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Warja Lavater[modifier | modifier le code]

Warja Lavater, née le 28 septembre 1913 à Winterthour et morte le 3 mai 2007 à Zurich, est une peintre, illustratrice et auteure suisse. Elle est principalement connue pour la réinterprétation de contes à travers un système de symboles qui remplacent le texte narratif. Ces histoires se déploient en accordéon, elles sont reconnues comme appartenant au genre du livre d'artiste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle passe ses neuf premières années en Russie à Moscou, puis en Grèce à Athènes. En 1922, la famille : sa mère, l'auteure Mary Lavater-sloman et son père Emil Lavater (ingénieur), retournent en Suisse à Winterthour.

Warja Lavater étudie le design graphique, de 1931 à 1935, dans l'école supérieure des arts de Zurich, la Kunstgewerbeschule. Un des enseignements dispensés par Ernst Keller à l'école, l'a marquée. Son travail s'en trouvera imprégné, comme elle le décrira par la suite :

« What we were learning was design, and so we began with the most important thing, drawing. Where do you put a sign in a rectangle? What is the standard solution to this exercise? Should the strongest element be the sign or the drawing? How can both be distinguished at a distance, yet integrated in a composition?»[1]  

« Ce que l'on a appris était le design et nous avons commencé avec ce qu'il y avait de plus important : dessiner. Où est-ce que l'on met un signe dans un rectangle? Quelle est la solution par excellence, courante, a cet exercice? L'élément le plus fort, doit-il être le signe, ou le dessin? Comment ces éléments, à distance peuvent ils se distinguer tout en étant intriqués dans l'unité de la composition? »

Elle poursuit ses études dans plusieurs villes d'Europe : à Bâle, Stockholm, Paris et Londres, puis ouvre, à Zurich, en 1937, son studio d'arts appliqués avec Gottfried Honegger.

Elle débute ses activités en réalisant des symboles, logotypes, et chartes graphiques. Un de ses premiers projets réputé est le logo avec trois clés entrecroisées en leur centre pour la Société des banques suisses : Schweizerischen Bankverein. Cette création de 1937 est, d'ailleurs, toujours utilisée bien que la société ait fusionné avec l'UBS, Union des banques suisses.

Une autre de ces créations est le logo avec quatre anneaux entrelacés sur une aile pour l'Exposition nationale suisse de 1939. Cette exposition avait le rôle essentiel, au début de la Seconde Guerre mondiale, de me mettre en scène l'identité et les forces du pays, au niveau économique, politique, social et culturel. Ce logo évoque le drapeau olympique de 1913 qui véhicule la force de l'unité, l'universalité.

Par la suite, en 1940, elle se marie avec son associé Gottfried Honegger, et donne naissance à deux filles, Bettina en 1943 et Cornelia en 1944.

Elle assure, de 1944 à 1958, la rédaction, l'illustration, la typographie et les couvertures de la revue Jeunesse Magazine .

En 1958, elle élabore une série de 10 panneaux publicitaires autoroutiers ; pour le salon de "la Femme Suisse à travers l'Histoire, du Xe au XXe siècle" (« SAFFA ») à Zurich. Elle quitte la même année Zurich pour s'installer à New-York, elle commence par designer les illustrations scientifiques dans Visual series, de Dell Publishing.

À travers la découverte de la ville, s'en suit la rencontre avec de nouveaux codes de représentations, qui orienterons la suite de son travail. Warja Lavater est saisie par la prégnance des signaux, pictogrammes et publicités dans les rues américaines, leur lecture immédiate. Elle fait d'autre part, la connaissance de peintres new-yorkais notamment ceux de la scène de l'expressionnisme abstrait. Elle est fascinée par le travail de Marc Rothko, Al Held, Sam Francis ainsi que par Barnett Newmann, Jasper Johns et Robert Rauschenberg.[2]

Elle fréquente assidument le MOMA et rencontre le directeur, Alfred Baar; qui devient son éditeur exclusif aux États-Unis, tandis qu'Adrien Maeght le devient pour l'Europe.

En 1961, la famille s'installe à Paris[3]

En 1960, elle entreprend l'illustration de son premier livre, rapportant la légende de Guillaume Tell, de l'indépendance de la Suisse. Elle conçoit l'ouvrage comme un leporello : une seule page qui se déplie en accordéon. Une légende détaille au début du livre le sens des symboles employés lors de la narration visuelle de l'histoire. La narration se déroule au fur et à mesure que le livre se déploie et n'utilise aucun mot. Elle emploie la nomenclature : imagerie, pour désigner ses compositions picturales de symboles.

À partir de 1965, elle applique ce procédé à une sélection de contes traditionnels.

Le Petit Chaperon rouge, est d'abord publié aux États-Unis, où elle séjournera pendant un an, puis en Suisse, et en France par les éditions des ateliers Arte Adrien Maeght. Suivent, après Le Petit Chaperon rouge : Blanche-Neige, Le Petit Poucet, La Belle au bois dormant, Cendrillon, La Fable du hasard, Le Miracle des roses ainsi que trois contes japonais : Kaguyahime, Ourasima et Tanabata.

Ces imageries se développant, elle élargit son domaine d'interprétation à d'autres types de texte : La Mélodie du Tur di di (inspiré du chant du merle), La Rose et la Rainette (prévention pour les enfants sur les feux de signalisation), Passion et raison, Ergo, Chacun sa chimère (à partir du texte de Charles Baudelaire), Pictograms et Spectacle.

Dès 1995, à partir des contes qu'elle a formés, elle réalise à l'IRCAM six films d'animations appelées Imageries sur une bande son du compositeur Pierre Charvet.[4]

Elle a fini sa vie à Zurich, sa sépulture se trouve au cimetière de Fluntern.[5]

Son patrimoine artistique est conservé à la Bibliothèque centrale de Zürich[6].

Warja Lavater est une descendante du poète et physionome suisse Johann Kaspar Lavater.[7]

Oeuvres[modifier | modifier le code]

Á Propos[modifier | modifier le code]

Avec la publication de Guillaume Tell en 1962, Warja lavater fait partie des précurseurs (avec Edward Ruscha : Twentysix Gasoline Stations et Dieter Roth) du livre d'artiste.

Les livres sont imprimés en dix couleurs, en lithographie offset. Ces ouvrages sont disponibles sur le site des Éditions Maegth.

Les contes qu'elle a réalisés sont souvent utilisés comme support d'apprentissage pour l'alphabétisation. Ces « auxiliaires » éducatifs développent et encouragent aussi la créativité dans le domaine artistique pour les enfants. Son travail a été utilisé lors d'ateliers notamment à la Bibliothèque nationale de France[8], au Centre Georges Pompidou[2] et à la faculté de l'Université d'Erfurt[9]

Elle a décliné ses histoires : en courts animés et pour Le Petit Chaperon Rouge en une version en braille[10].

Livres & Impressions[modifier | modifier le code]

  • Talentophages, 1962[11]
  • Die Grille und die Ameise (Folded Story, No. 2) Basilius Presse, 1962 [12]
  • Match (Folded Story, No. 3), Basilius Presse, 1962 [13]
  • Die Party (Folded Story, No. 4), Basilius Presse, 1962 [14]
  • La promenade en ville (Folded Story, No. 5), Basilius Presse, 1962[15]
  • Raub der Sabinerinnen/ Rape of the Sabine Women), (Folded Story No. 6), Basilius Presse, 1963[16]
  • Passion et raison / Passion and Reason/ Leidenschaft und Vernunft (Folded Story No. 7), Basilius Presse, 1963 [17]
  • The Good Intention is Blue (Folded Story, No. 8), Wittenborn, 1963[18]
  • Nacht und Tag und Nacht (Folded Story, No. 9), Basilius Presse, 1963[19]
  • Extra—ordinary Lemuel (Folded Story No. 10), Basilius Presse, 1963 [20]
  • Walk, dont walk, attendez, gehe, dont walk, passez, warte, walk, dont (Folded Story No. 11), Basel : Basilius Presse, ©1965[21]
  • Re, re, Revolution, re (Folded Story No. 12), Basilius Presse, 1965[22]
  • Sunday Harlem Faith Temple gospel songs : Vorzingen einer Gruppe Handeklatschen Mitzprechers mitzingen Extatisches Himwerfen ohnmacht Tanzen, 1964 [23]
  • Homo Sapiens ? (Folded Story, No. 13),Basilius Presse, 1965[24]
  • Hans im Glück/ Lucky Jack/ Jeannot-la-Chance (Folded Story, No. 14), Basilius Presse, 1965 [25]
  • Das hässliche junge Entlein/ The ugly duckling/ Le vilain petit canard (Folded Story, No. 15), Basilius Presse, 1965[26]
  • Les présences du peintre, 1965[27]
  • Die seltsame Spiegelgasse in Zürich (Folded Story, No. 16), Basilius Presse, 1966[28]
  • Conform --ismus, --ity, -- isme (Folded Story, No. 17), Basilius Presse, 1966[29]
  • Ramalalup (Folded Story No. 18), Basilius Presse, 1967[30]
  • Das Feuer und seine Höhlen /The fire and its caves / le feu et ses cavernes (Folded Story No. 19), Basilius-Presse, 1967[31]
  • L'histoire d'un personnage à la recherche de la personnalité, Basilius Presse, 1968 [32]
  • Le non-obéissant/ The disobedient/ Der Ungehorsame, Basilius Presse, 1968 [33]
  • Et pourtant, la masse n'existe pas : la peur, l'individualiste : imagerie, Basilius Presse 1968 [34]
  • Le faible et le fort, Basilius Presse / Wittenborn and Co., 1968[35]
  • Peau de lion : souvenirs, 1970 [36]
  • La Mélodie du Tur di di / The Melody of Turdidi: an Imagery, J. Halioua, 1971 [37]
  • Les illusions : une imagerie dessinée sur pierre, Lafranca, 1972[38]
  • Perzeptionen: es spricht, die sicht im, Sicht, Gedicht, Adolf Hürlimann, 1973[39]
  • do do : moving ... for our very little ones, the Museum of Modern Art, 1976 [40]
  • La Rose et la Rainette / Die Rose und der Laubfrosch: eine Fabel /The Rose and the Tree frog: a Fable, Edition Schlegl, 1978[41]
  • Die Leute : ein Punktogramm, Benteli ©1979[42]
  • Bâton rond et bouffon nommé virgule, Müller, 1982[43]
  • Chacun sa chimère A. Maeght, 1984
  • Roman, Da Costa, 1985[44]
  • Hirten : eine Geschichte in Reimen[45]  Eichholzer, 1985
  • Un anagram : plénitude? [Non] - solitude? [Non], Atelier Handsatz Fässler 1987[46]
  • Ergo[47]Adrien Maeght, 1988
  • Fraternité - égalité - liberté. chaque jour ... un pictogram., O.O. u. Vlg. 1988 (12 numbered copies)
  • Spectacle[48] A. Maeght, 1990
  • Europa : Galerie Brigitte Weiss, 1999[49]
  • Pictograms [50]Nieves, 2008
Illustrations[modifier | modifier le code]
Illustration d'un chirurgien du XIVe siècle[51]
Illustration d'un chirurgien du XIVe siècle[51]
  • Die Linie, Warja Honegger-Lavater et Marga Bührig, 1958 (24 sheets + 9 postcards)[52]
  •  2300 years of medical costume, 1962[53]
  • Der Fröschlacher Kuckuck; Leben und Taten einer Stadt in zwanzig Abenteuern, Albin Zollinger, 1941[54]
  • Tyll Ulenspiegel und Lamme Goedzak : Legende von ihren heroischen, lustigen und ruhmreichen Abenteuern im Lande Flandern und andern Orts, Charles de Coster, 1951[55] (OCLC 637344224)
  • Die Befreiung, eine Novelle, Mary Lavater-Sloman, 1951[56]
  • Voyages et voyageurs, Mary Lavater-Sloman, 1952 [57]
  • Vererbung : Erbgut, Umwelt, Persönlichkeit, Hans Burla et Marco Schnitter, 1962[58]
  • Die wilde Betty, Johann Karl Wezel Zürich, 1970[59]
  • Les gens drogués : une imagerie dessinée sur pierre, Lafranca, 1972[60].
  • Le souverain et son bouffon : "pictogramm mural" ; lithographie., 1988[61]
  • La mauvaise herbe : "pictogramm mural" ; lithographie., 1988[62]
  • Johann Caspar Lavater : suffering, bearing, resting, acting, enjoying = leiden, tragen, ruhen, wirken, geniessen, 1991[63]
  • Perception - when signs start to communicate : pictogram, 1991[64]
L'objet[modifier | modifier le code]
Schema de lecture leporello
Schema de lecture leporello

Le leporello : plis en accordéon s'est imposé à Warja Lavater, elle a été inspirée par l'utilisation en calligraphie chinoise de ce procédé à New-York. Elle a trouvé ce système à la fois économique et riche en possibilités ; l'objet pouvant osciller entre la 2D et le volume 3D (couché, debout, déployé, plié, accroché...). Elle compare ce médium à la sculpture. La spécificité de cette reliure permet différents types de lecture : pliée - lecture par double-pages successives, déployée - en fil continu (fluidité évoquant le principe de narration du kamishibai, théâtre et/ou du film en plan-séquence), ou à mi-chemin entre les deux. Cette liberté, dans la manière de parcourir l'histoire, laisse place à plusieurs rythmes de visualisation/lecture et intonation qui influerons sur l'ambiance de la narration.[2]

Elle a composé la majorité de ses écrits à partir de ce procédé, de longue bande horizontale (cela rappel des formes antérieures d’écrits : les volumens). Le paramètre du temps est mis en avant, grâce a cela, ce qui est essentiel dans le conte qui retrace l'évolution d'un personnage à travers une succession de lieux.

Le conte du Petit Chaperon Rouge mesure, par exemple, 4,74 mètres de papier, mais surtout dans l'histoire, de forêt. Le personnage effectue ses déplacements dans l'espace forêt qui comprend sa maison et celle de sa grand-mère. Il n'y a que trois lieux dont deux sont compris dans le premier. C'est donc le temps qui importe ; principalement, le temps de lecture, le tempo, qui installe le climat du récit. Cette forme de narration est centrée sur les personnages.[3]

Contes[modifier | modifier le code]

Une des volontés de l'illustratrice-auteure est que « l'image devienne une écriture et que l'écriture devienne image ». L'image n'est plus, comme dans les débuts de la littérature jeunesse, redondante vis-à-vis du texte. Les histoires racontées par un langage imagé : des signes, et symboles, associés une signification, deviennent écriture et illustration simultanément.

Warja Lavater décrit son travail comme une manière de formuler la pensée, d'exposer des idées. Elle développe et explicite sa démarche à travers le livre : perzeptionen[39], le professeur de Harvard Rudolf Arnheim, en a rédigé la préface. Il désigne cette conception comme « pensée visuelle ». Ces deux mots sont, en effet, intimement liés, idée venant du mot grec eidos signifiant aspect.

Le code en pictogrammes induit une interprétation toute personnelle, en fonction de son époque, de son âge, de son milieu social ou de sa culture. Cette narration non stéréotypée permet à de nombreux lecteurs de s'y identifier. D'ailleurs, à l'origine, Warja Lavater ne destinait pas ses contes aux enfants, mais ce public s'impose petit à petit. L'ouverture au « tout public » est également visible dans la légende des contes ( non-nécessaire à la lecture ) qui est proposée en francais, anglais, alllemand et parfois japonais.

« As we decode [ Warja Lavater's ] language of signs and weave her symbols into our memories of the stories, the original magic is reborn in an entirely new and modern language, one that operates independently of the linear specificity of mere words. »[65]

« Lors du décodage des signes de Warja Lavater, nous tissons des liens d'interprétations relatifs à nos souvenirs de ces histoires. La magie originelle de ces contes renaît à travers la forme de ce langage moderne. Cette redécouverte fonctionne grâce à la richesse des symboles par rapport à celle des mots. »

Mode de narration visuelle[modifier | modifier le code]
Nuancier correspondant a l’ensemble contes de Warja Lavater
Nuancier correspondant a l’ensemble contes de Warja Lavater

Warja Lavater utilise un vocabulaire visuel très simplifié, essentiel qui reflète l'univers du graphisme de style suisse. Un « less is more » qui favorise la lisibilité et l'objectivité.

COULEURS

De la même façon, la palette de couleurs est restreinte une vingtaine de teintes pour l'ensemble des contes, soit maximum une dizaine par histoire. Ces gammes colorées comprennent quelques couleurs vives saturées, claires et sombres dont un noir et des couleurs pastels dé-saturées avec généralement un gris.

FORMES

Elle emploie des figures géométriques de base (universelles) comme le carré, le rectangle, le cercle, l'ovale, le triangle, le losange, l'arc de cercle, rectangle non fermé, secteur circulaire ou le trait/droite et tiret ainsi que des formes plus aléatoires, manuelles.

Ce système d'éléments qui se distinguent les uns des autres, offre à l'histoire une « épaisseur », elle gagne en contenu grâce à ces détails. C'est ce que Roland Barthes nomme « indice » dans un récit, soit la description, les informations de type coordonnées spatio-temporels, mais également psychologique et culturel.

Formes utilisées et combinées dans le code des contes de Warja Lavater
Formes utilisées et combinées dans le code des contes de Warja Lavater

Le contraste est visible formellement entre le carré et le cercle, par exemple. Généralement, le cercle désigne les personnages et le carré, l'architecture ou le mobilier. La forme circulaire s'apprête plus au mouvement, au déplacement, ce qui est propice par rapport à la narration - a l'évolution d'un personnage ; l'architecture, elle demeure immobile.

D'autre part, le choix de Warja Lavater d'association du representamen à un interprétant (selon les termes de la théorie de sémiose illimité de Charles Sanders Peirce ( sémiotique )) n'est pas complétement arbitraire, il relève de la culture populaire, des conventions iconographique, des archétypes, ou de l'utilisation, de la fonction de ce qui est représenté.

Par exemple, le rectangle (representamen) qui représente l'idée de maison (interprétant) est une vue de dessus, un plan : seuls les murs sont représentés, cela correspond au concept de la maison : une protection vis-à-vis de l'extérieur.

Les oppositions signifiantes sont de différentes catégories : les formes sont en aplat de couleurs, ou vides et délimités par un contour et le contour est fin ou épais ; l'apparition des formes être complètes ou divisés. La maison est représentée par un rectangle et le lit par un rectangle non fermé, soit une « demi-maison » ce qui montre bien le rapport intrinsèque entre ses deux entités. D'autres contrastes interviennent par la superposition, la juxtaposition des symboles de base, ajoutant une spécificité une précision au signe.

À cet alphabet iconique géométrique qui dans leur principe évoque les idéogrammes s'ajoute des formes libres qu'elle intègre au code. Ces signes idiosyncrasiques sont les spirales, tourbillons, griffonnages, serpentins, explosions et mouchetés.

Vidéos « imageries »[modifier | modifier le code]

Création, à partir de ses interprétations des contes de Charles Perrault ; de 6 séquences 3D, animées en image de synthèse. Ces œuvres multimédias (de cinq minutes, chacune) tendant vers une abstraction minimaliste, sont novatrices pour l'époque. Les nombreux effets dynamiques d'animation expérimentés (mouvements de caméra, variation des cadrages et des divers champs...), témoignent de cette période de recherches, d'évolution technique. La société Mac Guff Ligne a été chargée de la réalisation graphique.

Le médium vidéo permet l'introduction d'un second code, en parallèle au visuel : un vocabulaire musical. Le compositeur Pierre Charvet réalise la bande son à l'IRCAM. Il mêle l'enregistrement d'instruments et de sons naturels à des modélisations sonores virtuelles inédites grâce aux logiciels Super Vocodeur (Phase) et Modalys.

Cette série de courts-métrages a reçu, au salon Imagina de 1995, deux prix : « Pixel-INA » dans la catégorie art et « investissement Média européen » ainsi qu'une mention « meilleure bande-son ».[66]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Denise Escarpit, « Nous avons rencontré Warja Lavater », Nous voulons lire, n°76, octobre 1988, p. 47-54
  • Bernadette Gromer, « Entretien avec Warja Lavater », La revue des livres pour enfants (BNF / Centre national de la littérature pour la jeunesse), n° 137-138, hiver 1991, p. 40-48 - Lire en ligne [archive] (consulté le 17 août 2016)
  • Marie-Elisabeth Rouchy, « Warja Lavater », Télérama, n°2256, 7 avril 1993, p. 16-17
  • Christophe Meunier, « Les imageries de Warja Lavater : une mise en espace des contes », Les territoires de l'album. L'espace dans les livres pour enfants, 18 janvier 2013 - LIre en ligne [archive] (consulté le 17 août 2016)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Hollis, Richard., Swiss graphic design : the origins and growth of an international style : 1920-1965, Yale University Press, (ISBN 0300106769, OCLC 905799082, lire en ligne)
  2. a b et c « Tête a Tête entretien avec Warja Lavater », sur lajoieparleslivres.bnf.fr, (consulté le )
  3. a et b « Les imageries de Warja Lavater : une mise en espace des contes… », sur Les territoires de l'album
  4. « L’atelier des images : déjà toute une histoire - Les Cahiers pédagogiques », sur www.cahiers-pedagogiques.com (consulté le )
  5. (de) gszzai, FH Fluntern Pers\366nlichkeiten 2008.vwx, Zurich, , 1 p. (lire en ligne)
  6. « EBI01 - Search Results », sur opac.nebis.ch (consulté le )
  7. (en) Julie Solomon, « The Faces of Physiognomy: Interdisciplinary Approaches to Johann Caspar Lavater by Ellis Shookman (Review) », South Atlantic review : the publication of the South Atlantic Modern Language Association.,‎ (ISSN 0277-335X, lire en ligne)
  8. « BnF -Contes de fées », sur expositions.bnf.fr, (consulté le )
  9. Richter, Karin., Die Bildwelten der Warja Lavater "Schneewittchen" : Modelle und Materialien für den Literaturunterricht (Klasse 1 bis Klasse 5), Schneider-Verl. Hohengehren, (ISBN 9783896769589, OCLC 71345203, lire en ligne)
  10. (fr + langue non reconnue : braille) Warja Lavater; Myriam Colin, Le Petit Chaperon Rouge, Talant, France : Editions Les Doigts Qui Rêvent, (ISBN OCLC 917919260[à vérifier : ISBN invalide], lire en ligne)
  11. (en) Warja Honegger-Lavater, Talentophages., (lire en ligne)
  12. (de) Warja Honegger-Lavater et Jean de La Fontaine, Die Grille und die Ameise, Basilius Presse, (lire en ligne)
  13. (en) Warja Honegger-Lavater, Match, Basilius Presse, (lire en ligne)
  14. (de) Warja Lavater, Basilius Presse et E. Matthieu (Firm), Die Party, Basilius Presse, (lire en ligne)
  15. Warja Honegger-Lavater, La promenade en ville,, Basilius Presse; [American distributor, Wittenborn, (lire en ligne)
  16. (en) Warja Honegger-Lavater, Rape of the Sabine women / by Warja Honegger-Lavater., Basilius Presse (lire en ligne)
  17. (en) Warja Honegger-Lavater, Passion and reason, Basilius Presse, (lire en ligne)
  18. (en) Warja Lavater, The good intention is blue, Wittenborn, (lire en ligne)
  19. (de) Warja Honegger-Lavater, Nacht und Tag und Nacht, Basilius Press ; Wittenborn, American distributor, (lire en ligne)
  20. (en) Warja Honegger-Lavater, Extra-- ordinary Lemuel, Basilius Presse, (lire en ligne)
  21. (en) Warja Honegger-Lavater, Walk, dont walk, attendez, gehe, dont walk, passez, warte, walk, dont, Basilius Presse, (lire en ligne)
  22. (de) Warja Lavater, Re, re, Revolution, re, Basilius Presse, (lire en ligne)
  23. (en) Warja Honegger-Lavater, Sunday Harlem Faith Temple gospel songs: Vorzingen einer Gruppe Handeklatschen Mitzprechers mitzingen Extatisches Himwerfen ohnmacht Tanzen, (lire en ligne)
  24. (en) Warja Honegger-Lavater, Homo sapiens?, Basilius Presse, (lire en ligne)
  25. (de) Warja Honegger-Lavater et Jacob Grimm, Hans im Glück = Lucky Jack = Jeannot-la-Chance, Basilius Presse, (lire en ligne)
  26. (de) Warja Honegger-Lavater et H. C Andersen, Das hässliche junge Entlein = Le vilain petit canard = The ugly duckling, Basilius Presse, (lire en ligne)
  27. Warja Lavater, Les présences du peintre, publisher not identified, (lire en ligne)
  28. (de) Warja Lavater, Die seltsame Spiegelgasse in Zürich, Basilius Presse, (lire en ligne)
  29. (de) Warja Honegger-Lavater, Conform --ismus, --ity, -- isme, Basilius Presse, (lire en ligne)
  30. (de) Warja Honegger-Lavater, Ramalalup, Basilius Presse, (lire en ligne)
  31. (de) Warja Honegger-Lavater, Das Feuer und seine Höhlen = The fire and its caves = Le feu et ses cavernes, Basilius-Presse, (lire en ligne)
  32. Warja Honegger-Lavater, L'historie d'un personnage à la recherche de la personnalité, Basilius Presse, (lire en ligne)
  33. Warja Lavater, Le non-obéissant. The disobedient. Der Ungehorsame., Basilius Presse, (lire en ligne)
  34. Warja Honegger-Lavater, Et pourtant, la masse n'existe pas: la peur, l'individualiste : imagerie, Basilius Presse [u.a., (lire en ligne)
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  40. (en) Warja Lavater, do do: moving ... for our very little ones, the Museum of Modern Art, (lire en ligne)
  41. Lavater, Warja, 1913-2007., Die Rose und der Laubfrosch : eine Fabel, Edition Schlégl, (ISBN 3858851043, OCLC 48193811, lire en ligne)
  42. Honegger-Lavater, Warja., Die Leute : ein Punktogramm, Benteli, (ISBN 3716503231, OCLC 17184088, lire en ligne)
  43. Warja Lavater, Warja Lavater et Warja Lavater, Bâton ... rond ... et ... bouffon = stick ... halo ... and ... kick = Stock ... Kringel ... und ... Schlingel: livre sculpté en lithographie, s.n.] ; imprimé ... par J. C. Müller AG, (lire en ligne)
  44. (de) Warja Lavater, Roman, Da Costa, (lire en ligne)
  45. (de) Warja Lavater, Hirten: eine Geschichte in Reimen : [begleitet von weissen und schwarzen Merkmalen Juli 1984 bis März 1985, ok Eichholzer, (lire en ligne)
  46. Warja Lavater, Un anagram: plénitude? [Non] - solitude? [Non, Atelier Handsatz Fässler [s.n., (lire en ligne)
  47. Impr. Arte), Ergo : un pictogram sur les conséquences de "Je pense donc je suis" en points de vue, A. Maeght, (ISBN 2869410492, OCLC 461997954, lire en ligne)
  48. Honegger-Lavater, Warja., Spectacle : un conte, A. Maeght, (ISBN 2869411022, OCLC 24798997, lire en ligne)
  49. (de) Warja Honegger-Lavater, Warja Lavater, Warja Lavater et Warja Lavater, Europa: Sérigraphie, Galerie Brigitte Weiss, (lire en ligne)
  50. Lavater, Warja Graphikerin, 1913-2007., Pictograms, Nieves, (ISBN 9783905714241, OCLC 637083741, lire en ligne)
  51. (en) « Warja Lavater », Wikipedia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  52. (de) Warja Honegger-Lavater et Marga Bührig, Die Linie, s.n., (lire en ligne)
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