Apocryphe biblique

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On qualifie d’apocryphe (du grec ἀπόκρυφος / apókryphos, « caché ») un écrit « dont l'authenticité n'est pas établie  » (Littré). Dans le domaine biblique, l'expression désigne, à partir de la construction des canons, un écrit considéré comme non authentique par les autorités religieuses. L'acception du terme a pu être interprétée de différentes façons ; ainsi, Jérôme de Stridon nommait « apocryphes » les livres deutérocanoniques de l’Ancien Testament et les considérait comme non-canoniques. Le qualificatif « apocryphes » est donné par les protestants à certains textes appelés deutérocanoniques par les catholiques, qui se trouvent dans la Septante et la Vulgate mais pas dans la Bible hébraïque. Les livres de l’Ancien Testament que les catholiques nomment « apocryphes », sont dits « pseudépigraphes » par les protestants.

Est qualifié d’apocryphe un écrit dont on n’a pu certifier l’origine, sa découverte survenant après la publication des canons biblique, coranique et évangélique, son authenticité n’ayant fait l’objet d’aucun consensus. Les apocryphes de l'Ancien Testament constituent un ensemble de littérature sacrée principalement en langue orientale sémitique, hébraïque, syriaque, géorgienne, arménienne, persique, arabique, mais aussi en guèze et en grec, qui nous sont parvenus à l’ère du Ier siècle du christianisme et dont les récits remontent avant J-C. Ces écrits proviennent de sites archéologiques de Qumran, Nag Hamadi, Judée et Jordanie, et aujourd'hui répertoriés auprès de grandes bibliothèques (Matenadaran, British Muséum Oriental, du Vatican, et de France).

Les apocryphes constituent un ensemble d'anciens récits impliquant des interlocuteurs notoires comme Adam, Henoc, Noah et subséquents patriarches d’importance de la généalogie sacrée allé jusqu’au Messie. Ils remontent à une époque si reculée qu’on pourrait les confondre aux légendes. Rapportés d’une postérité à l’autre à la manière des troubadours, c’est-à-dire de bouche à oreille, puis recopiés par la diligence de scribes et copistes sur des parchemins. C’est un prodige qu'ils aient réussi à traverser le temps, sous la menace de certaines époques troubles, et on ne saurait quantifier combien se sont désagrégés en chemin jusqu’à aujourd’hui.

Histoire de la notion

Apocryphes et pseudépigraphes

Les apocryphes sont précieux pour étudier les formes littéraires comme le contexte de production des œuvres canoniques et pour connaître les mouvements religieux dissidents du judaïsme et du christianisme anciens.

Origène confond les deux notions :

« […] qui sont mis sous le nom des saints entendant par saints les personnages bibliques, et qui sont en dehors des « Écritures canoniques ». […] Nous n'ignorons pas, dit-il, que beaucoup de ces écritures secrètes ont été composées par des impies, de ceux qui font le plus haut sonner leur iniquité, et que les hérétiques font grand usage de ces fictions : tels les disciples de Basilide. En règle générale, nous ne devons pas rejeter en bloc, ce dont nous pouvons tirer quelque utilité pour l'éclaircissement des saintes Écritures. C'est la marque d'un esprit sage de comprendre et d'appliquer le précepte divin : « Éprouvez tout, retenez ce qui est bon » » (Origène, In Matth. Comm., Ser XXVIII, t XIII col 1637).

Le doute sur l'authenticité va de pair avec le doute sur l'inspiration et est à l'origine de la construction des canons par une autorité, car c'est le critère invoqué pour justifier de l'introduction ou du rejet d'un texte dans le canon. Le critère d'authenticité dépend donc, comme le montre Origène, de la confiance du lecteur à l'égard de cette autorité.

Les apocryphes sont toutefois à distinguer des pseudépigraphes, qui sont des œuvres dont on ne peut assurer l'origine, ou attribuées à une personne dont on sait qu'il est impossible qu'elle les ait écrites elle-même. L'exégèse moderne a montré que c'est le cas de plusieurs textes canoniques.

Livres deutérocanoniques (apocryphes dans le protestantisme)

Deutérocanonique (du grec δευτερος, deuxième) signifie « entré secondairement dans le canon », ce qui n'implique pas une hiérarchisation du degré d'inspiration.

L'Église catholique nomme apocryphes les textes qu'elle n'a pas retenus dans son canon tandis que les Églises issues de la Réforme les nomment pseudépigraphes. En ce qui concerne les écrits de l'Ancien Testament, elle nomme deutérocanoniques ceux que les Églises protestantes nomment apocryphes.

Cette différence tient au fait que le christianisme a d'abord tenu pour inspirée la Septante qui contient de nombreux livres qui n'étaient pas dans la Bible Hébraïque. Au XVIe siècle, les humanistes comme Didier Érasme et Jacques Lefèvre d'Étaples, ainsi que les protestants reviennent au texte hébreu là où Jérôme avait compilé les sources grecques et hébraïques. Catholiques et orthodoxes font valoir que le canon court, retenu par les Églises réformées, a été fixé par des docteurs juifs au synode de Jamnia, après l'apparition du christianisme et en réaction contre lui. Les livres deutérocanoniques du Nouveau Testament sont très généralement acceptés par les Églises chrétiennes. Voir l'article spécifique Livres deutérocanoniques

Utilisation des apocryphes

Rôle des apocryphes chrétiens dans la vie ecclésiale

Si certain apocryphes chrétiens sont exclus d'utilisation par la « Grande Église »[1] pour des raisons théologiques, certains, en dépit même de leur éventuelle condamnation, ont joué un rôle non négligeable dans la vie ecclésiale. Ainsi une étude de la savante Els Rose[2] a démontré que le Moyen Âge occidental a utilisé des traditions apocryphes dans ses liturgies de commémoration des apôtres.

De même, certaines Églises produisent des traditions apocryphes pour fonder leurs légitimités apostoliques. Ainsi les Actes de Barnabé[3] sont ils produits à la fin du Ve siècle pour défendre l'auto-céphalie de l'Église de Chypre[4]. En ce qui concerne l'Église de Rome, si elle n'est pas à l'origine des apocryphes du deuxième siècle relatant les missions de Pierre et Paul à Rome[5], elle fusionne ces traditions pour produire des textes mentionnant le martyre des apôtres le même jour[6].

Le Coran et les apocryphes chrétiens

Le Coran partage avec les apocryphes chrétiens de nombreuses scènes de vie de Marie et d’enfance de Jésus :

  • la consécration de Marie dans la Sourate III, La famille de 'Îmran, 31 et le Proto-évangile de Jacques,
  • la vie de Marie au Temple dans la Sourate III, La famille de 'Îmran, 32 et la Sourate XIX, Marie, 16 et le Proto-évangile de Jacques,
  • le tirage au sort pour la prise en charge de Marie dans la Sourate III, La famille de ‘Imran, 39 et le Proto-évangile de Jacques,
  • la station sous un palmier dans la Sourate XIX, Marie, 23 et l'Évangile du pseudo-Matthieu…,
  • Jésus parle au berceau dans la Sourate III, La famille de ‘Imran, 41 et la Sourate XIX, Marie, 30 et l'Évangile arabe de l’Enfance,
  • Jésus anime des oiseaux en argile dans la Sourate III, La famille de ‘Imran, 43 et la Sourate V, La Table, 110 et l'Évangile de l’Enfance selon Thomas

Recherche contemporaine

Problème de vocabulaire

Chez les auteurs contemporains nous pouvons distinguer, sommairement, deux écoles quant à la compréhension de la notion d'apocryphes :

  • Les partisans d'une dichotomie entre Apocryphes du Nouveau Testament et Apocryphes de l'Ancien Testament.
  • Les partisans d'une distinction entre apocryphes juifs, parfois appelées écrits intertestamentaires, et apocryphes chrétiens.

Les premiers pourraient être qualifiés de plus « conservateurs » dans la mesure où l'utilisation de la notion d'apocryphes du Nouveau Testament est issu du travail de compilation des philologues des XVIIe-XIXe siècle, qui ont constitué des grandes éditions d'apocryphes du Nouveau Testament[7].

Un article de Éric Junod l'un des fondateurs de l'Association pour l'étude de la littérature apocryphe chrétienne (AELAC) explique la raison du passage à l'appellation Littérature Apocryphe Chrétienne par rapport à celle d'apocryphes du Nouveau Testament [8]:

  • L'expression Apocryphes du Nouveau Testament laisse entendre que ces textes entretiennent un rapport étroit et nécessaire avec les textes du Nouveau Testament, rapport « qui peut être envisagé sous l'angle du plagiat, de la compétition, de l'opposition, du complément ou de l'errance [9]». Elle implique un pré supposé théologique.
  • L'expression Apocryphes du Nouveau Testament rattache les apocryphes à un corpus « défini, stable et daté[10] ». Or les apocryphes ne constituent pas pour la part un tel corpus, défini, stable et daté.
  • L'expression Apocryphes du Nouveau Testament rattache ces textes à des genres littéraires et pensées théologiques particuliers, ceux du Nouveau Testament. Or les apocryphes proposent des genres littéraires et des pensées théologiques plus diverses.
  • L'expression Apocryphes du Nouveau Testament rattache ces textes à une littérature normative et sainte. Or tous les apocryphes ne sont pas nécessairement déterminés par cette littérature.
  • En entretenant l'idée que le rapport au Nouveau Testament est déterminant, l'expression Apocryphes du Nouveau Testament nuit à la lecture et à l'interprétation de ces textes.

L'expression Littéraire apocryphes chrétiennes est donc préférée par cette association à Apocryphes du Nouveau Testament. Cette littérature est définie sommairement dans la présentation de l'association[11] :

« L'Association pour l'étude de la littérature apocryphe chrétienne, fondée en 1981, a pour but l'édition critique, la traduction et le commentaire de tous les textes pseudépigraphiques ou anonymes d'origine chrétienne qui ont pour centre d'intérêt des personnages apparaissant dans les livres bibliques ou qui se rapportent à des événements racontés ou suggérés par ces livres.

L'Association regroupe tous les chercheurs qui préparent l'édition d'un écrit apocryphe pour la Series apocryphorum du Corpus christianorum »

À l'inverse certains chercheurs, notamment dans le monde germanophone, refusent une définition aussi large de la notion d'apocryphes. Pour eux, le principal problème d'une telle définition est la confusion avec d'autres genres littéraires de l'antiquité chrétienne, et notamment le genre hagiographique[12].

Les membres de cette école se rapprochent alors de la notion d'« Apocryphes du Nouveau Testament », telle qu'on la trouve définie dans les travaux précurseurs de Fabricius, Tischendorf et James[13]. Ainsi le rapport entre textes canoniques et textes apocryphes est décrit par Jens Schröter[14] de la manière suivante :

« À l'intérieur de ces écrits nous n'avons pas affaire à des « textes concurrents » du Nouveau Testament, mais à des mises à jours (Fortschreibungen) et à des enjolivements de (Ausmalungen) de la substance (Stoffen) que l'on retrouve dans les textes devenus canoniques (die in den kanonisch werdenden Texten begegnen) »

On perçoit dans cette définition une relation avec les textes du Nouveau Testament que refusent les tenants de l'appellation Littérature apocryphe chrétienne. Ainsi, les tenants de l'appellation Apocryphes du Nouveau Testament maintiennent pour les apocryphes la quadripartition Évangiles / Lettres apostoliques / Actes d'Apôtres / Littérature apocalyptique[15].

Voilà donc une définition de la notion d'apocryphes par un membre de cette école[16] :

« « Apocryphe » est une désignation qui est utilisée pour ces textes (situés) dans les éditions modernes de textes non canoniques du christianisme antique, qui ne se retrouvent pas dans le canon du Nouveau Testament, mais qui sont nés en partie en parallèle à sa formation [au canon du Nouveau Testament[17]] et qui ne se laissent pas incorporés à d'autres corpus — comme notamment la littérature « scientifique » ou apologétique des Pères de l'Église ou des prétendus « Pères Apostoliques » — ou bien de façon moins censée. »

Listes d'apocryphes

Écrits intertestamentaires et manuscrits de Qumrân

Les apocryphes de l'Ancien Testament constituent un corpus de textes très variés de la littérature juive (mais qui nous sont essentiellement parvenus par l'intermédiaire du christianisme), du IIe siècle av. J.-C. à la fin du Ier siècle, qui n'ont pris place dans aucun canon.

Appelés aussi Écrits intertestamentaires, ne comprennent pas les écrits de Qumrân (André Dupont-Sommer les y incluait), ni les écrits philosophiques hellénistiques, les targoums et les écrits rabbiniques :

  • Livre des Jubilés
  • Martyre d'Isaïe
  • Oracles sibyllins
  • Paralipomènes de Jérémie
  • Pièges de la femme
  • Psaumes de Salomon
  • Questions d'Esdras
  • Règle de la Communauté
  • Règle annexe de la Communauté
  • Règlement de la guerre
  • Rouleau du Temple
  • Testament d'Abraham Testament des Patriarches[18]
  • Testament d'Aser
  • Testament de Benjamin
  • Testament de Dan
  • Testament de Gad
  • Testament d'Isaac
  • Testament d'Issachar
  • Testament de Jacob
  • Testament de Jérémie
  • Testament de Job
  • Testament de Joseph
  • Testament de Lévi
  • Testament de Moïse
  • Testament de Nephtali
  • Testament de Ruben
  • Testament de Salomon[18]
  • Testament de Siméon
  • Testament de Zabulon
  • Testimonia

Écrits apocryphes chrétiens

Les accoucheuses, Zelemi (de dos) et Salomé (de face) sont décrites dans les Évangiles apocryphes. Détail de La Nativité de Robert Campin (1420-1425)

Il s'agit d'un ensemble, lui aussi très hétérogène, de textes dont les dates de rédaction sont variables et qui se situent parfois en marge du christianisme orthodoxe. Certains peuvent témoigner de tendances judéo-chrétienne et gnostique.

Bibliographie

Écrits

  • Le Livre de Adam ou Vie de Adam existe en langue syriaque et arabe à la Bibliothèque du Vatican, et la Vie de Adam et Ève, traduite du grec et du latin et publiée en fin 18e siècle, ont tous l’apparence d’une origine hébraïque. Le livre du Combat d’Adam et Ève se trouve intégralement en ge'ez, Gadla Adan wa Hewan, au British Museum Oriental sous Mss 751, dont la transcription des noms est conforme à l’arabe. Ce récit du combat d’Adam et Ève contre satan relate des faits connus au Qu’ran (Coran) et à la Bible, et corrobore presque intégralement avec d’autres apocryphes tels que la Caverne des trésors (syriaque et arabique), les Mystères cachés des livres de Seth (syriaque), le Livre de la pénitence d’Adam (géorgien et arménien), l’Entretien d’Adam avec son fils Seth (syriaque), le Yaschar ou Livre du Juste (hébraïque), autant avec les Chronologies sacrées d’historiens réputés tels que Tabari, Flavius, Mas’udi, St Ephrem, etc. Certaines dates divergent d’un récit à l’autre comme on le voit aussi dans la transcription de certains noms.
  • André Dupont-Sommer et Marc Philonenko (dirs.), La Bible. Écrits intertestamentaires, éd. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, no 337, 1987. Ce volume contient les textes suivants :
    • Écrits qoumrâniens : Règle de la Communauté - Rouleau du Temple - Écrit de Damas - Règlement de la Guerre - Hymnes - Psaumes pseudo-davidiques - Commentaires bibliques - Apocryphe de la Genèse - Fragments importants divers.
    • Pseudépigraphes de l'Ancien Testament : Hénoch - Jubilés - Testaments des douze Patriarches - Psaumes de Salomon - Testament de Moïse - Martyre d'Isaïe - Oracles sibyllins - Apocalypse grecque de Baruch - Livre des secrets d'Hénoch - Livre des Antiquités bibliques - Quatrième livre d'Esdras - Apocalypse syriaque de Baruch - Joseph et Aséneth - Testament de Job - Testament d'Abraham - Apocalypse d'Abraham - Paralipomènes de Jérémie - Vie grecque d'Adam et Ève - Apocalypse d'Élie.
  • Jean-Pierre Mahé et Paul-Hubert Poirier (dirs.), Écrits gnostiques. La bibliothèque de Nag Hammadi, éd. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, (ISBN 2070113337)
  • François Bovon et Pierre Geoltrain (éds.), Écrits apocryphes chrétiens, vol. I, éd. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, no 442, 1997. Le volume I contient les textes suivants :
    • Sur Jésus et Marie : Prédication de Pierre - Évangile selon Thomas - Évangile secret de Marc - Protévangile de Jacques - Évangile de l'enfance du pseudo-Matthieu - Livre de la nativité de Marie - Dormition de Marie du pseudo-Jean - Histoire de l'enfance de Jésus - Vie de Jésus en arabe - Évangile de Pierre - Questions de Barthélemy - Livre de la résurrection de Jésus-Christ par l'apôtre Barthélemy - Épître des apôtres - Fragments évangéliques
    • Visions et révélations : Ascension d'Isaïe - Apocalypse d'Esdras - Apocalypse de Sedrach - Vision d'Esdras - Cinquième livre d'Esdhas - Sixième livre d'Esdras - Odes de Salomon - Apocalypse de Pierre - Apocalypse de Paul - Livre de la révélation d'Elkasaï
    • Sur Jean-Baptiste et les apôtres : Actes d'André - Actes de Jean - Actes de Pierre - Actes de Paul - Actes de Philippe - Actes de Thomas - Doctrine de l'apôtre Addaï - Légende de Simon et Théonoé - Éloge de Jean-Baptiste - Correspondance de Paul et de Sénèque.
  • Pierre Geoltrain et Jean-Daniel Kaestli (éds.), Écrits apocryphes chrétiens, vol. II, éd. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, no 516, 2005. Le volume II contient les textes suivants :
    • Sur Jésus et d'autres figures évangéliques : Évangile selon Marie - Histoire de Joseph le charpentier - Dialogue du paralytique avec le Christ - Sur le sacerdoce du Christ ou Confession de Théodose - Homélie sur la vie de Jésus et son amour pour les apôtres - Livre du coq - Assomption de Marie ou Transitus grec «R» - Évangile de Nicodème ou Actes de Pilate - Rapport de Pilate - Réponse de Tibère à Pilate - Comparution de Pilate - Déclaration de Joseph d'Arimathée - Lettre de Pilate à l'empereur Claude - Vengeance du Sauveur - Mort de Pilate.
    • Sur les apôtres : Vies des prophètes - Listes d'apôtres et de disciples - Actes d'André et Matthias - Actes de Pierre et André - Martyre de Matthieu - Martyre de Marc l'évangéliste - Actes de Timothée - Actes de Tite - Actes de Barnabé - Actes de Thaddée - Martyre de Thaddée arménien - Actes de Jean à Rome - Passion de Pierre (dite du pseudo-Linus) - Passion de Jacques frère du Seigneur - Passion de Philippe - Passion de Jacques frère de Jean - Passion de Barthélemy - Passion de Matthieu - Passion de Simon et Jude - Prédication de Barthélemy dans la ville de l'Oasis et martyre de Bathélemy - Actes de Matthieu dans la ville de Kahnat et martyre de Matthieu en Parthie - Prédication de Jacques fils de Zébédée et martyre de Jacques fils de Zébédée - Martyre de Luc.
    • Visions et révélations : Première Apocalypse apocryphe de Jean - Apocalypse de Thomas - Oracles sibyllins. Lettres : Lettre de Paul aux Laodicéens - Lettre de Jésus-Christ sur le dimanche - Lettre de Lentulus - Épître du pseudo-Tite. Roman pseudo-clémentin : Homélies - Reconnaissances.
  • La collection de Brepols Corpus Christianorum Series Apocryphorum a vocation à rassembler des éditions critiques de textes apocryphes chrétiens. C'est donc une collection principalement à destination des chercheurs (certains textes sont traduits, mais pas tous). À noter que les chercheurs peuvent avoir encore à se référer à d'autres éditions, plus anciennes, car la collection Corpus Christianorum Series Apocryphorum est loin de couvrir tout le champ des apocryphes chrétiens.
  • En revanche la collection Collection de Poche de l'AELAC est à destination du grand public. Ne sont données que des traductions et des notes allégées. Il n'y a pas d'apparat critiques.
  • La liste la plus à jour des Écrits Apocryphes se trouve dans deux Clavis, utilisée par les chercheurs en ce domaine :
    • Maurice Geerard, Clavis Apocryphi Novi Testamenti, Brepols, 1992, pour les textes se rapportant aux personnages du Nouveau Testament.
    • Jean-Claude Haelewyck, Clavis Apocryphi Veteris Testamenti, Brepols, 1998, pour les textes se rapportant aux personnages de l'Ancien Testament.

Ces ouvrages ne sont pas exhaustifs : des textes ont pu être découverts ou édités depuis leur parution.

Études

  • Robert Graves et Raphael Patai, Les mythes hébreux, éd. Fayard, Paris, 1987 (éd. origin. en anglais 1964)
  • Les Apocryphes chrétiens des premiers siècles, mémoire et traditions, collectif, éd. Desclée de Brouwer, mai 2010, N° (ISBN 2220061019) (analyse sur nonfiction.fr)
  • Jean-Daniel Kaestli et Daniel Marguerat (dir.), Le Mystère apocryphe. Introduction à une littérature méconnue, Genève, éd. Labor et Fides, coll. Essais bibliques, no 26, 1995, (ISBN 2-8309-0770-1) (extraits en ligne)
  • David Sidersky, Les Origines des légendes musulmanes dans le Coran et dans les vies des prophètes, Geuthner, Paris, 1933.
  • Geneviève Gobillot, article « Apocryphes de l'Ancien et du Nouveau Testament » in M. Ali Amir-Moezzi (dir.) Dictionnaire du Coran, éd. Robert Laffont, 2007, p. 57-63.

Notes et références

  1. « Aux alentours de l'an 100, émergent ainsi déjà, si l'on peut dire, les éléments d'une « Grande Église », celle des chrétiens d'origine païenne, et d'une « Petite Église », celle des chrétiens d'origine juive » ; Simon Claude Mimouni, Le judéo-christianisme ancien: essais historiques, éd. Cerf, 1998, p. 88
  2. Els ROSE, Ritual Memory: The Apocryphal Acts and Liturgical Commemoration in the Early Medieval West (c. 500-1215), Turnhout, Brill, 2009.
  3. Enrico Norelli (trad.), Actes de Barnabé, dans Écrits apocryphes chrétiens (t. 2), Paris : Gallimard, 2005, p. 619-642
  4. Étienne Decrept, « L'arrière-plan liturgique et ecclésial des Actes d'Ignace », in Revue d'études augustiniennes et patristiques, vol. 49, t.1, 2003, p. 163 lire en ligne
  5. Gérard POUPON (éd. et trad.) Actes de Pierre, dans Écrits apocryphes chrétiens (t. 1), Paris : Gallimard, 1997, p. 1041-1114 et Willy RORDORF (éd. et trad.) Actes de Paul, dans Écrits apocryphes chrétiens (t. 1), Paris : Gallimard, 1997, p. 1117-1177.
  6. Par exemple la passion dite du Pseudo-Marcellus : recension brève Passio sanctorum apostolorum Petri et Pauli dans Richard LIPSIUS (éd.), Acta apostolorum apocryphorum (t. 1), Hildesheim et New York, Georg Olms Verlag, 1972 (rééd. 1891), p. 116-177 ; recension longue Acta Petri et Pauli dans Richard LIPSIUS, Acta apostolorum apocryphorum (t. 1), Hildesheim et New York, Georg Olms Verlag, 1972 (rééd. 1891), p. 178-222. Voir également Gérard POUPON, « Les actes de Pierre et les remaniements » dans Haase WOLFGANG (éd.) Aufstieg und Niedergang der römischen Welt 25.6, Berlin, Walter de Gruyter, p. 4361-4383.
  7. Notamment, Johann, Albert, FABRICIUS, Codex Apocryphi Novi Testamenti, Hambourg, Sumptu Viduae Benjam. Schilleri & Joh. Christoph. Kisneri, 1719.
  8. Éric JUNOD, « "apocryphes du Nouveau Testament" : une appellation erronée et une collection artificielle », dans Apocrypha 3, 1992, p. 17-46.
  9. idem, p. 23.
  10. idem, p. 25.
  11. Page d'accueil de l'AELAC
  12. Jens Schröter, « Die apocryphen Evangelien und die Entstehung des neutestamentlichen Kanons », dans Jörg Frey et Jens Schröter, Jesus in apocryphen Evangelienüberlieferungen, Mohr Siebeck, p. 36
  13. Jens Schröter, « Die apocryphen Evangelien und die Entstehung des neutestamentlichen Kanons », dans Jörg Frey et Jens Schröter, Jesus in apocryphen Evangelienüberlieferungen, Mohr Siebeck, p. 37
  14. Jens Schröter, « Die apocryphen Evangelien und die Entstehung des neutestamentlichen Kanons », dans Jörg Frey et Jens Schröter, Jesus in apocryphen Evangelienüberlieferungen, Mohr Siebeck, p. 38
  15. Jens Schröter, « Die apocryphen Evangelien und die Entstehung des neutestamentlichen Kanons », dans Jörg Frey et Jens Schröter, Jesus in apocryphen Evangelienüberlieferungen, Mohr Siebeck, p. 39-40
  16. Jens Schröter, « Die apocryphen Evangelien und die Entstehung des neutestamentlichen Kanons », dans Jörg Frey et Jens Schröter, Jesus in apocryphen Evangelienüberlieferungen, Mohr Siebeck, p. 39
  17. N.d.T
  18. a b c d e et f http://www.filbluz.ca/biblio.php
  19. Apocryphes : Histoire de Joseph le Charpentier.
  20. Apocryphes : Évangile de la nativité de Marie.

Voir aussi

Articles connexes

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