Chemins de fer armoricains

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ancien réseau secondaire
Chemins de fer armoricains
Voir la carte de la ligne.
Carte de la ligne
Voir l'illustration.
Locomotive 106 en gare de Plouezoc'h
Pays Drapeau de la France France
Historique
Mise en service 1914 – 1915
Fermeture 1920 – 1921
Caractéristiques techniques
Écartement métrique (1,000 m)
Électrification Non électrifiée
Nombre de voies Anciennement à voie unique
Trafic
Propriétaire Départements du Finistère et de Côtes-du-Nord
Exploitant(s) Cie des chemins de fer armoricains
Locomotive 110 à la station de Morlaix-Styvel, près du Viaduc de Morlaix qui supporte la Ligne Paris-Montparnasse - Brest

La Compagnie des chemins de fer armoricains (CFA) est une compagnie de chemin de fer secondaire à voie métrique, disparue. Elle était concessionnaire de réseau d'intérêt local dans les départements du Finistère et des Côtes-du-Nord, de 1912 à 1921.

Chronologie[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

Genèse[modifier | modifier le code]

Dans ces deux départements, la compagnie apparaît lors des concessions des « deuxièmes réseaux » respectifs des chemins de fer départementaux du Finistère et des Côtes-du-Nord.

La volonté des départements étant d'éviter de confier à un concessionnaire unique (la Compagnie des chemins de fer des Côtes-du-Nord (CFCN) ou la Compagnie des chemins de fer départementaux du Finistère (CFDF) le réseau. Cela conduirait de fait à une situation de monopole pour l'ensemble des voies ferrées d'intérêt local.

La Compagnie des chemins de fer armoricains[modifier | modifier le code]

La Compagnie des chemins de fer armoricains (CFA) est formée en 1910[1]. Elle se substitue à messieurs Francisque-Alfred Favre-Robinet, Auguste Nanquette et Désiré Le Hoc, qui ont obtenu la concession d'un second réseau dans le département du Finistère[2].

Les lignes[modifier | modifier le code]

La compagnie obtint la concession des lignes suivantes :

Les lignes suivantes furent concédées mais non construites :

Les lignes suivantes furent concédées et construites :

La compagnie CFA n'exploita en pratique que la ligne suivante :

Les autres lignes seront mises en service par la Régie départementale des chemins de fer des Côtes-du-Nord après la disparition des CFA

La fin des Chemins de fer armoricains[modifier | modifier le code]

La Compagnie des chemins de fer armoricains, née afin de contrecarrer les volontés supposées monopolistiques des compagnies secondaires existantes, n'aura pas su remplir le rôle qui lui avait été destiné. Les relations entre le département du Finistère et cette compagnie furent rapidement mauvaises, en particulier à cause de la faible rentabilité des lignes qui lui ont été concédées - la ligne du « Grand Central », entre Plouescat et Rosporden, étant symptomatique.

Aussi la concession des CFA (qui était de 60 ans), qui devait arriver à échéance en 1968, fut-elle résiliée dès 1921 par le rachat du réseau par le Département et son affermage[8] aux CFDF jusqu'au .

Dans le département des Côtes-du-Nord, la situation fut résolue de façon encore plus rapide. La déclaration d'utilité publique et la concession subséquente n'ayant été prononcées qu'en 1912, seule la ligne de Lannion à Plestin-les-Grèves, déclarée prioritaire, put être mise en service par le concessionnaire avant la Première Guerre mondiale[9].

La situation générale du réseau secondaire, premier et deuxième réseaux confondus, était tellement compromise à la suite des vicissitudes de la guerre que le département en a décidé le rachat et la reprise en régie, effectif dès le .

Sur les treize lignes qui leur avaient été concédées, les chemins de fer Armoricains ne purent en ouvrir et exploiter qu'une seule, pendant à peine quatre années et demi, dont plus de trois années de guerre ! Les autres presque toutes construites, furent exploitées par la régie départementale des chemins de fer des Côtes du Nord

Matériel roulant[modifier | modifier le code]

Locomotive Corpet-Louvet n°106 de 1911, en gare de Plougasnou

L'entreprise Corpet-Louvet livre la totalité des locomotives à vapeur.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Annales des ponts et chaussées, , 620 p. (lire en ligne).
  2. Henri Domengie, Les petits trains jadis, tome 3 : Ouest de la France, éd. du Cabri.
  3. Avec incursion dans le département des Côtes-du-Nord entre Pont-Menou et Plestin-les-Grèves.
  4. Exploité dès l'origine par la compagnie des chemins de fer départementaux du Finistère, la ligne se situant dans le prolongement de la ligne Brest - Portsall, concédée à cette dernière.
  5. Tronçon situé dans la continuité de la ligne Morlaix - Plestin.
  6. « Accueil - FACS », sur trains-fr.org (consulté le ).
  7. « Le petit train entre Lannion, Ploulech, Ploumilliau, Saint-Michel et… », sur infobretagne.com (consulté le ).
  8. Affermage par conventions de 6 et 14 mai 1921, approuvées par une loi du . Alain de Dieuleveult, Finistère en petits trains, p. 120
  9. Une première partie de la ligne entre Plestin-les-Grèves et Pont-Menou (limite avec le département du Finistère) fut mise en service le pour le trafic voyageur et le pour les marchandises. La seconde partie entre Plestin et Lannion fut inaugurée le aux voyageurs et le aux marchandises.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Annick Fleitour, Le petit train Rosporden - Plouescat, éditions Ressac, Quimper, 2001 (ISBN 2-904966-40-4).
  • Laurent Goulhen, Petits Trains du Trégor : ligne Morlaix-Primel-Plestin, Skol Vreizh, 2003 (ISBN 2-911447-90-5)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]