacchi Médias | éditeur = Librairie Hachette et Cie | lieu = Paris | année = 1889 | pages totales = 348 | lire en ligne = http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203727q | plume = oui }}

* {{Ouvrage
| auteur = Hans Bellmann
| traducteur = Marie-Jo Dubourg-Savage
| illustrateur = Albert Kerbs, Leo Neuhold, Wolfgang Lang, Hans Bellman
| titre = Guide des abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d'Europe
| sous-titre = L'identification, le comportement, l'habitat
| titre original = Bienen, Wespen, Ameisen : die Hautflüger Mitteleuropas
| collection = Les guides du naturaliste
| éditeur = [[Delachaux et Niestlé]]
| lieu = Paris
| année = 2009
| mois = juin
| jour = 05
| année première édition = 1995
| pages totales = 336
| isbn = 978-2-603-01651-0
| plume = oui
}}
* {{ouvrage|auteur=Pierre-Henri Tavoillot, François Tavoillot|titre=L'Abeille (et le) Philosophe. Étonnant voyage dans la ruche des sages|éditeur=Odile Jacob|date=2015|pages totales=304|isbn=978-2-738-13251-2|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=qg34CAAAQBAJ}}
* {{Ouvrage|langue=fr|directeur1=Renaud Pasquier |prénom1=Renaud |nom1=Pasquier|lien auteur1=|titre=Labyrinthe|sous-titre=atelier interdisciplinaire|volume= 40|titre volume= Comme les abeilles|lieu= |éditeur= Hermann|année=2013|pages=|isbn= |lire en ligne=http://www.cairn.info/revue-labyrinthe-2013-1.htm}}.
* {{en}} S. Dötterl et N. J. Vereecken, « The chemical ecology and evolution of bee-flower interactions: a review and perspectives », ''Canadian Journal of Zoology'', 88, 2010, p. 668-697.
* {{en}} M.A. Fürst, D. P. McMahon, J. L. Osborne, R. J. Paxton et M. J. F. Brown, « Disease associations between honeybees and bumblebees as a threat to wild pollinators », ''Nature'', n° 506, 2014, p. 364-366.
* Nicolas Louis Antoine Richard, ''Les croyances superstitieuses anciennes et les abeilles'' (d'après « Traditions populaires, croyances superstitieuses, usages et coutumes de l’ancienne Lorraine », 1848, [http://enlorraine.unblog.fr/2012/03/25/les-croyances-superstitieuses-anciennes-et-les-abeilles/ lire en ligne].

== Notes et références ==
{{Références|taille=36|références=
<ref name="terranova">
{{lien web
| titre = Abeille
| url = http://www.dinosoria.com/abeilles.htm
| auteur = V. Battaglia
| coauteurs = Catherine Simon
| année = 2005
| mois = janvier
| site = [http://www.dinosoria.com Terra Nova]
| consulté le = 8 septembre 2010
}}
</ref>{{,}}<ref name="cnrtlety">{{CNRTL|abeille|A}}</ref>{{,}}<ref name="academie1">
{{lien web
| titre = Entrée « abeille » dans ''Le dictionnaire de l'académie françoise'', {{1re}} Édition
| url = http://portail.atilf.fr/cgi-bin/getobject_?p.0:21./var/artfla/dicos/ACAD_1694/IMAGE/
| date = 1694
| site = [http://www.atilf.fr Analyse et traitement informatique de la langue française]
| citation = ABEILLE. s. f. Mouche à miel. ''Abeilles sauvages. Abeilles privées. abeilles dorées. essaim d'abeilles. les abeilles volent sur les fleurs. l'aiguillon des abeilles.''
}}</ref>{{,}}
<ref name="academie8">{{Académie|abeille|édition=8}}</ref>{{,}}
<ref name="academie9">{{Académie|abeille|édition=9}}</ref>{{,}}
<ref name="vieuxdicos">
{{lien web
| titre = Entrée « abeille »
| url = http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=abeille
| site = [http://portail.atilf.fr/dictionnaires/index.htm Dictionnaires d'autrefois]
| éditeur = Analyse et traitement informatique de la langue française
}}
</ref>{{,}}<ref name="bdlp">
{{lien web
| titre = Abeille-caillou
| url = http://www.bdlp.org/vedette.asp?base=bdlp_nllecaledonie&no=517691
| site = [http://www.bdlp.org/ Base de données lexicographiques panfrancophone (Nouvelle-Calédonie)]
| éditeur = [[Agence universitaire de la Francophonie]] et [[Trésor de la langue française au Québec]]
| en ligne le = 18 mars 2004
}}
</ref>{{,}}<ref name="meyer">
{{lien web
| titre = Abeille
| url = http://dico-sciences-animales.cirad.fr/descmot.php?nummot=49
| site = [http://dico-sciences-animales.cirad.fr/ Dictionnaire des sciences animales]
| auteur = Christian Meyer
| éditeur = [[Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement]]
| année = 2009
| consulté le = 9 septembre 2010
}}
</ref>{{,}}<ref name="meyer_megachiles">
{{lien web
| titre = Mégachiles
| url = http://dico-sciences-animales.cirad.fr/descmot.php?nummot=17038
| site = [http://dico-sciences-animales.cirad.fr/ Dictionnaire des sciences animales]
| auteur = Christian Meyer
| éditeur = [[Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement]]
| année = 2009
| consulté le = 20 septembre 2010
}}
</ref>{{,}}<ref name="meyer_andrenes">
{{lien web
| titre = Andrènes
| url = http://dico-sciences-animales.cirad.fr/descmot.php?nummot=52
| site = [http://dico-sciences-animales.cirad.fr/ Dictionnaire des sciences animales]
| auteur = Christian Meyer
| éditeur = [[Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement]]
| année = 2009
| consulté le = 20 septembre 2010
}}
</ref>{{,}}<ref name="nomen_Nomia_melanderi">
{{lien web
| langue=en
| titre = Nomia melanderi
| url = http://nomen.at/Nomia+melanderi
| site = [http://nomen.at Dictionary of Common (Vernacular) Names]
| auteur = Helmut Wollmersdorfer
| consulté le = 9 septembre 2010
}}
</ref>{{,}}<ref name="nomen_Apis_mellifera">
{{lien web
| langue=en
| titre = Apis mellifera
| url = http://nomen.at/Apis+mellifera
| site = [http://nomen.at Dictionary of Common (Vernacular) Names]
| auteur = Helmut Wollmersdorfer
| consulté le = 9 septembre 2010
}}
</ref>{{,}}<ref name="terranova_abeille_africaine">
{{lien web
| titre = Abeille africaine. L'abeille tueuse
| url = http://www.dinosoria.com/abeilles.htm
| auteur = Philippe V.
| année = 2004
| mois = février
| site = [http://www.dinosoria.com Terra Nova]
| consulté le = 9 septembre 2010
}}
</ref>{{,}}<ref name="abg">
{{lien web
| titre = Abeille, bourdon et guêpe
| url = http://www.mddep.gouv.qc.ca/pesticides/permis/code-gestion/cpe-indesirable/Abeille-bourdon.pdf
| auteur = Gouvernement du Québec
| année = 2006
| mois = mars
| site = [http://www.mddep.gouv.qc.ca/ le site du Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs]
| consulté le = 9 septembre 2010
}}
</ref>{{,}}<ref name="la_recherche_436">
{{Article
| auteur = Cécile Klingler
| titre = Même les abeilles sauvages déclinent
| périodique = [[La Recherche]]
| issn = 0029-5671
| éditeur = Sophia Publications
| numéro = 436
| date = décembre 2009
| résumé= http://www.larecherche.fr/m%C3%AAme-les-abeilles-sauvages-d%C3%A9clinent
}}
</ref>{{,}}<ref name="BEN09">
{{ouvrage
| langue = en
| auteur1 = A. Benjamin
| auteur2 = B. McCallum
| titre = A World Without Bees
| éditeur = London: Guardian Books
| année = 2009
}}
</ref>{{,}}<ref name="GHAZ05">
{{article
| langue = en
| auteur = J. Ghazoul
| titre = Buzziness as usual? Questioning the global pollination crisis
| journal = Trends in Ecology and Evolution
| année = juillet 2005
| vol = 20
| url = http://www2.unine.ch/repository/default/content/sites/spsw/files/shared/SPSW/Documents/Publication_speakers_Summer_school/Ghazoul/Buzziness_as_usual.pdf
| format =pdf
}}
</ref>{{,}}<ref name="BRE11">
{{article
| langue = en
| auteur1 = T. Breeze
| auteur2 = A. Bailey
| auteur3 = K. Balcombe
| auteur4 = S. Potts
| titre = Pollination services in the UK: How important
are honeybees?
| journal = Agriculture, Ecosystems and Environment
| date = août 2011
| doi = 10.1016/j.agee.2011.03.020
}}
</ref>{{,}}<ref name="MART12">
{{ouvrage
| prénom1 = P.
| nom1 = Martin
| titre = Risques et recommandations face au syndrome d'effondrement des abeilles
| éditeur = Université Libre de Bruxelles, Bruxelles
| année = 2012
}}
</ref>{{,}}<ref name="WESS13">
{{ouvrage
| prénom1 = Renate
| nom1 = Wesselingh
| titre = Cours ECOLOGY (LBIO1251), partie IV - Diversité génétique
| éditeur = Université Catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve
| année = 2012
}}
</ref>{{,}}<ref name="mesr">
{{lien web
| titre = La disparition des abeilles : enquête
| url = http://www.science.gouv.fr/fr/dossiers/bdd/page/2/res/2856/la-disparition-des-abeilles-enquete/
| éditeur = [[CERIMES|Centre de Ressources et d’Information sur les Multimédias pour l’Enseignement Supérieur (Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche)]]
| année = 2008
| mois = mai
| en ligne le = 16 mai 2008
| consulté le = 12 septembre 2010
}}
</ref>{{,}}<ref name="fcf">
{{lien web
| titre = Quelques espèces d’abeilles au Canada
| url = http://www.jardinagepourlafaune.org/fr/node/520#halictid
| éditeur = Fédération canadienne de la faune
| site = [http://www.jardinagepourlafaune.org/ Jardinage pour la faune]
| année = 2008
| consulté le = 18 septembre 2010
}}
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[[Catégorie:Abeille]]
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Version du 6 mars 2017 à 16:08

Anthophila

Les abeilles (Anthophila) forment un clade d'insectes hyménoptères de la superfamille des apoïdes. Au moins 20 000 espèces d'abeilles sont répertoriées sur la planète[1] dont environ 2 000 en Europe et près de 1 000 en France[2]. En Europe, l'espèce la plus connue est Apis mellifera qui, comme la plupart des abeilles à miel, appartient au genre Apis. Cependant, la majorité des abeilles ne produisent pas de miel. Elles se nourrissent du nectar des fleurs. Une abeille peut vivre jusqu'à 10 mois.
Les abeilles peuvent être classées selon leur mode de vie : abeilles domestiques, sauvages, solitaires ou bien sociales, etc. Les abeilles sont nettement distinctes des guêpes par leur morphologie et leur comportement. Les bourdons en revanche sont un groupe particulier d'abeilles[3].

Étymologie

Le mot abeille est attesté en français pour la première fois au XIVe siècle[4].

D'abord mentionné sous les formes abueille, abele, aboille ou encore abeulle, ce mot est un emprunt à l'occitan abelha (cf. portugais abelha)[4],[5], lui-même issu du latin ăpĭcŭla « petite abeille », diminutif d’apis « abeille »[6].

Il remplace un ancien terme d'oïl ef, puis é (pluriel es) issu directement du latin apis (Flandre, îles Anglo-Normandes, ainsi que dans l'estuaire de la Gironde). En Angevin, le même étymon latin a donné avette anciennement, alors qu'en franco-provençal, on trouve aveille[4]. Le terme de mouche-ep est aussi trouvé et eps employé par Montaigne.

L'usage du mot abeille s'est substitué progressivement à celui des termes employés régionalement. Dans l'est, l'abeille est considérée comme étant une « petite mouche » (mouchette, mohhate, môtchotte)[4] et dans l'ouest c'est une « mouche à miel » (exemple en normand septentrional mouque à mié, normand méridional, gallo, etc. mouche à mié, mouche à miel).

D'ailleurs, dans sa première édition de 1694, le Dictionnaire de l'Académie française définit l'abeille comme étant une « mouche à miel, sauvage ou domestique »[7]. La définition du mot abeille dans les dictionnaires évolue peu avec le temps. Il faut attendre le XIXe siècle avec la 6e édition (1832-1835) de ce dictionnaire pour voir apparaître des précisions sur cette sorte de mouche : « Insecte ailé […] qui produit la cire et le miel » et le XXe siècle avec la 8e édition de 1932-1935 pour qu'elle soit classée parmi les hyménoptères tout en précisant également qu'elle « vit en essaim »[8]. Cette définition est très proche de celle donnée par le Trésor de la Langue Française (1971-1994)[4], ce qui réduit progressivement l'usage du mot aux seules abeilles à la fois sociales et productrices de miel[9].

Pourtant, parmi les insectes appelés « abeille » en français, il existe en réalité des espèces solitaires et d'autres qui ne produisent que peu ou pas du tout de miel. Cette différence va être intégrée à la 9e édition du Dictionnaire de l'Académie française qui, tout en réduisant la définition de l'abeille à la « famille des Apidés », explique qu'elle vit en société et produit du miel .

Classification

Familles actuelles

Liste des familles actuelles selon Debevic et al. 2012[10] et Hedtke et al. 2013[11], en concordance avec ITIS[12]:

Note: Les apidés et les mégachilidés sont considérées comme les abeilles à langues longues, les autres familles à l'exception des mélittidés sont considérées comme les abeilles à langues courtes.

Noms vernaculaires et taxons correspondants

Liste alphabétique de noms vulgaires ou de noms vernaculaires attestés[13] en français.

Note : certaines espèces ont plusieurs noms et figurent donc plusieurs fois dans cette liste. Les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. En gras, les espèces les plus connues des francophones.

Modèle:Message galerie

Physiologie, comportement et écologie

Les caractéristiques générales des abeilles sont celles des Apoidés, ce sont donc des insectes hyménoptères dont les adultes sont généralement velus et se nourrissent de nectar, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur description ou leur mode de vie. Par exemple, pour les abeilles à miel d'Europe, voir tout le genre Apis et principalement Apis mellifera.

Différencier les abeilles

Toutes les abeilles sont des insectes hyménoptères, végétariens et butineurs. Butiner signifie voler de fleur en fleur à la recherche de nourriture. L'abeille récolte ainsi dans la nature nectar, propolis, miellat et pollen. En butinant l'abeille assure également la pollinisation, c'est-à-dire le transport du pollen permettant la reproduction des plantes.

Leur taille distingue les abeilles des bourdons, aux mœurs comparables mais plus ronds et généralement plus gros. Les guêpes ont quant à elles la taille fine, en général moins de poils et leurs larves sont carnivores[30]. Le nom d'abeille est ainsi généralement accordé aux espèces dont l'aspect se rapproche de celui des mouches. Leurs quatre ailes reliées deux à deux différencient pourtant facilement les abeilles des mouches, notamment des syrphes, ces diptères également pollinisateurs qui arborent par mimétisme le costume rayé de la guêpe et parfois celui, plus poilu, des abeilles.

Selon les habitudes de vie des différentes espèces d'abeilles, on distingue plusieurs catégories d'abeilles : l'expression « abeille domestique » est l'un des noms usuels de l'abeille européenne (Apis mellifera)[22] mais elle peut aussi être employée pour toute autre abeille domestiquée par l'Homme. Par opposition, on nomme « abeille sauvage » une abeille non domestiquée. L'expression « abeille sociale » désigne une espèce d'abeille vivant en colonie, sinon il s'agit d'une « abeille solitaire » constituant plutôt des agrégations (ou bourgades) de terriers individuels[31]. D'autres espèces sont des « abeilles parasites » ou « abeilles coucous » qui pratiquent le cleptoparasitisme.

Certaines abeilles transforment une partie de leur récolte en produits dérivés : miel, cire ou gelée royale. Ces produits sont stockés dans des nids plus ou moins élaborés : de simples galeries pour les espèces solitaires, des assemblages complexes de rayons de cire pour les espèces sociales. Les espèces qui en produisent en quantité significative sont appelées des « abeilles à miel ».

La taille et le poids des abeilles varient selon les espèces, leur taille va de 9 à 15 mm de long et elles peuvent peser de 60 à 80 mg.

Grands types d'abeilles

Les ancêtres des abeilles

Découverte en 2006, cette abeille (Melittosphex burmensis), fossilisée dans l'ambre, est datée de 100 millions d'années.

L’histoire évolutive des insectes met en évidence que les premiers insectes apparaissent vers 400 Ma au Dévonien, les insectes volants vers 350 Ma au Carbonifère[32].

On ignore encore quel est l’ancêtre commun à tous les Apoidea[1]. Les premières abeilles stricto sensu sont probablement apparues en même temps que les premières fleurs, c'est-à-dire il y a plus de 100 millions d’années, la flore terrestre étant auparavant dominée par les gymnospermes[1]. Les études génétiques suggèrent que les abeilles proviennent, comme les fourmis, de la spécialisation de guêpes prédatrices de la famille des Crabronidae, le changement du comportement alimentaire pouvant s'expliquer par la consommation par ces guêpes de proies qui visitaient les fleurs et se couvraient de pollen[33]. Les premières abeilles ont probablement été solitaires et spécialistes (pollinisation d'un nombre défini de fleurs), certaines évoluant vers des formes sociales plus ou moins élaborées et devenant des pollinisateurs généralistes mais ces transitions instables font que certaines sont retournées vers un mode de vie solitaire[34].

On a retrouvé les plus anciens fossiles d'abeilles en inclusion dans de l'ambre. Ces abeilles appartiennent à des espèces et des genres à présent éteints. Le plus vieux fossile à ce jour est Melittosphex burmensis : datée de 100 millions d'années, cette espèce minuscule découverte en 2006 en Birmanie avait des grains de pollen sur les pattes[35]. Sa découverte confirme l'origine commune des guêpes et des abeilles et l'ancienneté de la coévolution entre les « abeilles » et les angiospermes (spécialisation dans la consommation de nectar et de pollen et rôle dans la pollinisation). Cette découverte suggère que les premières abeilles végétariennes ont émergé à partir d'ancêtres guêpes insectivores[36]. Le genre Electrapis vivait au Crétacé supérieur, il y a environ 70 millions d’années, dans l’actuelle région de la Baltique et avait une forme très proche de l'abeille à miel contemporaine[1].

Les abeilles solitaires

La majorité des abeilles sauvages sont solitaires : elles ne fondent pas de colonie pérenne (pluriannuelle), les abeilles femelles construisant individuellement un petit nid au sol, sous une pierre, dans des structures creuses (trou dans un arbre, coquille d'escargot, etc.)[37]. Certaines espèces, comme l’halicte (Halictus) ont cependant une vie communautaire, sans être eusociales[38]. Si les femelles ont parfois une même entrée de nid, elles construisent et s'occupent seules de leurs propres cellules et n'ont aucun contact avec leur descendance[39].

Certaines espèces sont des « rubicoles » (au sens strict « qui habitent les ronces ») et nidifient dans des tiges de plantes à moelle. D'autres espèces sont des « xylicoles » qui utilisent des galeries creusées dans le bois, soit par elles-mêmes, soit par des insectes xylophages. D'autres espèces enfin creusent leur nid dans des parois de terre sèche ou dans le sol[38]. Chaque cellule, contenant une larve, du pollen et du nectar, est scellée par un bouchon[39].

Les abeilles parasites

Ce sont des insectes solitaires qui pratiquent le cleptoparasitisme en parasitant les couvains d’autres espèces.

Les abeilles sociales

Une reine entourée d'ouvrières
Abeilles sociales (ici Apis mellifera)
Cadre de couvain, pour la plupart operculé, manipulé par l'apiculteur (-trice).

Les abeilles sociales forment des colonies, groupes d'abeilles vivant en société. La colonie est composée de trois castes :

  • La reine, l'unique femelle fécondée du groupe, mère de toute la colonie. A sa naissance elle élimine les quelques œufs contenant d'autres reines. Elle effectue un vol nuptial au cours duquel sa spermathèque est remplie pour toute sa vie. Elle émet les phéromones de reine assurant la cohésion du groupe et passe sa vie à pondre. La reine ne sort plus de la ruche jusqu'à ce que se produise un essaimage. Son espérance de vie est d'environ trois à quatre ans.
  • Une majorité d'ouvrières, femelles non fécondées qui assurent l'entretien et le ravitaillement du nid, ainsi que les soins au couvain (sorte de maternité où se développent les futures abeilles). Elles assurent successivement toutes ces tâches au cours d'une vie durant de quelques semaines à quelques mois. Au départ les œufs pondus fécondés sont tous les mêmes, c'est la nourriture donnée par les nourrices à la larve avant operculation de la cellule de gestation qui détermine si ce sera une reine ou une ouvrière qui naîtra.
  • Des mâles (ou faux-bourdons) dont le seul rôle connu est la fécondation des futures reines. Ils meurent après l'accouplement. Le mâle (ou faux-bourdon) vient au monde par un mode de reproduction appelé parthénogenèse gamophasique. Il naît donc d’un œuf pondu, non fécondé par la spermathèque de la reine pondeuse. Cette découverte est due à l’abbé Dzierzon qui démontra, en 1845, que la reine donne naissance à des mâles par parthénogenèse. Il existe une autre source de mâles. L’absence (mort de la reine) de phéromones royales déclenche chez les abeilles nourrices un réflexe d’élevage de nouvelles reines. Si cet élevage de nouvelles reines échoue, l’absence de la phéromone royale qui inhibait le développement des ovaires des ouvrières n’existe plus, alors certaines abeilles ouvrières vont développer leurs ovaires et se mettre à pondre. Comme elles n’ont pas été  fécondées, elles ne vont donner naissance qu’à des mâles. On dit que la ruche est bourdonneuse, la colonie est condamnée. Les abeilles pondeuses vont émettre la même phéromone que la reine, l’acide 9-céto-décènoïque.

Une colonie peut perdurer pendant plusieurs années si elle survit à la saison froide.

Un essaim[40] d'abeilles est un rassemblement en nombre important d'abeilles de la même famille. Quand une vieille reine quitte le nid avec une fraction de sa population (environ la moitié) pour former une nouvelle colonie, laissant la place à une jeune reine, on parle d'essaimage. Les abeilles évitent ainsi d'engendrer un super-organisme étouffant.

L'essaimage des abeilles est un véritable processus anarchiste d'intelligence collective puisqu'il s'agit de parvenir à un consensus pour définir la future localisation de la colonie. Les éclaireuses relatent une position qui leur semble propice à l'installation de la colonie par une danse dont la vivacité reflète la qualité du lieu désigné, et suffisamment explicite pour en indiquer la position. Toutes les exploratrices ont le même pouvoir d'information et présentent de manière transparente et souvent simultanément leurs découvertes. Selon l'intensité de la communication, l'abeille découvreuse d'un site va recruter un nombre plus ou moins grand de nouvelles éclaireuses qui iront chacune le visiter et entreprendre une évaluation indépendante. Elles pourront à leur tour donner leur opinion, et cette mutualisation perpétuelle des connaissances aboutit au consensus pour une destination[41].

Les abeilles à miel

L'expression « abeille à miel » est un nom vernaculaire désignant en français des insectes sociaux parmi les abeilles qui produisent du miel en quantité significative mais, par métonymie, c'est aussi l'un des noms usuels de l'abeille européenne (Apis mellifera).

Les abeilles à miel appartiennent majoritairement au genre Apis, de la sous-famille des Apinés, mais c'est Apis mellifera et, dans un moindre mesure, son homologue asiatique Apis cerana, l'espèce qui se prête le mieux à l'apiculture[42]. D'autres espèces produisent du miel mais pas en quantité suffisante pour mériter cette appellation.

Les abeilles domestiques sont principalement de l'espèce Apis mellifera. Originaire d'Europe et d'Afrique, c'est en effet l'espèce la plus utilisée pour produire du miel. Elle a donné de nombreuses sous-espèces ainsi que de nombreux hybrides de ces sous-espèces, dont certains, comme l'abeille buckfast, sont obtenus par croisements au sein des élevages. Apis cerana est également exploitée dans certaines régions de l'Asie.

Les autres espèces du genre Apis (Apis florea, Apis dorsataetc.) se trouvent uniquement à l'état sauvage.

Des abeilles de la tribu des Meliponini produisent également de petites quantités de miel. Le rendement des colonies d'abeilles en miel dépend aussi des végétaux à la disposition des butineuses, car les plantes à fleurs sont plus ou moins mellifères.

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Systématique

Histoire de la classification

Planche en noir et blanc avec abeilles et détails anatomiques
Le plus vieux dessin réalisé au microscope connu décrit une abeille.

Avant Linné, on ne connaissait comme abeille que la « mouche à miel ». Le père de la taxinomie moderne ajoute à cette abeille domestiquée d'autres espèces d'hyménoptères qui, comme elle, vivent de nectar et de pollen. En 1758 il les classe toutes dans un genre nommé Apis (abeille en latin)[43].

Les connaissances sur ces insectes progressant, un seul genre Apis se révèle bientôt insuffisant pour contenir toutes les nouvelles abeilles répertoriées. Avec les travaux de Kirby et Latreille, suivis par Schenk et Thomson, les classifications gagnent en précision : Apis ne conserve qu'un petit nombre d'espèces proches de l'abeille domestique et de nombreux autres genres sont créés. On distingue alors deux grands groupes d'abeilles : les abeilles à langue courte et les abeilles à langue longue. Ces dernières sont divisées à leur tour en abeilles solitaires ou abeilles sociales (les abeilles « vraies »). Plus d'une centaine de genres se répartissent à l'intérieur de ces grands groupes[44]. Les abeilles à langue longue sont considérées comme les plus évoluées. Les guêpes apoïdes (Sphecidae sensu lato) sont reconnues comme apparentées aux abeilles à langue courte[45].

À la fin du XIXe siècle sont reconnus comme portant le nom d'abeille « tous les hyménoptères dont la larve se nourrit de miel et de pollen, quels que soient d'ailleurs le genre de vie et les mœurs de l'adulte »[43].

Classification au XXIe siècle

Dans la classification classique, les abeilles font toutes partie de la superfamille des Apoidea[23] créée en 1802 par Pierre-André Latreille et qui regroupe les abeilles et les guêpes apoïdes. Toutefois, la classification des abeilles est en constante évolution[46].

La classification classique est historiquement centrée sur l'abeille mellifère. Ceci aurait amené les entomologistes à considérer que les abeilles à langue longue formaient un groupe plus évolué que celui des abeilles à langue courte. Les premières classifications phylogénétiques ont maintenu cette hypothèse, en plaçant la famille des Colletidae (à langue courte) à la base de l'arbre phylogénétique des Apoidea. Cependant, en 2007 des travaux d'analyse moléculaire démontrent que la langue courte des Colletidae n'est pas un caractère hérité des Sphecidae, mais découle d'une évolution parallèle. Ces conclusions bouleversent la classification classique et désignent la famille des Melittidae comme la plus ancienne des familles d'abeilles[45].

Liste par genre et espèce, avec les noms vernaculaires attestés en français

Liste par genre et espèce, avec les noms vernaculaires attestés[réf. nécessaire] en français.

Note : certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. En gras, les espèces les plus connues des francophones.

Interactions

Abeilles butinant un rosier sauvage (animation)

Toutes les abeilles peuvent jouer un rôle important pour la pollinisation des plantes, et en particulier celle de nombreuses plantes cultivées. Toutefois on doit en général considérer que les abeilles domestiques des apiculteurs jouent un rôle supplétif perturbant la nature[réf. nécessaire].

Certaines espèces sont plus performantes que d'autres de ce point de vue : le taux de pollinisation et l'efficacité de celle-ci est ainsi deux fois plus important par les abeilles sauvages que par les abeilles domestiques[47]. Les plantes dont la pollinisation est favorisée par l'abeille sont dites mellitophiles. En effet, lorsque les abeilles récoltent des ressources alimentaires, celles-ci se couvrent de pollen. Le pollen est la gamète mâle de la fleur. Elles butinent ensuite d'autres fleurs afin d'y récolter le nectar et se frottent alors contre les parties reproductrices des autres fleurs. Ainsi, le pollen déposé à la surface de la fleur colonise les graines femelles de celle-ci [48]. Involontairement, les abeilles permettent donc le contact entre les gamètes mâles et femelles des différentes fleurs.

Les abeilles bénéficient également de la pollinisation car, en récoltant le nectar et pollen, elles constituent leurs réserves alimentaires. De plus, une grande densité de fleurs aux alentours de la ruche leur est bénéfique car cela minimise leur temps de recherche de nourriture.

Enfin, les populations humaines sont directement et indirectement dépendantes des fleurs pour un tiers de leur régime alimentaire[49]. L'absence des pollinisateurs indigènes naturels les plus répandus pourrait donc avoir des conséquences économiques, sociales et écologiques.

Or, on constate dans l'Hémisphère nord une baisse de la population des insectes pollinisateurs et en particulier des abeilles[2],[50]. Un des symptômes de ce phénomène est le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles, qui connaît une recrudescence au début du XXIe siècle. De multiples causes semblent être à l'origine de cette baisse de la population : parasites, champignons, prédateurs, monoculture intensive, alimentation trop peu diversifiée ou de mauvaise qualité, réchauffement climatique… Les produits phytosanitaires agricoles, les cultures d'OGM et la pollution électromagnétique sont également cités mais leur implication est de moins en moins controversée avec un consensus scientifique croissant sur le rôle dévastateur des insecticides[51]. En tant qu'animal bioindicateur, cette situation inquiète non seulement les apiculteurs, mais aussi de nombreux écologues, économistes et experts en raison de l'importance économique et écologique de l'abeille. En février 2010, l'Union européenne met en place le programme STEP afin de préciser les causes et les impacts de ce déclin et d'en assurer le suivi.

Un groupement d'apiculteurs et d'acteurs intéressés crée en 2011 le réseau européen Bee-Secured, pour la surveillance de l'environnement et de la biodiversité. En 2012, le réseau prend une dimension hors Europe.[réf. nécessaire]

Interactions écologiques

La pollinisation par les insectes indigènes non domestiques est un enjeu important de l'écologie. En effet, les insectes sauvages permettent d'effectuer naturellement des fécondations croisées : l'ovule d'une plante reçoit le pollen d'une autre plante de la même espèce, cela permet de conserver une grande diversité génétique. Or, la diversité génétique permet d'éviter les dépressions de consanguinité et augmente la résilience de la population face aux perturbations environnementales et aux nouvelles maladies. Dans une population à grande diversité génétique, le risque d'extinction est beaucoup plus faible[52].

Le les sénateurs français ont adopté un amendement à la loi sur l'avenir de l'agriculture reconnaissant l'abeille comme « un bio-indicateur dans le cadre de la surveillance des produits phytopharmaceutiques »[53].

Les abeilles comme vecteur de maladies des plantes

En butinant d'un arbre à l'autre, les abeilles (Apis mellifera), ainsi que d'autres insectes pollinisateurs, contribuent à la diffusion de bactéries phytopathogènes, telles que Erwinia amylovora, agent pathogène du feu bactérien, maladie bactérienne grave qui affecte des arbres fruitiers de la sous-famille des Maloideae[54], ou Pseudomonas syringae, agent de diverses maladies du type chancre bactérien, notamment le chancre bactérien du kiwi, causé par le pathovar Pseudomonas syringae pv. actinidiae[55]. Du fait de leur intense activité de pollinisation, les abeilles sont un vecteur très efficace de transmission de ces bactéries. Toutefois, comme les bactéries ne peuvent survivre l'hiver dans les ruches, les abeilles ne peuvent en aucun cas être responsables d'une inoculation primaire, mais seulement d'inoculation secondaire, transmettant les bactéries de fleur en fleur[56],[57]. Selon une étude néo-zélandaise de 2014, Pseudomonas syringae, comme Erwinia amylovora, peut survivre et se propager au sein des ruches pendant un temps limité. Les auteurs appuient donc la recommandation d'une période de retrait minimum avant de transporter dans un verger sain des ruches provenant d'un verger contaminé[55].

Les abeilles et l'être humain

L'abeille est la plus ancienne amie de l'homme, bien qu'apparue avant lui, il y a 45 millions d'années[58]!

Très tôt les humains ont pris conscience de leur intérêt à protéger, voire héberger ou même élever et, plus simplement, à observer les abeilles. Outre leurs fonctions écosystémiques, les abeilles présentent une fonction économique importante.

La santé humaine

Apithérapie

Les substances produites par certaines abeilles – cire d'abeille, propolis, gelée royale, miels de différentes plantes et même leur venin – ont la réputation ancestrale d'être excellentes pour la santé.

Ce sont évidemment les abeilles à miel domestiquées qui en sont les meilleures pourvoyeuses.

Piqûre d'abeille

Une abeille en train de piquer.

À la différence des guêpes et des frelons, l'abeille n'est pas un prédateur et ne chasse pas pour se nourrir[59]. Une abeille en train de butiner est généralement inoffensive[60].

Cependant, les abeilles défendent leur nid et leurs routes aériennes des intrus. Les espèces prisées pour l'apiculture sont les plus tolérantes à cet égard. D'autres, comme l'abeille tueuse, hybride apparu au Brésil dans les années 1950, sont plus agressives à l'approche de leur nid[61] alors que chez certaines espèces comme les mélipones, l'aiguillon, sous-développé, ne permet pas la piqûre : l'abeille se défend alors par une morsure urticante[62].

L'abeille utilise son dard, pour injecter du venin à son agresseur lorsqu'elle se trouve menacée. Cet aiguillon dentelé, dont seules les femelles sont pourvues, reste fiché dans la peau de la victime et est arraché de l'abdomen de l'abeille lorsque celle-ci s'éloigne. Il entraîne à sa suite une partie des organes internes de l'abeille, dont son sac à venin. Cette déchirure est presque toujours fatale à l'abeille piqueuse[63].

Une piqûre injecte en moyenne 140 µg de venin, selon l'espèce d'abeille et le délai avant lequel l'aiguillon est retiré[64]. Même après le départ de l'abeille, les contractions réflexe des muscles arrachés continuent d'injecter le venin contenu dans le sac, une trentaine de secondes étant nécessaires pour vider celui-ci. Il faut donc éviter de le compresser en le retirant dans les secondes suivant la piqûre[64].

Sauf en cas d'intolérance, une unique piqûre est inoffensive pour l'homme (et pourrait même avoir parfois des effets bénéfiques notamment pour lutter contre la maladie de Parkinson). Toutefois, l'emplacement des piqûres, leur nombre ou une sensibilité allergique peuvent occasionner des décès en cas de choc anaphylactique[65].
En l'absence de données significatives, la dose létale médiane n'est pas établie avec certitude et oscille, selon les auteurs, entre 1,3 mg kg−1[61] et 3,5 mg kg−1[64] de venin. Le nombre de piqûres nécessaires pour atteindre ces doses, pour un adulte pesant entre 60 kg et 70 kg, varie selon les espèces et les estimations entre 600[63] et 1 750[64]. Seules les abeilles tueuses, au comportement extrêmement agressif, sont susceptibles de causer un si grand nombre de piqûres. En revanche, leur venin ne diffère pas sensiblement de celui des autres espèces d'Apis mellifera[61].

Apiculture

Rucher composé de ruches et ruchettes Dadant 10 et 6 cadres en bois dans le sud de la France.

L'apiculture est la discipline liée à l'élevage des abeilles domestiques, l'éleveur étant un apiculteur. Les abeilles d'élevage vivent dans une ruche, une structure artificielle faite à base de paille, de bois ou de plastique et destinée à abriter une colonie d'abeilles sociales butineuses. Un ensemble de ruches constitue un rucher.

Osmiculture

l’osmiculture est la technique d’élevage local d’abeilles indigènes et solitaires qui nichent hors sol. L'osmiculteur fournit un environnement de nidification (nichoir d'abeilles) adapté à l’espèce, identifie et élimine les parasites qui s’incrustent dans cette population. Il ne gère pas de récolte car les abeilles indigènes pollinisent mais ne fabriquent pas de miel.

Hôtel d'abeilles solitaires

Déclin des populations d'abeilles sauvages et domestiques

Les abeilles, notamment en phase de grande activité ont besoin de s'hydrater en buvant. Trouver des sources d'eau non polluées leur est parfois difficile, particulièrement en ville.

Depuis les années 1970 avec une accélération depuis la fin des années 1990, de nombreuses espèces d'abeilles sont en forte régression (ou ont localement disparu) en raison, semble-t-il, de parasites, virus, champignons, bactéries, mais aussi de la dégradation des habitats (urbanisation, imperméabilisation des sols, débocagisation) et du réchauffement climatique qui a un impact sur la phénologie des plantes hôtes et des fleurs pollinisées. Or, ces abeilles ont une importance majeure pour la pollinisation de nombreuses espèces de fruits, légumes et céréales. Les impacts de l'usage croissant de certains pesticides et insecticides écotoxiques sont également suspectés depuis la fin des années 1990 d'avoir un lien avec le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles domestiques. Ce lien a été confirmé par deux études faites en milieu naturel (« conditions réalistes »), publiées par la revue Science en mars 2012, confirmant des impacts négatifs des néonicotinoïdes sur deux pollinisateurs essentiels, l'abeille domestique[66] et le bourdon commun ;
Présents par diffusion dans le nectar et le pollen des fleurs de cultures industrielles telles que le maïs et le colza, ils affectent le système nerveux des insectes[67]. Il ne s'agirait pas de la seule cause du syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles, mais il y participe et accélère la régression de ces pollinisateurs[68].

Déclin des abeilles domestiques

Une étude française conduite par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) avec le réseau des instituts des filières agricoles et végétales (ACTA), s’est basé sur le radiosuivi d’abeilles par micropuces (système RFID) identifiant 653 abeilles mellifères, et un comptage électronique des entrées/sorties de ruche.
Comme certains apiculteurs l'avaient pressenti ou observé, au moins l’un des néonicotinoïdes les plus utilisés perturbe l'orientation des abeilles ; le thiaméthoxame (matière active de produits commerciaux tels que le Cruiser, Flagship, Illium, Axoris[66]). 10 % à 31 % des abeilles ayant ingéré cette molécule, même à de très faibles doses, se sont montrées incapables de rejoindre leur ruche[66]. Or, la perte de repères est l’un des éléments du syndrome d'effondrement des colonies. Hors de la ruche, ces abeilles meurent trois fois plus que le taux normal[66].

Le projet « EPILOBEE » est la première surveillance épidémiologique de la mortalité des colonies d’abeilles domestiques en Europe. Au total, ce sont 31 832 colonies d’abeilles provenant de 3 284 ruchers qui ont été suivies entre l’automne 2012 et l’été 2013. Les premiers résultats provenant des 17 pays européens participants montrent une grande variabilité des taux de mortalité en fonction des zones géographiques en Europe. Les taux de mortalité hivernaux s’échelonnent suivant les pays de 3,5 % à 33,6 %. Les taux de mortalité des colonies pendant la saison apicole sont quant à eux plus faibles et sont compris entre 0,3 % et 13,6 %. En additionnant la mortalité hivernale à la mortalité de la saison apicole, c’est la Belgique qui arrive en tête de ce lugubre classement, avec un taux de mortalité de 42,5 %. Viennent ensuite le Royaume-Uni (38,5 %), la Suède (31,1 %), la Finlande (29,8 %) et la France (27,7 %)[69].

Conséquences socio-économiques

En cas de manque de pollinisateurs, plusieurs conséquences directes peuvent être répertoriées.

Premièrement, le rendement des cultures destinées à notre régime alimentaire serait considérablement amoindri. On estime que la pollinisation par les insectes contribue au rendement de 75 % des grandes cultures[70][réf. à confirmer]. Ceci entrainerait une hausse des prix des fruits et légumes.

Deuxièmement, le nombre d'apiculteurs professionnels chuterait ainsi que l'économie liée à la vente de produits de la ruche.

Troisièmement, l'augmentation des prix des fruits et légumes due au manque de pollinisateurs pourrait accentuer la tendance à la sous-consommation de ces produits, particulièrement pour les groupes sociaux à bas-revenu[71].

Déclin des abeilles sauvages

Une première évaluation (liste rouge) a été publiée en 2015[72], faite par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) pour une partie des 1 960 espèces d’abeilles sauvages recensées en Europe : 9,2 % des espèces sauvages étudiées sont en voie d’extinction selon l'UICN et 5,2 % le seront dans un avenir proche. Plus précisément, 7,7 % (150 espèces) sont en déclin certain, 12,6 % (244 espèces) semblent plus ou moins stables et 0,7 % (soit 13 espèces) seraient en augmentation[72].

La situation est peut-être plus grave, car alors que des phénomènes de perte de compétence (orientation, capacité à se nourrir) est constatée chez certaines espèces à des échelles nationales[73], pour plus de 79 % des espèces, une tendance n'a pu être évaluée et pour 56,7 % des espèces, leur statut de menace n'a pu être évalué faute de données scientifiques[72]. De plus, ce déclin est associé à une forte chute de la diversité génétique pour les espèces en déclin, mais l'UICN signale aussi que ce déclin contribue à la crise de la biodiversité avec en Europe près de 30 % de toutes les espèces d’abeilles menacées (en danger critique, en danger, vulnérables) qui sont endémiques au continent européen ou à une partie de ce continent (l’Europe abrite 10 % des espèces d'abeilles connues dans le monde, sur 7 % des habitats terrestres mondiaux)[72]. Diverses plantes (sauvages ou cultivées) ne peuvent être pollinisées que par une ou quelques espèces d'abeilles "spécialistes"[74] ; leur régression entraine donc aussi une perte de diversité végétale. De plus, selon les données les plus récentes, ce sont les abeilles sauvages qui assurent maintenant la plus grande part de la pollinisation (autrefois attribuée à l'abeille domestique)[75].

L’intensification de l'agriculture (avec ses effets collatéraux tels que l'augmentation de l'utilisation de pesticides, néonicotinoïdes notamment[76], le drainage, le recul des prairies permanentes et du bocage) est pointée comme première menace via la destruction et pollution des habitats des abeilles sauvages[77]. Même dans des pays à l'environnement considéré comme relativement préservé comme la Suède, un effondrement de certaines espèces (de bourdons par exemple)[78],[79], est constaté.

Bien des insectes pollinisateurs, comme des papillons et des bourdons, subissent le même déclin.

Plans de protection

Dans les monde, diverses initiatives sont nées à différents niveaux de collectivités (du local à l'international). Des plans visent à protéger les abeilles, ou parfois plus largement les pollinisateurs sauvages. En Europe francophone la France a ainsi produit en 2015 un projet de PNA ("Plan National d'Actions") « pour la préservation des abeilles et insectes pollinisateurs sauvages » dénommé « France, Terre de pollinisateurs », qui comprend vingt actions pour 5 ans, dont l'une est que 20 % au moins du territoire soit concerné par des pratiques favorables aux pollinisateurs ; avec fauchage tardif et jachères fleuries sur les dépendances vertes des axes de transport ; une surface comparable à celle des parcs nationaux [80]. La Wallonie en 2011 a produit un « Plan Maya »[81], intégré dans un projet plus général de renaturation « partout et par tous ».

Symbolisme et mythologie

Ruches et abeilles sur le caparaçon du cheval de Louis XII.
Le drapeau de la principauté de l'île d'Elbe (1814-1815).

Métaphore de l’harmonie politique et sociale depuis l’Antiquité, l'abeille était censée symboliser, dans l'Égypte antique, la Basse-Égypte, le pharaon étant désigné comme étant « Celui des carex et de l'abeille » (les carex représentant la Haute-Égypte).

Le Coran porte un chapitre nommé « Les abeilles ». Sourate no 16 les abeilles, verset [68-69].

En France, Napoléon Bonaparte a repris – avec l’aigle, symbole de l’Empire carolingien – cet insecte industrieux, qui était peut-être déjà l’emblème de la plus ancienne dynastie de France des Mérovingiens, pour remplacer les fleurs de lys du semis des armoiries royales par les abeilles impériales.

Les abeilles dans la culture populaire

Dans la culture populaire, l'abeille fait majoritairement référence aux abeilles sociales à miel et en Occident à l'abeille domestique Apis mellifera.

Mots et expressions faisant référence aux abeilles

Livres

Fictions inspirées de l'abeille

  • "Joë chez les abeilles, dessin animé français produit par Jean Image et diffusé à partir de 1960. Pour le récompenser de les avoir sauvé des exactions de deux garnements, le petit Joe es rendu minuscule par une piqure d'abeille et introduit auprès de la reine des abeilles…
  • Maya l'abeille, une série télévisée d'animation destinée aux enfants qui suit les aventures de la jeune abeille Maya qui, à peine sortie de son alvéole, n'a qu'une envie : découvrir le monde en compagnie de ses amis.
  • Bee Movie : Drôle d'abeille, un film d'animation qui raconte la vie d'une abeille fraîchement diplômée, connue sous le nom de Barry B. Benson, qui perd ses illusions à la perspective de n'avoir qu'un seul plan de carrière : fabriquer du miel…
  • Buck Bumble, un jeu vidéo d'action sorti sur Nintendo 64 et dans lequel le joueur incarne Buck, une abeille cyborg devant lutter contre d'autres insectes mutants.

Les abeilles dans l'art

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Hans Bellmann (trad. Marie-Jo Dubourg-Savage, ill. Albert Kerbs, Leo Neuhold, Wolfgang Lang, Hans Bellman), Guide des abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d'Europe : L'identification, le comportement, l'habitat [« Bienen, Wespen, Ameisen : die Hautflüger Mitteleuropas »], Paris, Delachaux et Niestlé, coll. « Les guides du naturaliste », (1re éd. 1995), 336 p. (ISBN 978-2-603-01651-0). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Pierre-Henri Tavoillot, François Tavoillot, L'Abeille (et le) Philosophe. Étonnant voyage dans la ruche des sages, Odile Jacob, , 304 p. (ISBN 978-2-738-13251-2, lire en ligne)
  • Renaud Pasquier (dir.), Labyrinthe : atelier interdisciplinaire, vol. 40 : Comme les abeilles, Hermann, (lire en ligne).
  • (en) S. Dötterl et N. J. Vereecken, « The chemical ecology and evolution of bee-flower interactions: a review and perspectives », Canadian Journal of Zoology, 88, 2010, p. 668-697.
  • (en) M.A. Fürst, D. P. McMahon, J. L. Osborne, R. J. Paxton et M. J. F. Brown, « Disease associations between honeybees and bumblebees as a threat to wild pollinators », Nature, n° 506, 2014, p. 364-366.
  • Nicolas Louis Antoine Richard, Les croyances superstitieuses anciennes et les abeilles (d'après « Traditions populaires, croyances superstitieuses, usages et coutumes de l’ancienne Lorraine », 1848, lire en ligne.

Notes et références

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  3. Hans Bellmann (trad. Marie-Jo Dubourg-Savage, ill. Albert Kerbs, Leo Neuhold, Wolfgang Lang, Hans Bellman), Guide des abeilles, bourdons, guêpes et fourmis d'Europe : L'identification, le comportement, l'habitat [« Bienen, Wespen, Ameisen : die Hautflüger Mitteleuropas »], Paris, Delachaux et Niestlé, coll. « Les guides du naturaliste », (1re éd. 1995), 336 p. (ISBN 978-2-603-01651-0)
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  7. « Entrée « abeille » dans Le dictionnaire de l'académie françoise, 1re Édition », sur Analyse et traitement informatique de la langue française,  : « ABEILLE. s. f. Mouche à miel. Abeilles sauvages. Abeilles privées. abeilles dorées. essaim d'abeilles. les abeilles volent sur les fleurs. l'aiguillon des abeilles. »
  8. « Abeille », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales
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  13. Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet
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