Blésois

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Blésois
Image illustrative de l’article Blésois
Le loup sur le blason de Blois,
choisi par Louis XII.

Pays France
Subdivision administrative Centre-Val de Loire
Subdivision administrative Loir-et-Cher
Villes principales Blois
Superficie approximative env. 650 km2
Géologie sol limono-calcaire
Relief plateaux, entre 75 et 150 m d’altitude
Communes 28
Régions naturelles
voisines
Beauce
Val de Loire orléanais
Sologne
Val de Loire tourangeau
Gâtine tourangelle
Régions et espaces connexes Loire
Parc de Chambord

Image illustrative de l’article Blésois
Le Blésois en France (en vert).

Le Blésois est une région naturelle française située autour de la ville de Blois (actuel Loir-et-Cher). Ses habitants portent le même nom. Historiquement, le pays blésois faisait partie du comté de Blois puis, à partir de 1498, de la province de l’Orléanais. Depuis l’an 1800, il correspond plus ou moins à l’arrondissement de Blois.

Généralités

Cette région naturelle est située au centre du département de Loir-et-Cher, proche du centre de la France métropolitaine. Elle est naturellement délimitée par les vals du Beuvron au Sud jusqu’à Villesavin, de la Cisse au Nord jusqu’à la Réserve Nationale des Vallées de la Grande Pierre et de Vitain (Saint-Bohaire), et par les communes de Mer et Chambord à l’Est.
Avec le Val de Loire orléanais, le Val de Loire tourangeau et le Val d’Anjou, le pays blésois fait partie d’un vaste espace naturel appelé le Val de Loire.

Terminologie

Le terme « Blésois » provient de l’appellation du pays de Blois sous les Romains : pagus Blesensi[1], qui dériverait lui-même du terme celte bleiz qui signifie « loup »[2],[3]. Le Blésois serait ainsi à l’origine une « terre de loups », bien que cet animal ait localement disparu depuis le XXe siècle.

Par analogie, le blésois désigne aussi les habitants et natifs de Blois, ainsi qu’un ancien dialecte de la région, qui fut principalement utilisé dans la partie au Sud de la Loire, notamment en Vienne ou à Chambord.

L’orthographe « Blaisois » fut acceptée jusqu’au XIXe siècle, mais est désormais proscrite car elle peut se confondre avec celle relative au pays de la Blaise[4].

Régions limitrophes

Le Blésois est entouré par les régions naturelles suivantes[5] :

Composition territoriale

Administrativement, le pays blésois se compose des communes suivantes, toutes au sein du Loir-et-Cher :

Paysages

Cours d’eau

Le Blésois est traversé d’est en ouest par la Loire, à un passage où le lit a creusé un val relativement important, comparé à l’Orléanais où le val est bien plus plat. La région de Blois est ainsi naturellement mieux protégée contre les inondations. Dans le cadre du programme européen de La Loire à vélo, une piste cyclable a été aménagée sur presque toute la longueur des deux rives du fleuve.

La zone voit également plusieurs affluents du fleuve l’irriguer :

Néanmoins, au cours des deux derniers millénaires, l’ensemble des cours d’eau ont subi d’importants aménagements. En effet, même si la Loire est souvent qualifiée de « dernier fleuve sauvage d’Europe », et au-delà de la construction d’infrastructures telles que des ponts ou des digues, les cours d’eau blésois ont littéralement été modifiés par l’Homme. Par exemple, le courant de la Loire a très tôt été maitrisé avec la construction de duits, et le fleuve a perdu une île à Blois[1] en 1717 depuis la fermeture du chenal de la Bouillie à l’aide d’une digue dans le prolongement de la Creusille[6]. Plus tôt, ce fut le roi François Ier qui voulut déplacer le lit de la Loire jusque Chambord (à une quinzaine de kilomètres du fleuve), mais ce fut finalement le Cosson qui fut canalisé pour former des douves autour du château. Comme énoncé plus haut, les rivières de l’Arrou et des Mées sont essentiellement canalisées et ensevelies au niveau de Blois.

Forêts

Comme le reste de la France, la région était à l’origine fortement boisée. Aujourd’hui, il reste de grandes forêts :

Agriculture

Les alluvions déposés par la Loire au fil des millénaires ont rendu les coteaux du Val de Loire très fertiles. La région est notamment productrice de :

Le Blésois est aussi connu pour ses quelques vignobles, comme ceux du domaine de Touraine-Mesland, qui constitue d’ailleurs la frontière entre le Blésois et le Val de Loire tourangeau. Les cépages issus des alentours de Blois sont quant à eux classés vignobles de Touraine.

Patrimoine

Depuis 2000, l’UNESCO a inscrit l’ensemble du Val de Loire au sein du patrimoine mondial de l’humanité, en incluant des espaces en bords de Loire tels que le port blésois de la Creusille, ainsi que de nombreux châteaux de la Loire, comme ceux de Blois, Chambord ou de Chaumont-sur-Loire.

Faune sauvage locale

Flore recensée

Aperçu :[7]

Faune commune

Liste non exhaustive[8]

Faune en danger

Parmi les espèces disparues ou fortement en déclin depuis l’Antiquité (liste non exhaustive)[9] :

Mammifères

Poissons

Oiseaux

Insectes

Autres espèces protégées

Les espèces suivantes sont sujettes à un programme particulier de protection :

Espèces exotiques envahissantes

Les espèces suivantes ont été introduites (volontairement ou non) dans le Blésois, et représentent un certain danger pour la biodiversité locale[16],[17] :

Notes et références

  1. a et b Georges Touchard-Lafosse, Histoire de Blois et de son territoire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Lyon, Éditions de la Tour GILE, , 451 p. (ISBN 978-2-87802-091-5, lire en ligne)
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 89b.
  3. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, Collection des Hespérides, 2003 (ISBN 2-87772-237-6). p. 78.
  4. Par exemple, la commune de Ville-en-Blaisois est située dans le département de la Haute-Marne, dans la région Grand Est.
  5. Frédéric Zégierman, Guide des Pays de France (Nord), Fayard, coll. « Sciences humaines », , 749 p. (ISBN 9782213599601, EAN 9782213599601)
  6. Annie Cospérec, Blois, la forme d'une ville, Impr. Nationale, , 408 p., p. 284
  7. « Espaces sauvages mais sensibles : 9 balades sur Blois-Chambord » Accès libre, sur Site officiel de Blois-Chambord, non daté (consulté en )
  8. Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), « Liste des espèces recensées à Blois » Accès libre (consulté en )
  9. Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), « Liste des espèces menacées à Blois » Accès libre (consulté en )
  10. Le loup est officiellement disparu depuis les années 1930. Cependant, il a été aperçu quelques fois au cours du siècle.
  11. Bertrand Mallen, « Un loup aperçu pour la première fois dans le Loir-et-Cher », France 3 Régions,‎ (lire en ligne Accès libre)
  12. Catherine Simon, « Sur les traces de la loutre en Loir-et-Cher », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne Accès limité)
  13. Pierre Le Hir, « Une espèce de poissons d’eau douce sur cinq menacée en France », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) Charlotte Moriarty, The decline in catches of European elver (1980-1992), Varsovie, Archives of Polish Fisheries, (lire en ligne), p. 245 à 248
  15. Conservatoire National du Saumon Sauvage, « Les activités humaines responsable du déclin » Accès libre (consulté en )
  16. Anonyme, « Espèces exotiques envahissantes » Accès libre, sur Pilote 41 (consulté en )
  17. Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, « Spécial Espèces exotiques envahissantes », Faune sauvage, no 321,‎ (lire en ligne Accès libre [PDF])