Sainte-Marie (Martinique)

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Sainte-Marie
Sainte-Marie (Martinique)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Martinique
Département Martinique
Arrondissement La Trinité
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique
Maire
Mandat
Bruno Nestor Azerot
2020-2026
Code postal 97230
Code commune 97228
Démographie
Gentilé Samaritains / Samaritaines
Population
municipale
14 650 hab. (2021 en diminution de 12,05 % par rapport à 2015en diminution de 12,05 % par rapport à 2015)
Densité 329 hab./km2
Population
agglomération
29 431 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 14° 46′ 53″ nord, 60° 59′ 58″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 574 m
Superficie 44,55 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Sainte-Marie
(ville-centre)
Aire d'attraction Fort-de-France
(commune de la couronne)
Élections
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Martinique
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Sainte-Marie
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Voir sur la carte administrative de Martinique
Sainte-Marie
Liens
Site web ville-saintemarie.fr/

Sainte-Marie est une commune française, située dans le département de la Martinique. Ses habitants sont appelés les Samaritains et les Samaritaines. La commune de Sainte-Marie est le berceau du Bèlè.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Sainte-Marie est située dans le Nord-Est de l'île de la Martinique, sur la côte atlantique. Elle constitue une charnière entre le Nord et le Sud de l’île. La mer y est très agitée et la côte majestueuse moins accueillante que dans le sud de l'île. Sainte-Marie fait face à l'Îlet Sainte-Marie, reliée à elle par un tombolo accessible de janvier à avril, et à une belle baie à la houle parfois dangereuse, bordée de falaises rouges.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sainte-Marie est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sainte-Marie, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 29 431 habitants en 2021, dont elle est la ville-centre[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

La commune, bordée par l'Océan Atlantique au nord-est, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].

Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]

La commune est organisée en 14 quartiers qui totalisent 90 sous-quartiers[12].

  • Le bourg
  • Saint-Jacques : Epineux, En Courbaril, A lisière Calebasse, En Videau, Fonds Clémence, Morne Tringle, Citron, Ténos, La Philippe, La Ferme
  • Bezaudin : Blampuy, Rivière Blanche, Morne théodore, Macroix, Thébault, Trois Ilets, Fonds Verville, Fonds Banane, Cannelle, Mazière « la ri dèyè », Rivière Romanette
  • Morne-des-Esses : Spourtoune, Saint-Laurent, Rte Vaton, Rue Mulâtre, rivière canari, Chertine, Félix, Cadran, Saint-Aroman
  • Bon Air : Fonds Moulin, Morne Millote, En Moubin, Fonds Missoré, Café
  • Reculée : Bois-Neuf, Luçon, Morne Coco, Morne Déprogis, Morne Patate, Trou Mangouste, Zéphir, Rivière Pierrot, Plaisance.
  • Pérou : Lacou, Fonds Pierre, Bois Villiers, En François, Fonds Cacao, Morne Thébault, Morne Pois Doux, Fonds Lauréat, Beaufort.
  • Pain de Sucre : Desroses, Habitué, Trou Grec, Robin, La Ferme, Le Mont Elie
  • Rodon : Morne Châtaigne France, Morne Palmiste, En Bagou, Morne à Roche, Concorde
  • Union : Cité Union, Allée Galba, Ancienne Tannerie
  • Eudorçait - Fourniols : Limbé, Bassin Clauzel, Bassin Noir, Case Jules, Fourniols Nord, Fourniols Sud, Morne Cossou, Rue Derrière, Rue Devant
  • Derrière Morne : Bois Jadé, Luciole, La Richer, Anse Dufour, Anse Azérot, Concorde, Mounzi, Morne Moco
  • Étoile : Belle Étoile, Cité Étoile
  • Félicité : Morne Tabado, Gros Mangouste, La Route Géoffroy, La Route des Singamalum surnommé « Ti tchat »

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le fort de Sainte-Marie est érigé en l’honneur de la Vierge Marie et en référence au prénom de la femme du premier gouverneur de l'île, Jacques Dyel du Parquet. Il donne son nom à la paroisse de Sainte-Marie en 1658.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'endroit était initialement un des villages des Indiens Caraïbes de la Cabesterre. L'histoire de la commune débute en 1658 par la création d'un fortin dédié à la Vierge Marie. Les Indiens Caraïbes chassés de l'endroit par les colons lors de la guerre de 1658 laissent derrière eux une tradition de vannerie qui sera reprise, et qui de nos jours se perpétue à « La Paille Caraïbe », un atelier situé au Morne-des-Esses.

En 1694, le Père Labat, militaire et moine dominicain, prend la tête de l'habitation Fonds Saint-Jacques. Cette plantation coloniale tenue par l'Ordre de Prêcheurs, va être grandement développée, passant de 35 esclaves à l'arrivée du père Labat, à 120 quand celui-ci la quitte onze ans plus tard[13].

Sainte-Marie a grandi à partir du Fonds Saint-Jacques.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Commune de Sainte-Marie (en rose) dans l'arrondissement de La Trinité (en jaune)

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 2015, la commune constituait deux des onze cantons de l'arrondissement de La Trinité : Sainte-Marie-1-Nord et Sainte-Marie-2-Sud. Ces derniers ont été supprimés lors de la création de la collectivité territoriale de Martinique (CTM).

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Sainte-Marie appartient à la communauté de communes du Nord Martinique.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1943 1955 Louis Erimée[14] SFIO Tanneur
1955
(décès)
Emmanuel Véry-Hermence SFIO Médecin
Député de la Martinique (1946 → 1958)
Député de la 1re circonscription de la Martinique (1958 → 1966)
1966 1967 Octave Terrine    
1967 1969 Antonin Mercan UDR Instituteur
Conseiller général du canton de Sainte-Marie (1966 → 1969)
Camille Petit UDR puis RPR Médecin
Député de la 1re circonscription de la Martinique (1967 → 1986)
Président du conseil régional de la Martinique (1974 → 1983)
Guy Lordinot DVG Pharmacien
Député de la 1re circonscription de la Martinique (1988 → 1993)
Conseiller régional de la Martinique (1990 → 1991)
[15]
(démission)
Bruno Nestor Azerot DVG Commerçant
Député de la 2e circonscription de la Martinique (2012 → 2018)
Conseiller général du canton de Sainte-Marie-2-Sud (2004 → 2012)
[16] [17]
(démission liée aux démissions de la majorité municipale)
René Vatenar DVG  
[18],[19] en cours Bruno Nestor Azerot DVG Commerçant
Député de la 2e circonscription de la Martinique (2012 → 2018)
1er vice-président de la CA du Pays Nord Martinique (2017 → )

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[20],[Note 3].

En 2021, la commune comptait 14 650 habitants[Note 4], en diminution de 12,05 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
17 63019 51520 12818 52619 68220 09819 52817 93416 185
2021 - - - - - - - -
14 650--------
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[21] puis à partir de 2006[22])
Histogramme de l'évolution démographique

Education[modifier | modifier le code]

Enseignement public secondaire : Les collèges et lycées de Sainte-Marie :

  • Collège Joseph Lagrosillière
  • Collège Emmanuel Saldès
  • Collège de Morne-des-Esses
  • Lycée polyvalent du Nord-Atlantique
  • Section d'enseignement professionnel du Lycée polyvalent du Nord-Atlantique

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

Équipements sportifs :

Clubs sportifs :

Économie[modifier | modifier le code]

Une très forte composante de la population, tire encore ses ressources de l’activité agricole.

Comme la plupart des communes de l'île, la canne à sucre a une place très importante dans la vie de la commune avec notamment la distillerie Saint-James. On y compte aussi des domaines bananiers.

Le tourisme vert y est en plein développement car c'est une commune qui dispose de sentiers de randonnées.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
  • La Distillerie Saint-James et son Musée du Rhum.
  • Le tombolo de l'Îlet Sainte-Marie : curiosité naturelle, visible de décembre à mai - phénomène de banc de sable créé par les courants marins et reliant l'ilet Sainte-Marie à la terre ferme durant cette période.
  • L'Habitation Fonds Saint-Jacques[26] : fondée en 1658, cet ancienne plantation monastique dominicaine fut entre 1694 et 1705 la demeure du Père Labat qui mit au point un nouveau modèle d’alambic, permettant de distiller le rhum selon la méthode “cognaçaise”. C'est actuellement un centre culturel de rencontre.
  • Le musée de la Banane, après avoir fermé ses portes en à la suite de dégradations et de problèmes financiers, est rouvert en par la mairie. Il y est proposé une visite du musée, une balade parmi les différentes variétés de bananes puis un accueil pour des dégustations.
  • La Maison du Bèlè : pour l'initiation à la danse traditionnelle, démonstration et spectacles de chants et danses.
  • La Paille Caraïbe[27], au Morne-des-Esses.
  • Monument aux Morts, située dans l'emmarchement monumental conduisant à l’église Notre-Dame-de-l'Assomption par Rombaux-Roland, protégé au titre des Monuments historique le .

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Edouard Glissant, romancier, poète, essayiste et philosophe, il obtient le Prix Renaudot en 1958, le Prix Puterbaugh aux États-Unis en 1989 et le Prix Roger Caillois en 1991. Edouard Glissant est fondateur du mouvement littéraire l'Antillanité et du concept philosophique "Le Tout Monde"

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de Sainte-Marie », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  9. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  10. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. osatourc.com
  13. « Demeure dite Habitation Fonds-Saint-Jacques, actuellement Centre Culturel Départemental », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  14. a et b Fiche biographique de Erimée Louis, sur beliasaintemarie.com
  15. Afin de se mettre en conformité avec la loi sur le non-cumul, Bruno Nestor Azerot quitte ses fonctions de maire.
  16. « René Vatenar est le nouveau maire de Sainte-Marie », sur Martinique La Première,
  17. « René Vaténar, le maire de Sainte-Marie, démissionne », sur RCI.FM,
    « Après trois mois passés à la tête de la majorité municipale de Sainte-Marie, René Vaténar jette l'éponge. »
  18. « Municipales partielles : le député martiniquais Bruno-Nestor Azérot remporte la mairie de Sainte-Marie », sur outremers360.com,
  19. « Bruno-Nestor Azérot retrouve "sa" mairie de Sainte-Marie », sur Martinique La Première,
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  22. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  23. a et b « Le samaritain Louis Xercès, premier international antillais de l’équipe de… », sur beliasaintemarie.com (consulté le ).
  24. « Fédération Française de Football », sur fff.fr (consulté le ).
  25. https://www.facebook.com/mornedesses.as/?locale=fr_FR
  26. Luc Lerandy, « Fonds Saint Jacques: une habitation monastique et esclavagiste », sur Bélia Sainte-Marie, (consulté le )
  27. La paille Caraïbe sur martinique tourisme.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]