Cussy-les-Forges

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cussy-les-Forges
Cussy-les-Forges
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne (préfecture)
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes Avallon - Vézelay - Morvan
Maire
Mandat
Angelo Arena
2020-2026
Code postal 89420
Code commune 89134
Démographie
Gentilé Casséen
Population
municipale
326 hab. (2021 en diminution de 5,23 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 28′ 15″ nord, 4° 01′ 38″ est
Altitude Min. 265 m
Max. 361 m
Superficie 13,62 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Avallon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Avallon
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Cussy-les-Forges
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Cussy-les-Forges
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Voir sur la carte topographique de l'Yonne
Cussy-les-Forges
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Cussy-les-Forges

Cussy-les-Forges est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ses habitants sont appelés les Casséens[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Cussy-les-Forges est un village du Sud de l'Yonne, sur la nationale 6 entre Saulieu (28 km) et Avallon (10 km).

Il est situé à la limite des terres argilo-calcaires de la Terre-Plaine et des sols granitiques du Morvan.

La commune est traversée par le Cousin, rivière qui prend sa source dans le Morvan et qui reçoit à Cussy les eaux de la Romanée.

Le hameau de Presles est rattaché à la commune.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 897 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine à 3 km à vol d'oiseau[4], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 849,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Cussy-les-Forges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54,6 %), forêts (31,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,8 %), terres arables (4,9 %), zones urbanisées (3,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

La présence d'un village du nom de « Casseacus » est attestée au VIIIe siècle, au bord d'un étang dont l'eau fournissait l'énergie à une forge[15].

Une carrière de granit aurait été exploitée à l'époque gallo-romaine pour la construction de la via Agrippa[16].

Le fief de Cussy relevait de la seigneurie de Montréal[1].

À Presles existait au Moyen Âge une seigneurie importante, dont le château était établi près de l'antique voie romaine[15]. Le domaine fut ensuite vendu au comte Bertier de Sauvigny[17].

Pendant la guerre de Cent Ans, Cussy s'était entourée de fortifications afin de se protéger. « Le village de Cussy est clos de hautes murailles avec de bons fossés et les portes en sont presque toujours fermées. » Les murs existaient encore en 1521, d'après l'historien Courtépée[18].

Le 6 février 1944, un bombardier lourd Short Stirling Mark III EF 187 de la Royal Air Force du 149e Squadron parti de Lakenheath pour une mission pour le Special Operations Executive au profit du maquis de Semur-en-Auxois, est descendu par un avion chasseur de nuit allemand et s'écrase près du hameau de Presles[19]. Les sept membres de l'équipage sont morts et enterrés au cimetière de Cussy. Due au sculpteur François Rouillot, une stèle a été érigée en mai 2016 à Presles à l'angle de la rue du lavoir (D60) et de la rue du calvaire[20],[21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1782 M. JB Quatrevaux   Aubergiste
1792 1795 M. Antoine Millot   Marchand
1795 1808 M. Pierre Leclere   Notaire Royal
1808 1809 M. Jacques Pelin   Propriétaire
1809 1818 M. Gabriel Huet   Propriétaire
1818 1857 M. François Quatrevaux   Aubergiste, marchand de bois, conseillerd'arrondissement
1857 1878 M. Antoine Pelletier   Propriétaire
1878 1879 M. JB Gaucher   Propriétaire
1879 1881 M. Anatole Gueneau   Propriétaire
1881 1888 M. Thomas Gautherot   Meunier
1888 1898 M. Marie Fernand Noirot   Marchand de Bois
1898 1900 M. Athanase Jacob   Juge de paix
1900 1907 M. Eugène Girard   Médecin
1907 1921 M. Charles Blandin   Agriculteur
1921 1923 M. Louis Droin   Avoué
1923 1933 M. Ernest Regnier   Marchand de vin
1933 1942 M. Marie Charles Boblin   Charron
1943 1945 M. Jean-Louis Dorey   Agriculteur
1945 1962 M. Henri Guillemin   Econome de lycée
1962 1977 M. Louis Léger   Directeur des impôts
1977 1995 M. Robert Marchand   Directeur d'école
1995 2008 M. Bernard Brousset   Agriculteur
2008 2014 M. Guy Blandin [22]   Géomètre
2014 En cours M.Angelo Arena DVD Artisan

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

En 2021, la commune comptait 326 habitants[Note 4], en diminution de 5,23 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
586658668764716763740730706
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
665619632627632610643662674
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
643651639544502486514479390
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
400329314286291305326328336
2014 2019 2021 - - - - - -
342327326------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Vue de l'église Saint-Martin.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église dépendait dès 921 de l'abbaye Saint-Martin d'Autun[15]. Elle a été reconstruite en grande partie à la fin du XVe siècle, dans le style de la Renaissance.

Elle possède une nef à croix latine, voutée en bois, tandis que le chœur est vouté en pierre. Le clocher est à cheval sur le chœur, avec une baie en ogive sur chaque face. Il est surmonté d'une flèche couverte d'ardoises.

A noter la présence d'une piscine liturgique avec un arc en accolade, à droite de l'autel.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Delattre, L'Yonne, les 454 communes, Editions Delattre, .
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Cussy-les-Forges et Saint-André-en-Terre-Plaine », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « St André », sur la commune de Saint-André-en-Terre-Plaine - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Avallon », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c Victor Petit, Description des villes et campagnes du département de l'Yonne, (réimpr. librairie Voillot, Avallon, 2001).
  16. Robert Bedon, Les carrières et les carriers de la Gaule romaine, Picard, .
  17. a et b Maurice Pignard-Péguet, Histoire des communes de l'Yonne, Paris, les Éd. de la Tour Gile, (réimpr. Les Éditions de la Tour Gile, 1998), 570 p. (ISBN 2-87802-326-9, BNF 36991743).
  18. Jules Pautet, Revue de la Côte-d'Or et de l'ancienne Bourgogne, Simonnot-Carion, .
  19. « Crash du Stirling type B III EF187 » (consulté le ).
  20. « Stirling EF 187 », sur Aérostèles (consulté le ).
  21. Armelle Gacon, « Une Anglaise sur les traces de son oncle, tué à bord d'un bombardier en 1944 », L'Yonne républicaine,‎ (lire en ligne)
  22. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 17 décembre 2013.
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Maximilien Quantin, Histoire de l'Yonne : Répertoire archéologique, (réimpr. Res Universis, Paris, 1991).