Théâtre de l'Empire
Lieu | Paris |
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Coordonnées | 48° 52′ 36″ nord, 2° 17′ 48″ est |
Fermeture | 2005 |
Anciens noms | Théâtre-Concert |
Le théâtre de l'Empire était une salle de spectacle parisienne située au 41, avenue de Wagram dans le 17e arrondissement.
Le théâtre de l'Empire a été un Temple parisien du spectacle. Il va au cours de sa destinée connaître des utilisations diverses et variées. Tour-à-tour music-hall, théâtre, cirque, cinéma puis enfin studios de télévision.
Cet établissement a fini le , dévasté par un incendie. Heureusement la salle Wagram, située à l'arrière du côté de la rue de Montenotte fut préservée, enchâssée dans le pâté de maisons. L'ensemble immobilier, constitué par le Théâtre de l'Empire et la Salle Wagram, à deux pas de l’Étoile, a été restructuré en un hôtel quatre étoiles, tout en sauvegardant l'ancienne salle Wagram restaurée.
Histoire
En 1886, sur l’emplacement d’un grand jardin situé au no 39 bis du boulevard de l’Étoile (nom à l’époque de l’avenue de Wagram), le propriétaire, associé à un entrepreneur de spectacle (Marius Combes), fit construire une première salle de spectacle de bal-concert-attractions dénommée "Concerts Marius Combes".
En 1906 l’établissement est transformé en cinéma nommé "l’Étoile-Palace".
En 1913 celui-ci disparaît remplacé au no 41 par "L’Empire" une nouvelle salle de 2 000 places, avec un foyer richement décoré. Marius Combes en fera un Opéra populaire en 1920 où il produira des pièces tombées dans le domaine public, dont les Huguenots, Guillaume Tell, la Juive, la Traviata, etc[1].
Dix ans après (en 1924), la salle est entièrement reconstruite par avec Oscar Dufrenne et Henri Varna, l'ancien Chanteur d'Opérette Emile Audiffred (le Prince des nuits Parisienne) devient le directeur de L'Empire de 1924 à 1931 . Elle prend alors le nom de Théâtre de l'Empire, et devient un brillant music-hall-cirque rouge et or de 3 000 places que domine une immense scène de 22 mètres d'ouverture et de 18 mètres de profondeur. Le jeu d'orgues est alors le plus moderne de Paris. L'Empire devient alors la plus brillante salle de Paris où l'on vient applaudir . parmi de nombreux autres : Damia, Lucienne Boyer, Yvette Guilbert, Aristide Bruant, Dranem, Ouvrard, Grock, Ray Ventura et ses collégiens, Félix Mayol et surtout Maurice Chevalier, qui fut particulièrement subjugué par l'étonnante sonorité de cette salle immense
Dans les années trente, un certain Serge Alexandre, Stavisky de son vrai nom, l'escroc Stavisky du scandale du Crédit municipal de Bayonne, celui dont la mort violente est demeurée une énigme policière. il prendra le théâtre de l'Empire en 1932 pour complaire à une actrice et chanteuse viennoise, Rita Georg[2].
Puis pendant une saison (1936-1937), les frères Amar prennent la direction de l’Empire en proposant des spectacles de music-hall-cirque. Ils présentent bien sûr des numéros de cirque de grande qualité, mais laissent également une part importante aux variétés[3].
À partir de mars 1937, l'Empire devient un des hauts-lieux de l’opérette parisienne : Luis Mariano joue pendant plus de six mois "La Belle de Cadix", sont également programmés des œuvres comme "Plein feu" avec Maurice Chevalier, "Porgy and Bess" de Gershwin "L’opéra de Quat’Sous" de Brecht et Weil, "Orphée" de Gluck et des ballets comme ceux de Roland Petit, ou du Marquis de Cuevas.
À partir de 1937, on y fit jouer quelques pièces de théâtre, sans grand succès. L'Empire ferma ses portes pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale. En 1946, c'est une salle de cinéma qui rouvrit, puis dès 1949, elle fut retransformée en théâtre, où se succédèrent pièces et opérettes.
Modernisée, la salle connaît une nouvelle inauguration le , avec une façade constituée d'une verrière de 250 m2. Elle peut alors accueillir 1 200 spectateurs sur deux niveaux (900 fauteuils dans l'orchestre, 300 fauteuils au balcon); elle est alors spécialement équipée pour projeter des films en "Cinérama" sur un écran de 30 m sur 10 m et elle est dénommée "l'Empire Cinéma -Théâtre Abel Gance".
En 1975, le théâtre de l'Empire est racheté par la Société Française de Production qui en fait un endroit où la télévision est très présente. C'est ici qu'est enregistré le premier tirage du loto le [4]. À partir de 1977, la salle de spectacle principale (la salle Varna) est utilisée le samedi, pendant plus de vingt ans, pour le tournage de nombreuses émissions comme "Dimanche Martin" et la célèbre École des fans l'émission dominicale de Jacques Martin, mais aussi Mardi Cinéma de Pierre Tchernia , Palmarès 80[5], Chorus, la cérémonie des César ou L'Académie des neuf. Les studios Souplex et Violine, situés au rez-de-chaussée, sont utilisés pour d'autres émissions comme Le Cercle de minuit.
Le dimanche , peu avant 7 heures, l'Empire est dévasté par une très forte explosion provoquée par la défectuosité du groupe de sécurité d'un chauffe-eau, faisant 7 blessés légers.
Le théâtre de l'Empire, qui appartenait au groupe français Altarea depuis 1999, propriétaire d'une quinzaine de centres commerciaux en France, dont Bercy Village, fut démoli suite au sinistre. Il est alors remplacé par un hôtel 5 étoiles, le Renaissance Arc de Triomphe avec une façade de verre en courbes et contre-courbes réalisée par l'architecte Christian de Portzamparc[6].Une façade du XXIe siècle siècle qui remplace les anciennes façades de l'Empire et de la salle Wagram.
Émissions TV tournées au Théâtre de l'Empire
- Chorus (émission de télévision) (1979)
- Le Collaro show
- Music Hall
- Palmarès
- Entrez les artistes (1980-1986)
- Incroyable mais vrai (1980-1983)
- L'Académie des neuf (1982)
- La remise des César du cinéma 1984
- Si j'ai bonne mémoire (1983-1985)
- Tout le monde le sait (1985-1986)
- Le monde est à vous (1987-1997)
- L'élection de Miss France 1988
- Sous vos applaudissements (1997-1998)
- L'École des fans (1977-1998)
- Le Cercle de minuit
- Thé dansant (1982)
- Thé Tango (1987 à 1989)
- Le Kiosque à Musique (1985/1987)
- Ainsi font, font, font (1990/1996)
- Le Grenier aux trésors, spectacle musical de Jean-Jacques Debout, avec Chantal Goya, s'y est joué en décembre 1998 et fut filmé pour une sortie en vidéo.
Notes et références
- « Le Ménestrel : journal de musique », sur gallica BNF, (consulté le )
- Rita Georg (de)
- Le Cirque Amar à l'Empire,« voir en ligne » (consulté le ).
- Patrick Liegibel, « La dette des Gueules Cassées ou la création de la Loterie Nationale », émission Au fil de l'histoire sur France Inter,
- « Palmarès 80 », sur INA (consulté le )
- Les photos de l'Hôtel Renaissance remplaçant l'Empire,« voir en ligne » (consulté le )
Lien externe
- Les grandes heures de la salle Wagram et de l'Empire; voir en ligne sur le site de l'exploitant de la salle; (consulté le 7 août 2014).