Enfer (ruisseau)

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l'Enfer
Illustration
Pont sur l'Enfer, près du hameau de Vachéresson.
Caractéristiques
Longueur 3,33 km
Bassin collecteur la Loire
Régime Pluvial
Cours
Source Monts du Livradois
· Localisation Champvert
· Altitude 945 m
· Coordonnées 45° 11′ 39″ N, 3° 50′ 32″ E
Confluence Arzon
· Localisation Vorey
· Altitude 625 m
· Coordonnées 45° 12′ 49″ N, 3° 51′ 55″ E
Géographie
Pays traversés Drapeau de la France France
Département Haute-Loire
Arrondissement Le Puy-en-Velay
Cantons Saint-Paulien, Emblavez-et-Meygal
Régions traversées Auvergne-Rhône-Alpes
Principales localités Vorey, Saint-Geneys-près-Saint-Paulien, Bellevue-la-Montagne

Sources : http://www.sandre.eaufrance.fr/

L'Enfer est un ruisseau français qui coule dans le département de la Haute-Loire, en région Rhônes-Alpes-Auvergne. C'est un affluent de l'Arzon en rive droite, donc un sous-affluent de la Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

L'Enfer naît dans les bois au Nord du hameau de Champvert, près du lieu-dit Les Driots, sur le territoire de la commune de Saint-Geneys-près-Saint-Paulien, à 945 mètres d'altitude environ[1]. C'est dans cette zone que naît aussi le Tizou, la Sugère[2] et le Ramey[3].

Il fait office de limite entre la commune de Bellevue-la-Montagne et Vorey[4].

De 3,33 km de long, il prend une orientation générale en direction du Nord-Est, vers la vallée de l'Arzon, où il conflue en rive droite à 625 m d'altitude environ.

L'Enfer est traversé par un seul pont (en pierre), où passe la D21 près du hameau de Vachéresson.

Histoire[modifier | modifier le code]

La carte de Cassini[modifier | modifier le code]

L'Enfer apparaît sur la carte de Cassini, sans être nommé et avec un seul petit affluent. Le vallon était peu boisé par rapport à aujourd'hui si l'on en croit la carte, où quelques forêts étaient présentes entre Vacheresson et Eyravas, et vers le hameau de Jabrel, autrefois écrit Jabril. L'Enfer passait aussi en contrebas du village de Tissania, aujourd'hui écrit Issamas[5].

Passé minier[modifier | modifier le code]

Grillages et barbelés autour de la mine des Driots.
  • En 1956 et 1957, en contrebas du lieu-dit Les Driots, des études géologiques ont été réalisées. Elles ont conduit à l'ouverture de la mine des Driots, exploitée par la société RESS, dans laquelle étaient extraits des minerais radioactifs (servant pour l'industrie nucléaire française). Le site est composé d'une mine à ciel ouvert (de 15 m de largeur, 20 m de longueur et 5 m de profondeur) ainsi que de 1500 m de galeries souterraines. Seulement un concasseur et des trémies étaient présents sur le site. Les minerais étaient ensuite envoyés à l'usine SIMO de Bessines-sur-Gartempe. La mine ferma très vite, en 1961. Au total, ce sont environ 25000 tonnes de minerai qui ont été extraites du site.
  • Des essais d'explosifs chimiques ont ensuite été organisés par l'armée française dans les galeries de 1962 à 1963.
  • Avec la mine de La Chaise-Dieu, la mine des Driots de Vorey fut l'une des plus importantes de Haute-Loire. Elle est aujourd'hui interdite d'accès, entourée d'un grillage[6].

Conséquences actuelles[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui le site suscite le débat, en cause une probable pollution radioactive du ruisseau de l'Enfer via les écoulements d'eau de pluie constatés dans la mine malgré quelques aménagements réalisés avant 1982. Selon des associations écologistes, l'Enfer ainsi que l'Arzon seraient contaminés. Mais selon des relevés d'Areva et du DREAL Auvergne, la teneur des eaux et des sédiments en uranium 238 et en radium 226 de l'Enfer et de l'Arzon serait normale par rapport au milieu naturel. Cependant leur rapport admet que dans les écoulements d'eau et dans les sédiments de la mine des Driots, la concentration de ces deux éléments est anormalement plus élevée, avec des traces de plomb 210[7].

Communes et cantons traversés[modifier | modifier le code]

Dans le seul département de la Haute-Loire, l'Enfer traverse trois communes. Dans le sens amont vers aval :

Soit en termes de cantons, l'Enfer prend source dans le canton de Saint-Paulien, et conflue dans le canton d'Emblavez-et-Meygal, le tout dans le Pays du Velay.

Affluents[modifier | modifier le code]

L'Enfer possède quatre affluents et deux sous-affluents (tous sans noms) référencés[8] :

  • ? (en rive gauche) : 2,37 km. À lui seul ce ruisseau possède deux affluents (donc les deux sous-affluents de l'Enfer) de 1 km de long chacun[9].
  • ? (en rive droite) : 0,76 km
  • ? (en rive gauche) : 0,75 km
  • ? (en rive gauche) : 0,71 km

Bassin versant[modifier | modifier le code]

Écologie[modifier | modifier le code]

Le ruisseau de l'Enfer est intégré au site Natura 2000 FR8301080 - GORGES DE L'ARZON[10] et est protégé plus largement par la ZNIEFF 830007985 - Gorges de l'Arzon[11].

Probable pollution radioactive (voir rubrique Histoire).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « L'enfer [K0335400] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le )
  2. « La sugère [K0337500] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le )
  3. « Le ramey [K0317500] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le )
  4. « Bellevue-la-Montagne », sur Bellevue-la-Montagne (consulté le )
  5. « Géoportail », sur www.geoportail.gouv.fr (consulté le )
  6. Centre France, « Uranium - Quand le nucléaire avait le vent en poupe en Haute-Loire », sur www.leveil.fr (consulté le )
  7. « BILAN ENVIRONNEMENTAL - Sites miniers de la Haute-Loire », sur auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, Rapport, (consulté le )
  8. « L'enfer [K0335400] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le )
  9. « [K0335500] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le )
  10. « INPN - FSD Natura 2000 - FR8301080 - Gorges de l'Arzon - Description », sur inpn.mnhn.fr (consulté le )
  11. « INPN, ZNIEFF 830007985 - GORGES DE L'ARZON - Description », sur inpn.mnhn.fr (consulté le )