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Atesh

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Atesh
Image illustrative de l’article Atesh

Idéologie Opposition à Vladimir Poutine
Nationalisme ukrainien
Anti-impérialisme
Statut Actif
Fondation
Date de formation septembre 2022
Actions
Mode opératoire Sabotage, attentat, assassinat, Espionnage
Zone d'opération Drapeau de la Russie Russie, Crimée, Drapeau de l'Ukraine Ukraine
Période d'activité Depuis septembre 2022
Organisation
Chefs principaux Moustafa Djemilev
Membres 1800 (janvier 2024)
Branche politique Parti attrape-tout
Groupe relié Armée partisane de Berdiansk
Ruban jaune
Résistance populaire d'Ukraine
Répression
Considéré comme terroriste par Drapeau de la Russie Russie
Guerre russo-ukrainienne
Résistance ukrainienne lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie

Atesh (en russe : Атеш ; en ukrainien : Атеш ; en tatar de Crimée : Ateş ; litt. « feu »), est un groupe de résistance à l'occupation russe, actif à partir d'octobre 2022 en Crimée et en Ukraine occupées.

Le mouvement a été fondé fin septembre 2022 par des tatars de Crimée en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie[1].

Le 26 septembre, le serment du soldat « Atesh » a été publié sur la chaîne officielle Telegram, et le 29 septembre, un appel vidéo d'un des partisans a été rendu public avec un appel pour rejoindre le mouvement[2],[3].

En novembre 2022, les partisans du mouvement ont tué 30 militaires russes dans les hôpitaux de Simféropol[4],[5].

En février 2023, Atesh revendique un attentat à la voiture piégée qui a entraîné la mort de deux soldats russes et l'hospitalisation de deux autres à Nova Kakhovka occupée[5].

En mai 2023, des partisans ont revendiqué la tentative d'assassinat de Zakhar Prilepine, écrivain russe et membre du parti Russie juste – Pour la vérité, au cours de laquelle une voiture piégée a explosé alors qu'il traversait la frontière russe depuis le Donbass occupé. Le conducteur de la voiture a été tué et Prilepine a été grièvement blessé, mais a survécu[6].

En juillet 2023, The Guardian a interviewé Moustafa Djemilev à Kyïv à propos d'Atesh. Il a rapporté qu'Atesh propose un cours en ligne permettant aux recrues russes de commettre des actes de sabotage, affirmant que 4 000 soldats russes se sont enrôlés. Il affirme également que plus de 1 000 Tatars seraient prêts à prendre les armes contre les forces russes en Crimée, si seulement on leur donnait les armes pour le faire. Dzemilev a également déclaré qu'il espérait qu'après la libération de la Crimée, il y aurait un amendement à la Constitution de l'Ukraine pour transformer la Crimée en une « République nationale » autonome avec les Tatars comme peuple autochtone bénéficiant d'un statut spécial[7].

En août 2023, Atesh a revendiqué l'attentat à la bombe contre un bureau de campagne de Russie unie à Nova Kakhovka, tuant trois gardes russes et détruit des documents soutenant les prochaines élections régionales de septembre 2023[8].

En septembre 2023, Atesh a affirmé avoir fourni des informations utilisées pour planifier le bombardement du quartier général de la flotte de la mer Noire[9],[10]. Ils auraient obtenu des informations divulguées sur la flotte de la mer Noire en soudoyant des officiers russes mécontents du non-paiement de leurs salaires[11].

Le 14 octobre 2023, le mouvement « Atesh » fait exploser un dépôt de munitions de la 61e brigade de marines russe près du village de Krinky[12]. Participait à l'endommagement de réserves pétrolières à Féodosia[13] le .

En janvier 2024, le mouvement compterait environ 1 800 membres[14],[15].

En juin 2024, une vidéo d'Atesh confirme la destruction d'une station de communication par satellite R-441 Liven dans la région de Moscou[16], de l'incendie d'une station ferroviaire à Rostov-sur-le-Don[17].

Le 5 juillet 2024, les agents d'Atesh ont réussi à mener à bien une opération sur le chemin de fer transsibérien près d'Ekaterinbourg, entraînant la destruction de la voie ferrée le long de laquelle les munitions nord-coréennes étaient transportées[18].

Les membres du mouvement sont principalement actifs dans le renseignement, fournissant des informations sur les forces russes à l'armée ukrainienne[14]. Ils les informent sur les sites militaires russes[19], les déplacements de véhicules, l'emplacement des défenses antiaériennes, ou la présence de hauts gradés sur le terrain. Ils se livrent également à des actions de sabotage[10].

Les informations recueillies transitent par des messageries cryptées ou par des applications spécialisées mises en place par l'Ukraine[10].

Les militants font également parler d'eux en collant des affiches de promotion pour le mouvement[10].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Atesh, les yeux et les oreilles de l’Ukraine en Crimée », Le Temps, (ISSN 1423-3967, consulté le ).
  2. « АТЕШ », sur Telegram (consulté le )
  3. (uk) « В окупованому Криму з'явився підпільний рух українців, кримських татар та росіян «Атеш», які руйнуватимуть армію РФ зсередини », sur crimea.suspilne.media (consulté le )
  4. (uk) Софія Закревська, « Партизанський рух АТЕШ заявив про ліквідацію 30 окупантів у госпіталях Сімферополя: серед них були зрадники України », sur WAR OBOZREVATEL,‎ (consulté le )
  5. a et b (en) « Russian offensive campaign assessment, August 30, 2023 », sur Institute for the Study of War, .
  6. Léo Vidal-Giraud, « Russie : l’écrivain pro-Kremlin Zakhar Prilépine blessé dans un attentat », Libération (consulté le ).
  7. (en-GB) Julian Borger, « The underground Crimean Tatar group taking up arms against Russia », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) « Institute for the Study of War », sur Institute for the Study of War (consulté le )
  9. (en-US) Jake Epstein, « Ukrainian resistance fighters say Russian officers who hadn't been paid by Moscow sold them key intel on the Black Sea Fleet. Missiles then tore through the headquarters. », sur Business Insider (consulté le ).
  10. a b c et d « REPORTAGE. Guerre en Ukraine : agents "isolés", informations détaillées, sabotages… Comment fonctionne Atesh, le réseau de résistance en Crimée », sur Franceinfo, (consulté le )
  11. (en-US) Jake Epstein, « Ukrainian resistance fighters say Russian officers who hadn't been paid by Moscow sold them key intel on the Black Sea Fleet. Missiles then tore through the headquarters. », sur Business Insider (consulté le )
  12. Dans la région de Kherson, les forces de défense ukrainiennes ont détruit un dépôt de munitions russe
  13. [1]
  14. a et b « Guerre en Ukraine: Atesh, ce mouvement de résistants qui renseignent l’armée de Kyïv », sur Le Figaro, (consulté le )
  15. Vanessa Descouraux, « Les résistants d'Atesh en Crimée, yeux et oreilles de Kyïv en terre occupée », sur France Inter, (consulté le )
  16. Hotrico, « ATESH agent destroyed a R-441 Liven satellite communication station in the Moscow region. It was located on the territory of the 584th Guards Anti-Aircraft Missile Regiment (military unit 62845) in the city of Klin. Coordinates: 56.3493465151, 36.797851616. », sur r/UkraineWarVideoReport, (consulté le )
  17. [2]
  18. (en-US) « Ukrainian partisans blow up railway carrying North Korean weapons », sur Yahoo News, (consulté le )
  19. « Guerre en Ukraine : au cœur d’Atesh, le réseau de résistance qui renseigne Kiev » Accès payant, sur DHnet, (consulté le )

Articles connexes

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