Villefranche-sur-Mer

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Villefranche-sur-Mer
Villefranche-sur-Mer
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté urbaine Nice Côte d'Azur
Maire Gérard Grosgogeat
Code postal 06230
Code commune 06159
Géographie
Coordonnées 43° 42′ 18″ nord, 7° 18′ 45″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 575 m
Élections
Départementales Villefranche-sur-Mer
(chef-lieu)
Localisation
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Villefranche-sur-Mer
Liens
Site web http://www.villefranche-sur-mer.fr/

Villefranche-sur-Mer (en nissart: Vilafranca de Mar , en italien Villafranca Marittima sous la Restauration Savoisienne) est actuellement une commune française, limitrophe de Nice, située dans le département Alpes-Maritimes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Villefranchois.

Par décret du 10 mars 1988, Journal officiel du 17 mars 1988 avec effet au 18 mars 1988, Villefranche devient Villefranche-sur-Mer.

Géographie

Villefranche-sur-Mer est située sur la Côte d'Azur, entre Nice et Monaco, au bord de la mer Méditerranée. Séparée de Nice dont elle est limitrophe par le mont Boron, le mont Alban et le mont Vinaigrier et distante d’environ 10 km de Monaco, elle s’étale en gradin sur les flancs de la rade de Villefranche, un des ports naturels les plus profonds de la Méditerranée occidentale.

La rade offre un mouillage sûr à l’abri des vents d’est et accueille de nombreux navires de croisières. Avec une profondeur moyenne de 17 m, elle atteint 95 m à son entrée et se prolonge au large à environ un mille par le canyon de Villefranche, un abysse de plus de 500 m au large de la baie des Anges.

Vue sur la ville et le mont Leuze

Les limites de la commune s’étendent aux collines avoisinantes passant du niveau de la mer à plus de 500 m au mont Leuze, son point culminant, le relief terrestre reflétant ainsi les fonds sous-marins. Villefranche-sur-Mer est traversée par les trois Corniches, trois routes principales menant de Nice à Monaco et Menton vers la frontière italienne, offrant des panoramas sur le littoral.

Histoire

La rade est fréquentée dès l'Antiquité par les marins grecs et romains. Ceux-ci s'en servent comme mouillage et lui donnent le nom d'Olivula Portus. Le site est cependant victime d'attaques barbares répétées. Les habitants délaissent le bord de mer et se réfugient sur les hauteurs ; ils y fondent un autre village, Montolivo.

En 1295, Charles II d'Anjou, comte de Provence, comprend l'importance stratégique de ce site, situé aux frontières de son territoire. Afin d'encourager les habitants à revenir peupler le bord de mer, il leur octroie une franchise de taxes. Le village est ainsi baptisé Villa Franca.

Lors de la dédition du Comté de Nice au Duc de Savoie, en 1388, Villefranche est dédiée au Duché de Savoie. La ville devient ainsi la seule porte maritime des États de Savoie jusqu'à la construction du Port de Nice au XVIIIe siècle et tire ses revenus de tous les navires marchands accostant au port (droit de Villefranche).

À la suite de l'occupation, en 1543, de la rade par la flotte franco-turque commandée par Khayr ad-Din Barberousse, le duc Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580) ordonne sa fortification. Le fort du mont Alban et la citadelle Saint-Elme sont ainsi construits. Cette dernière sera achevée en 1557. Une première flotte de guerre est construite dans la darse du port.

Les Français occupent le comté de Nice plusieurs fois entre 1710 et 1722 et à nouveau en 1744, pendant la guerre de Succession d'Autriche, quand le prince de Conti prend d'assaut le mont Alban avec ses troupes franco-espagnoles, chassant les Savoisiens de Charles-Emmanuel III. Au cours du XVIIIe siècle, la ville perd de son importance maritime et portuaire avec la construction du port Lympia de Nice.

En 1793, les troupes françaises révolutionnaires envahissent à nouveau le comté de Nice et Villefranche passe sous administration française jusqu'en 1814 qui verra le retour à son statut particulier sous dédition et protection du Duc de Savoie.

En 1856, le Duc de Savoie donne à bail le lazaret de Villefranche à la marine impériale russe qui fera du port une base navale de premier plan pour ses navires en Méditerranée, avec notamment l'année suivante, le ravitaillement en charbon des bateaux. Cette arrivée provoquera la construction d'infrastructures importantes par Victor Emmanuel II, notamment la route de la rade.

En 1860 le Comté de Nice est à nouveau annexé par la France à la suite du Traité de Turin et du plébiscite (contesté par les nationalistes niçois).

Jusqu’en 1891, Beaulieu, et jusqu’en 1904, Saint-Jean, font partie de Villefranche dont elles se détachent pour prendre leur autonomie municipale.

Lieu de villégiature prisé dès 1816 par les aristocraties russe et anglaise, la rade de Villefranche abrite la sixième flotte des États-Unis à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre de l’organisation du traité de l'Atlantique Nord entre 1945 et 1966.

Villefranche-sur-Mer est aujourd’hui le premier port de croisière de France.

La présence russe à Villefranche-sur-Mer

Elle remonte à la fin du XVIIIe siècle et a fait preuve depuis d'une originale constance. L'intérêt stratégique de la rade n'avait pas échappé aux autorités maritimes russes de l'époque qui y mouillaient à chaque conflit avec la Turquie. Elle leur devient essentielle quand, au lendemain de la guerre de Crimée en 1856, la flotte impériale russe est privée d'accès à la Méditerranée par le Bosphore : le duc de Savoie, roi de Chypre, de Jérusalem et de Sardaigne qui est aussi Vicaire Impérial pour toute l'Europe Méditerranéenne accepte alors de céder à la Russie le lazaret et la darse de Villefranche qui lui servent de dépôt à vivres et à combustibles. La rade devient alors le port d'attache de la noblesse impériale en villégiature dans les Etats de Savoie, ce qui durera encore un peu après malgré l'annexion du comté de Nice par les autorités françaises en 1860. En 1893, une équipe de scientifiques russes de Kiev remplace les militaires pour pratiquer des recherches océanographiques en profitant de la présence d'un courant ascendant de la rade. Ces études, malgré les aléas politiques entre les deux nations, se poursuivent jusqu'aux années 1930.

Administration

Le quai de l'Amiral Ponchardier.
Façades colorées sur la place Amélie Pollonais.
La rade de Villefranche-sur-Mer.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1860 1870 François Ferry    
1870 1872 Georges de Brès    
1872 1900 Désiré Pollonais    
1900 1934 François Binon    
1934 1936 Victor Contesso    
1936 1937 J.-B. Bonifassi    
1937 1939 Alfonsi    
1939 1941 Frédéric Bay    
1941 1942 Henri Heurtault    
1942 1944 Roger Vilarel    
1944 1945 Albert Honnorat    
1945 1947 Jules Feaudière    
1947 1965 Philippe Olmi CNIP Député
1965 1971 Guy Perdoncini    
1971 1977 Gilbert Bastet    
1977 1995 Joseph Calderoni    
1995 réélu en 2008[1] Gérard Grosgogeat UMP  

Démographie

Modèle:DemogNS

Économie

Lieux et monuments

Édifices religieux

La Rade.
  • L’église Saint-Michel, au cœur de la vieille ville, fut érigée dans le premier quart du XIVe siècle puis fut transformée à la fin du XVIIIe siècle. Cette église a pris les traits de style baroque savoyard. Elle héberge plusieurs pièces d’art, dont une toile représentant saint Michel, un Christ sculpté du XVIIIe siècle (dit Christ du galérien) et une statue polychrome en bois de saint Roch et son chien. Cet édifice est classé au titre des monuments historiques le .
  • La chapelle Saint-Pierre, est située sur le port de pêche. En 1957, Jean Cocteau la décore de fresques murales évoquant la Méditerranée et des périodes de la vie de saint Pierre. La chapelle appartient à la prud’homie des pêcheurs de Villefranche. Elle est classée au titre des monuments historiques le .

Bâtiments et lieux publics

Vue du bâtiment de l'observatoire océanologique.
  • Le musée Goetz-Boumeester, situé dans la citadelle, qui contient une centaine d'œuvres du peintre-graveur Henri Goetz (1909-1989) et de son épouse Christine Boumeester (1904-1971) qui donnèrent leur collection à la ville.

Historique

Au XVIIIème siècle, la seigneurie de Villefranche fut attribuée aux Germano, avec érection en comté (1700), aux Auda (1743), puis aux Dani (1743).

Personnalités liées à la commune

La rue de l'Église, Villefranche-sur-Mer par Henri-Eugène Le Sidaner (1928).

Dans le passé, Villefranche a hébergé de nombreuses personnalités de l'art ou du show business, parmi lesquelles :

Aujourd'hui, Tina Turner, Bono du groupe de rock U2 et Elton John y possèdent une résidence. Nicole Coste la mère d'Alexandre (fils du Prince de Monaco) y réside avec ses trois enfants.

La dépouille mortelle de Niccolò Paganini, en mal de sépulture suite à la réputation sulfureuse du virtuose (suspecté de pacte avec le diable) fut conservé quelques mois dans la darse du port, avant de trouver une terre de repos définitive en Italie.

Jean-Gaston Mantel

Jean-Gaston Mantel, peintre français, né à Amiens en 1914 - 1995. En 1936, la qualité de sa participation aux différents salons de la Société Nationale des Beaux-Arts lui vaut le Prix de La Compagnie Générale Transatlantique ainsi qu'une bourse pour un séjour d'un an au Maroc (à cheval sur 1936 / 1937) qu'il va consacrer à la visite du pays et parallèlement à la réalisation, un peu à l'image de Delacroix au Maroc, de nombreux dessins et esquisses ainsi que de quelques tableaux ; les tableaux de Mantel lors de ce périple orientaliste sont très rares et très recherchés : ils correspondent à la genèse orientaliste de ce grand peintre.

Mantel visite les plus grandes villes du Maroc d'alors, notamment Rabat, Fès, Kénitra etc... . À son retour en France en 1937, il expose dans sa ville natale, Amiens puis, conquis par le Maroc et déjà pressé d'y retourner, il dépose une candidature pour un poste de professeur de dessin à Rabat ; il sera d'abord affecté au Collège des Orangers à Rabat, dès 1937/38. Sur place, il a alors tout loisir de développer une œuvre orientaliste qui atteindra les sommets dans les années 1960. Il sera mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale et affecté à l'École de cavalerie de Saumur, puis à la sortie de la guerre, il collabore en tant qu'illustrateur pour des magazines féminins. En 1946, il peut enfin rejoindre le Maroc en tant que professeur au Lycée Gouraud de Rabat, puis au Lycée Descartes. Sa demeure, dans la Kasbah des Oudayas, donnant sur le Bou Regreg était connue des visiteurs du célèbre Café Maure des Oudaïas, qui pouvait la contempler tout en sirotant un thé à la menthe. Il y avait installé son atelier d'où il dominait toute l'embouchure du Bou Regreg.

Il séjourna plusieurs fois à Villefranche-sur-Mer et s'y installa à la fin de sa vie ; très belle station de la "Côte d'Azur", entre Nice et Menton, il lui consacra plusieurs de ses œuvres : plage, église etc...

Lorsque les connaisseurs parlent de peintres sur le Maroc, ils en citent d'emblée cinq : Eugène Delacroix, Jacques Majorelle, Hassan el-Galoui, Jean Gaston Mantel et Henri Pontoy.

Jumelages[3]

Divers

  • La rade de Villefranche-sur-Mer est le site de compétitions d'apnée ; les championnats du monde s'y sont tenus en 2005.
  • Depuis 2009, La Ville de Villefranche-sur-mer organise avec l'association NICEXPO le salon Franchement Art qui se déroulera du 2 au 5 septembre 2011 dans la citadelle de Villefranche-sur-mer puis en 2012 et 2013.

Films tournés à Villefranche-sur-Mer

La liste est très loin d'être exhaustive : La proximité des studios de la Victorine, à Nice, facilitant les choses... Notamment, on ne compte plus les tournages publicitaires !!!

Galerie photos

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sources

Notes

Modèle:Palette Communes de la communauté urbaine Nice-Côte d'Azur