Oltingue

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Oltingue
Oltingue
La mairie d'Oltingue.
Blason de Oltingue
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Altkirch
Intercommunalité Communauté de communes Sundgau
Maire
Mandat
Philippe Wahl
2020-2026
Code postal 68480
Code commune 68248
Démographie
Population
municipale
672 hab. (2021 en diminution de 6,8 % par rapport à 2015)
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 29′ 32″ nord, 7° 23′ 33″ est
Altitude Min. 387 m
Max. 531 m
Superficie 13,42 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bale - Saint-Louis (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Altkirch
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Oltingue
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Oltingue
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Oltingue

Oltingue est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

C'est un village du canton de Ferrette situé dans le sud-est du Sundgau, à 2,5 km de la frontière suisse. Une grande partie de la population est constituée de frontaliers qui travaillent en Suisse, surtout dans la région de Bâle.

Géographie[modifier | modifier le code]

Oltingue se trouve dans le canton de Ferrette et l’arrondissement d'Altkirch et se trouve à une altitude de 400 m, riveraine de l'Ill. Les habitants sont appelés Oltinguois.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Vosges » et « Alsace »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 865 mm, avec 9,5 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lucelle_sapc », sur la commune de Lucelle à 13 km à vol d'oiseau[3], est de 9,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 091,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Oltingue est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bale - Saint-Louis (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,9 %), forêts (33,2 %), zones urbanisées (3,7 %), cultures permanentes (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Ooltingen (1141), Oltingen (1241), Oltingen (1277), Oltingen (1793), Ottingen (1801).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le site d'Oltingue a été occupé au cours du Néolithique. On a trouvé près du promontoire Oltingue-Berg des instruments en silex, des anciennes fondations de cabanes et des monnaies romaines, et des sépultures mérovingienes et carolingiennes. Oltingue appartenait dès le début à l'abbaye de Saint-Blaise comme l'atteste un document de 1141. Plus tard vers 1230 le village entre en possession de l'abbaye de Murbach, puis en 1322 la cour domaniale passe entre les mains des comtes de Ferrette, puis en 1324 aux Habsbourg. Elle est ensuite inféodée aux barons de Ferrette-Liebenstein jusqu'à la Révolution. Pendant très longtemps l'abbaye de Lucelle y possède des (vignes et une cour colongère. Le village se trouve alors autour de la chapelle Saint-Martin-des-Champs jusqu'au saccage de 1445 par les Armagnacs. Au XIVe siècle, une famille noble, les Oltingen, possèdent un château dans le village. Après la destruction du village, il est reconstruit à un kilomètre au nord-est. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le village est un important lieu de passage pour les fugitifs et les prisonniers évadés. En 1943, cent quatre-vingt sept jeunes hommes trouvent refuge en Suisse.

Héraldique[modifier | modifier le code]


Blason d'Oltingue

Les armes d'Oltingue se blasonnent ainsi :
« D'argent à la demie roue de sainte Catherine de gueules, faillie en chef et surmontée des lettres gothiques de sable, O à dextre et B à senestre »[14].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 mai 2020 André Scherrer    
mai 2020 En cours Philippe Wahl [15]   Artisan
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

En 2021, la commune comptait 672 habitants[Note 4], en diminution de 6,8 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
698717711786852837885877846
1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
818838873846850812797751732
1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
702702687662750746746699678
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
651657719728711765739732729
2018 2021 - - - - - - -
669672-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin-des-Champs.
L'église Saint-Martin.
Le Musée Paysan d'Oltingue
Créé dans les années 1970 par l'abbé Bilger, il est situé dans une maison à colombages datant des XVIe et XVIIe siècles dont on peut voir l'ossature et le torchis. Ce musée renferme de nombreux ustensiles, accessoires, mobiliers, équipements, vieux métiers à tisser.
Four à pain, four en faïence, moule à Kougelhopf, il redonne vie aux traditions sundgauviennes.
L'église Saint-Martin-des-Champs
Ce monument historique du XIVe siècle contient des tombes des VIIe siècle et VIIIe siècle mises en valeur et des fresques antérieures à 1350 représentant des personnages de l'Ancien Testament et des saints[20].
L'église Saint-Martin
Construite en 1824 par l'huissier de Ferrette, qui trouvait l'église Saint-Martin-des-Champs trop petite et surtout trop éloignée, elle renferme un orgue Callinet qui a été classé monument historique en 1973. Un magnifique mobilier intérieur est également à découvrir.
La chapelle Saint-Brice
Fondée probablement par les moines de Murbach cette chapelle, dont le mur conserve les baies en arc brisé ouvertes au XIVe siècle. Le sanctuaire est vendu en 1412 à Frédéric de Hattstatt. Saint-Brice est imploré en faveur de la fertilité et pour la guérison des rhumatismes. Cinquante cinq ex-votos témoignent de la reconnaissance des pèlerins. Des travaux sont entrepris au début du XVIIIe siècle. La campanile, ajoutée en 1705 est réhabilitée en 1985. Desservie pas de nombreux sentiers de randonnée, elle contient un magnifique autel baroque.

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • L'écrivaine Monique Wittig (l'une des fondatrices du MLF dans les années 1960), qui vécut ensuite aux États-Unis, a écrit L'Opoponax (Prix Médicis 1964) en s'inspirant en partie de ses séjours en vacances à Oltingue, où ses parents avaient une maison et de la famille (le sabotier Bernard Doebelin d'Oltingue est son cousin).
  • L'archéologue badois Karl Gutmann entrepris des fouilles à Oltingue avant la 1ère guerre mondiale.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Oltingue et Lucelle », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Lucelle_sapc », sur la commune de Lucelle - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Lucelle_sapc », sur la commune de Lucelle - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Bâle - Saint-Louis (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. « Archives Départementales du Haut-Rhin »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Lieux mythiques dans le Rhin supérieur

Liens externes[modifier | modifier le code]

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