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Équipe de France féminine de football à la Coupe du monde 2015
Drapeau de la France

Fédération Fédération française de football

Class. FIFA / Elo 3e
Organisateur(s) Drapeau du Canada Canada
Participation 3e
Meilleure performance 4e place (CDM 2011)
Sélectionneur Philippe Bergeroo
Capitaine Wendie Renard
Meilleur buteur Eugénie Le Sommer
Marie-Laure Delie (3)
Maillots

Domicile

Extérieur
Équipe de France féminine de football à la Coupe du monde

L'équipe de France féminine de football participe à la Coupe du monde de 2015 organisée au Canada du 6 juin au Modèle:Date sport. Située à la 3e place au classement mondial de la FIFA avant la compétition, elle fait partie des favorites mais se fait éliminer lors des quarts de finale face à l'Allemagne, alors meilleure nation mondiale.

Opposées à l'Autriche, la Bulgarie, la Finlande, la Hongrie et le Kazakhstan lors de la phase de qualification, les Bleues accèdent aisément à la compétition en finissant premières de leur groupe, avec dix victoires en dix matchs. À l'occasion de la phase de groupes, l'équipe de Philippe Bergeroo se retrouve en compagnie de l'Angleterre, sixième nation mondiale, ainsi que du Mexique et de la Colombie. Malgré une défaite face aux Colombiennes, l'équipe de France termine à la première place du groupe puis bat la Corée du Sud en huitièmes de finale sur le score de trois buts à zéro. En quarts de finale, elle affronte l'Allemagne, première nation mondiale. Ce match entre deux favoris de la compétition est dominé par les Françaises qui ouvrent la marque grâce à Louisa Nécib, mais les Allemandes égalisent en fin de match sur un pénalty litigieux et remportent finalement la rencontre aux tirs au but.

En dépit de cette élimination, la milieu de terrain Amandine Henry reçoit à la fin de la compétition le Ballon d'Argent Adidas derrière l'Américaine Carli Lloyd.

Préparation de l'évènement[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Philippe Bergeroo en 2015
Philippe Bergeroo est nommé sélectionneur de l'équipe de France en juillet 2013.

Les qualifications pour la Coupe du monde 2015 débutent deux mois après l'Euro 2013, lors duquel les Françaises font figure de favorites, ce statut étant appuyé par des résultats solides lors des matchs précédant le tournoi[1]. Cependant, elles sont éliminées en quarts de finale par le Danemark, suite notamment à des problèmes d'efficacité offensive récurrents[2]. Quelques jours après cette élimination, Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football, annonce que le sélectionneur des Bleues Bruno Bini est remplacé par Philippe Bergeroo ; ce dernier a pour objectif de « qualifier cette équipe pour la Coupe du monde et derrière essayer d'accrocher une médaille avec cette génération », tout en travaillant « cette animation offensive »[3],[4].

Qualification[modifier | modifier le code]

Sur chaque continent sont organisés des éliminatoires afin de déterminer les équipes qui participeront à la Coupe du monde. Le règlement de ces qualifications est décidé par les confédérations[5].

Groupe de qualification[modifier | modifier le code]

Carte des équipes ayant pris part aux qualifications européennes pour la Coupe du monde féminine de football 2015.
Carte des équipes prenant part aux qualifications de la zone Europe : celles du groupe de la France sont en bleu clair.

En Europe, quarante-deux équipes se disputent les huit places qualificatives pour la compétition (quatre équipes ayant été éliminées lors d'un tour préliminaire[6]). Les nations sont réparties en sept groupes de six équipes. Le premier de chaque groupe est directement qualifié pour la Coupe du monde, tandis que les quatre meilleurs deuxièmes disputeront des matchs de barrage pour connaître le huitième et dernier qualifié[7]. En tant que tête de série, la France évite les meilleures nations européennes (l'Allemagne, la Suède, l'Angleterre, la Norvège, l'Italie et le Danemark)[8].

Le tirage au sort a lieu le Modèle:Date sport au siège de l'UEFA à Nyon[9]. Les Françaises se retrouvent dans un groupe composé de la Finlande, de l'Autriche, de la Hongrie, de la Bulgarie et du Kazakhstan[10]. Les Bleues sont les favorites de la poule, tandis que la Finlande devrait être l'adversaire le plus difficile à battre[11],[12].

La capitaine française Wendie Renard lors du match Autriche – France
La capitaine des Bleues Wendie Renard (à droite) lors du match Autriche – France, durant lequel elle marqua le troisième but français.

La France commence les éliminatoires par une série de trois matchs à l'extérieur. D'abord, face au Kazakhstan, les joueuses débutent idéalement la rencontre grâce à quatre buts marqués lors de la première mi-temps. En seconde période, les Françaises continuent à attaquer à l'initiative de Wendie Renard et Louisa Nécib mais se heurtent à une défense kazakhe plus regroupée, et le score en restera finalement à quatre buts à zéro[13],[14]. Un mois plus tard, l'équipe de Philippe Bergeroo se déplace en Autriche. Elle mène trois buts à zéro après une heure de jeu, mais les Autrichiennes vont réduire l'écart quelques minutes plus tard. La fin de match est un peu plus compliquée mais les Bleues s'imposent à nouveau[15],[16]. Pour son troisième match, l'équipe de France affronte la Bulgarie à Lovetch. Supérieures dans tous les compartiments de jeu, les Françaises mettent quatre buts dans les dix premières minutes, et s'imposent finalement dix buts à zéro malgré une baisse de régime lors de la deuxième mi-temps[17],[18]. Il faut remonter à 2009 et un match face à l'Estonie pour voir les Françaises s'imposer par au moins dix buts d'écart[18].

L'attaquante des Bleues Eugénie Le Sommer lors du match Autriche – France
L'attaquante française Eugénie Le Sommer, ici face à l'Autriche, a inscrit un quadruplé lors de la réception de la Bulgarie.

Une série de quatre matchs à domicile débute ensuite pour la France. Le premier est le match retour face à la Bulgarie, qui commence très bien pour les Bleues avec cinq buts marqués au bout de onze minutes[19]. Les joueuses vont petit à petit se relâcher au fil de la rencontre, mais vont finalement s'imposer quatorze à zéro grâce notamment à un quadruplé de Gaëtane Thiney et d'Eugénie Le Sommer[20],[21]. Il s'agit de la plus large victoire de l'histoire de l'équipe de France féminine, à égalité avec un match datant de 1998 face à l'Algérie[22]. Les Françaises retrouvent ensuite le Kazakhstan ; comme lors de la précédente confrontation entre les deux équipes, la France débute bien et mène par cinq buts à zéro à la mi-temps, mais là encore les joueuses kazakhes vont se regrouper et les Bleues ne marqueront que deux buts en seconde période[23],[24]. Les joueuses de Philippe Bergeroo continuent leur série d'invincibilité avec une nouvelle victoire 3-1 face à l'Autriche, obtenue grâce à trois buts marqués avant la mi-temps. Mais, comme lors du match aller, la deuxième période est plus compliquée et les Autrichiennes réduisent l'écart. Les Françaises vont finalement parvenir à garder l'avantage à la faveur de plusieurs parades de la gardienne Sarah Bouhaddi[25],[26]. Lors de la quatrième rencontre à domicile, l'équipe de France reçoit la Hongrie à Besançon. Les Bleues s'imposent logiquement par quatre buts à zéro dans un match marqué par le premier but d'Amel Majri avec la France pour sa première sélection[27],[28].

Le match retour face aux Hongroises, le premier de la saison 2014-2015[29], voit une nouvelle fois la domination des Françaises qui s'imposent sur le score de quatre buts à zéro[30]. Dans cette rencontre, la capitaine hongroise Angéla Smuczer marqua le seul but contre son camp en faveur de l'équipe de France lors des qualifications[31]. Les deux derniers matchs de qualification ont lieu en septembre 2015 face à la Finlande. Lors du match aller en Finlande, les Bleues s'imposent deux buts à zéro sans difficulté, avec cependant un certain manque de réalisme[32]. Grâce à cette victoire, elles sont assurées de finir premières de leur groupe et valident ainsi leur qualification pour la phase finale de la Coupe du monde[33]. Pour le match retour, les Finlandaises peuvent encore espérer se qualifier pour les barrages en faisant un match nul. Ce sont elles qui ouvrent le score à la suite d'une mauvaise relance de Sarah Bouhaddi, mais les Françaises reviennent peu avant la mi-temps et remportent finalement le match par trois buts à un[34],[35].

Classement du groupe G
Rang Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff Résultats (▼ dom., ► ext.)
1 France 30 10 10 0 0 54 3 +51 Autriche 4-0 3-1 1-3 4-3 5-1
2 Finlande 21 10 7 0 3 27 9 +18 Bulgarie 1-6 0-8 0-10 0-7 1-1
3 Autriche 21 10 7 0 3 31 14 +17 Finlande 2-1 4-0 0-2 4-0 1-0
4 Hongrie 12 10 4 0 6 20 25 -5 France 3-1 14-0 3-1 4-0 7-0
5 Kazakhstan 4 10 1 1 8 8 30 -22 Hongrie 0-3 4-0 0-4 0-4 4-1
6 Bulgarie 1 10 0 1 9 3 62 -59 Kazakhstan 0-3 4-1 0-2 0-4 1-2

     Équipe qualifiée ; Pts = points ; J = joués ; G = gagnés ; N = nuls ; P = perdus ;
Bp = buts pour ; Bc = buts contre ; Diff = différence de buts.

Statistiques individuelles[modifier | modifier le code]

Gaëtane Thiney lors du match Autriche – France
Gaëtane Thiney est la meilleure buteuse française lors des qualifications, avec 13 buts marqués.

Au total, 28 joueuses ont été utilisées par Philippe Bergeroo. Seule la milieu de terrain Louisa Nécib a disputé l'intégralité des dix rencontres, soit 900 minutes de jeu, suivie par la défenseure Sabrina Delannoy avec 799 minutes de jeu, et la gardienne de but Sarah Bouhaddi qui en a joué 720. Sur les 54 buts marqués lors de ces éliminatoires, 13 ont été marqués par Gaëtane Thiney, soit près d'un quart, et neuf l'ont été par Marie-Laure Delie. Trois cartons jaunes ont été donnés, dont deux contre la défenseure Wendie Renard, tandis qu'aucune joueuse n'a reçu de carton rouge. Ces qualifications ont permis à plusieurs françaises d'honorer leur première sélection en équipe de France, comme Amel Majri lors de la réception de la Hongrie, match pendant lequel elle marqua également son premier but avec les Bleues[36].

Préparatifs[modifier | modifier le code]

La phase de préparation de l'équipe de France débute en octobre 2014 et se termine le Modèle:Date sport, soit trois jours avant le premier match des Bleues lors du mondial[38].

Matchs amicaux[modifier | modifier le code]





La préparation est composée de plusieurs matchs amicaux. Le premier a lieu un peu plus d'un mois après la fin des qualifications pour la Coupe du monde, face à l'Allemagne, alors deuxième nation mondiale[39]. Les Françaises, solides en défense et assez réalistes en attaque, remportent le match sur le score de deux buts à zéro : il s'agit d'un résultat historique car c'est la première fois que l'équipe de France féminine s'impose en Allemagne, et cela faisait plus de 14 ans que les Allemandes ne s'étaient pas inclinées par plus d'un but d'écart sur leur sol[40],[41]. Cette rencontre a été très bien maîtrisée par les Bleues, qui n'ont été quasiment jamais inquiétées par leurs adversaires ; les deux buts ont été marqués assez rapidement (à la 17e minute grâce à un contre son camp, puis à la 20e minute par Élodie Thomis) et les joueuses ont ensuite géré leur avance sans difficultés[39].

Deux rencontres amicales sont ensuite prévues en novembre 2014. Tout d'abord, les Françaises s'imposent 2-1 face à la Nouvelle-Zélande, une équipe solide mais qui n'a pas vraiment réussi à inquiéter les joueuses de Philippe Bergeroo, le but marqué par les Néo-Zélandaises étant lié à un manque de concentration en toute fin de match[42]. Lors de celui-ci, à la faveur d'un léger remaniement opéré par le sélectionneur français, l'attaquante Kadidiatou Diani s'illustre en marquant un but lors de sa première sélection[43].
Quatre jours plus tard, pour leur dernier match de l'année 2014, les Bleues affrontent le Brésil, contre qui leur bilan s'élève à quatre matchs nuls pour autant de confrontations[44]. Cette fois-ci, les Françaises s'imposent 2-0 grâce à des buts d'Eugénie Le Sommer en première période et de Kenza Dali en deuxième mi-temps, en ayant dominé le match du début à la fin[45].

En février 2015, l'équipe de France reçoit les États-Unis, alors 2e nation au classement FIFA. La rencontre débute sur un rythme élevé, avec plusieurs occasions de but de la part des deux formations ; cependant, les meilleures actions sont l'œuvre des Françaises, même si celles-ci ne parviennent pas à marquer[46],[47]. Les Bleues font la différence en début de seconde période, en marquant deux buts en deux minutes par Eugénie Le Sommer et Jessica Houara-d'Hommeaux. En fin de match, les Américaines se montrent plus menaçantes, mais elles ne réussissent pas à surprendre la défense tricolore et la gardienne Sarah Bouhaddi qui s'illustre notamment en arrêtant un penalty[48]. Il s'agit de la première victoire des Françaises face aux États-Unis en match officiel[Note 1],[49].

Cette série de victoires face à des adversaires de qualité permet aux Françaises de monter sur la troisième marche du classement FIFA, et de faire de l'équipe de France l'une des favorites pour la Coupe du monde[50].

Algarve Cup[modifier | modifier le code]




Sélection des joueuses[modifier | modifier le code]

http://www.eurosport.fr/football/coupe-du-monde-feminine/2019/coupe-du-monde-feminine-2015-ossature-ol-psg-pour-les-bleues-au-canada_sto4688733/story.shtml

Derniers matchs de préparation[modifier | modifier le code]



Joueurs et encadrement technique[modifier | modifier le code]

Effectif et encadrement de l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2015[51]
Joueurs     Encadrement technique
P. Nom Date de naissance Sél. But(s) Club Depuis
1 G Deville, CélineCéline Deville  (33 ans) 65 0 FCF Juvisy Essonne 2002
16 G Bouhaddi, SarahSarah Bouhaddi  (28 ans) 99 0 Olympique lyonnais 2004
21 G Gérard, MélineMéline Gérard  (25 ans) 1 0 Olympique lyonnais 2015


2 D Renard, WendieWendie Renard Capitaine  (24 ans) 71 16 Olympique lyonnais 2011
3 D Boulleau, LaureLaure Boulleau  (28 ans) 62 0 Paris Saint-Germain FC 2005
4 D Georges, LauraLaura Georges  (30 ans) 164 6 Paris Saint-Germain FC 2001
5 D Delannoy, SabrinaSabrina Delannoy  (29 ans) 26 1 Paris Saint-Germain FC 2012
8 D Houara-d'Hommeaux, JessicaJessica Houara-d'Hommeaux  (27 ans) 38 1 Paris Saint-Germain FC 2008
19 D Mbock Bathy Nka, GriedgeGriedge Mbock Bathy Nka  (20 ans) 9 0 En Avant de Guingamp 2013
20 D Butel, AnnaïgAnnaïg Butel  (23 ans) 8 0 FCF Juvisy Essonne 2013
22 D Majri, AmelAmel Majri  (22 ans) 9 1 Olympique lyonnais 2014


6 M Henry, AmandineAmandine Henry  (25 ans) 45 4 Olympique lyonnais 2009
7 M Dali, KenzaKenza Dali  (23 ans) 14 2 Paris Saint-Germain FC 2014
10 M Abily, CamilleCamille Abily  (30 ans) 151 29 Olympique lyonnais 2001
11 M Lavogez, ClaireClaire Lavogez  (20 ans) 13 1 Montpellier HSC 2014
12 M Thomis, ÉlodieÉlodie Thomis  (28 ans) 121 32 Olympique lyonnais 2005
14 M Nécib, LouisaLouisa Nécib  (28 ans) 130 33 Olympique lyonnais 2005
15 M Bussaglia, ÉliseÉlise Bussaglia  (29 ans) 147 26 Olympique lyonnais 2003
23 M Hamraoui, KheiraKheira Hamraoui  (25 ans) 19 0 Paris Saint-Germain FC 2012


9 A Le Sommer, EugénieEugénie Le Sommer  (26 ans) 110 47 Olympique lyonnais 2009
13 A Diani, KadidiatouKadidiatou Diani  (21 ans) 7 1 FCF Juvisy Essonne 2014
17 A Thiney, GaëtaneGaëtane Thiney  (29 ans) 127 55 FCF Juvisy Essonne 2007
18 A Delie, Marie-LaureMarie-Laure Delie  (27 ans) 90 61 Paris Saint-Germain FC 2009


Sélectionneur
Sélectionneur(s) adjoint(s)
  • Thierry Asseloos
Préparateur(s) physique(s)
  • Frédéric Aubert
Entraîneur(s) des gardiens
Médecin(s)
  • Fabrice Bryand

Kinésithérapeutes-ostéopathes

  • Joël Barthe
  • Marianne Boussely

Légende

Mise à jour de l'effectif le 8 juillet 2015


Compétition[modifier | modifier le code]

Format et tirage au sort[modifier | modifier le code]

Les 24 équipes qualifiées pour la Coupe du monde sont réparties en quatre chapeaux de six équipes. Lors du tirage au sort, six groupes de quatre équipes sont formés, les quatre équipes de chaque groupe provenant chacune d'un chapeau différent[52]. Celles-ci s'affrontent une fois chacune : à la fin des trois journées, les deux premiers de chaque groupe sont qualifiés pour les huitièmes de finale, ainsi que les quatre meilleurs troisième de groupe[5].

En tant que quatrième nation mondiale au classement mondial FIFA, la France est placée dans le chapeau 1 en compagnie du Canada, des États-Unis, de l'Allemagne, du Japon et du Brésil, et évite ainsi ces équipes lors de la phase de groupes[53]. Le tirage au sort est effectué le Modèle:Date sport à Ottawa[54]. Les Bleues se retrouvent dans un groupe composé de l'Angleterre, la Colombie et le Mexique[55]. Il s'agit d'un tirage favorable pour les françaises, le seul adversaire relevé étant l'Angleterre, 7e nation au classement FIFA[56]. Cependant, même si Philippe Bergeroo confirme ce « tirage abordable », l'entraîneur de la France invite tout de même à « rester très prudent »[57].

Phase de groupes[modifier | modifier le code]

France – Angleterre[modifier | modifier le code]

Pour ce premier match dans la compétition, les Françaises affrontent l'Angleterre, qui est certainement l'adversaire le plus difficile de la poule[58]. Le sélectionneur Philippe Bergeroo confirme la difficulté qui attend les Bleues : « Cela va être un match difficile. [...] Elles sont 6es au classement FIFA. Il n'y a pas de grande différence entre le potentiel des deux équipes »[59].

Pour aborder cette rencontre, les deux sélections choisissent une formation en 4-4-2. Côté français, c'est l'équipe type qui est alignée, la seule incertitude étant le poste d'arrière gauche où Laure Boulleau est finalement titularisée[60]. L'entraîneur anglais Mark Sampson, quant à lui, propose une formation plus surprenante composée en réalité de cinq défenseuses, trois milieux défensives et deux attaquantes, afin de former un bloc défensif compact[61]. La tactique anglaise consiste surtout à bloquer les deux ailières françaises, Élodie Thomis et Louisa Nécib : en effet, du côté de la première, l'arrière gauche anglaise Claire Rafferty est placée derrière une autre arrière gauche, Lucy Bronze, afin d'empêcher les débordements de Thomis ; de l'autre côté, c'est Alex Scott, épaulée par la milieu de terrain Fara Williams, qui surveille Nécib[60].

Dès le début du match, les Anglaises mettent la pression sur la défense française et se contentent également d'attaquer malgré leur tactique défensive[61]. Les Françaises commencent à attaquer après quelques minutes de jeu, mais ont du mal à passer le bloc compact anglais. Ainsi, lors des vingt-cinq premières minutes, aucune action franche n'a eu lieu des deux côtés, même si l'équipe de Philippe Bergeroo conserve mieux le ballon[62]. Le seul but du match a lieu à la 29e minute : suite à une récupération de balle de Gaëtane Thiney, Eugénie Le Sommer frappe puissamment et trompe la gardienne Karen Bardsley, qui voit le ballon passer au ras de son poteau gauche[63]. Après ce but, les deux équipes s'observent pendant une dizaine de minutes, et la seule occasion anglaise est une frappe non cadrée de Katie Chapman suite à une sortie approximative de Sarah Bouhaddi. La première mi-temps est donc dominée par les Bleues, qui n'ont malgré tout pas réussi à se procurer beaucoup d'actions dangereuses[62].

En deuxième période, l'Angleterre passe dans une formation en 4-1-4-1 et essaie de profiter d'une baisse de régime des Françaises, qui laissent le ballon à leurs adversaires[62]. Cependant, les deux équipes ne parviennent pas à trouver la faille, les Bleues ayant décidé de gérer leur but d'avance, et l'équipe de Mark Sampson donnant l'impression de ne pas vouloir égaliser[60]. La France se procure tout de même quelques occasions au début de la mi-temps mais ne met pas en danger la gardienne adverse[61]. En toute fin de partie, les Anglaises se montrent dangereuses, d'abord avec une frappe non cadrée de Eniola Aluko à la 90e minute, puis dans le temps additionnel avec une talonnade de cette même joueuse en direction de Fran Kirby, interceptée de justesse par Laure Boulleau[58],[61].

Les Bleues s'imposent donc par un but à zéro lors de cette première journée. Le sélectionneur Philippe Bergeroo est satisfait de cette performance : « C'est toujours très, très intéressant de commencer une compétition par une victoire, on a bien maitrisé ce match face à une équipe regroupée derrière. Il faut que ça continue mais c'est une très belle entrée en matière »[58]. Cependant, malgré une nette domination, les Françaises ont eu des problèmes au niveau de l'efficacité en attaque[O 1] ; la défenseuse Laura Georges explique qu'il « n'était pas facile d'entrer dans cette compétition », et qu'il « y avait de la pression et des accrochages »[O 1].

France – Colombie[modifier | modifier le code]

Mexique – France[modifier | modifier le code]

Classement[modifier | modifier le code]

Classement du groupe F
Rang Équipe Pts J G N P Bp Bc Diff
1 France 6 3 2 0 1 6 2 +4
2 Angleterre 6 3 2 0 1 4 3 +1
3 Colombie 4 3 1 1 1 4 3 +1
4 Mexique 1 3 0 1 2 2 8 -6

     Équipes qualifiées ; Pts = points ; J = joués ; G = gagnés ; N = nuls ; P = perdus ;
Bp = buts pour ; Bc = buts contre ; Diff = différence de buts.

Phase finale[modifier | modifier le code]

Huitième de finale[modifier | modifier le code]

Quart de finale[modifier | modifier le code]

Statistiques[modifier | modifier le code]

Temps de jeu[modifier | modifier le code]

Temps de jeu des joueuses de l'équipe de France[37]
Place Nom Total
1 Sarah Bouhaddi 90 90 90 90 120 480
Wendie Renard 90 90 90 90 120 480
Laura Georges 90 90 90 90 120 480
Jessica Houara-d'Hommeaux 90 90 90 90 120 480
5 Camille Abily 90 90 70 77 120 447
6 Amandine Henry 90 27 90 90 120 417
7 Eugénie Le Sommer 81 90 63 74 90 398
8 Louisa Nécib 87 63 0 90 120 360
9 Laure Boulleau 90 90 78 90 0 348
10 Élodie Thomis 71 0 90 90 69 320
11 Marie-Laure Delie 0 13 90 84 101 288
12 Gaëtane Thiney 90 90 27 16 30 253
13 Amel Majri 0 0 90 0 120 210
14 Kenza Dali 19 77 0 0 0 96
15 Élise Bussaglia 9 63 20 0 0 92
16 Claire Lavogez 3 27 0 0 51 81
17 Kheira Hamraoui 0 0 0 13 19 32
18 Sabrina Delannoy 0 0 12 0 0 12
19 Kadidiatou Diani 0 0 0 6 0 6

Buteuses[modifier | modifier le code]

Buteuses de l'équipe de France[37]
Place Nom Buts Temps Adversaire
1 Marie-Laure Delie 3 288 Mexique, Corée du Sud (2)
2 Eugénie Le Sommer 3 398 Angleterre, Mexique (2)
3 Élodie Thomis 1 320 Corée du Sud
4 Louisa Nécib 1 360 Allemagne
5 Amandine Henry 1 417 Mexique

Passeuses décisives[modifier | modifier le code]

Passeuses décisives de l'équipe de France[37]
Place Nom Pass. dé. Temps Adversaire
1 Eugénie Le Sommer 2 398 Corée du Sud (2)
2 Amel Majri 1 210 Mexique
3 Gaëtane Thiney 1 253 Angleterre
4 Élodie Thomis 1 320 Mexique
5 Laure Boulleau 1 348 Corée du Sud

Bilan et après Coupe du monde[modifier | modifier le code]

Réactions[modifier | modifier le code]

Qualification pour les Jeux olympiques de 2016[modifier | modifier le code]

Audiences télévisuelles[modifier | modifier le code]

Audiences télévisuelles de l'équipe de France
Diffuseur Date Match Tour Téléspectateurs Part d'audience
W9 Modèle:Date sport France - Angleterre Groupe F 1 500 000 7,3 %
Modèle:Date sport France - Colombie Groupe F 1 600 000 10 %
Modèle:Date sport Mexique - France Groupe F 2 240 000 13,7 %
Modèle:Date sport France - Corée du Sud Huitièmes de finale 2 800 000 16,4 %
Modèle:Date sport Allemagne - France Quarts de finale 4 100 000 25 %

Engouement envers le football féminin en France[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'équipe de France avait déjà battu les États-Unis à deux reprises dans les années 1990, lors de tournois amicaux : la FFF considère ces matchs comme des rencontres internationales A, mais pas la fédération américaine pour laquelle les équipes alignées lors de ces matchs étaient des équipes espoirs. La FIFA, quant à elle, prend en compte la première de ces victoires, mais pas la deuxième.

Références extraites du Livre d'or du Football 2015[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jouhaud 2015, p. 26

Autres références[modifier | modifier le code]

  1. « Euro 2013 : Les cinq raisons de croire en l'équipe de France féminine », sur eurosport.fr, (consulté le )
  2. « Caramba, encore raté », sur cahiersdufootball.net, (consulté le )
  3. « Bruno Bini remplacé par Philippe Bergeroo à la tête de l'équipe de France féminine de football », sur eurosport.fr, (consulté le )
  4. « Philippe Bergeroo : "Je serai jugé sur mes résultats" », sur eurosport.fr, (consulté le )
  5. a et b « Règlement - Coupe du Monde Féminine de la FIFA Canada 2015 » [PDF], sur resources.fifa.com (consulté le )
  6. (en) « Regulations of the UEFA European Qualifying Comptetion for the 7th FIFA Women's World Cup » [PDF], sur uefa.com (consulté le )
  7. « L'Albanie et le Monténégro sont fixés », sur fr.uefa.com, (consulté le )
  8. « Chapeaux confirmés pour les éliminatoires », sur fr.uefa.com, (consulté le )
  9. « Quatre équipes sortent du tour préliminaire », sur fr.uefa.com, (consulté le )
  10. « Football dames : tirage au sort des qualifications pour le mondial 2015 », sur rfi.fr, (consulté le )
  11. « Coupe du Monde : tirage favorable pour les Bleues », sur au-premier-poteau.fr, (consulté le )
  12. « Féminines: Tirage au sort Coupe du Monde 2015 », sur foudefootball.com, (consulté le )
  13. « Kazakhstan - France : 0-4 », sur lequipe.fr, (consulté le )
  14. « La France débute idéalement au Kazakhstan (0-4) », sur eurosport.fr, (consulté le )
  15. « Match Autriche - France », sur fff.fr, (consulté le )
  16. « Equipe de France A - Autriche-France 1-3 », sur footofeminin.fr (consulté le )
  17. « Bulgarie - France 0-10 », sur lequipe.fr, (consulté le )
  18. a et b « Equipe de France A - Bulgarie-France 0-10 », sur footofeminin.fr (consulté le )
  19. « CM 2015 : France-Bulgarie (14-0) », sur football365.fr, (consulté le )
  20. « France - Bulgarie 14-0 », sur lequipe.fr, (consulté le )
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Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]