Marie-Claude Pietragalla
Surnom | Pietra |
---|---|
Naissance |
Paris (France) |
Activité principale |
Danseuse Chorégraphe |
Style |
Danse classique Danse contemporaine |
Activités annexes | actrice |
Lieux d'activité |
Paris Marseille Alfortville |
Années d'activité | Depuis 1979 |
Formation | École de danse de l'Opéra national de Paris |
Conjoint | Julien Derouault |
Récompenses | Voir section dédiée |
Site internet | Site de la compagnie Pietragalla |
Marie-Claude Pietragalla, née à Paris le , est une danseuse et chorégraphe française.
Elle est étoile du ballet de l'Opéra national de Paris de 1990 à 1998.
Biographie
Famille et formation
Née d’un père corse et d’une mère bordelaise, Marie-Claude Pietragalla commence la danse sur les conseils de sa mère qui souhaite canaliser son énergie[1]. À neuf ans, elle tente le concours d’entrée de l’école de danse du Ballet de l'Opéra national de Paris, qu’elle réussit. Claude Bessy qui dirigeait alors l'école de danse, la décrira comme une élève très déterminée avec un fort caractère[2].
À seize ans, elle intègre le corps de ballet de l'opéra, devient sujet en 1982, puis première danseuse en 1988, à 25 ans, sous la direction de Rudolf Noureev.
Danseuse étoile
Marie-Claude Pietragalla est nommée étoile le , par Patrick Dupond, à l'issue de la représentation de Don Quichotte où elle interprète le rôle de Kitri.
Durant cette période, la danseuse va interpréter tous les grands rôles du répertoire comme Odette/Odile dans Le Lac des cygnes, Giselle, La Sylphide, Carmen, La Bayadère et danser avec les plus grands partenaires comme Nicolas Le Riche, Patrick Dupond ou Manuel Legris. Mais en parallèle Pietra, comme elle aime se faire appeler, s’illustre en danse contemporaine en interprétant les ballets des plus grands chorégraphes comme Maurice Béjart (Le Sacre du printemps, Boléro, Arépo) , Roland Petit (Carmen, Notre-Dame de Paris, Le Jeune Homme et la Mort), Mats Ek (Giselle), Serge Lifar, George Balanchine, Merce Cunningham ou encore Jiří Kylián.
Chorégraphe
Marie-Claude Pietragalla entretient un rapport privilégié avec la chorégraphe Carolyn Carlson, qui crée pour elle les ballets Signes en 1997 et Don't Look Back en 2000. Interprète d'exception à la présence scénique et au charisme impressionnant[3],[4], elle devient la première danseuse à se produire seule sur la scène de l’Olympia.
En 1998, elle quitte prématurément l'Opéra de Paris à 35 ans, fait rarissime, pour prendre la direction du Ballet national de Marseille où elle signe neuf chorégraphies ; elle y reste cinq ans jusqu'à un conflit avec les danseurs de la compagnie qui obtiennent sa démission. Dans le même temps Pietragalla approfondit son travail chorégraphique, déjà débuté lorsqu'elle était étoile à l'Opéra de Paris où elle avait créé Triangle infernal et Corsica (1996).
À partir de 2004, avec le danseur et chorégraphe Julien Derouault, elle fonde sa propre compagnie, Le Théâtre du Corps Pietragalla–Derouault ; leurs créations sont faites en collaboration depuis cette date. La compagnie est un lieu de rencontre entre danse classique, contemporaine et influences hip-hop comme en témoigne, par exemple, le ballet Marco Polo (2008)[5].
Les ballets de Marie-Claude Pietragalla sont souvent décrits comme de grands spectacles populaires[6],[7] alliant les différents arts du spectacle, comme les univers du cirque ou de l'animation. En cela, son travail dépasse le simple cadre chorégraphique et peut faire penser à des ballets comme Parade de Jean Cocteau ou Les Forains de Roland Petit[réf. nécessaire].
Elle intègre le jury de l'émission Danse avec les stars sur TF1 en 2012. En effet, pour la troisième saison, la juge des éditions précédentes Alessandra Martines ne peut reprendre sa place en raison d'une grossesse. Pour pallier cette absence et ainsi accompagner Jean-Marc Généreux et Chris Marques dans le jury, la production décide d'inviter Shy'm (gagnante de la deuxième saison), puis Pietragalla qui en devient le quatrième membre. Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault dirigent les chorégraphies du clip de Beau Malheur dans lequel Emmanuel Moire chante et danse. Celui-ci est le vainqueur de l'émission en 2012[8],[9],[10]. La danseuse étoile remarque et félicite le chanteur Loïc Nottet en twittant un commentaire positif alors qu'il représente la Belgique à l'Eurovision 2015 avec son titre Rhythm Inside. À la suite de ce commentaire, TF1 sélectionne le chanteur pour l'émission Danse avec les stars[11],[12]. Pendant la demi-finale, Loïc Nottet et Denista Ikonomova dansent avec Marie-Claude Pietragalla Le Lac des cygnes de Tchaïkovski en version danse contemporaine[13].
En 2014 elle est membre du jury du 40e Festival du cinéma américain de Deauville, sous la présidence de Costa-Gavras.
Avec le danseur Julien Derouault, elle a ouvert le à Alfortville une école de danse accessible aux amateurs comme aux professionnels[14].
Vie privée
Marie-Claude Pietragalla partage la vie du danseur et chorégraphe Julien Derouault[6], avec qui elle a eu une fille prénommée Lola[15].
Répertoire à l'Opéra de Paris
Marie-Claude Pietragalla a été l'interprète de plusieurs ballets.
George Balanchine
- Concerto pour violon
- Capriccio
- Crystal Palace
- Agon
Maurice Béjart
- Le Sacre du Printemps
- Boléro
- Arépo
- Life
- Juan Y Teresa
Carolyn Carlson
- Signes
- Don't Look Back
Mats Ek
William Forsythe In the Middle Somewhat Elevated
John Neumeier
- Songe d'une nuit d'été
- Vaslav
- Magnificat
- Casse-Noisette
Rudolf Noureev
- Raymonda — Raymonda
- Roméo et Juliette — Juliette
- La Bayadère — Nikiya
- Don Quichotte — Kitri
- Le Lac des cygnes — Odette/Odile
- Cendrillon— Cendrillon
Roland Petit
- Camera obscura — Margot
- Le Jeune Homme et la Mort — La Mort
- Le Rendez-vous — La Mort
- Carmen — Carmen
- Notre-Drame[réf. nécessaire] de Paris — Esmeralda
Serge Lifar
- Suite en blanc
- Mirage
Vaslav Nijinsky
- Le Sacre du printemps
- Till Eulenspiegel
Jerome Robbins
- Dancing Party
- In the Night
- Dances at a Gathering
- The Four Seasons
- Glass Pieces
Chorégraphies
Marie-Claude Pietragalla est également l'interprète dans la quasi-totalité des œuvres qu'elle crée en tant que chorégraphe.
Théâtre du Corps Pietragalla-Derouault
- La Femme qui danse, 2019
- Lorenzaccio, 2017
- Vivant, 2016
- Je t'ai rencontré par hasard, 2014
- Être ou paraître, 2014
- Mr & Mme Rêve, 2013
- Clowns, 2012
- Les Chaises ?, 2012
- Variations poétiques, 2012
- La Nuit des poètes, 2011
- Le temps brûle, 2010
- La Tentation d'Ève, scène du Palace de Paris, 2010
- Sade ou le Théâtre des fous, 2007
- Marco Polo, présenté en première mondiale aux Jeux olympiques de Pékin, 2008
- Conditions humaines, 2006
- Souviens toi..., 2005
- Ivresse, 2005
- Les Noces, 2005
- Le Sacre du printemps, 2005
Ballet national de Marseille
- Ni Dieu ni maître, 2003
- Métamorphoses, pour l'école de danse de Marseille, 2003
- Don Quichotte, 2003
- Illusions d'éternité, 2002
- Ivresse, 2001
- Sakountala, 2000
- Fleurs d'automne, 2000
- Raymonda (3e acte), 2000
- Giselle, 2000
- Vita , 1999
- L'Âme perdue, 1999
Opéra de Paris
- Triangle infernal, 1996
- Corsica, 1996
- Boromobile, 1988
Autres créations
- Enzo, duo créé pour le spectacle du chanteur Christophe lors des Victoires de la musique, 2002
- Chorégraphie du clip Beau Malheur d'Emmanuel Moire (duo avec Fauve Hautot)
Théâtre
- 2015 : L'Élixir d'amour d'Éric-Emmanuel Schmitt, mise en scène Steve Suissa, Théâtre Rive Gauche
Télévision
- 2012-2016 : Danse avec les stars
- 2016 : Mongeville (épisode Légende vivante) de René Manzor
- 2018 : Prodiges
- 2020 : Les bracelets rouge S03
Cinéma
- 1987 : Une étoile pour l'exemple de Dominique Delouche
- 1997 : À Constantin de Laurent Blin
- 2003 : Quand je vois le soleil de Jacques Cortal
- 2011 : Livide de Julien Maury et Alexandre Bustillo – Jessel
- 2017 : Sahara de Pierre Coré – Pierta
Distinctions
Prix
- 1984 : premier prix du Concours International de Paris (en duo avec Wilfried Romoli)
- 1989 : prix de l'AROP
- 1998 : entrée au Musée Grévin avec Nicolas Le Riche
- 1998 : prix Benois de la danse
- 1998 : prix Paul Belmondo
- 1999 : entrée dans le Petit Larousse, édition 2000
- 2011 : médaille de la ville d’Ajaccio[16]
Décorations
- Commandeur de l'Ordre des arts et des lettres par l’arrêté du [17] (officier de 2011 ; chevalier en 1994).
- Officier de l'Ordre national du mérite (chevalier par décret du pour ses 16 ans d'activités artistiques[18]).
- Officier de la Légion d'honneur en 2019[19], chevalier par décret du pour ses 28 ans d'activités artistiques et culturelles[20].
Ouvrages
- La Légende de la danse, éditions Flammarion, 1999 (ISBN 9782080356086)
- Écrire la danse : de Ronsard à Antonin Artaud, éditions Atlantica, 2001 (ISBN 2840492059)
- La Femme qui danse, avec Dominique Simonnet, éditions du Seuil, (ISBN 978-2-02-068670-9)
- Mademoiselle Rêve et le Pays lumineux, éditions Limonade, 2014 (ISBN 9782940520091)
- Le Théâtre du corps, avec Soisic Belin, éditions Plon, 2015 (ISBN 9782750908768)
- Étoile, éditions Michel Lafon, 2018 (ISBN 9782749935775)
Notes et références
- « Marie-Claude Pietragalla, la femme qui danse » par Franck Erikson dans L'Express du 17 juillet 1997.
- Claude Bessy, lignes d’une vie, documentaire réalisé par Fabrice Herrault, 2010[précision nécessaire].
- http://blogapetitspas.fr/2011/01/marie-claude-pietragalla-la-tentation-d-eve-au-palace/
- http://m.arts-spectacles.com/15-16-Janvier-La-tentation-d-Eve-Solo-de-Marie-Claude-Pietragalla-au-Theatre-Toursky-Marseille-Philippe-Oualid_a3897.html
- « Pietragalla, une cavalcade avec Marco Polo », Le Figaro, 3 septembre 2009.
- Hier soir à Paris… Marie-Claude Pietragalla par Philippe Noisette dans Paris Match du 19 juin 2013.
- « Marie-Claude Pietragalla danse la femme éternelle », Corse-Matin, 12 octobre 2010.
- Marie Sauvee, « Emmanuel Moire dévoile le clip de Beau Malheur et en dit plus sur son album », sur ptitblog.net, (consulté le )
- Jonathan Hamard, « Emmanuel Moire invite Fauve dans son nouveau clip Beau Malheur », sur Charts in France, (consulté le )
- Jonathan Hamard, « Emmanuel Moire partage son nouveau clip Beau Malheur avec Fauve », sur Charts in France, (consulté le )
- L.V.R, « Rencontre Loïc Nottet: Je suis juste un gars qui chante et qui danse », sur Moustique, (consulté le )
- Tiphaine Lévy-Frébault, « Danse avec les stars: Loïc Nottet, "Billy Elliot de Charleroi" », sur L'Express, (consulté le )
- C.B, « Danse avec les Stars: les chorégraphies de Loïc Nottet en vidéos », sur Le Soir, (consulté le )
- D.R, « Val-de-Marne : Pietragalla ouvre son école de danse à la rentrée à Alfortville », sur Le Parisien, (consulté le )
- « Marie-Claude Pietragalla : "l'âge n'est pas un problème" », Le Parisien, 15 octobre 2012.
- « Marie Claude Pietragalla, une étoile à la mairie d’Ajaccio » sur le site officiel de la mairie d'Ajaccio le 14 octobre 2010.
- Arrêté du 31 août 2018 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres
- Ordre national du mérite
- Décret du 13 juillet 2019 portant promotion et nomination
- Décret du 30 janvier 2008 portant promotion et nomination
Annexes
Bibliographie
- Pietragalla, texte de Bernard Raffali, photographies de Claude Alexandre, Actes Sud, 1996
Liens externes
- Site officiel personnel
- Site de la Compagnie Le Théâtre du corps Pietragalla-Derouault
- « Marie-Claude Pietragalla » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- « Marie-Claude Pietragalla » (fiche bio), sur Allociné