Joseph Merklin
Joseph Merklin, né le à Oberhausen[1] en Allemagne, mort le à Nancy, est un facteur d'orgues allemand, naturalisé français après le conflit de 1870.
Biographie
Joseph Merklin apprend la facture d'orgues auprès de son père Franz-Joseph, à Fribourg-en-Brisgau. Il passe l'année 1837 en apprentissage auprès de Friedrich Haas à Berne (Suisse) puis se perfectionne six mois chez Eberhard Friedrich Walcker à Ludwigsburg. Ainsi formé auprès de grands facteurs de l'époque, il vient retrouver l'atelier familial pour s'y investir aux côtés de son père. Alors que ce dernier, confiant, compte lui transmettre l'entreprise, Joseph Merklin préfère finalement repartir. Il devient, début 1841, le contremaître de Wilhelm Korfmacher à Linnich, qui l'envoie travailler entre autres dans ses instruments à l'église Saint-Sébastien de Stavelot[2] et à la cathédrale de Namur.
Joseph Merklin s'établit à son compte début 1843 à Ixelles-lez-Bruxelles, en Belgique, au 98 rue Léopold. Les premières commandes d'orgues reçues, il embauche aussitôt un jeune apprenti, Pierre Schyven, qui lui restera un fidèle disciple. En mai 1847, pour mieux déployer sa manufacture, il déménage son atelier au 196 rue du Duc-de-Brabant, toujours à Ixelles. Son beau-frère Friedrich Schütze le rejoint, également en 1847, et la société se nomme de fait Merklin-Schütze. Plus tard, en 1853, la société passe en commandite sous le nom de J. Merklin-Schütze et Cie. En 1854, la manufacture déménage de nouveau pour le 49-53 de la Chaussée de Wavre à Bruxelles. En quelques années, la manufacture gagne la Belgique et y signe des travaux de plus en plus prestigieux et innovants, notamment à la collégiale Saint-Barthélemy, à Liège, en 1852. Ces réalisations mettent régulièrement ses confrères et concurrents au défi d'apporter des avancées dans la facture d'orgues belges. Dans ce même temps, Joseph Merklin étudie le marché français[réf. nécessaire]. C’est à cette époque que Merklin met en place dans ses ateliers une ligne de fabrication d’harmoniums, instrument pour lequel il va concevoir et développer un grand modèle perfectionné utilisant un système de double soufflerie qu’il fera breveter sous le nom d’« orchestrium » et qui se déclinera sous plusieurs versions. En ce sens et pour cette période de sa carrière, Merklin peut être également considéré comme facteur d’harmoniums.
En 1855, Merklin fait l'acquisition des ateliers parisiens Ducroquet, les anciens établissements Daublaine et Callinet alors en faillite. Ceci lui permet ainsi de mettre un pied en France. La même année, le nouvel orgue qu'il présente à l'Exposition universelle de Paris remporte un grand succès et sera acheté pour l'église Saint-Eugène-Sainte-Cécile, à Paris. Cet instrument inauguré dans l'église en mai 1856 marque une étape significative dans la carrière de Joseph Merklin[réf. nécessaire] : il s'agit du premier orgue qu'il installe en France. En 1856 également, dans le même élan de son succès, il livre le grand orgue monumental de la cathédrale de Murcie, en Espagne, construit dans ses ateliers belges, Chaussée de Wavre. Sa nouvelle vie de famille et son succès en France l'amènent à quitter Ixelles pour Paris. En 1858, la société élargie encore son actionnariat et prend alors la dénomination Société anonyme pour la fabrication de grandes orgues.
Souhaitant retrouver la simplicité et l'autonomie de ses débuts[réf. nécessaire], Joseph Merklin quitte, en avril 1870, ses fonctions de directeur industriel de la Société anonyme pour la fabrication de grandes orgues et créé, au mois de juin de la même année, sa nouvelle société à Paris. Par la suite, en 1873, la société anonyme qui ne bénéficie plus du prestige du nom Merklin est dissoute. En septembre 1870, la guerre contraint Joseph Merklin, encore de nationalité allemande, de quitter la France pour s'exiler en Suisse à Martigny. Il y reste tout aussi actif et continue de diriger sa société basée en France. Lorsqu'il revient en France, en octobre 1872, c'est à Lyon, au 11 rue Vendôme, qu'il fixe le nouveau siège de sa manufacture J. Merklin & Cie. Ainsi, ses ateliers de Paris, au 22 rue Delambre, deviennent une succursale mais participent à l'activité du facteur pour tout le reste de sa carrière. L'évolution du rite lyonnais, qui autorise depuis février 1841 l'utilisation de l'orgue dans la liturgie, est déterminante dans le choix de Joseph Merklin de se baser à Lyon ; par la suite, sa manufacture signera la quasi-totalité des chantiers d'orgues de la région Rhône-Alpes[3]. En 1875, il obtient la nationalité française, en même temps qu'il déploie encore ses ateliers de Lyon. À partir de 1879, Joseph Merklin fait entrer sa fille Marie-Alexandrine et son gendre Charles Michel dans la société. Leur engagement est signé pour une durée de 5 ans, puis signé de nouveau pour dix ans.
En juin 1894, les tensions internes de la société Merklin & Cie amènent son fondateur à partir. À son départ, il interdit expressément à sa fille et à son gendre d'utiliser son nom Merklin à des fins commerciales. Ils ne tiendront pas compte de cette interdiction et leur société s'appellera "Charles Michel - Merklin". Cette dénomination sèmera stratégiquement le doute auprès de la clientèle (et même encore aujourd'hui auprès du public devant le patrimoine "Merklin"). Joseph Merklin s'en alla continuer son métier avec ses ateliers de Paris, accompagné de son chef d'ateliers Joseph Gutschenritter, toujours avec son propre nom : "J. Merklin & Cie". Ces dernières années seront pour lui le dernier élan de sa créativité de facteur d'orgues. Sa maison aura participé à toutes les innovations du XIXe siècle et fut notamment à la pointe de l'utilisation de la transmission électrique mais aussi du procédé électro-pneumatique ainsi que du système tubulaire. Il se retire de son activité le 12 novembre 1898. Sa retraite à Nancy se passe paisiblement, avec, toutefois, le regret de n'avoir pu transmettre son activité à sa descendance. Il décède le 10 juillet 1905, à Nancy[4], où il est également inhumé (au cimetière de Préville). Joseph Merklin laisse derrière lui de nombreux et merveilleux orgues, en France comme à l'étranger, y compris sur d'autres continents. Comme il le disait lui-même, il n'a eu de cesse, pendant toute sa vie, d'améliorer et de perfectionner l'instrument d'église.
Innovation : l'orgue à transmission électro-pneumatique
Joseph Merklin a été le principal et plus direct concurrent d'Aristide Cavaillé-Coll (et les défenseurs de l'un étaient les détracteurs de l'autre...). Les deux hommes, de générations très proches (Merklin 1819-1905, Cavaillé-Coll 1811-1899), étaient particulièrement inventifs et créatifs pour faire évoluer la facture d'orgues. Vers la fin de sa carrière, Joseph Merklin s'est définitivement démarqué de son concurrent en intégrant l'électricité à ses orgues, avec le système électro-pneumatique "Schmoele & Mols" dont il était le concessionnaire exclusif en France. Le premier orgue à transmission électro-pneumatique qu'il construisit fut celui du Grand Temple (ou "Temple des Brotteaux") à Lyon, livré en 1884. Cette application permettant notamment de distancier la console des tuyaux fut poussée à son extrême, toujours par Joseph Merklin, dans l'orgue de l'église Saint-Nizier, à Lyon également. Inauguré en 1886, cet instrument de 45 jeux, 3 claviers et un pédalier était d'un genre totalement nouveau par sa disposition : le grand orgue était en fait la totalisation de l'orgue de tribune et de l'orgue de chœur (distants de 60 mètres). L'organiste pouvait jouer ces deux orgues simultanément depuis la même console, placée derrière l'autel.
Des réalisations similaires sont encore présentes à Valenciennes (basilique Notre-Dame-du-Saint-Cordon) ou Châlons en Champagne ( N.D. en Vaux).
Réalisations
- GO = Grand orgue
- OC = Orgue de chœur
N.B. : "Grand orgue" désigne ici soit le plus grand orgue de l'édifice, soit l'unique - quelle que soit son importance. "Orgue de chœur" désigne ici un orgue qui n'est ni le seul ni le plus important dans l'édifice.
Liste (non exhaustive) des orgues toujours existants construits (C) ou reconstruits (R) par la manufacture de Joseph Merklin :
- Bierghes (Belgique), église Saint-Martin, GO (C, 1845 - actuellement muet)
- Liège (Belgique), collégiale Saint-Barthélemy, GO (C, 1852)
- Anvers (Belgique), Institut Van Celst, chapelle, GO (C, 1855)
- Paris, église Saint-Eugène-Sainte-Cécile, GO (C, 1855)
- Murcie (Espagne), cathédrale, GO (C, 1856)
- Clermont-Ferrand, église Saint-Pierre-les-Minimes, GO (C, 1856), initialement construit comme orgue de chœur pour la cathédrale de Clermont-Ferrand, puis transféré Saint-Pierre-des-Minimes en 1886 à l'occasion de la construction (toujours par Merklin) d'un nouvel encore de chœur de la cathédrale
- Tirlemont (Belgique), église Notre-Dame-au-lac, GO (C, 1857)
- Cuesmes (Belgique), église Saint-Remy (C, 1857)
- Gouaux, église Notre-dame, GO (C, 1857)
- Lunéville, église Saint-Maur, GO (C, 1859, plus tard complètement modifié, altéré, puis muet)[5]
- Vienne (Isère), église Saint-André-le-bas, GO (C, 1860), initialement construit pour l'église Saint-Nicolas de Givors puis transféré à Vienne en 1913.
- Ranspach, église Saint-Antoine-de-Padoue, GO (C, 1860)
- Wintzenheim, église Saint-Laurent, GO (C, 1861)
- Lyon, église Saint-Bonaventure, GO (R, 1861, 1887, plus tard reconstruit)
- Lyon, église Saint-Georges, GO (C, 1862)
- Belleville-sur-Saône, église Notre-Dame, GO (C, 1862)
- Amplepuis, église Saint-Pothin, GO (C, 1862)
- Condrieu, église Saint-Étienne, GO (C, 1863), initialement construit pour l'église Saint-Pierre des Terreaux de Lyon, puis transféré à Condrieu en 1910.
- Bâle (Suisse), église Sainte-Élisabeth, GO (C, 1864, plus tard reconstruit)
- Rennes, église Saint-Germain, GO (1864)
- Paris, église Saint-Germain l'auxerrois, GO (R, 1864)
- Lille, église Saint-André, GO (1864) et OC (1855)
- Rome (Italie), église de la Trinité-des-Monts, GO (C, 1864)
- Liesse, basilique Notre-Dame, GO (C, 1864)
- Saint-Jean-du-Gard, temple protestant, GO (C, 1864), initialement construit comme orgue de chœur pour l'église Saint-Sébastien de Nancy, vendu et transféré en 1958 à Saint-Jean-du-Gard puis plus tard fondamentalement modifié[6],[7]
- Jassans-Riottier, église Notre-Dame-de-l'Assomption, GO (C, 1864)[8]
- Bordeaux, basilique Saint-Michel, GO (R, 1865)
- Troyes, cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes, OC (C, 1865)
- Givors, église Saint-Nicolas, GO (C, 1865), initialement construit pour la chapelle du pensionnat des Minimes de Lyon, puis transféré à Givors en 1911[9]
- Dambach-la-Ville, église Saint-Étienne, GO (C, 1866)[10]
- Willer-sur-Thur, église Saint-Didier, GO (c, 1866)
- Flers, église Saint-Jean, GO (C, 1866)
- Poitiers, église Saint-Jean-de-Montierneuf, GO (C, 1866)
- Salins-les-Bains, Collégiale Saint-Anatoile, GO (C, 1866 - 1880) (restauration terminée et inaugurée en 2013)
- Nancy, basilique Saint-Epvre, GO (C, 1867) et OC (C, 1872 ?)
- Bergerac, église Notre-Dame, GO (C, 1867)
- Reims, église Saint-André, GO (C, 1867)
- La Rochelle, cathédrale, GO (1867) et OC (C, 1861)
- Paris, église Saint-Laurent, GO (R, 1867)
- Ixelles, église Saint-Boniface, GO (C, 1868)
- Montpellier, église Sainte-Eulalie, GO (C, 1868)
- Viviers, cathédrale Saint-Vincent, OC (C, 1869)
- Paris, église Saint-Ambroise, GO (C, 1869) et OC
- Lyon, église Saint-Eucher, GO (C, 1869)
- Pau, chapelle Saint-Louis-de-Gonzague, GO (C, 1869)
- Thulin (Belgique), église Saint-Martin, GO (1870)
- Liège (Belgique), Cathédrale Saint-Paul, OC (C, 1870)
- Montbrison, église Saint-Pierre, GO (C, 1870)[11]
- Martigny (Suisse), église historique, GO (R, 1871)
- La Baume, église de l'Immaculée Conception, GO (C, 1872)
- Senlis, Cathédrale Notre-Dame, GO (R, 1874)
- Lyon, cathédrale primatiale Saint-Jean, GO (R, 1875, 1881, 1883, plus tard déplacé et reconstruit)
- Commentry, église du Sacré-Cœur, GO (C, 1875)
- Annemasse, église Saint-André, GO (C, 1875)[12]
- Périgueux, cathédrale Saint-Front, GO (C, 1875)
- Lyon, église Saint-Bruno-les-Chartreux, GO (R, 1876)
- Annonay, église Saint-François d'Assise, GO (C, 1876)
- Moulins, église du Sacré-Cœur, GO (C, 1876 ?)
- Tours, cathédrale Saint-Gatien, OC (C, 1877)
- Clermont-Ferrand, cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption, GO (R, 1877) et OC (C, 1886)
- Strasbourg, Temple Neuf, GO (C, 1877)
- Rodez, cathédrale Notre-Dame, OC (C, 1877)
- Strasbourg, cathédrale Notre-Dame, OC (R, 1878)
- Aubenas, église Saint-Laurent, GO (C, 1878), enlevé en 1983 (remplacé depuis 1987) puis restauré et transféré à la House of Hope Presbyterian Church de Saint-Paul, Minnesota (Etats-Unis)[13]
- Paris, couvent de l'Annonciation, chapelle, GO (C, 1879)
- Ambert, église Saint-Jean, GO (C, 1879, plus tard déplacé et remanié)
- Verrières-en-Forez, église Saint-Ennemond, GO (C, 1880 pour la chapelle du séminaire, puis transféré dans l'église en 1905)
- Moulins, cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation, GO (C, 1880)
- Montpellier, cathédrale Saint-Pierre, GO (R, 1880)
- Rumilly (Haute-Savoie), église Sainte-Agathe, GO (C, 1880)
- Rome (Italie), église Saint-Louis-des-français, GO (C, 1881)
- Bourgoin-Jallieu, église Saint-Jean Baptiste, GO (C, 1881)[14]
- Obernai, église Saints-Pierre-et-Paul, GO (C, 1882)[15]
- Lille, église Saint-Maurice, OC (C, 1882)
- Blois, cathédrale Saint-Louis, GO (R, 1882)
- Le Puy-en-Velay, église Saint-Laurent, GO (C, 1882)
- Lyon/Vaise, église Saint-Pierre-aux-liens, GO (C, 1882)
- Moirans, église Saint-Pierre, GO (C, 1882)[16]
- Lyon, Grand Temple, GO (C, 1884, plus tard reconstruit suite à un incendie)
- Joigny, église Saint-Jean, GO (R, 1884)
- Lyon, église Saint-Nizier, GO/OC (C, 1885)
- Tain-l'Hermitage, église Notre-Dame, GO (C, 1885)
- Tain-l'Hermitage, chapelle Saint-Vincent-de-Paul de La Teppe, GO (C, 1885, plus tard modifié puis transféré au couvent Saint-Antoine de Sélestat)
- Le Havre, église Saint-Vincent-de-Paul, GO (C, 1885) et OC (C, 1864)
- Marseille, église Saint-Vincent-de-Paul dite "des Réformés", GO (C, 1888)
- Sisteron, ancienne cathédrale Notre-Dame-des-Pommiers, GO (C, 1888)
- Saint-Jean-de-Bournay, église Saint-Hugues-de-Bonneveaux, GO (C, 1889)
- Vals-les-Bains, église Saint-Martin, GO (C, 1889)[17]
- Rive-de-Gier, église Saint-Jean Baptiste, GO (1890)[18]
- Valenciennes, basilique Notre-Dame-du-Saint-Cordon, GO/OC (1891)
- Lyon, Église réformée des Terreaux (temple Lanterne), GO (C, 1891)
- Saint-Étienne, église Sainte-Barbe, GO (1892)[19]
- Bordeaux, Chapelle du Séminaire Interdiocésain, GO (C, 1892)[20]
- Montreuil, église Saint-Pierre-Saint-Paul, GO (1892)
- Guadalajara (Mexique), cathédrale, GO et OC (C, 1893)
- Lille / La Madeleine, église Sainte-Marie-Madeleine, GO (C, 1893)
- Épinay-sur-Seine, église Saint-Médard, GO (C, 1893)
- Valence, temple Saint-Ruf, GO (C, 1895)
- Mantes-la-jolie, collégiale Notre-Dame, GO (C, 1897)[21]
- Paris, église réformée de l'oratoire du Louvre, GO (C, 1898, puis profondément modifié et reconstruit entre 1957 et 1962)
- Paris, temple Saint-Paul, GO (C, 1898)
- Lille, église Saint-Michel, GO (C, 1898)
- Paris, temple des Batignolles, GO (C, 1898)
Liste (non exhaustive) des orgues disparus construits (C) ou reconstruits (R) par la manufacture de Joseph Merklin :
- Albert : basilique Notre-Dame de Brebières, GO (C fin XIXe siècle), détruites pendant la Grande Guerre, reconstruites dans l'entre-deux-guerres.
- Blotzheim, église Saint-Léger, GO (C, 1861)
- Strasbourg, couvent de la Toussaint, GO (C, 1861), remplacé et repris par Roethinger en 1968[22]
- Le Bonhomme, église Saint-Nicolas, GO (C, 1863), remplacé en 1913
- Fortschwihr, église Saint-Laurent, GO (C, 1869), détruit dans la nuit du 30 au 31 janvier 1945
- Roubaix, église Saint-Martin, GO (C, 1869), réutilisé dans l'orgue actuel (1981)
- Hazebrouck, chapelle de l'Institution Saint-Jacques (C, 1870), brûlé dans l'incendie du 24 juin 2008
- Paris, église Saint-Eustache, GO (R, 1879), plus tard modifié, reconstruit, puis remplacé
- Lyon, église Notre-Dame-Saint-Vincent, GO (R, 1879), brûlé dans l'incendie criminel du 12 décembre 1987
- Monte Carlo, église Saint-Charles, GO (R, 1884), muet à partir de 1973 (problèmes d'hygrométrie et d'air marin) puis remplacé en 1977-1979[23]
- Saint-Étienne, église Saint-Louis, GO (C, 1886), remplacé en 1997
- Saint-Raphaël, basilique Notre-Dame-de-la-Victoire, GO (C, 1887), jeux ré-utilisés dans l'orgue qui le remplace depuis 1988
- Paris, basilique Sainte-Clotilde, OC (C, 1888), fortement remanié par Convers
- Oullins, chapelle du collège des Dominicains, GO (C, 1891), transféré à l'église de La Mulatière en 1906-1907, puis profondément modifié (ré-utilisé) en 1971 dans l'orgue (aujourd'hui remplacé) de l'église de Saint-Didier-au-Mont-d'or
- Boulogne-sur-mer, basilique Notre-Dame de l’Immaculée-Conception, GO (R, 1897), inauguré le 28 janvier 1897 et détruit par les bombardements de 1944
Autres photos de réalisations
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Grand orgue Merklin-Schütze de l'église Saint-Eugène-Sainte-Cécile de Paris (1855-1856)
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Orgue Merklin, Elisabethenkirche, Bâle, Suisse (1864)
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Orgue Merklin de l'église Saint-Etienne de Dambach-la-ville (Bas-Rhin)
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Grand orgue Merklin de la cathédrale de La Rochelle (1867)
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Orgue Merklin, Martigny-Ville, église, Suisse (1871)
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Grand orgue Merklin, cathédrale de Clermont-Ferrand, France (1877)
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Orgue Merklin, Temple Neuf de Strasbourg, France (1877)
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Orgue Merklin, chœur de la cathédrale de Strasbourg, France (1878)
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Orgue Merklin de la cathédrale de Moulins (1880)
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Console de l'orgue Merklin de la cathédrale de Moulins
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Orgue Merklin, église Saint Louis des Français, Rome, Italie (1881)
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Orgue Merklin, église Saints-Pierre-et-Paul, Obernai, France (1882)
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Console de l'orgue Merklin, église Saints-Pierre-et-Paul, Obernai, France (1882)
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Orgue Merklin de la collégiale Saint-Anatoile de Salins-les-Bains (1866-1880)
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Console de l'orgue Merklin de la Collégiale Saint-Anatoile de Salins-les-Bains.
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L'un des deux buffets du grand orgue Merklin de l'église Saint-Vincent-de-Paul de Marseille (1888)
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Orgue Merklin, église Saint-Martin de Vals-les-Bains (1889)
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Grand orgue Merklin de la cathédrale de Guadalajara (1893, Mexique)
Différences entre les dénominations : Michel, Merklin, Kuhn
Bien souvent, aujourd’hui, nombre d’orgues sont attribués à tort à Joseph Merklin alors qu’ils sont l’œuvre de ses successeurs… et inversement… La confusion vient du fait que le seul nom "Merklin" est, par erreur et par méconnaissance, couramment retenu pour simplifier l’appellation d'une société dont la dénomination comportait effectivement ce nom.
En 1894, lorsque Joseph Merklin quitte la société "Merklin & Cie" dont il était le fondateur et qu’il partageait avec sa fille Marie-Alexandrine et son gendre Charles Félix Michel, il leur interdit expressément d'utiliser son nom "Merklin" à des fins commerciales. Ils ne tiendront pas compte de cette interdiction, et leur société (basée à Lyon) profitera ainsi du prestige du nom "Merklin" en s’appelant "Charles Michel - Merklin" tandis que Joseph Merklin dirigera sa propre société (basée à Paris) "J. Merklin & Cie". De plus, la société lyonnaise "Charles Michel - Merklin", dans sa succession, perpétuera l’utilisation du nom "Merklin", notamment au-delà de 1905, année de son rachat par le facteur d’orgues suisse Carl-Théodore Kuhn, avec la dénomination "Michel - Merklin & Kuhn".
Parallèlement, en 1898, lorsque Joseph Merklin se retire définitivement de son activité pour prendre sa retraite, il cède ses parts aux deux associés qui l’avaient accompagné dans la création de sa dernière société à Paris, Joseph Gutschenritter et Philippe Decock, et il leur accorde l’utilisation commerciale de son nom "Merklin". La dénomination "J. Merklin & Cie" de la société parisienne est donc maintenue après le départ de son illustre fondateur.
Bibliographie
- "Joseph MERKLIN, facteur d'orgues européen", Michel JURINE, édité par l'Association Aristide CAVAILLE-COLL, diffusion KLINCKSIECK (1991).
- Historische Orgeln in Baden, Bernd Sulzmann, éditions Schnell & Steiner (1980).
- Les orgues du Rhône, tome 1 : Les orgues de Lyon, Pierre-Marie et Michelle Guéritey, 1992, éditions Comp'Act.
- L’orchestrium ou Joseph Merklin et la facture d’harmonium (Étude), Thierry CORREARD, 2ème édition aout 2011, Bibliothèque Nationale de France
Notes et références
- Il s'agit du village Oberhausen dans la commune de Rheinhausen, non loin de Fribourg-en-Brisgau, au niveau de Sélestat, dans le Länd de Bade-Wurtemberg (anciennement "Grand-duché de Bade")
- En qualité de contre-maître, Joseph Merklin supervisera la construction et le montage de cet instrument qu'il présentera ensuite, avec l'aimable l'autorisation de Wilhelm Korfmacher, comme ouvrage de référence lorsqu'il ouvrira sa propre manufacture en 1843
- [Cf Les orgues du Rhône, tome 1 : Les orgues de Lyon, Pierre-Marie et Michelle Guéritey, 1992, éditions Comp'Act]
- Joseph Merklin décède à la maison de retraite Saint-Julien, rue des Jardiniers
- Ancien orgue Merklin de Lunéville
- Article de presse retraçant l'historique de l'orgue du temple de Saint-Jean-du-Gard
- L'orgue du temple de Saint-Jean-du-Gard
- Orgue Merklin de Jassans-Riottier
- Orgue de Saint-Nicolas de Givors
- L'orgue de Dambach-la-Ville
- Orgue Merklin de l'église Saint-Pierre de Montbrison
- L'orgue Merklin de l'église Saint-André d'Annemasse
- Orgue Merklin d'Aubenas transféré au Minnesota
- Orgue Merklin de Bourgoin Jallieu
- Orgue Merklin de Obernai
- Orgue Merklin de Moirans, collecte de fonds pour sa restauration - Reportage télé de France 3 Alpes
- Orgue Merklin de Vals-les-Bains
- Orgue Merklin de Rive-de-Gier
- Orgue Merklin de l'église Sainte-Barbe de Saint-Étienne
- Orgue Merklin de la chapelle du Grand Séminaire de Bordeaux
- Orgue Merklin de la collégiale Notre-Dame de Mantes-la-jolie
- L'orgue de la clinique de la Toussaint de Strasbourg
- L'orgue de l'église Saint-Charles de Monte Carlo