Mitsubishi F-2
Un F-2 le 30 janvier 2009. | |
Constructeur | Mitsubishi |
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Rôle | Avion multirôle |
Premier vol | |
Mise en service | |
Date de retrait | Toujours en service |
Coût unitaire | 127 millions de dollars (2010) |
Nombre construits | 98 construits entre 1995 et 2011 |
Dérivé de | General Dynamics F-16 Fighting Falcon |
Équipage | |
1 pilote | |
Motorisation | |
Moteur | General Electric F110-GE-129 |
Nombre | 1 |
Type | Turboréacteur |
Poussée unitaire | 76 kN (131 kN avec post-combustion) |
Dimensions | |
Envergure | 11,13 m |
Longueur | 15,52 m |
Hauteur | 4,69 m |
Surface alaire | 34,84 m2 |
Masses | |
À vide | 9 527 kg |
Avec armement | 15 000 kg |
Maximale | 22 100 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 2 300 km/h (Mach 1,9) |
Plafond | 18 000 m |
Rayon d'action | 834 km |
Charge alaire | 430 kg/m2 |
Rapport poussée/poids | 0,89 |
Armement | |
Interne | 1 canon JM61A1 Vulcan de 20 mm |
Externe | 8 085 kg de charge externe air-air: AIM-9 Sidewinder, AIM-7 Sparrow,Mitsubishi AAM-1, Mitsubishi AAM-2, Mitsubishi AAM-3 air-sol: missile anti-navire ASM-1 et ASM-2, JDAM |
Avionique | |
1 radar Mitsubishi à Radar à antenne active, commande de vol électrique, affichage tête haute | |
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Le Mitsubishi F-2 est un avion de chasse multirôle japonais construit par Mitsubishi. Il est basé sur le F-16 de General Dynamics (devenu depuis 1993 Lockheed Martin), compagnie qui est un important sous-traitant de Mitsubishi sur le F-2. Il est parfois surnommé Vipère Zéro par ses pilotes qui sont appelés F-2 charmeurs parce qu'ils sont des sortes de charmeurs de serpents.
Conception
Il a été conçu dès la fin des années 1980 sur base de transferts technologiques américains du projet Agile Falcon du F-16, retenu en 1987. Le premier prototype monoplace, désigné YF-2A, a effectué son premier vol le . Le second appareil, biplace et baptisé YF-2B, a pris son envol pour la première fois le . Deux autres prototypes ont été construits.
Il est capable d'emporter des équipements électroniques de nouvelle génération et spécialisés dans les missions d'attaque au sol, en priorité l'attaque à la mer, avec jusqu’à quatre missiles antinavires ASM-1 ou ASM-2, conçus par Mitsubishi et ayant des portées respectives de 50 150km. Il utilise largement des matériaux composites, ce qui lui confère une certaine furtivité passive. De plus, sa configuration avec une surface alaire supérieure de 25 % et un plus grand empennage que celui d'un F-16 classique lui procure une excellente manœuvrabilité. Il a été équipé à l'origine du premier radar à balayage électronique actif embarqué par un avion de combat, le J/APG-1 (en), fonctionnant en bande X.
Sa configuration est quasiment identique à celle du F-16 traditionnel. Il possède une aile plus grande en matériaux composites et son fuselage est rallongé de 40 cm. Il est propulsé par un réacteur General Electric F110-GE-129. Comme il s’agit d’un avion multirôle, son armement est varié : canon M61A1 Vulcan de 20 mm, missiles air-air Mitsubishi AAM-4 (en), missiles air-surface Mitsubishi ASM-1 (Type 80 Air-to-Ship Missile (en)) et longue portée ASM-2 (Type 93 Air-to-Ship Missile (en) et, depuis le début des années 2010, à la suite de modifications d'un coût unitaire de 140 millions de yens (1,4 million d'euros), des bombes JDAM. Les commandes de vol électriques ont été construites avec la coopération des Américains, mais le radar, le viseur tête haute, les écrans multifonctions, la centrale gyrolaser et la chaîne de contremesures intégrée ont été construites entièrement par Mitsubishi.
En 2012, il a été décidé de moderniser 60 appareils avec des radars J/APG-2, pouvant tirer pleinement parti des performances du missile air-air AAM-4 (en)B et du missile antinavire XASM-3 (en)[1].
Son coût n'a jamais été révélé, mais la plupart des estimations tournent à plus de 70 millions de dollars américains l'unité, hors coûts de recherche et développement, et à plus de 100 millions de dollars ceux-ci compris. C'est beaucoup plus cher que le F-16 pour des performances jugées à peine supérieures[réf. souhaitée].
Historique
Construit dans la même lignée que son prédécesseur, le Mitsubishi F-2 est conçu pour remplacer le Mitsubishi F-1 et assurer un avenir à l’industrie aéronautique militaire japonaise. Le Japon commença l’étude d’un chasseur Mach 2 au début des années 1980. Sa dénomination initiale était FS-X, et il fut rebaptisé F-2 en . Il est construit à 60 % par Mitsubishi et à 40 % par Lockheed-Martin.
Le F-2 est ensuite entré en service opérationnel dans la force aérienne d'autodéfense japonaise en 2000.
Un total de 98 exemplaires ont été construits dont 94 de série, le dernier sortant des chaines de montage en .
Début 2011, le Livre Blanc de la défense japonaise annonce 84 avions en première ligne[2] mais le tsunami causé par le séisme du 11 mars 2011 a endommagé les 18 F-2, en majorité des biplaces d'entraînement, du 21st Fighter Training Squadron responsable de la transformation des pilotes sur F-2, sur la base aérienne de Matsushima[3]. Les autres avions sont répartis, à cette date, entre les 3e et 8e escadrons implantés sur la base de Misawa et le 6e escadron basé à Tsuiki[4].
Sur les 18 avions endommagés, cinq ont été déclarés irréparables. Un important chantier de restauration a été lancé sur les 13 autres d'un coût total de 490 millions d’euros. Le premier appareil restauré est remis le [5].
Engagements
Aucun en 2017.
Accidents
- Le , un F-2B s'est écrasé au décollage et a ensuite pris feu à l'aéroport de Nagoya, dans le centre du Japon. Les employés de Mitsubishi prenaient l'avion pour un vol d'essai, après des travaux de maintenance importants avant de livrer l'appareil à la JSDF. Les deux pilotes d'essai ont survécu à l'incident avec seulement des blessures mineures. Il a finalement été déterminé qu'un câblage incorrect a provoqué l'accident[6],[7].
- Le , un biplace Mitsubishi F-2B de la 8e Escadre aérienne, Tsuiki Air Field (en), s'est abîmé en Mer du Japon. Les deux membres d'équipage ont réussi à s'éjecter et sont récupérés sains et saufs par un hélicoptère de sauvetage[8].
Variantes
- XF-2A : Prototype monoplace.
- XF-2B : Prototype biplace.
- F-2A : Monoplace d'attaque.
- F-2B : Biplace d'entraînement.
Utilisateurs
- Force aérienne d'autodéfense japonaise : 94 exemplaires commandés.
Annexes
Développement lié
Aéronefs comparables
Ordre de désignation
- Avion de chasse : F-1 - F-2
- Avion d'entraînement : T-2 - F-2
Liens externes
- (en) F-2 sur www.globalsecurity.org.
- (en) F-2 sur Airforce Technology.
- (en) JASDF Official F-2 webpage.
- (en) F-2 sur Mitsubishi Heavy Industries.
- (en) F-2 sur le site Lockheed Martin.
- (en) Revue de press Lockheed Martin 8 avril 2008.
Notes et références
- (en) Bradley Perrett, « Japan Upgrading 60 F-2s With AAM-4, J/APG-2 », sur Aviation Week & Space Technology, (consulté le ).
- (en) John Grevatt et Julian Kerr, « China sets the tone », Jane's Defense, (lire en ligne).
- (en) « Fighter Squadron Taken Down By Earthquake », Strategy Pge, (consulté le ).
- « F-2A/B Un peu plus qu'un F-16 », Air & Cosmos, no Hors Série 21, , p. 98 (ISSN 1240-3113).
- Bruno Etchenic, « Japon : réception du premier F-2 restauré après le tsunami », sur Le portail des passionnés d'aviation, (consulté le ).
- (ja) « そうなのかな » (consulté le ).
- (en) « JASDF F-2 Update – General F-16 forum » (consulté le ).
- « Un Mitsubishi F-2B japonais s’abîme en mer, l’équipage est récupéré sain et sauf », sur www.avionslegendaires.net, (consulté le ).