Saulgond
Saulgond | |||||
Le bourg et l'église. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Confolens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Charente Limousine | ||||
Maire Mandat |
Denis Vitel 2020-2026 |
||||
Code postal | 16420 | ||||
Code commune | 16363 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
533 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 57′ 04″ nord, 0° 47′ 06″ est | ||||
Altitude | Min. 172 m Max. 284 m |
||||
Superficie | 27,36 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Charente-Vienne | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
| |||||
modifier |
Saulgond (Saugond en occitan) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Géographie
Localisation et accès
Saulgond est une commune de la Charente limousine limitrophe de la Haute-Vienne située à 11 km au sud-est de Confolens et 59 km au nord-est d'Angoulême.
Le bourg de Saulgond est aussi à 10 km au nord-est de Chabanais, chef-lieu de son canton, 11 km au nord-ouest de Saint-Junien, 15 km au nord de Rochechouart, 17 km au nord-est de Roumazières-Loubert et 39 km au nord-ouest de Limoges[1].
À l'écart des routes importantes, Saulgond est cependant bien desservi par des routes départementales en étoile autour du bourg ; la D 29 de Lesterps à Chabanais, la D 51 de Confolens à Saint-Junien, et celles reliant aux communes voisines.
La N 141 d'Angoulême à Limoges passe au sud de la commune, à Saint-Junien, Étagnac et Chabanais, et la D 948, route de Limoges à Confolens et Niort, passe au sud-est, à Étagnac et Chabrac[2].
La gare la plus proche est celle de Saillat-Chassenon ou celle de Chabanais, à 10 km, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.
Hameaux et lieux-dits
La commune, relativement étendue, comporte de nombreux hameaux : Rouffignac, le Chadeuil, Pommier, le Masroussin, Terracher, Bachelerie, Vendiogre, la Gazonnie, la Combarlie, Bénéteix, la Bracherie, Sallas, Mérignac, le Masgiral, Saint-Romain, le Mas Bienassis, etc.[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Comme toute cette partie nord-est du département de la Charente qu'on appelle la Charente limousine, la commune se trouve sur le plateau du Limousin, partie occidentale du Massif central, composé de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne.
Le sous-sol de la commune se compose essentiellement de gneiss, au sud et au nord. On trouve aussi de la diorite dans une large bande centrale orientée est-ouest comprenant le bourg, et un peu de granit au nord (entre Pommiers et la route de Lesterps)[3],[4],[5].
La commune de Saulgond occupe un vaste plateau ondulé, dont l'altitude moyenne dépasse 220 m. Les altitudes s'étagent entre 172 m, dans la vallée du Goire en limite ouest, et 284 m, au nord-est à Cinq Chemins. Le bourg est à environ 205 m d'altitude[2].
Hydrographie
Le Goire, affluent de la Vienne à Confolens, traverse la commune d'est en ouest au sud du bourg. De nombreux petits affluents irriguent la commune, dont les ruisseaux de la Combarlie et de l'Étang de Brigueuil qui passent au nord du bourg, et au sud de la commune, les ruisseaux du Petit Boyat, des Lignées et de Gorce.
On trouve aussi de nombreuses petites retenues et étangs, et une fontaine au nord de la commune, la fontaine de l'Étang[2].
Climat
Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département.
Urbanisme
Typologie
Saulgond est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60,3 %), zones agricoles hétérogènes (29,8 %), terres arables (6,9 %), forêts (3 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Saligundo, Songonio, Songondio (non datées, antérieures au XIVe siècle)[12].
D'après Dauzat, l'origine du nom de Saulgond remonterait à un nom de femme germanique Saligunt[13]. Le préfixe salico-, thème de nom propre gaulois, peut-être lié au saule (salix), a aussi été évoqué[14],[15].
Dialecte
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[16]. Elle se nomme Saugond en occitan[17].
Histoire
À la limite nord de la commune (route départementale 30), un faisceau d'anciens chemins entre Limoges et Confolens a été repéré[18].
Entre Saulgond et Étagnac, le camp antique et le dolmen de l'Age signalés par l'abbé Michon et Martin-Buchey sont plutôt sur cette dernière commune[2],[19].
Au début du XXe siècle, l'industrie dans la commune était représentée par trois moulins, Tâtevin, la Combarlie et le Masjoubert, tous situés sur le ruisseau de la Combarlie[20].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2021, la commune comptait 533 habitants[Note 2], en évolution de +5,13 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,3 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 255 hommes pour 275 femmes, soit un taux de 51,89 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un RPI entre Étagnac et Saulgond. Étagnac accueille l'école primaire et Saulgond l'école élémentaire. Celle-ci, située au bourg, comporte deux classes. Le secteur du collège est Confolens[27].
Lieux et monuments
L'église paroissiale Saint-Genis date du XIIIe siècle. Les murs de la nef ont été surélevés pour aménager des défenses au-dessus des voûtes, sans doute au moment de la guerre de Cent Ans. L'église a été remaniée et restaurée aux XIXe et XXe siècles. Elle est représentative des édifices de la Charente limousine et de la survivance des églises rurales romanes à l'époque gothique. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1997[28]. Elle comporte un certain nombre d'objets classés (retable du XVIIe siècle, fer à hosties...)[29]. Modèle:Message galerie
-
Le portail.
-
Vue latérale nord.
-
Vue latérale sud.
-
Le clocher vu du sud.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Oradour-sur-Glane », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 65
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 645.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Georges Dottin, La langue gauloise, , 381 p. (lire en ligne)
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 102
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 148
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 374
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saulgond (16363) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Charente (16) », (consulté le ).
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « L'église de Saulgond », notice no PA16000008, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Mobilier de l'église de Saulgond », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Catillus Carol, « Saulgond », (consulté le )