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Discussion:Annie Lacroix-Riz/Brouillon

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Annie Lacroix-Riz, née Riz en , est une historienne marxiste française.

Ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles, élève de Pierre Vilar, agrégée d'histoire, docteur ès lettres, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris VII - Denis Diderot, elle est spécialiste de la France et des relations internationales entre les États européens et les États-Unis, dans leurs dimensions socio-politique, socio-économique et militaire, du tournant du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. Dans ce cadre chronologique, elle a notamment écrit sur l'histoire politique, économique et sociale durant la Troisième République, sur le régime de Vichy, sur la collaboration dans l'Europe occupée par les nazis, sur les relations de l'État du Vatican avec les pays de l'Europe et celles de l'Europe avec les États-Unis, ainsi que sur la stratégie des élites politiques et économiques françaises avant et après le conflit mondial. Elle a ainsi consacré plusieurs travaux à l'histoire intérieure et à la politique extérieure de la France du premier au deuxième après-guerre.

Ayant exploré et révélé les dessous de l'histoire officielle, les critiques d'historiens ou universitaires se partagent entre catégories de sensibilités opposées.
Celles des historiens du « consensus » sont mitigées quant aux conclusions de l'auteure, reconnaissant toutefois son énorme travail de recherche dans les archives. Les anticommunistes, toutes nuances confondues, incluant les maurassiens, ou les spécialistes du fichage (parfois subventionnés par l'État) sont, sans surprise, franchement hostiles, allant parfois jusqu’au discrédit pur et simple. Les lectures critiques de quelques unes de ses consœurs, plus équilibrées rejoignent celles qui notent plutôt l'importance de ses ouvrages.

Biographie[modifier le code]

Annie Lacroix-Riz est née dans le département de la Seine, ses parents sont d'origine juive polonaise et plusieurs membres de sa famille ont été déportés ou sont morts dans des camps de concentration (Auschwitz) [1]. De 1967 à 1971, elle étudie à l'École normale supérieure de jeunes filles (ENSJF) et suit également des études d'histoire à l'université Paris I. En 1970, elle devient agrégée d'histoire. De 1970 à 1972, elle est chargée de cours aux universités de Paris I et de Paris VII puis, de 1972 à 1984, est professeure d'histoire-géographie au lycée Auguste-Renoir d’Asnières-sur-Seine.

Elle soutient une thèse d'État (commencée avec Pierre Vilar) sous la direction de Jean Bouvier et devient docteur-ès-Lettres en 1981. De 1983 à 1984, elle est chargée de cours d’agrégation à l'ENSJF. Entre janvier 1985 et septembre 1997, elle est professeure d’histoire contemporaine à l’université de Toulouse II-Le Mirail, puis, de 1997 à 2010, à l’université Paris VII. Devenue professeure émérite à l'Université Paris-Cité[N 1], elle continue depuis lors ses activités de chercheuse.

Champs de recherche[modifier le code]

Premiers travaux[modifier le code]

Ses deux premiers ouvrages publiés, issus de sa thèse de Doctorat intitulée CGT et revendications ouvrières face à l'État, de la Libération aux débuts du Plan Marshall (septembre 1944-décembre 1947) - Deux stratégies de la Reconstruction, étudient le processus d'intégration de l'État français dans la zone d’influence américaine entre la Libération et le lancement du Plan Marshall à travers les luttes revendicatives des syndicats, les négociations et les rapports conflictuels au sujet des modalités de la reconstruction de la France.

Le premier d'entre eux La CGT de la Libération à la scission (1944-1947) insiste sur les aspects intérieurs de la Reconstruction[2].
Le second, Le choix de Marianne : les relations franco-américaines de 1944 à 1948 mène l'étude jusqu'à la première étape du plan Marshall ou « aide intérimaire » de 1948 [3].
Les lectures critiques de François Roth et Pierre Mélandri en retiennent l'énorme travail de recherche. Pour ce dernier, l'ouvrage a le mérite de s'appuyer sur les archives diplomatiques françaises, qui rappellent notamment la façon dont les États-Unis considèrent la France, non sans méfiance par rapport à l'influence communiste (dans le pays). Selon lui, « le livre éclaire de façon incisive, la nature, souvent très dure, des négociations financières [...] quand les Français cherchent précisément, avec un succès mitigé, à assurer un large soutien de Washington à leur programme de reconstruction et de modernisation ». Les deux commentateurs divergent quant aux thèses défendues estimant tous deux que le parti pris et les conclusions de l'auteure leur semblent à nuancer.
L'historien américain d'origine allemande Fritz Stern estime, en 1986 dans la revue Foreign Affairs (subventionnée par la Fondation Rockefeller[4]), que l'analyse des relations franco-américaines de la Libération au plan Marshall, ayant pour thème les États-Unis contraignant la France à la soumission et favorisant systématiquement les intérêts allemands par rapport aux intérêts français, donne une image trop sévère de « l'impérialisme » américain. Comme les deux précédents critiques, il regrette que l'éditeur n'ait pas jugé utile de reporter les notes et sources d'archives figurant dans la thèse. Il estime néanmoins qu'un nouveau regard sérieux sur les relations politico-économiques à cette époque pourrait être utile[5].
L'universitaire et journaliste Bernard Cassen voit dans le livre une « réécriture de l'histoire d'une période décisive pour la France », ainsi que « la chronique d'une aliénation — l'atlantisme »[6].

Ces travaux sont complétés par l'exploration du rôle du syndicaliste américain Irving Brown, un des dirigeants de la Fédération américaine du travail (American Federation of Labor ou AFL) en France, elle y souligne l'alliance tactique de L’AFL au service de la politique de Non Communist Left de Washington pour « rendre définitive la rupture politique de la gauche qui consacrait la restauration des classes dirigeantes françaises » [7].
Entre-temps, Annie Lacroix-Riz réalise une étude consacrée au ministre du travail Ambroise Croizat et à ses luttes pour le développement de la protection sociale en France[8], dans laquelle, elle confirme son statut de ministre « sous tutelle » à partir de l'automne 1946[9].
Puis dans un ouvrage intitulé Les protectorats d'Afrique du Nord entre la France et Washington, du débarquement à l'indépendance, Maroc et Tunisie, 1942-1956, l'auteure, selon l'historienne Denise Bouche, met en lumière les dynamiques complexes des relations franco-américaines et leur impact sur le processus de décolonisation en Afrique du Nord rappelant au passage, l'intérêt ancien des États-Unis pour la doctrine de la Porte ouverte[10].

L'ouvrage intitulé L'économie suédoise entre l'Est et l'Ouest 1944-1949 analyse « comment la Suède, que sa neutralité avait enrichie pendant la Seconde Guerre mondiale, fut contrainte, par les [...] pressions américaines, d'adhérer à un plan Marshall dont, selon l'auteure, elle pouvait fort bien se passer »[11],[12]. Hubert Bonin confirme la qualité d'une « démonstration [faite] avec maestria » en « mobilis[ant] la moindre bribe d'archive » « complétée par la riche correspondance envoyée au Quai d'Orsay » pour restituer avec précision les systèmes de relation bilatéraux[13].

Les sujets tabous[modifier le code]

En 1996, elle publie une première version de l'ouvrage intitulé Le Vatican, l'Europe et le Reich dans lequel est explorée la politique étrangère de l'État du Vatican pendant la période allant du début du XXe siècle aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. L'auteure y soutient qu'en dépit de bouleversements historiques, le Vatican a poursuivi une Realpolitik cohérente d’alliance durable avec l'Allemagne, quelles que soient les idéologies officielles de ses dirigeants. Initialement, le Vatican favorisait l'Empire austro-hongrois, mais change d'allégeance au profit du Reich pendant la Première Guerre mondiale. Il soutient les ambitions territoriales de l'Allemagne et contribue plus tard à son programme expansionniste, notamment à l'Anschluss et aux invasions militaires. Le Vatican ne dit rien sur les atrocités nazies, notamment la destruction des juifs d'Europe[14], ni sur les atrocités commises par le régime oustachi en Croatie. Lorsque l'Allemagne est vaincue sur le front de l'Est, le Vatican facilite la fuite des nazis de haut rang par la voie d'exfiltrations[15] vers l'Amérique du Sud, vers l'Argentine, ou la Bolivie notamment (comme Klaus Barbie, bourreau de Jean Moulin). Il recherche également des alliances avec les États-Unis pour garantir une postion favorable à l'Allemagne après guerre. Le Vatican joue un rôle dans la renaissance du paysage politique de l'Allemagne de l'Ouest en rétablissant le Parti catholique du centre sous le nom de CDU et CSU, qui domine la politique allemande jusque dans les années 1970. L'ouvrage méticuleusement documenté soulève des questions sur les méthodes diplomatiques et les intérêts financiers du Vatican, suggérant qu'ils ont fortement influencé ses actions. Cela mène à une enquête sur le rôle du clergé et sur les affaires financières du Vatican[16].

Les « silences » prêtés à Pie XII entre 1939 et 1945 ont suscité des controverses[17]. Et les ouvrages publiés après l'ouverture des archives du Vatican voulue par Paul VI ne révèlent rien de nouveau, pas même celui d'Andrea Riccardi[18]. L’ouvrage d'Annie Lacroix-Riz replace Eugenio Pacelli, nonce en Allemagne en 1917, secrétaire d’État en 1930, Pape en 1939, dans le cadre général de la stratégie du Vatican depuis la fin du XIXe siècle.
Une nouvelle édition de l'ouvrage puise aux archives inexplorées (françaises, allemandes, anglaises et américaines) et éclaire l'histoire du Vatican en tant qu’institution politique, auxiliaire de premier plan de l'Allemagne et des États-Unis devenus puissance européenne au XXe siècle. La continuité de la ligne politique, financière et territoriale de la Curie romaine est soulignée, à l'inverse de la thèse de l'anticommunisme exclusif[19],[20].

Avec Industriels et banquiers français sous l'Occupation, paru en 1999[N 2], Lacroix-Riz montre comment les industriels comme Peugeot, Berliet, Renault[N 3] ou Schueller financent des groupes clandestins comme la Cagoule œuvrant à se débarasser de « l'ennemi intérieur » que représentent les soutiens du front populaire. Georges Bensoussan indique qu'Annie Lacroix-Riz montre également « l'empressement des entreprises françaises à collaborer en 1940-1941, sûres de la victoire finale de l'Allemagne : l'aéronautique, l'automobile, comme la sidérurgie tourneront à plein régime (et dans certains cas à 100 %) pour le Reich en 1944. Tandis que l'État français, prêt à céder, n'est pas forcément demandeur ». Est étudié, en particulier, le cas de la grande chimie française (Kuhlmann, Rhône-Poulenc et Ugine), et la création de la firme franco-allemande Francolor[25] (IG Farben[N 4] et Kuhlmann), comme le renforcement de l'alliance d’avant-guerre entre la Degussa-Degesch et Ugine : via la création de Durferrit possédée depuis 1941 à 49 % par Degesch [27],[N 5],[N 6].
Elle étudie également la confiscation des biens juifs (aryanisation), et note « qu'à la Libération, d'énormes sommes d'archives patronales ont été détruites qui rendent l'écriture de cette histoire plus difficile »[29],[30],[31],[32],[33].

La juriste américaine Vivian Curran indique que pour Lacroix-Riz les banques françaises sont allées jusqu'à donner la priorité à leur propre agenda, indépendamment et parfois contrairement à l'objectif du régime de Vichy de représenter prétendument les intérêts financiers de l'ensemble de la nation française en essayant de garder les biens juifs pour la consommation française. Selon Lacroix-Riz, les banques n'ont eu aucun scrupule à agir dans le seul but d'accroître leurs propres profits. Elle conclut également qu'en raison de l'empressement du secteur bancaire français à faire des affaires avec les nazis, non seulement les banques ont gagné de grosses sommes d'argent, mais l'Allemagne a également profité beaucoup plus de ses transactions avec les banques françaises que de ses transactions avec les banques d'autres pays occupés[34].
Dans un article examinant les analyses de différents auteurs sur la sujet de la collaboration économique du patronat français durant l'administration dirigiste à rhétorique corporatiste de Vichy, l'économiste nord-américain Kenneth Mouré oppose et rapproche plus particulièrement celle de l'historien François Marcot qui tend à déterminer et différencier la « collaboration » à partir du terme d'« intention » opposé à celui d’« accommodation » —  afin de préserver l’économie française en vue de la reconstruction d’après guerre —, à l'analyse intransigente et strictement marxiste d'Annie Lacroix-Riz dans laquelle, elle considère que les intérêts de classe constituent les déterminants essentiels de la politique et des pratiques commerciales. Elle estime ainsi que le comportement capitaliste est facilement transférable entre le fascisme et un régime républicain tant que les intérêts du patronat sont maintenus au-dessus de ceux des travailleurs[35],[N 7].

Pour Gilles Perrault l'ouvrage Le choix de la défaite réalise le vœu de Marc Bloch tel qu'énoncé à la fin d'un article de l'historien publié anonymement en avril 1944 dans la revue Les Cahiers politiques et ajouté en annexe dans l'édition Gallimard de L'Étrange Défaite en 1990 (pages 246-253) [36]:

« Le jour viendra en effet et peut-être bientôt où il sera possible de faire la lumière sur les intrigues menées chez nous de 1933 à 1939 en faveur de l’Axe Rome-Berlin pour lui livrer la domination de l'Europe en détruisant de nos propres mains tout l'édifice de nos alliances et de nos amitiés. Les responsabilités des militaires francais ne peuvent se séparer sur ce point de celles des politiciens comme Laval, des journalistes comme Brinon, des hommes d'affaires comme X du Creusot, des hommes de mains comme les agitateurs du 6 février, mais elles ne sont pas les seules elles n'en apparaissent que comme plus dangereuses et plus coupables pour s'être laissées entraîner dans ce vaste ensemble. [..] [à porter à] l'instruction du procès de la vaste entreprise de trahison. »

Par des révélations d'archives confirmant les intuitions de l'historien fusillé par les nazis : la défaite fut longuement préparée au plus haut niveau politique, militaire, économique et financier[37]. Jacques Pauwels en fait la même lecture[33]. D'Allemagne, une critique d'Elisabeth Bokelmann valorise un texte inhabituel issu d’un énorme travail « saturé de matériel, de multiples citations et sources », et rappelle le propos d’un général allemand :  « la France  nous fut donnée ». À propos de l'auteure décrite comme une « historienne pugnace » mais communiste, elle estime qu' «  il serait erroné de stigmatiser en bloc le présent ouvrage […] ; certains enseignements y sont trop importants », bien que le cas de la France généralisé à tout le continent soit discutable, conclut-elle[38],[39].

Annie Lacroix-Riz approfondit encore ses recherches avec De Munich à Vichy, paru en 2008, que le sociologue Alain Bihr, salue également comme la poursuite du souhait de Marc Bloch, qu’avait commencé à exaucer Le choix de la défaite : la thèse du complot est, juge-t-il, fondée sur une « montagne d’archives » de toutes origines et sur une énorme bibliographie[40]. Il note, comme Maurice Genty, que l'analyse proposée par l'historienne va à l’encontre de l'histoire officielle indulgente pour Vichy, telle que d'abord décrite notamment par Robert Aron[40], et répétée par les historiens du « consensus »[41].
Thibault Tellier, biographe de Paul Reynaud, confirme la richesse du corpus « provenant notamment de certaines archives pas ou peu exploitées » : [qui] mettent en évidence le plan de liquidation des institutions démocratiques et républicaines afin de mieux se fondre dans l'ordre européen nazi, avec la complicité de toutes les élites. Ce glissement de la République à Vichy, déjà traité par Gérard Noiriel, est ici doté de nouveaux « éléments nécessaires au débat ». Pour autant, Thibault Tellier souligne que « le parti pris doctrinaire adopté par l'auteur fragilise son argumentation », notamment lorsqu'elle évoque Paul Reynaud dont il réfute les affirmations à son sujet[42].

Olivier Dard, enseignant à Sciences Po Paris, qui voit dans les années 1930 un laboratoire de la modernité[43] nie, comme plusieurs autres historiens à l'exemple de Richard F. Kuisel[44], l'existence de tout complot de type synarchique et estime que le caractère trop engagé de l'auteure limite son analyse historique[N 8]. Pour Denis Peschanski point de complot, ni de société secrète comme rapporté par la presse d'époque, mais la cohérence d'une « équipe » dont les membres se connaissent et se fréquentent assidûment depuis l'avant-guerre. Un vocable donc, « qui parut être l'expression de leurs liens, de leurs desseins, de leurs ambitions »[48]. Tandis que d'autres historiens[49] ou journalistes d'enquête tels Benoît Collombat, David Servenay, avec Martine Orange et notamment Frédéric Charpier, dans les chapitres qu'il signe dans la première partie (I. De la collaboration à l’anticommunisme, la reconstruction d’un système (1945-1968)) de l'ouvrage Histoire secrète du patronat de 1945 à nos jours - Le vrai visage du capitalisme français[50]rejoignent les descriptions d'Annie Lacroix-Riz. C’est pour l'historien Maurice Genty « un dossier sans complaisance » avec une riche documentation inédite qui en fait un ouvrage incontournable : il oblige à regarder derrière les propos de Daladier ou Chautemps des actes qui sont différents. Cette continuité entre la IIIe République et Vichy, avec ses lois anticommunistes et xénophobes, antérieures au pacte de non-agression germano-soviétique, est confirmée dès 1937 en confidence par Laval à Franco. L'auteure n'a pas l'indulgence des historiens satisfaits des paroles du procès de Riom[41].

Pour Chloé Maurel les travaux d'Annie Lacroix-Riz (Industriels et banquiers sous l’Occupation en 1999 et Le Choix de la défaite en 2006), montrent un ralliement précoce, dès les années 1930, à la politique économique et sociale du IIIe Reich, du patronat français sous la tutelle du Comité des forges et de la Banque de France. L'historienne a été attaquée de manière virulente pour ses conclusions. Le patronat français promeut, de son côté, une histoire plus flatteuse, et s'appuie en cela sur des historiens plus favorables à son image.[...] « L'historienne Sonia Combe montre en 1994 dans Archives interdites, que les archives permettant de faire l'histoire du patronat sont souvent difficilement accessibles, les chercheurs se heurtant à des « mécanismes de censure invisible et d'autocensure » »[51],[N 9].

La Non-épuration constitue une suite logique des précédents ouvrages. Selon l'américaniste Claude Grimal l'ouvrage répond à l'avertissement du philosophe Vladimir Jankélévitch en 1948 : « Demain la Résistance devra se justifier pour avoir résisté ». Les collaborateurs bénéficient d'indulgence ou de clémence comme les magistrats eux-mêmes, tandis que les résistants sont accusés des pires crimes, avec pour écran l'image des femmes tondues. L'épuration juste et mesurée prônée par l'État de droit gaulliste après la Libération, à laquelle il aurait ensuite mis un terme pour le plus grand bien du pays ne fut pour Charles de Gaulle et les alliés que favorable au statu quo général des élites[53].

Son dernier ouvrage Les origines du Plan Marshall - Le mythe de l'« aide américaine » (Armand Colin, 2023) « bouscule les représentations erronées, mais fort répandues, sur « l'aide » désintéressée que les États-Unis auraient accordée aux pays d'Europe de l'Ouest entre 1948 et 1952 »[54],[55],[56]. Le sociologue Roland Pfefferkorn remarque que son enquête historique s’appuyant sur les archives françaises et étatsuniennes remonte aux années 1941-1945, notamment au Prêt-bail à l'Angleterre de 1941-1942 et aux accords de Bretton Woods de 1944. L’objectif originel du Plan Marshall consistait moins à aider l'Europe qu'à sauver l’Amérique de la récession qui menaçait. Il s'agissait d'assurer aux États-Unis des sources d'approvisionnement en matières premières (souvent contrôlées par les puissances coloniales européennes) et des débouchés pour leurs exportations (dans les pays européens et leurs colonies). La priorité du Plan était le relèvement de l'Allemagne. En France, le capital financier et la haute fonction publique sont atlantistes, de même que le MRP et la SFIO ; de Gaulle, isolé, est plus ambigu. L'objectif ultime du Plan était de consolider l'hégémonie des États-Unis, à la fois financière, commerciale, politique et culturelle (Accord Blum-Byrnes sur le cinéma) [N 10], et renvoi des ministres communistes du premier gouvernement Ramadier, conditions posées avant la signature de l'accord définitif. Jacques Pauwels le résume en parlant d'une opération de « vassalisation de la France »[61],[62]. Anaclet Pons historien à l'université de Valence (Espagne), abonde dans le même sens, en soulignant que l'auteure anticonformiste ne peut laisser indifférent[63]. Éric Branca parle d’une avancée majeure de « la connaissance des rapports secrets franco-américains », d'un ouvrage essentiel pour remonter aux sources de la « servitude volontaire », sur la base d’archives exhumées qui n’intéressent guère les historiens, mais « d’une actualité brûlante »[62],[64].

Critique des nouveaux historiens[modifier le code]

Les pratiques de la nouvelle génération d'« historiens » décrites dans L'Histoire contemporaine toujours sous influence soulignent les risques de l'histoire sur commande ; « en effet être payé par une firme pour écrire l'histoire de celle-ci, ou bien être chargé d'expertise dans une commission créée par l'État pour résoudre un problème politique (comme par exemple pour le Rapport Mattéoli destiné à calmer les esprits au sujet de la liste supposée détruite des Juifs de France) peut comporter des tentations ». Catherine Coquery-Vidrovitch citant Gérard Noiriel rappelle que « L'important, c'est de clarifier les différents types d'exercice auxquels nous participons, car ce qui est inadmissible dans une société démocratique, c'est la confusion des rôles et la confusion des genres »[65].

Le sociologue Roland Pfefferkorn dans une recension de la première version de l'ouvrage écrit que l'auteure y pointe les pressions qui cherchent à orienter la recherche historique et l'enseignement de la discipline[66]. Ceci dit, Annie Lacroix-Riz possède un point fort incomparable : elle pratique les archives de façon intensive et régulière ce qui « lui fournit des arguments imparables pour critiquer ou inverser des analyses ou des rapports récents dont elle est en mesure de démontrer certaines légèretés »[65].
Claude Liauzu complète en indiquant qu'Annie Lacroix-Riz « soulève aussi le problème de la censure d'État sur les archives, rendue possible par la complaisance des historiens, comme c'est le cas pour la guerre d'Algérie »[67],[N 11]. Catherine Coquery-Vidrovitch indique également que Lacroix-Riz ne supporte pas « le constant souci de médiation modérée » de René Rémond, qu'elle décrit comme le « symbole de l'histoire institutionnelle française »[69],[N 12].

Claude Mazauric, critique de l'ouvrage de François Furet sur la Révolution française, tout comme Annie Lacroix-Riz[65] estime que « depuis le dernier tiers du XXe siècle, Annie Lacroix-Riz poursuit avec persévérance un combat méritoire et nécessaire contre les tentatives inlassablement réitérées d'exempter la grande bourgeoisie française de son essentielle responsabilité politique et morale dans la collaboration avec le nazisme, après la défaite de 1940 » et « aura dû affronter l'une des pires accumulations d'embûches qui se puissent imaginer contre un parcours scientifique : silence médiatique prolongé, médisances quant à ses intentions, manœuvres et polémiques impitoyables visant à minimiser ou circonscrire l'effet de ses travaux, ou à les discréditer au plan académique ». « En particulier (chapitre 2) sur la manière dont les bailleurs de fonds capitalistes qui soutiennent l'histoire des entreprises en bénéficiant de la complaisance de mandarins réputés poursuivent l'objectif de laver le cerveau des citoyens, par exemple en cherchant à effacer le souvenir des turpitudes passées (notamment lors de l'aryanisation des entreprises pendant l'Occupation). (Chapitre 3) : qui ne se souvient de l'affaire Touvier? On sait que le chef de la milice en Rhône-Alpes, abominable et fanatique tortionnaire, bénéficia après la Libération de la protection d'une partie de la hiérarchie catholique : devant la révélation de la chose, on inventa une « commission » présidée par René Rémond, dont les conclusions n'eurent pour effet que d'euphémiser la responsabilité de hiérarques plus ou moins compromis ou serviles »[71].

Prises à partie[modifier le code]

Lors de la parution du livre décrit comme « efficace» par Jean-Jacques Becker[72]Le Livre noir du communisme dirigé par Stéphane Courtois qui dénonce les crimes du communisme (1997), Annie Lacroix-Riz est prise à partie, elle sait par ses recherches antérieures sur les relations entre la Russie et l'Ukraine, que ce pays devenu indépendant de la Russie, tient à faire reconnaitre l'Holodomor comme crime contre l'humanité. Ainsi après la Révolution orange, le président Viktor Iouchtchenko avait-il déposé un projet de loi qualifiant la famine de 1932-1933 de génocide, dont la négation sera[it] punie[73]. Au Canada [74]et en France, la diaspora ukrainienne agit dans le même sens[75]. Des pressions sont exercées sur l'historienne, indique Gilles Manceron[76] et selon l'historienne des sciences sociales, Valérie Kozlowski « un véritable bras de fer est engagé entre l'historienne et la communauté ukrainienne de France et les principaux responsables des associations ukrainiennes ». « Ces derniers lui reprochent des écrits particulièrement virulents à l'encontre de Symon Petlioura »[N 13], mais aussi ceux « visant le cardinal André Szeptyckyj, métropolite ukrainien au moment de la Seconde Guerre mondiale, l'historienne les qualifiant notamment tous deux d'antisémites. Annie Lacroix-Riz soutient également la thèse selon laquelle la famine de 1933 n'a jamais existé et ne serait qu'une invention du Vatican, assisté en la circonstance des services secrets américains. Une action en justice pour diffamation [a eu lieu] à l'encontre des groupements ukrainiens qui ont demandé au recteur de l'université Paris-VII d'intervenir pour modérer les propos de l'historienne »[75]. Dans un entretien ultérieur de 2012, Stéphane Courtois indique qu'il ne lui jette pas la pierre, ni à d'autres philosophes communistes, ayant été lui même militant maoïste dans sa jeunesse[78].

Publications[modifier le code]

  • Annie Lacroix-Riz, La CGT de la Libération à la scission (1944-1947), Paris, Les Éditions sociales, , 400 p. (ISBN 9782209055302).
  • Le choix de Marianne : les relations franco-américaines de 1944 à 1948, Paris, Les Éditions Sociales, 1983, rééd. 1985, 222 p. (ISBN 978-2209057900).
  • Annie Lacroix-Riz, « Un ministre communiste face à la question des salaires: l'action d'Ambroise Croizat de novembre 1945 à mai 1947 », Le Mouvement social,‎ , p. 3 à 44 (lire en ligne).
  • Annie Lacroix-Riz, Les Protectorats d’Afrique du Nord entre la France et Washington du débarquement à l'indépendance 1942-1956, Paris, L'Harmattan, , 262 p..
  • L’économie suédoise entre l'Est et l'Ouest 1944-1949 : neutralité et embargo, de la guerre au Pacte Atlantique, L'Harmattan, , 311 p..
  • Le Vatican, l'Europe et le Reich de la Première Guerre mondiale à la Guerre Froide (1914-1955) (édition complétée et révisée, 2010, 720 p), Paris, Armand Colin, coll. « Références Histoire », (présentation en ligne), ouvrage traduit en serbo-croate sous le titre — Vatikan, Evropa i Rajh od Provg Svetskog Rata do Hladnog Rata, Belgrade, Sluzbeni Glasnik, 2006, 647 p. Traduction en serbo-croate, (ISBN 2200242921 et 978-2200242923).
  • Industrialisation et sociétés (1880-1970). L'Allemagne, Paris, Éditions Ellipses, , 128 p. (ISBN 9782729867478).
  • Industriels et banquiers français sous l'Occupation : la collaboration économique avec le Reich et Vichy (préf. Jean Ziegler, rééd. 2007 avec une préface de Alexandre Jardin), Paris, Armand Colin, coll. « Références Histoire », , 661 p. (ISBN 9782200251093, présentation en ligne)[79].
  • L'Histoire contemporaine sous influence, Paris, Le Temps des cerises, 2004, rééd 2010, 145 p. (ISBN 978-2841094752).
  • Le choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930, Paris, Armand Colin, 2009, rééd. 2024., 2e éd. (1re éd. 2006), 679 p. (ISBN 978-2-200-35111-3, BNF 41326233).
  • L'intégration européenne de la France : La tutelle de l'Allemagne et des États-Unis, Paris, Pantin, Le Temps des cerises, , 108 p. (ISBN 978-2841096978, présentation en ligne).
  • De Munich à Vichy : l'assassinat de la Troisième République, 1938-1940, Paris, Armand Colin, , VIII-408 p. (ISBN 978-2-200-35111-3, BNF 41326233, présentation en ligne, lire en ligne).
  • L'Histoire contemporaine toujours sous influence, Pantin, Le Temps des cerises, , 263 p. (ISBN 978-2-84109-954-2, présentation en ligne).
  • Aux origines du carcan européen (1900–1960) : la France sous influence allemande et américaine, Pantin, Delga / Le Temps des cerises, , 197 p. (ISBN 978-2-37071-001-7, présentation en ligne).
  • Scissions syndicales, réformisme et impérialismes dominants 1939-1949, Le Temps des cerises, , 250 p. (présentation en ligne).
  • Les élites françaises entre 1940 et 1944 : de la collaboration avec l'Allemagne à l'alliance américaine, Paris, Armand Colin, 2016, 496 p. (ISBN 978-2-200-24303-6).
  • La non-épuration en France de 1943 aux années cinquante, Paris, Armand Colin, , 672 p. (ISBN 978-2200625146, présentation en ligne).
  • Les origines du plan Marshall. Le mythe de « l'aide » américaine, Armand Colin, , 576 p. (ISBN 2200634579, présentation en ligne).

Documentaires[modifier le code]

En tant qu'historienne, Annie Lacroix-Riz est sollicitée par la réalisatrice Béatrice Pignède pour participer à plusieurs de ses documentaires, notamment Propagande de guerre, propagande de paix (2004) qui « présente des extraits d’émissions et de journaux télévisés sur les interventions militaires en Irak de 1991 et 2003, et en démonte le traitement médiatique tout en le comparant à d’autres conflits »[80],[81]. Elle participe également à un documentaire réalisé par Sébastien Tézé et Bertrand Delais, La Centrale Copyright les Films d'un jour : Histoire, 2018, sur Georges Albertini[82] et à d'autres enregistrements vidéo réalisés par Maria Koleva.

Bibliographie critique[modifier le code]

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  • Alain Bihr, « Annie Lacroix-Riz, Le Vatican, l’Europe et le Reich : De la Première Guerre mondiale à la guerre froide 1914-1945  »,  revue ¿ Interrogations ?, no  12,‎  juin 2011 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Alain Bihr, « Annie Lacroix-Riz, De Munich à Vichy. L’assassinat de la Troisième République », revue ¿ Interrogations ?, no 8,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Hubert Bonin, « Peut-on imaginer des banquiers patriotes et résistants (1940-1944) ? : Des banquiers condamnés par l'histoire », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 3, no 243,‎ , p. 45-58 (lire en ligne).
  • Hubert Bonin, « Annie Lacroix-Riz, L'économie suédoise entre l’Est et L’Ouest, 1944-1949, Paris l’Harmattan, 1991 », Revue historique,‎ , p. 223-225 (lire en ligne).
  • Hubert Bonin, « Annie Lacroix-Riz, Les Origines du plan Marshall. Le mythe de « l’aide » américaine, Paris, Armand Colin, 2023, 575 p. », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 2, no 294,‎ , p. 150 à 152 (DOI 10.3917/gmcc.294.0150, lire en ligne).
  • (de) Elisabeth Bokelmann, « A. Lacroix-Riz: Le choix de la défaite », Francia-Recensio, no 3,‎ (lire en ligne).
  • Hubert Bonin, « Compte rendu : Annie Lacroix-Riz, Industriels et banquiers français sous l’Occupation, Paris, Armand Colin, coll. « Références. Histoire contemporaine», 2013 (nouvelle édition), 816 p. (ISBN 978-2-200-27776-5) », Guerres mondiales et conflits contemporains, Paris, Presses universitaires de France, no 258,‎ , p. 142 (DOI 10.3917/gmcc.258.0125, lire en ligne).
  • Denise Bouche, « Annie Lacroix-Riz, Les protectorats d'Afrique du Nord entre la France et Washington, du débarquement à l'indépendance, Maroc et Tunisie, 1942-1956 », Revue d'histoire moderne et contemporaine, t. 37, no 3,‎ , p. 528-531 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Éric Branca, « Avec 'Les origines du Plan Marshall', Annie Lacroix-Riz déconstruit le mythe de l’aide américaine ! », Marianne,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Sonia Combe, « Raison et déraison en histoire contemporaine », Lignes, vol. 3, no 29,‎ , p. 123 à156 (DOI 10.3917/lignes0.029.0123, lire en ligne).
  • Catherine Coquery-Vidrovitch, « Lacroix-Riz Annie, L'histoire contemporaine sous influence », Outre-mers, t. 92, nos 346-347,‎ 1er semestre 2005, p. 303-305 (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Radtke-Delacor Arne, « Produire pour le Reich. Les commandes allemandes à l'industrie française (1940-1944) », Vingtième Siècle, Revue d'histoire, no 70,‎ , p. 99-115 (DOI https://doi.org/10.3406/xxs.2001.1348, lire en ligne).
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Bibliographie complémentaire[modifier le code]

Notes et références[modifier le code]

Notes[modifier le code]

  1. Après la fusion des Universités Paris-Descartes et Paris-Diderot en 2019.
  2. « Tabou de l'argent dans le tabou de Vichy, le sujet est longtemps resté dans l'ombre » et « Le champ de recherche investi inclut la période 1940-1944. 'La plus délicate' », rapporte Gilles Smadja dans un article où il évoque la censure de l'historienne[21].
  3. Louis Renault dont les petits-enfants ont entamé en 2011 une procédure visant à obtenir réparation du préjudice matériel causé par la nationalisation-sanction prononcée à la Libération contre le constructeur automobile [22],[23],[24].
  4. IG Farben sera jugée au procès de Nuremberg (Procès IG Farben)[26].
  5. André Nouschi rapporte à ce sujet qu'« un sociologue lyonnais H. Joly, a cru bon de contester sans preuves convaincantes dans la presse ces faits et d'affirmer que cet acide aurait servi comme insecticide en agriculture. Que les industriels français n'aient pas été informés de l'usage qu’en faisaient les Allemands à Auschwitz ou ailleurs c'est possible, mais que les usines françaises n'aient pas fabriqué de Zyklon B ne résiste pas à la documentation apportée par Annie Lacroix-Riz, même si cela fait horreur à la conscience. »,[28].
  6. André Nouschi note également que « dans un article récent (RHMC, avril-juin 2000) L'implication de l'industrie chimique allemande dans la Shoah : le cas du Zyklon B, H. Joly reprend le dossier et reconnaît dans une note infrapaginale, page 395, qu'après tout on a pu exporter vers l’Allemagne du Zyklon B alors que dans Libération, il affirmait le contraire »[28].
  7. Mouré conclut toutefois que ce qui est le plus frappant dans l'expérience de Vichy, c'est la mesure dans laquelle les pratiques commerciales se sont adaptées pour assurer la survie de l'entreprise et rechercher le profit, que ce soit sous la forme d'une collaboration économique pour la survie ou pour le profit, ou en adaptant les activités pour échapper aux contrôles et exploiter les nouvelles opportunités offertes par l'énorme déséquilibre entre des ressources devenues rares et une demande accrue. En l'absence d'un contrôle étatique efficace, aucune force extérieure n'encadrait les décisions des entreprises en termes de normes morales ou éthiques. Les choix économiques de Vichy s'inscrivent dans un conflit entre les valeurs personnelles des individus en position de pouvoir et les opportunités offertes par une économie faussée par la pénurie, la rivalité et la promotion par les nazis du mépris de la loi et de la morale[35].
  8. Ce qui est repris par le site Conspiracy Watch[45], dont le fondateur se revendique anti-marxiste[46]. L'observateur Yves Pagès notant qu'« un des effets pervers de la dénonciation du complot est de lui assimiler [parfois] certains aspects de la critique anticapitaliste » [47].
  9. Lorsque Lacroix-Riz évoque le Zyklon B, Paul Webster, du journal britannique Le Guardian, rapporte, en 1997, que des responsables officiels ont essayé de la bâillonner (au sens figuré) (tried to gag her)[52].
  10. Pour Laurent Le Forestier, citant l'article daté de 1984 d'Annie Lacroix-Riz sur la signature des accords Blum-Byrnes[57], indique que l'auteure revendique d'« oser la révision d’une thèse présentant [...] les accords Blum-Byrnes comme satisfaisants », s'appuyant sur des documents internes à la délégation française, elle montre que « Léon Blum a idéalisé les accords financiers franco-américains »[58]. Il poursuit en indiquant que l'historien américain Irwin M. Wall conteste cette analyse, qu'il estime biaisée parce qu'établie uniquement à partir des archives françaises. Il réévalue donc la portée de ces accords, notamment du point de vue américain, en s'appuyant sur des sources américaines [...] et ce non sans quelques interprétations discutables (par exemple l'accord conclu préalablement entre les Américains et les Britanniques est présenté comme « généreux », ce qui est loin de correspondre au point de vue de Keynes, qui participa aux négociations), (renvoyant à l'article d'Irwin M. Wall[59]) ainsi qu'à son ouvrage l'Influence américaine sur la politique française, Paris, Balland, 1989, dont Max-Jean Zins rend compte[60],[58].
  11. Rejoignant ainsi les observations de Sonia Combe [68].
  12. Rejoignant l'analyse de Marc Angenot[70].
  13. Symon Petlioura est considéré comme un assassin par la Licra[77].

Références[modifier le code]

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  80. Béatrice Pignède, Christophe-Emmanuel Del Debbio, « Propagande de guerre, propagande de paix », L'Homme & la Société, vol. 4, no 154,‎ , p. 179 à 188 (lire en ligne)
  81. Gilles Perrault, « Lugubre bêtisier », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne).
  82. Catalogue Bnf [2].

Liens externes[modifier le code]