Laval-en-Belledonne

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Laval-en-Belledonne
Laval-en-Belledonne
Vue générale depuis la tour de Montfallet.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Grésivaudan
Maire
Mandat
Mireille Stissi
2020-2026
Code postal 38190
Code commune 38206
Démographie
Gentilé Lavallois
Population
municipale
990 hab. (2021 en augmentation de 0,2 % par rapport à 2015)
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 15′ 14″ nord, 5° 56′ 00″ est
Altitude 630 m
Min. 320 m
Max. 2 623 m
Superficie 25,33 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Le Moyen Grésivaudan
Localisation
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Liens
Site web www.laval-en-belledonne.fr

Laval-en-Belledonne est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants sont appelés les Lavallois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Laval-en-Belledonne depuis le domaine nordique de Prapoutel (Les 7 Laux).

Situation et description[modifier | modifier le code]

La commune de Laval-en-Belledonne est une petite commune de moyenne montagne située dans la vallée du Grésivaudan, à mi chemin entre les agglomérations de Grenoble et de Chambéry.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Froges Les Adrets Le Haut-Bréda Rose des vents
N
O    Laval-en-Belledonne    E
S
Villard-Bonnot Sainte-Agnès Allemond

Géologie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 414 mm, avec 9,6 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pipay_sapc », sur la commune de Theys à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 6,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 545,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire communal et le bassin versant du ruisseau de Laval ont une partie commune très importante.

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Laval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (16,5 %), prairies (15 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,8 %), zones urbanisées (2,3 %)[12].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Hameaux[modifier | modifier le code]

  • la Boutière
  • le Fuzier
  • le Mollard
  • Planeyssard
  • Prabert
  • Vaugelas
  • le Ruisseau
  • Bérot
  • la Gorge
  • le Carnival
  • le Taillat
  • Lancelot
  • le Bonnat

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Laval-en-Belledonne est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique, mais en limite de la zone n°3[13].

Terminologie des zones sismiques[14]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Par un décret du , la commune de Laval change de nom officiellement et devient Laval-en-Belledonne[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

La tour de Montfalet.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Autres périodes[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[16][modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1831 1833 François Paganon - -
1919 1937 Joseph Paganon Radical -
1989 2008 Jean-Pierre Paganon - -
2008 2014 Christine Joy[17]. - -
2014 2020 Sébastien Eyraud SE Ingénieur
2020 En cours Mireille Stissi[18] SE Ancienne Directrice régionale Protection Judiciaire de la Jeunesse.
Les données manquantes sont à compléter.
La mairie.

Environnement[modifier | modifier le code]

En raison de ses efforts pour la qualité de son environnement nocturne, la commune a été labellisée « Village une étoile 2015 »[19]. Le label est décerné par l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN) et compte 5 échelons. Un panneau, disposé aux entrées du village, indique cette distinction.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 990 habitants[Note 3], en augmentation de 0,2 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0008319791 2261 1541 0531 1001 1091 096
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0661 0451 007974970909939812801
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
759793791717614660585462481
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
467448450422525805918950987
2018 2021 - - - - - - -
982990-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture, élevage, fromage

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Construite en époque romane et modifiée au XVe siècle et au XVIIe siècle, elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du , à l'exception de la chapelle des Alleman, classée par arrêté du [25]. Une fresque de la Vierge de Miséricorde du XVe siècle y est peinte à la mémoire des chevaliers dauphinois tués à la bataille de Verneuil (1424)[26],[27].
La tour de Montfalet ou de Montfallet, autrefois appelée tour de Montfollet[24], est un donjon carré des XIIIe – XIVe siècle, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [28].
Le château est cité au XIIIe siècle « bastida vallis Sancti Stephani ». Il est reconstruit au XVIe siècle[24].
  • Château de la Martelière ou Martellière.
manoir des XIVe et XVIe siècles[24],[30].
  • Les bassins[31].
  • La centrale hydroélectrique de Haut Laval[32]. La centrale hydroélectrique de Loury, construite par Maurice Bergès pour exploiter le ruisseau de Laval, est la première centrale troglodyte. Elle a fonctionné jusqu'en 2015[33].
  • La mine d'anthracite de la Boutière[34].
  • Le lavoir du bourg.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Le baron de Gordes, lieutenant-général, gouverneur du Dauphiné et seigneur de Laval, qui refusa de participer au massacre de la Saint-Barthélémy. Aussi, Joseph Paganon (1880-1937) fut maintes fois ministre. Il a ainsi pu réaliser de nombreux ouvrages : route menant à l'Alpe d'Huez, route du balcon de la chaîne de Belledonneetc. Peu avant sa mort, les travaux d'une route de Laval jusqu'au Rivier d'Allemont (pour accéder à l'Oisans) avaient largement débuté, mais ne furent jamais finis, la guerre ayant stoppé tout avancement. Une place porte son nom dans le centre des villages de l'Alpe-d'Huez et de Laval, ainsi qu'une plaque au départ de la route de Villard-Notre-Dame.

Marie Dorin-Habert biathlète multi-médaillée de l'équipe de France (club des CO 7 Laux section nordique) a vécu à Laval.

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason de Laval-en-Belledonne Blason
De gueules semé de fleurs de lys d’or, à la bande d’argent brochant sur le tout[35].
Détails
Armes de la famille Alleman, seigneurs de Laval, dauphinois[36]
Le statut communal officiel de ce blason reste à déterminer

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Communes de l'Isère

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Laval-en-Belledonne et Theys », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Pipay_sapc », sur la commune de Theys - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Pipay_sapc », sur la commune de Theys - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité.
  14. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance.
  15. Décret no 2020-175 du 26 février 2020 portant changement du nom de communes
  16. Site regroupant la liste des maires connu pour la ville de Laval-en-belledonne
  17. Arrêté du 23 mars 2018, JORF du 1er avril 2018.
  18. Page web officiel du conseil municipale de la ville
  19. Communiqué de presse par ANPCEN
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. a b c et d Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 332-336.
  25. « Eglise Saint-Etienne », notice no PA00117210, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. Albert Coats, « Les chapelles de l’église Saint Etienne de Laval en Dauphiné et la Vierge au manteau » [PDF] (consulté le ).
  27. Gilles Dubois, « Armorial des Chevaliers Dauphinois tués à la bataille de Verneuil en 1424 », (consulté le ).
  28. « Tour de Montfollet », notice no PA00117211, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Chapelle Sainte Gertrude, www.laval-en-belledonne.fr
  30. Château de la Martelière, www.laval-en-belledonne.fr (consulté le 6 janvier 2016)
  31. Bassins, www.laval-en-belledonne.fr
  32. Centrale, www.laval-en-belledonne.fr
  33. Programme des journées du Patrimoine 2018, Département de l'Isère. (.PDF)
  34. Mine de la Boutière, www.laval-en-belledonne.fr
  35. « La banque du blason2 - Tous vos sujets en décoration ! », sur La banque du blason2 (consulté le ).
  36. Voir ce nom dans la Liste des gouverneurs du Dauphiné.