Classe Le Redoutable

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Classe Le Redoutable
Image illustrative de l'article Classe Le Redoutable
SNLE Le Redoutable
Caractéristiques techniques
Type SNLE
Longueur 128,7 m
Maître-bau 10,6 m
Tirant d'eau 10 m
Tirant d'air 11 m
Déplacement 8 080 t en surface, 8 920 t en plongée
Propulsion
  • 1 réacteur à eau pressurisée de 100 MW
  • 1 groupe turboréducteur
  • 1 hélice à 5 puis 7 puis 11 pales
  • 1 moteur électrique auxiliaire alimentée par 2 diesel-alternateurs SEMT-Pielstick 8 PA V 185 de 750 kW chacun (combustible embarqué pour une autonomie de 5 000 nautiques)
Vitesse 25 nœuds (46,3 km/h) en plongée
Profondeur 300 m
Caractéristiques militaires
Armement 16 MSBS
4 tubes lance-torpilles de 533 mm avec 18 torpilles DTCN L5, DTCN F17 et missiles Exocet
Autres caractéristiques
Électronique
  • 1 radar de navigation Thomson CSF DRUA 33 (bande I)
  • 1 sonar passif/actif d'étrave (antennes sur les flancs) Thomson Sintra DSUX 21 multifonctions
  • 1 sonar passif basse fréquences télémètre acoustique DUXX 5
  • 1 flûte ETBF (écoute très basse fréquence) DSUV 61 B
  • 1 détecteur de radar Thomson CSF ARUR 13
Équipage 135 hommes
Histoire
Constructeurs DCN, Cherbourg
A servi dans  Marine nationale
Période de
construction
1964 - 1985
Période de service 1971 - 2008
Navires construits 6
Navires désarmés 6
Chambre des torpilles de la Classe Le Redoutable avec la DTCN L5

La classe Le Redoutable est le nom de la première classe de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la marine nationale française. Elle tire son nom du sous-marin tête de série, Le Redoutable. Ils dépendaient de la Force océanique stratégique (FOST) et sont remplacés par les sous-marins de nouvelle génération de la classe Le Triomphant à partir des années 1990.

Présentation

La décision de doter la France d'une série de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, comme composants de la « force de frappe », se concrétise le , avec la signature de la commande du premier SNLE.

La construction de ce nouveau type de matériel débute fin 1964 à Cherbourg. Il s'agit de créer un sous-marin de plus de 9 000 tonnes, équipé d'un système de propulsion nucléaire et qui de plus, doit être capable de tirer des missiles à têtes nucléaires.

Le Redoutable, premier exemplaire de cette classe, est lancé le à Cherbourg en présence du général de Gaulle[1] et avec comme commandant le capitaine de frégate Louzeau ; il a été admis au service actif le 1er décembre 1971 au sein de la Force océanique stratégique sous le commandement de l'amiral Louzeau. À son admission au service actif, il est équipé de 16 missiles mer-sol balistiques M1 (450 kt sur 2 000 km), puis M2 à partir de 1974, puis, en 1977, de missiles M20 comportant chacun une tête nucléaire d'une mégatonne et d'une portée supérieure à 3 000 km.

La tranche réacteur est longue d'environ 8 mètres et a un poids de 700 tonnes.

Retirés du service entre 1991 et 2008, ils sont en cours de démantèlement à Cherbourg (aujourd'hui Cherbourg-en-Cotentin) sous la responsabilité de la Direction générale de l'Armement[2].

Après leurs désarmements et le retrait des tranches nucléaires dans un premier temps, ils ont attendu leur démantèlement à Cherbourg. Dès 2018, ils seront démantelés à Cherbourg-en-Cotentin, par les sociétés DCNS, Veolia Propreté et NEOM filiale de Vinci.

Technologie

Les quatre premiers de ces six sous-marins étaient à l'origine de la classe Redoutable puis refondus pour recevoir les missiles M4 et mis au niveau de L'Inflexible.

Leur coque est en acier 80 HLES (Haute Limite Elasticité Soudable) qui leur permet de plonger à 300 mètres.

Certains ont reçu le système d'aide au commandement SEAO/OPSMER.

Liste des navires

En tout, six SNLE ont été construits :

Sous-marins nucléaires lanceurs d'engins construits
Nom Immatriculation Date de lancement Mise en service Désarmé Destination
Le Redoutable S 611 Sous-marin musée à La Cité de la Mer depuis avril 2002.
Le Terrible S 612 En attente de démantèlement au Port militaire de Cherbourg depuis 1996.
Le Foudroyant S 610 En attente de démantèlement au Port militaire de Cherbourg depuis 1998.
L'Indomptable S 613 En attente de démantèlement au Port militaire de Cherbourg depuis 2005.
Le Tonnant S 614 En attente de démantèlement au Port militaire de Cherbourg (1999-2018) ;
En cours de démantèlement au Port militaire de Cherbourg depuis 2018.
L'Inflexible S 615 En attente de démantèlement au Port militaire de Cherbourg depuis 2008.

Notes et références

  1. « Lancement du Redoutable à Cherbourg », sur ina.fr.
  2. « Où en est le démantèlement des anciens SNLE français ? », sur Mer et Marine, (consulté le )

Bibliographie

Annexes

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Articles connexes

Liens externes