Éleusis
Éleusis (el) Ἐλευσίς / Ελευσίνα | |
Vue du site archéologique du sanctuaire des Grandes Déesses, en direction du golfe Saronique. | |
Administration | |
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Pays | Grèce |
Périphérie | Attique |
District régional | Attique de l'Ouest |
Code postal | 19 200 |
Indicatif téléphonique | 210 |
Immatriculation | YP |
Démographie | |
Population | 29 902 hab. (2011[1]) |
Densité | 807 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 38° 02′ 00″ nord, 23° 32′ 00″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 5 m |
Superficie | 3 706 ha = 37,06 km2 |
Localisation | |
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Éleusis (en grec ancien Ἐλευσίς / Eleusís, en grec moderne Ελευσίνα / Elefsína) est une ville de Grèce, en Attique, à vingt kilomètres environ à l'ouest d'Athènes, sur le golfe Saronique. Elle compte 25 863 habitants. D'une grande importance historique et mythologique, Éleusis occupe aujourd'hui des fonctions industrielles, portuaires et commerciales. Dans l'Antiquité grecque classique, elle était un dème de l'Attique.
Mythologie
Selon Pausanias[2], la ville tire son nom du héros Éleusis (fils d'Hermès ou d'Ogygos et de l'Océanide Daïra). Quand Perséphone, fille de Déméter, est enlevée par Hadès, Déméter vient à Éleusis où elle rencontre le roi du lieu, Céléos[3]. Le fils de Céléos, Triptolème, est le fondateur des mystères d'Éleusis, culte agraire rendu à Déméter, qui s'étendra à toute la Grèce et, à l'époque romaine, à tout l'Empire romain.
Histoire
Selon la tradition[4] la cité est rattachée à Athènes lors du synœcisme de Thésée. En réalité, ce rattachement daterait plutôt de la fin du VIIIe siècle ou du début du VIIe siècle. Pendant les guerres médiques, en -480--479, la ville est dévastée par les armées de Xerxès Ier et le temple de Déméter est brûlé[5]. Elle l'est de nouveau pendant la guerre du Péloponnèse, quand l'Attique est envahie par le rois de Sparte Pleistoanax[6].
Le sanctuaire de la ville est d'une grande renommée pour ses Mystères. Après la tyrannie des Trente à Athènes, ceux-ci se réfugient à Éleusis où ils ne sont pas inquiétés. Après une longue période de paix, la ville et son sanctuaire redeviennent l'objet de convoitises guerrières à partir du IIe siècle de notre ère, époque où la pression barbare s'affirme sur les frontières de l'Empire romain : Éleusis est pillée par les Costoboces vers 170. L'empereur Marc Aurèle contribue au relèvement du sanctuaire, puis Éleusis est détruite par les Wisigoths d'Alaric Ier en 395.
Époque contemporaine
Une partie de sa population moderne est constituée d'une population grecque de langue arvanite. Au XXe siècle, Éleusis est devenue l'une des principales communes de la banlieue nord d'Athènes. Elle concentre des raffineries, des industries lourdes, des chantiers navals ainsi que de nombreux commerces et services dont l'influence s'étend sur les communes voisines.
Eleusis a été choisie pour être la capitale européenne de la culture en 2021, avec Timișoara et Novi Sad.
Personnalités liées à la ville
- Eschyle, né à Éleusis vers -526, mort à Géla (Sicile) en -456, le plus ancien des trois grands tragiques grecs
- Stelios Kazantzidis, (1931 - 2001), chanteur grec
- Orestis Laskos, (1907 - 1992), poète, acteur et réalisateur grec
- Théodoros Pángalos, (1938 -), homme politique grec
- Ioannis Kalitzakis, (1966 - ), joueur de football grec
Bibliographie
- Michael Grant et John Hazel (trad. Etienne Leyris), Dictionnaire de la mythologie [« Who’s Who in classical mythology »], Paris, Marabout, coll. « Savoirs », (ISBN 2-501-00869-3).
Notes
- (el) « Résultats du recensement de la population en 2011 »
- Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 38, 7).
- Hymnes homériques [détail des éditions] [lire en ligne] (Déméter, 96 et passim.)
- Thucydide, La Guerre du Péloponnèse [détail des éditions] [lire en ligne] (II, 15, 1).
- Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne] (IX, 65).
- Thucydide, La Guerre du Péloponnèse [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 114, 2).