Paray-le-Monial
Paray-le-Monial | |
Basilique du Sacré-Cœur | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Charolles |
Intercommunalité | Communauté de communes de Paray-le-Monial |
Maire Mandat |
Jean-Marc Nesme 2014-2020 |
Code postal | 71600 |
Code commune | 71342 |
Démographie | |
Population municipale |
9 133 hab. (2014) |
Densité | 362 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 27′ 09″ nord, 4° 07′ 14″ est |
Altitude | Min. 234 m Max. 304 m |
Superficie | 25,20 km2 |
Élections | |
Départementales | Paray-le-Monial (chef-lieu) |
Localisation | |
modifier |
Cité dite du « Sacré-Cœur », Paray-le-Monial est un chef-lieu de canton du département de Saône-et-Loire (région Bourgogne / France).
Ses habitants sont appelés les Parodiens.
Géographie
Paray-le-Monial se situe dans la partie Sud-Ouest de la Saône-et-Loire, au cœur du Charollais, dans une plaine que forment au Nord-Ouest des monts du Brionnais, la Loire, l'Arroux et la Bourbince.
La ville est traversée par la Bourbince et le Canal du centre.
Communes limitrophes
Vitry-en-Charollais | Saint-Léger-lès-Paray | Volesvres | ||
N | Hautefond | |||
O Paray-le-Monial E | ||||
S | ||||
Saint-Yan | Poisson | Nochize |
Transports
Voies routières
L’accès se fait :
- en venant de l'Est ou de l'Ouest, par la RCEA (Route Centre-Europe Atlantique / RN 79 / Axe Mâcon-Moulins) - c'est à Paray-le-Monial qu'apparaissent les premiers panneaux indicateurs vers Genève en venant de l'ouest,
- en venant du Nord, par la RN70 en provenance de Chalon-sur-Saône,
- en venant du Sud, par la RD352 en provenance de Roanne ou la RD34 en provenance du Brionnais.
Le Viaduc de Volesvres emprunté par la RCEA/RN79 franchissant le Canal du Centre se situe à l'est de la commune.
Desserte ferroviaire
La gare SNCF de Paray-le-Monial est un carrefour ferroviaire secondaire à l'écart de la liaison Lyon-Nantes[1] ; elle est située sur :
- la ligne TER Lyon - Paray
- la ligne TER Dijon - Moulins (via Beaune, Montceau-les-Mines, Paray)
- l'ancienne ligne Roanne - Paray-le-Monial, aujourd'hui deferrée jusqu'à Pouilly-sous-Charlieu.
Autocars
Paray-le-Monial est desservi une ligne du réseau Buscéphale[2], sous la responsabilité du conseil général de Saône-et-Loire:
- La ligne 9 Mâcon- Charolles - Paray - Digoin
On trouve aussi deux lignes de cars TER[3]:
- Les dessertes complémentaires à la ligne ferroviaire Paray - Lyon
- La ligne Le Creusot TGV - Paray - Roanne
Transports urbains
Depuis septembre 2008, un service de transports urbains nommé PLM[4] dessert les différents quartiers et pôles d'activité de la ville, à raison d'un bus par heure de 7 h à 19 h.
Transports doux
L'EuroVelo 6 ou EV6, également connue sous le nom d' « Eurovéloroute des Fleuves », est une véloroute de type EuroVelo qui traverse Paray-le-Monial en reliant Saint-Nazaire à Constanţa[5]. C'est la plus célèbre véloroute européenne, longue de 3 653 km, elle traverse l'Europe d'Ouest en Est, de l'Océan Atlantique à la Mer Noire en passant par dix pays. Elle suit l'itinéraire de trois des plus grands fleuves européens : la Loire, le Rhin et le Danube.
Histoire
Les origines
Selon toute vraisemblance, Paray-le-Monial trouve ses origines dans la construction au sommet d'une colline (l'actuel quartier de Survaux), dans une vallée broussailleuse alors appelée Val d'Or, d'un prieuré et d'une église consacrée en 977. Cette construction avait été envisagée vers 971 par le Comte Lambert, premier comte héréditaire de Châlon-sur-Saône, fils de Robert, Vicomte d'Autun et fidèle du Roi Charles le Simple, en accord avec saint Maïeul, Abbé de Cluny jusqu'en 994, en "reconnaissance des bienfaits de Dieu à son égard".
Son fils Hugues Ier de Chalon, chanoine d'Autun, devenu Comte de Châlon sur Saône en 988, fit don de cette Fondation à l'abbaye de Cluny en 999 lorsqu'il fut sacré évêque d'Auxerre.
Par la suite, saint Odilon, qui fut abbé de Cluny jusqu'en 1049, établit les moines sur les bords de la Bourbince où ils construisirent une nouvelle église. Son successeur, Hugues de Semur, abbé de Cluny de 1049 à 1109, qui avait fait édifier une nouvelle abbatiale à Cluny (Cluny III), la jugeant alors insuffisante, la fit transformer par les bâtisseurs de Cluny III en une basilique qui est celle que nous pouvons admirer de nos jours.
Il y a fort à parier que les chantiers initiés par les moines à cette époque attirèrent les populations des collines alentour et que le regroupement de ces deux communautés fut à l'origine de l'agglomération parodienne.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Technologie
Deuxième en ville en France après Blanquefort à être fonisée. Depuis juin 2007, la ville installe des points Wi-Fi dans les bâtiments municipaux ainsi que les bâtiments partenaires équipés d'une connexion internet. Ce qui permet de se connecter gratuitement à partir d'un ordinateur portable, d'un smartphone ou d'une console de jeux portable.
Jumelages
- Bad Dürkheim (Allemagne)
- Wells (Royaume-Uni)
- Bethléem (Palestine) depuis 2003
- Payerne (Suisse)
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[7],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 9 133 habitants, en augmentation de 0,2 % par rapport à 2009 (Saône-et-Loire : 0,19 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Paray-le-Monial est classée ville d'art et d'histoire. C'est aussi une Ville fleurie récompensée de quatre fleurs.
- La basilique du Sacré-Cœur, (architecture clunisienne, fin du XIe siècle pour le narthex et XIIe - XIVe pour l'église)
- L'hôtel de ville (ancienne maison Jaillet), (XVIe siècle)
- La chapelle de la Visitation
- La tour Saint-Nicolas (XVIe siècle)
- Le Musée eucharistique du Hiéron, classé musée de France. Ce musée est le plus ancien musée d'art sacré de France construit en tant que tel. Il a été édifié au XIXe siècle à l'initiative du jésuite Victor Drevon (1820-1880) et du baron Alexis de Sarachaga (1840-1918). Fermé pendant les années 1990, le musée a été entièrement rénové par la municipalité en 2005. Il présente aujourd'hui une riche collection d'œuvres d'art autour du thème de l'eucharistie : tableaux, sculptures, objets liturgiques… Un trésor national est venu enrichir ses collections : la Via Vitae, « Chemin de vie » (1894-1904) de l'orfèvre parisien Joseph Chaumet.
- Le Musée Paul Charnoz regroupe les vestiges et témoignages sur l'activité de céramique industrielle de Paray-le-Monial.
- Le marché couvert, monument datant du début du XXe siècle, transformé en Galerie Marchande.
- Plusieurs couvents: Le Monastère de la Visitation fondé en 1626, le Monastère Sainte Claire fondé en 1878, le Carmel fondé en 1901 et le Monastère du Très-Saint-Rosaire, fondé en 1929, accueillant une communauté de moniales dominicaines affiliée à la Fédération Notre-Dame des Prêcheurs,
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Basilique de Paray le Monial vue depuis la rive de la Bourbince
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Chevet de la basilique
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Place Lamartine/Hôtel Particulier Famille Cinquin-Lassarat des Murgers (XVIIe/XVIIIe siècles)
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Fontaine place Lamartine et Hôtel Particulier Famille Cinquin-Lassarat des Murgers/Portrat (XVIIe/XVIIIe siècles)
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Place Lamartine
Pèlerinage
Au XVIIe siècle, le Christ serait apparu à une religieuse, sainte Marguerite-Marie, née dans un village environnant et religieuse dans le monastère de la Visitation. Au cours de trois grandes apparitions, il lui aurait présenté son cœur « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes et qui ne reçoit en échange que des ingratitudes de ceux qui lui sont consacrés ». Très vite, Marguerite-Marie reçut le soutien et les conseils spirituels d'un jésuite saint Claude La Colombière. De Paray-le-Monial, naquit une dévotion gigantesque, appelée le culte du Sacré-Cœur. Des pèlerinages naquirent à Paray-Le-Monial et des sanctuaires furent construits aux quatre coins du monde, le plus célèbre (en France) étant la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.
Aujourd'hui, ce pèlerinage, qui avait semblé tomber dans un relatif oubli, connaît un grand succès. Le renouveau charismatique y fit sa première session en 1975 qui fut poursuivie par de nombreuses rencontres animées par la communauté de l'Emmanuel. Le pape Jean-Paul II y vint en pèlerinage le 5 octobre 1986. Depuis 1986, l'évêque d'Autun a confié l'animation de ce lieu à la Communauté de l'Emmanuel. Le nombre de pèlerins ne cesse de grandir et des rassemblements se succèdent au cours de l'été mais aussi toute l'année.
Paray-le-Monial et la littérature
Village natal de Gertrude, cuisinière de madame Moreau, dans la Vie mode d'emploi, de Georges Perec : La cuisinière de madame Moreau, une robuste Bourguignonne native de Paray-le-Monial répondant au prénom de Gertrude, ne se laissa pas prendre à ces grossiers artifices, et prévint tout de suite sa maîtresse qu'elle ne ferait jamais rien cuire dans une cuisine pareille où rien n'était à sa place et où rien ne marchait comme elle savait. (Chapitre LXV.)
Personnalités liées à la commune
- Saints catholiques
- Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690)
- Claude de la Colombière (1641-1682)
- Autres
- Valentin, François (1796-1849) / Naissance : 1796, Paray-le-Monial (Saône-et-Loire)
Mort : 1849 / Typographe et éditeur et Auteur d'ouvrages pour la jeunesse
- Joseph Bouglione, fondateur du cirque qui porte son nom
- Émile Buisson (1902-1956), gangster
- Jean-Marie (dit Marius) Chaumelin (1833-1889), directeur des douanes de Paris, écrivain, critique d'art
- Christophe Deloire (1971), journaliste
- Gérard Ducarouge (1941), ingénieur F1
- Joseph-Daniel Guigniaut (1794-1876), helléniste
- Alexandre Lapandry (1989), joueur de rugby
- Jacqueline Maillan (1923-1992), comédienne française, interprète de Le Retour au désert de Bernard-Marie Koltès, mise en scène de Patrice Chéreau
- Bernard Thévenet (1948), champion cycliste (résidait à Paray lorsqu'il remporta le Tour de France)
- Richard Trivino (1977), footballeur
- Léon-Benoit-Charles Thomas (1826-1894), cardinal, archevêque de Rouen
- Bruno Totaro (1966), saxophoniste
- Vincent Clerc, rugbyman, père et grand parents originaires de Paray
- Georges Minacan, joueur de polo, célèbre au pays de Galles dans les années 1940
- Alain Gadet (1946-2003), artiste peintre
Héraldique
Blasonnement : d'or au paon rouant d'azur, l'aigrette de sable, allumé du même, becqué et membré de gueules
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des communes de Saône-et-Loire
- Anciennes communes de Saône-et-Loire
- Chartes bourguignonnes
- Art roman en Saône-et-Loire
Liens externes
- Site de la mairie
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Bourgogne.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- [PDF] Le réseau ferré en Bourgogne
- Buscéphale
- TER Bourgogne
- Le PLM entre en service
- EV6 c'est quoi ? - Eurovelo6.org Site édité par le Conseil Régional du Centre. L’EuroVelo 6 Atlantique-Mer Noire est l’un des 12 itinéraires du réseau EuroVelo 6 né à l’initiative de la Fédération européenne des cyclistes (ECF) (...). Son objectif est de suivre trois des plus grands fleuves européens, creusets de la civilisation européenne : la Loire, le Rhin et le Danube. Elle traverse donc la France, la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Serbie, la Croatie, la Bulgarie et la Roumanie.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .