Bataillon Fantôme

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Bataillon Fantôme
батальон «При́зрак»
Image illustrative de l’article Bataillon Fantôme
Drapeau du Bataillon Fantôme
Création
Pays -
Allégeance République populaire de Lougansk
Type Bataillon de volontaire
Effectif environ 3 000 hommes
Fait partie de Milice populaire de Lougansk
Composée de Bataillon cosaque de Yermak
Unité continentale
Unité 404
Guerres Guerre du Donbass
Batailles Bataille pour Sievierodonetsk, Lyssytchansk et Roubijné
Commandant Youri Chevtchenko
Commandant historique • Alexeï Mozgovoï (en) (2014-2015)
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Le bataillon Fantôme (батальон «При́зрак») ou brigade Fantôme (Prizrak) est une unité d'infanterie prenant part à la guerre du Donbass en s'opposant aux forces gouvernementales de Kiev. Son fondateur est Alexeï Mozgovoï (en) (1975-2015).

Son état-major se trouvait au début dans une fabrique de verre de Lyssytchansk. Il est armé de missiles antichar, de missiles sol-air à courte portée, et d'armes légères[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Le bataillon s'est formé à Lougansk à l'époque des manifestations populaires antigouvernementales d'. Ce n'est au début qu'une simple section. Mais le commandant de la brigade Alexeï Mozgovoy affirme fin décembre 2014 disposer de jusqu'à 3 000 combattants[2]. La brigade a rapidement acquis une réputation « redoutée » et a été considérée comme l'une des meilleures unités fidèles à la République populaire de Lougansk (RPL). Cependant, la Brigade Prizrak est volontairement restée en dehors des structures de coordination en développement parmi les séparatistes, ne rejoignant initialement ni l'Armée du Sud-Est ni la Milice populaire de la RPL[3]. Début 2015, elle participe à la bataille de Debaltseve[4].

Après une dissension avec le commandement de l'armée du Sud-Est, la section quitte Louhansk et s'installe dans des camps d'été près d'Olkhovka, puis à côté d'Antratsyt et de Sverdlovsk (base de tourisme Iasseni, pilonnée par les forces gouvernementales le [5]). L'unité a ensuite été réorganisée sous le nom de « 4e Brigade de défense territoriale ( Altchevsk ) » des Forces armées unies de Novorossiya[6].

Mozgovoy est tué dans une embuscade avec un engin piégé et par arme à feu le , avec un certain nombre de ses gardes du corps. Les autorités séparatistes imputent la responsabilité à des assassins ukrainiens, mais les enquêteurs et les membres de son unité soupçonnent ses rivaux locaux d'en être responsables[7]. Igor Guirkine, ex-agent du FSB et ex-ministre de la défense de la République Populaire de Donetsk (RPD), affirme lui que Mozgovoy a été tué par l'unité paramilitaire Wagner[8].

Crimes de guerre[modifier | modifier le code]

Un ancien prisonnier de guerre ukrainien de la brigade Prizrak a déclaré à Amnesty International que ses ravisseurs l'avaient brutalement torturé, lui et d'autres prisonniers, notamment en le battant quotidiennement, en le laissant presque mourir de faim, en le poignardant et en lui tirant sur des parties du corps. Le groupe a également forcé les prisonniers à lire leurs aveux à la télévision russe[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ (ru) Le bataillon Donbass s'est emparé d'un dépôt du bataillon Fantôme à Lyssytchansk
  2. ↑ (en-US) Alec Luhn, « The People’s Court of Eastern Ukraine », The Nation,‎ (ISSN 0027-8378, lire en ligne, consulté le )
  3. ↑ (en) Mark Galeotti, Armies of Russia's War in Ukraine, Oxford : Osprey Publishing, (ISBN 9781472833440), p. 28
  4. ↑ (en) Mark Galeotti, Armies of Russia's War in Ukraine, Oxford : Osprey Publishing, (ISBN 9781472833440), p. 24
  5. ↑ (ru) Информационное сопротивление от 16.06.2014
  6. ↑ (en) Mark Galeotti, Armies of Russia's War in Ukraine, Oxford : Osprey Publishing, (ISBN 9781472833440), p. 30
  7. ↑ (en) « The last days of Aleksey Mozgovoi, rebel hero of the 'Ghost' battalion - killed in an ambush », sur The Independent, (consulté le )
  8. ↑ « L’élimination troublante des chefs de guerre du Donbass », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. ↑ (en) « Breaking Bodies: Torture and summary killings in eastern Ukraine », Amnesty International,‎

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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